303 accusés ont comparu dans la journée de lundi devant le tribunal de Toronto suite à la vague d’arrestations en marge du G20 en juin dernier. Les accusations vont de trouble de la paix à complot pour agression en passant par entrave au travail des policiers. L’audition de nombre d’entre eux à été reportée au mois d’octobre, car les dossiers de preuves n’étaient pas prêts. Le procureur a demandé à certains des accusés de s’engager à ne pas troubler l’ordre public pendant un an. D’autres affaires ont été réglées grâce au programme de déjudiciarisation qui permet de faire des travaux communautaires ou des dons de charité plutôt que de passer par le processus judiciaire. Enfin, certains des accusés ont tout simplement vu les accusations portées contre eux retirées.

La majorité des personnes qui ont comparu ce lundi (certaines par vidéo car toujours détenues) ont été arrêtées le 26 juin au cours d’une manifestation au Queen’s Park North, près du parlement. Or ce parc avait été désigné comme étant la zone de manifestation officielle par les autorités. A l’extérieur du tribunal, de nombreux manifestants s’étaient rassemblés pour exiger l’abandon de toutes les accusations et pour dénoncer la criminalisation de la dissidence, accusant en outre la police d’avoir fait des arrestations arbitraires. Au total, ce sont plus de mille personnes qui avaient été arrêtées au cours du sommet du G20 au mois de juin.

Procès G20 à Toronto

Procès G20 à Toronto

Le lundi 23 août à 9H00, heure du Chili (16H00, heure de Bruxelles), l’organisation  » Mapuche Ta Inchiñ Nation Mapuche  » a occupé les locaux de la Radio Bio Bio de Santiago (une station qui couvre 98% du pays) et a aussitôt émis des communiqués, trente minutes après le début de l’action. Les indiens en costumes traditionnels, ponchos et portant des drapeaux noirs, cadenassèrent les portes en empêchant tout accès et sortie.

Pendant ce temps, d’autres autochtones (hommes et femmes) restaient en dehors de l’immeuble et avaient accroché sur les portes d’entrée à la propriété, des affiches de soutien aux prisonniers politiques Mapuche en grève de la faim depuis le 12 Juillet, dans les prisons des différentes régions du pays.

Les occupants exigent que les médias chiliens, les chaînes de télévision, radios, journaux, etc. mettent fin à la dissimulation des informations relatives aux prisonniers politiques Mapuche. Ils reprennent les principales revendications des prisonniers en grève de la faim. Elles concernent la démilitarisation des territoires habités par les communautés indigènes, où il y a des détachements armés, bataillons des forces de répression qui attaquent les habitants à la mitraillette et toutes sortes d’explosifs anti-manifestations. Au cours de ces opérations les troupes tirent impunément des balles réelles, tuant des manifestants. Par exemple, dans ces jours-ci, le meurtrier du jeune Matías Catrileo étudiant en architecture (21 ans) a été condamné à trois ans et un jour de liberté surveillée, alors que la défense a démontré qu’il avait tiré dans le dos du manifestant désarmé, habillé d’en T-shirt, et dont les actes ne montraient aucune violence.

Occupation au Chili pour les mapuches

A Bruxelles…
Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, une manifestation de soutien aux Mapuches

Occupation au Chili pour les mapuches

Les indépendantistes corses ont bloqué samedi matin l’aéroport d’Ajaccio et le port de Bastia, retardant des milliers de touristes en transit, une action inédite destinée à exiger le rapprochement dans l’île des prisonniers incarcérés sur le continent. A Ajaccio, une centaine de militants indépendantistes ont empêché l’accès à l’unique route menant à l’aéroport Napoléon-Bonaparte, contraignant certains touristes, souvent excédés, à s’y rendre à pied, en tirant leurs valises sur plusieurs kilomètres. Quelques vols ont été retardés.
A Bastia, l’accès au port de commerce a également été inaccessible toute la matinée, bloquant près de 3.000 personnes. Les deux manifestations ont entraîné des embouteillages de plusieurs kilomètres aux abords des deux villes jusqu’en fin d’après-midi.

« Nous exigeons le retour de tous les prisonniers politiques comme le stipulent les lois françaises et comme le souhaitent 100% des Corses et des responsables politiques », a affirmé un porte-parole de la Commission anti-répressive (CAR). « Aujourd’hui, les familles sont désespérées et elles ont décidé de mener des actions qui vont monter en intensité dans les jours et les semaines qui viennent », a déclaré le représentant de l’association Sulidarità. Elles réclament que soit appliquée la loi pénitentiaire de novembre 2009, qui prévoit que « les prévenus dont l’instruction est achevée et qui attendent leur comparution devant la juridiction de jugement peuvent bénéficier d’un rapprochement familial ».

Barrage en Corse pour les prisonniers politiques

Barrage en Corse pour les prisonniers politiques

Quarante manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade du Chili ce vendredi après-midi en soutien aux prisonniers politiques mapuches en grève de la faim.

Rassemblement devant l’ambassade du Chili

Ici: la vidéo de l’occupation de l’ambassade le 12 août

Rassemblement devant l'ambassade du Chili

La lutte organisée contre les disparitions en garde à vue a commencé en Amérique Latine. La lutte des « Mères de la Place de Mai » en Argentine a été un exemple pour beaucoup des personnes dans divers pays du monde. Aussi en Turquie où la résistance a débuté avec la campagne pour un militant révolutionnaire, Hasan Ocak disparu en 1995, dont on a fini par retrouver la dépouille portant des traces de tortures.

C’est suite à cette campagne que fut fondé, en 1996, le « Comité International Contre les Disparitions » (ICAD) dans le but de coordonner et d’organiser la résistance contre les disparitions à l’échelle internationale. La 2e Conférence Internationale Contre les Disparitions s’est tenue à Bogota en 1997. Deux membres d’une organisation que soutenaient la Conférence, ont été assassinés par les forces paramilitaires, avant la Conférence, le 19 mai 1997. Ils avaient enquêté et éclairci beaucoup des cas de disparition en garde à vue. La 3e Conférence a été réalisée aux Philippines, à Manille, en 1999, et la 4e en 2002 à Nuremberg. La 5e Conférence internationale d’ICAD est en préparation, elle se tiendra à Londres.

Ce dimanche 22 août à 13h, une soirée de présentation d’ICAD sera organisée à l’Institut kurde de Bruxelles, au 16 rue Bonnels à Saint-Josse.
Au programme : Présentation d’ICAD et de son histoire, projection d’un film documentaire, musique.

Logo d’ICAD

Lien vers le site d’ICAD

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Un millier de néo-nazis s’étaient rassemblés samedi dans l’après-midi pour une marche commémorative à Bad Nenndorf, une ville de Basse-Saxe où se situait, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, un centre d’interrogatoire dirigé par les troupes britanniques, et où des prisonniers allemands avaient été maltraités.

1.200 contre-manifestants antifascistes s’étaient rassemblés dans la matinée. 300 militants d’entre eux ont essayé, par petits groupes, de forcer le cordon policier pour se mettre sur le chemin du cortège néonazi. Au moins quatre policiers ont été blessés à cette occasion. 17 personnes ont été interpellées.

Contre-manifestation antifa à Bad Nenndorf

Contre-manifestation antifa à Bad Nenndorf

Vers deux heures cet après-midi, vingt militants ont occupé l’ambassade du Chili à Bruxelles, en solidarité avec les Indiens Mapuche du Chili, et en particulier aux 32 prisonniers politiques Mapuche qui entament leur 30e jour de grève de la faim.

Depuis les années 90, les Mapuches travaillent pour récupérer leur territoire d’origine, dominé et exploité par les grands propriétaires terriens et les sociétés multinationales, pour l’établissement de plantations forestières, de barrages hydro-électrique et d’exploitations minières.

Le gouvernement chilien, au service des intérêts des entreprises et des propriétaires fonciers, a militarisé la région et développe une répression politique qui se reflète surtout dans la persécution politique des principaux dirigeants ; l’usage extrême de la force par les forces de sécurité, et l’application des lois anti-terrorisme ont déjà causé la mort de trois d’entre eux. Cette loi a été mise en place pendant la dictature militaire n’est plus utilisée que contre les accusés Mapuche.

Trente-deux prisonniers mapuches, dans cinq prisons, sont en grève de la faim depuis le 12 juillet, et sont déterminés à continuer jusqu’à la fin
si leurs demandes ne sont pas remplies. Ces exigences sont le droit à un procès équitable, l’élimination de la loi anti-terrorisme et mettre fin à l’utilisation des tribunaux militaires contre les civils.

Occupation de l’ambassade du Chili à Bruxelles

Occupation de l'ambassade du Chili à Bruxelles

Le jeudi 5 août, la rue du Méridien a été bloquée au matin par six combis de flics, de nombreux policiers en civil plus ou moins discrets, quelques ouvriers et un camion nacelle pour l’expulsion du squatt situé au numéro 44. Après avoir sonné à la porte, pris des photos et claqué quelques coups de pieds sur la porte barricadée, le convoi repart bredouille.

Le soir, une manifestation sauvage s’improvise. Plusieurs dizaines de personnes se rassemblent et déambulent dans les rues avoisinantes en distribuant des tracts et en laissant sur leur passage de nombreux tags et affiches. Sur le parcours, deux voitures de la commune de St Josse, une voiture d’ISS (entreprise de nettoyage qui travaille dans les centres fermés), la mission locale pour l’emploi, l’agence immobilière sociale de St Josse, la Justice de paix et le Service de prévention de la commune seront ainsi tagués.

En début d’après-midi, des militants s’étaient rassemblés à l’appel du Collectif des Opprimés Immigrés devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles afin de dénoncer la répression subie par le peuple kurde en Turquie. Ils ont scandé des slogans en français et en turc pour protester contre les interventions brutales des forces de l’ordre contre les mouvements pro-kurdes et contre la politique de pression menée envers le peuple et les hommes politiques kurdes en Turquie. Une délégation de notre Secours Rouge y a assuré une présence solidaire.

Manifestation pour les kurdes de Turquie à Bruxelles

Manifestation pour les kurdes de Turquie à Bruxelles

La manifestation hebdomadaire en soutien aux prisonniers mapuches grévistes de la faim s’est tenue ce vendredi après-midi devant l’ambassade du Chili à Bruxelles. Les militants y ont affirmé leur solidarité avec tous les prisonniers politiques du régime chilien et ont dénoncé la loi antiterroriste qui vise plus particulièrement la communauté Mapuche. C’est également contre cette loi qu’une trentaine de prisonniers mapuches ont entamé il y plus de quinze jours une grève de la faim. Le Secours Rouge a assuré une présence solidaire lors de ce rassemblement, qui se reproduira vendredi prochain, toujours devant l’ambassade du Chili (106 rue des Aduatiques à Etterbeek – métro Montgomery) de 17h à 18h.