Des textes de lois ont été déposés au ministère de la justice ce 20 mars : l’un d’entre eux prévoit l’abolition du cadre légal entourant les prisons de type-C, l’autre donne un cadre qui permettra dans le futur la libération du prisonnier Savvas Xiros. En pratique, cette loi permettra la libération de prisonniers gravement malades et handicapés.

Le Réseau des Prisonniers Combattants (DAK) n’arrêtera pas la grève de la faim pour autant : ils réaffirment leurs autres demandes : abolition des lois 187 et 187A, abolition de la loi anti-capuche et abolition de la loi sur l’utilisation de l’ADN.

Manifestation le 17 mars à Athènes

Manifestation le 17 mars à Athènes

Grigoris Sarafoudis, condamné en juillet 2014 pour braquage et suspicion d’appartenance à la Conspiration des Cellules de Feu rejoint ce 9 mars la grève de la faim du « Réseau des Combattants Prisonniers » (le « DAK »). Dans son communiqué, il annonce soutenir les 4 demandes formulées par le DAK. A savoir l’abolition des lois 187 et 187A, de la loi anti-masques, de l’abolition de la considération de l’ADN comme preuve, de l’abolition des prisons de type-C et de la libération de Savvas Xiros.

A Madrid, une banderole a été accrochée « Syriza maintient les prisons spéciales d’isolement, solidarité avec les prisonniers en grève de la faim (A) »

Banderole solidaire à Madrid.

Banderole solidaire à Madrid.

Depuis environ midi, quelques dizaines d’anarchistes occupent le siège de Syriza, ils ont accroché des banderoles sur le bâtiment et jeté des flyers par les fenêtres. Voici leur communiqué :

«« Aujourd’hui, dimanche 8 mars, nous faisons une occupation. Nous exigeons la satisfaction immédiate des revendications des combattants prisonniers en grève de la faim : le retrait des législations spéciales anti-terroristes, et en particulier les lois sur les « organisations criminelles » (lois 187 et 187A). Le retrait des lois répressives spéciales (loi anti-masques), et le retrait des prisons de type-C qui sont le symbole de l’exemption des prisonniers politiques. Le retrait de l’utilisation et du traitement de l’ADN comme preuve. Nous appuyons également la demande pour la libération immédiate de S. (NdT : Savvas Xiros). qui est exterminé depuis 13 ans par la vengeance de l’état. Et nous appuyons la demande des membres de la Conspiration des Cellules de Feu pour la libération de leurs parents ».»

Aux dernières nouvelles, peu de policiers sont présents sur place.

Les anarchistes occupent Syriza.

Les anarchistes occupent Syriza.

Depuis le 2 mars, plusieurs prisonniers anarchistes ont commencé une grève de la faim. D’une part pour demander l’abolition de 4 lois anti-terroristes (articles 187 et 187A, loi anti-masque et loi sur les prisons de type-C) et la libération du prisonnier de l’Organisation Révolutionnaire 17 Novembre pour raisons médicales. D’autres parts les prisonniers des Cellules de Feu sont en grève de la faim jusqu’à la mort pour la libération des membres de leurs familles arrêtées suite au dossier de « l’évasion des CCF ». Aggeliki est en grève de la faim en solidarité avec celle de la Conspiration des Cellules de Feu, elle a été arrêtée il y a peu pour le dossier de l’évasion et est en détention dans l’attente de son procès.

Le 2 mars 2015, huit prisonniers révolutionnaires ont lancé une grève de la faim dans différentes prisons grecques. Leurs principales revendications sont: l’abolition de l’article 187 (organisation criminelle) et de l’article 187A (organisation terroriste) du Code pénal grec; de la «loi capuche » (actes commis par des personnes cachant leurs caractéristiques physiques), du cadre juridique pour les prisons de type C; de la disposition permettant la prise de force des échantillons d’ADN, et la libération immédiate pour raison de santé de de Savvas Xiros, le prisonniers du 17 novembre.

Participent à cette lutte trois guérilleros urbains incarcérés dans l’aile E1 de la prison de Domokos: Dimitris Koufontinas, Kostas Gournas, et Nikos Maziotis, membre de Lutte révolutionnaire, et cinq membre du Réseau des Combattants Emprisonnés (DAK): Antonis Stamboulos (prison Larissa), Tasos Theofilou (prison Domokos), Fivos Harisis, Argyris Ntalios et Giorgos Karagiannidis (de la prison de Koridallos). Les autres membres du Réseau des combattants emprisonnés vont se joindre à la grève de la faim dans les prochains jours.

En outre, dans l’aile E1 de Domokos Type C prison, Giorgos Sofianidis est en grève de la faim depuis le 27 Février, demandant l’abolition des prisons de sécurité de type C maximum, en plus de son transfert immédiat à la prison de Korydallos, afin de poursuivre ses études – et à partir d’hier 2 mars, Mohamed-Saïd Elchibah aussi a fait une grève de la faim.

La prison de haute sécurité de Domokos

La prison de haute sécurité de Domokos

La ministre française de la justice a annoncé aujourd’hui jeudi, en marge d’un déplacement à la direction interrégionale des services pénitentiaires à Fresnes (Val-de-Marne), l’installation de nouveaux brouilleurs d’ondes de téléphones portables dans les prisons françaises. Les prisons françaises vont bientôt être équipées de nouveaux brouilleurs d’ondes, plus précis et plus efficaces. .

Deux prisons franciliennes ont déjà testé ces nouveaux brouilleurs, de marque Thalès, et l’expérience est jugée probante. Avant ce test, des brouilleurs étaient déjà installés en détention, mais le modèle utilisé n’était pas extrêmement efficace. Pour y remédier, l’administration a donc mis à l’essai un nouveau modèle conçu par le groupe de haute technologie Thalès et adapté à l’univers carcéral. Il permet notamment de brouiller les communications dans des zones plus restreintes et plus ciblées, évitant ainsi de perturber les communications des personnels surveillants.

Edit : Plusieurs erreurs s’étaient glissées dans la traduction du texte de la CCF. Celles-ci ont été corrigées et le PDF correspondant remplacé.

En octobre/dernier, Nikos Maziotis, prisonnier anarchiste et membre de l’organisation ‘Lutte Révolutionnaire’ lançait un appel aux prisonniers politiques grecs et à leurs soutiens pour la création d’une « assemblée de solidarité avec les prisonniers politiques et les combattants emprisonnés ». Suite à cela, la « Cellule des Membres Emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu » lui a apporté son soutien dans une lettre ouverte « La Solidarité c’est l’attaque ». Enfin, Nikos a envoyé une autre lettre au Secours Rouge International.

Ces derniers jours, les prisonniers des ailes ‘hommes’ et ‘femmes’ de la prison de Korydallos ont relancé leurs actions contre les prisons de type-C, contre les transferts vers la prison de Domokos et contre la mise à l’isolement de deux prisonniers anarchistes dans le quartier d’isolement de Korydallos.

Lire la l’Appel de Nikos Maziotis pour une Assemblée de Solidarité.

Lire la réponde des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu.

Lire la lettre de Nikos Maziotis au Secours Rouge International.

Banderole solidaire des prisonniers à Thessalonique

Banderole solidaire des prisonniers à Thessalonique

Nikos Maziotis avait été l’un des premiers prisonniers à être transféré à la première prison de type-C (prison spécial pour les prisonniers politiques et rebelles). Ce 2 janvier, d’autres prisonniers ont également été transférés à la prison de Domokos. Il s’agit de Kostas Gournas (Lutte Révolutionnaire), Dimitris Koufontinas, Alexandros Yiotopoulos et un troisième (Organisation Révolutionnaire du 17 Novembre), Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis (anarchistes, voir ‘Edit’ plus bas). D’autres prisonniers ont également été transférés à la prison de Domokos.

Edit : Yannis Naxakis et Grigoris Sarafoudis sont en fait accusés par l’état grec d’être membres de la Conspiration des Cellules de Feu alors qu’ils ont communiqués qu’ils étaient anarchistes mais pas membres de la CCF, désolé pour cette erreur.

La prison de Domokos

La prison de Domokos

Le tribunal marocain à la ville d‘El Aaiun a reporté mercredi 6 novembre, le procès de prisonniers politiques sahraouis Mahmoud Alhaisan et Abdelkarim Bouchalga jusqu’au 19 novembre. Lors de l’audience Mahmoud Alhaisan et le prisonniers Abdelkarim Bouchalga, accusés d’avoir participé à une manifestation pacifique réclamant à l’autodétermination du peuple sahraoui, ont scandé des slogans appelant à l’indépendance.

Le 8 novembre 2010, les forces d’occupation marocaines ont démantelé violemment et brûlé le « camp de protestation » de Gdeim Izik installé prés de la capitale sahraouie occupée d’El Aaiun par plus de 30 000 Sahraouis pour défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Depuis ce démantèlement, 24 militants sahraouis croupissent encore à la prison de Salé (Maroc). Ce samedi 8, une était organisée à Paris pour dénoncer la politique de répression du pouvoir marocain, soutenir le peuple sahraoui pour la reconnaissance de son droit à l’autodétermination, et exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et marocains.