Depuis plusieurs semaines, la ville d’Hama (centre) est le théâtre d’énormes manifestations rassemblant régulièrement plus de 500.000 personnes contre le pouvoir. Dans la nuit, les chars de l’armée sont entrés dans la ville avant de lancer leur assaut, faisant 95 tués dans l’attaque. D’autres villes du pays ont également été la cible de telles attaques aujourd’hui. Les derniers chiffres font état de 121 morts et de dizaines de blessés.

Après une semaine d’escalade de la violence contre la population du village palestien de Nabi Saleh, des blindés israéliens et des dizaines de soldats ont pris le village d’assaut vendredi 29 et envahi des maisons quelques heures avant la manifestation du vendredi. Quelques heures avant le début de la manifestation, plusieurs véhicules militaires sont entrés dans le village et ont déchargé des dizaines de soldats dans l’unique rue du village. Lors des affrontements qui s’en sont suivis avec les jeunes, les soldats ont tiré des salves de grenades lacrymogènes sur deux maisons. Dans ce qui semble être la première tentative systématique d’empêcher la couverture médiatique, un caméraman palestinien, a été tabassé puis arrêté. Il a été libéré quelques heures après et a récupéré sa caméra délestée de la carte-mémoire.

Pendant ce temps, un activiste palestino-américain qui se rendait dans le village pour participer à la manifestation a été arrêté et finalement refoulé vers Ramallah. Après la prière de midi, les Palestiniens et les internationaux sont parvenus à se rassembler près de la mosquée du village mais ont été attaqués moins d’une centaine de mètre après que la marche pacifique ait débuté, dans une grêle de grenades lacrymogènes tirées dans toutes les directions, beaucoup étant tirées directement sur les manifestants. Trois d’entre eux ont été blessés par les tirs, dont une à la tête.

A un moment donné, les soldats ont commencé à ratisser les maisons, allant de porte en porte, arrêtant au hasard les gens dans les rues ou à l’intérieur des maisons. Trois Palestiniens et trois internationaux ont été arrêtés de cette façon, et libérés plus tard sans avoir été interrogés. Les soldats ont également arrêté un cameraman israélien qui essayait de filmer leurs exactions. Ils lui ont arraché brutalement la caméra et l’ont brisée.

Deux activistes belges, qui participaient mardi à une manifestation sur le terrain d’exercice militaire North European Airspace Testrange (NEAT) en Suède, ont été arrêtés par les services de police. Les services d’ordre suédois ont expulsé tous les citoyens suédois qui occupaient le terrain, mais quelques activistes étrangers ont été placés en détention. Les activistes ont recouvert de peinture rose les chemins et les clôtures du terrain. Ils ont également brandi des ballons roses, censés empêcher les avions d’atterrir ou de décoller. Quelques activistes se sont également installés sur la piste d’atterrissage du complexe, y organisant un pique-nique et peinturlurant la piste. Avec ses 24.000 km2, le NEAT est le plus grand site de test pour l’aviation en Europe. Depuis 50 ans, des roquettes, systèmes d’armement, avions et drones y sont testés.

Depuis le début de la semaine, les ouvriers de plus de 80 usines spécialisée dans la production de textiles et de cuir mènent des actions de grève afin d’exiger une augmentation de leur salaire mensuel. Ils demandent également l’obtention de contrat à long terme. Mardi, plus de 15.000 d’entre eux s’étaient réunis à Ismaila. La police est violemment intervenue lorsqu’ils ont entrepris de bloquer la route reliant Ismaila au Caire. Elle a tiré en l’air pour disperser les ouvriers qui ont réagit en lui lançant des projectiles. Les policiers ont répliqué par des jets de pierre. Les affrontements ont fait au moins 36 blessés parmi les manifestants, dont 23 ont du être hospitalisés. Les autorités ont par ailleurs arrêté dix ouvriers.

A, 15 h 15, hier mercredi, 200 opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes étaient entrés dans le hall de l’aéroport de Nantes-Atlantique. À 16 h 10, les manifestants ont été violemment pris à parti et évacué par les forces de l’ordre. Huit personnes auraient été blessées, 3 parmi les manifestants, 5 parmi les forces de l’ordre (chiffre de la police, on s’en doute). Quatre personnes ont été interpellées et un manifestant blessé a été hospitalisé. Des dégradations importantes ont été constatées dans l’ensemble de l’aéroport : tags, pots de peinture renversés au sol, distributeurs de boissons et de monnaie vandalisés, vitres cassées.

L’appel à une « occupation festive » de l’aéroport de Nantes Atlantique avait été lancé par plusieurs associations, partis et syndicats entendent ainsi protester contre la convocation de squatters devant les tribunaux. Ceux-ci occupent depuis plusieurs mois des maisons et terrains situés dans la ZAD (zone d’aménagement différé) du futur aéroport. Le groupe Vinci, qui construira le nouvel aéroport, a engagé les procédures d’expulsion. Une manifestation est également prévue le 17 août, au tribunal de Saint-Nazaire. Il y a deux semaines, les opposants avaient réuni plusieurs milliers de personnes à la Paquelais pour protester contre le projet d’aéroport à 20 km au nord-ouest de Nantes. Vinci, retenu pour construire le nouvel outil aéroportuaire est également le gestionnaire de Nantes Atlantique.

France: CRS contre manifestants à l’aéroport Nantes-Atlantique

Entre 50 et 200 manifestants kurdes, ainsi que des militants progressistes de Turquie et de Belgique (y compris une délégation de notre Secours Rouge), se sont rassemblés à 14H00 ce mercredi devant l’ambassade d’Iran pour protester contre l’offensive de l’armée iranienne dans le Kurdistan. A la fin de la manifestation, l’ambassade a été caillassée.

Bruxelles: Manifestation kurde animée

Hier après-midi, des milliers de personnes se sont rassemblées dans les rues de Anshun (province du Guizhou, sud). Ils y ont exprimé leur révolte suite à l’assassinat d’un vendeur ambulant par trois agents de la police urbaine, qui est une police locale chargée de lutter contre les infractions mineures. Il semblerait que l’homme unijambiste ait été battu à mort par deux hommes et une femme appartenant aux forces municipales. De violents heurts ont opposé les manifestants et la police. Cette dernière a tenté de disperser la foule avec des canons à eau, elle a riposté par des jets de pierre, tandis que des véhicules étaient retournés. De nombreux manifestants ont été blessés, et les autorités, qui dénombre dix blessés dans ses rangs, ont procédé à une trentaine d’arrestations.

De violents affrontements survenus samedi soir au Caire, alors que des manifestants, environ un millier selon plusieurs agences et médias, tentaient de se rendre au siège du Conseil suprême des Forces armées dans le quartier d’Abbasiya du Caire. Scandant « A bas le pouvoir de l’armée », ils ont été bloqués par la police militaire qui a tiré en l’air. Mais les affrontements principaux ont eu lieu entre les manifestants et des civils favorables à l’armée. Les manifestants pro réformes étaient coincés entre les civils favorables à l’armée, et les militaires, qui eux ne sont pas intervenus. Le vice-ministre de la Santé a indiqué que 196 blessés avaient été traités sur les lieux et 100 autres transportés dans des hôpitaux les plus proches. 18 blessés sont toujours hospitalisés alors que 82 autres sont sortis de l’hôpital. La plupart des blessés a subi des blessures à la tête, des contusions et des fractures.

Des protestataires se sont rassemblés sur les grandes places dans différentes villes d’Egypte depuis le 8 juillet afin d’exprimer leur colère contre le gouvernement, le rythme lent des réformes, et le passage du pouvoir à l’armée.

Egypte: Plus de 200 blessés dans des affrontements

A l’occasion du 21 juillet, des « indignés » de Liège, Bruxelles et Namur ont voulu se rendre à Bruxelles pour faire quelques « actions ludiques et festives » (sic) et distribuer quelques tracts pacifistes. Dès leur arrivée, ils se sont tous fait arrêter par surprise, soudain encerclés par des dizaines de policiers en uniforme ou en civil. Sans plus avoir le droit, devant les yeux de centaines de passants, ni de fumer, ni de téléphoner, ils ont été entravés avec des colsons. Embarqués au Commissariat Central, dit l’Amigo, ils ont été maintenus en cellule jusqu’à 18h.

Les militants de la mission « Bienvenue en Palestine » se sont rassemblés à Bruxelles, sur les marches de la Bourse, en solidarité avec l’équipage du « Dignité Al-Karama », seul bateau résistant de la flotille « Freedom to Gaza II », victime d’un acte de piraterie de la marine israélienne.

Une délégation de la campagne « Un bateau français pour Gaza » a rencontré hier des représentants du ministère des Affaires étrangères français après l’abordage du « Dignité-Al-Karama » dans les eaux internationales. Les passagers sont toujours détenus en Israël, ils ont été transférés hier soir depuis le port israélien d’Ashdod vers Holon, un centre d’identification à proximité du port.

Bruxelles: Manifestation pour l’équipage du « Dignité-El-Karama »