Ces jours-ci le projet de loi de ministère de la Justice de réforme du régime des prisons est mis à la consultation publique. Il prévoit de classer les prisonniers en trois types (A, B, C). Le régime de type C (de sécurité maximale) est destinée aux prisonniers accusés de vol ou de l’extorsion et appartenant à une organisation criminelle, à tous les prisonniers politiques, à tous ceux caractérisés comme dangereux et condamnés de 10 ans à la perpétuité, et à ceux qui se sont rebellé à l’intérieur des prisons. Ces prisonniers n’auront pas le droit aux congés pénitentiaires, leurs visites et contacts téléphoniques sont limités. Un complexe de cellules d’isolement de type C sera aménagées dans la prison de Domokos, avec des moyens de surveillance électroniques, des fenêtres pare-balles, et des patrouilles de l’Unité spéciale anti-terroriste de l’armée (EKAM) – et ensuite dans d’autres prisons. Le projet prévoit une présence permanente de la police en prison (fouille des cellules, transport de prisonniers, sécurité générale), avec des fonctions spéciales qui ne sont pas détaillées dans le projet.

Ce projet fait suite au repassage à la clandestinité révolutionnaire en janvier de Christodoulos Xiros, membre de l’organisation 17-Novembre, condamné six fois à la réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sureté de 25 ans, qui avait reçu une première permission de sortie pour les fêtes. Des manifestation de prisonniers ont eu lieu contre ce projet, les détenus refusant de réintégrer les cellules à l’issue de la promenade à Korydallos, Corfou et Domokos.

La prison de Domokos

La prison de Domokos

Une décision judiciaire a ordonné le transfert dans les 30 jours, vers une prison ordinaire, de Victor Polay Campos, Miguel Rincon, Peter Cardenas anciens dirigeants du MRTA, et d’Oscar Ramirez Durand Schulte, du PCP-SL. Ils étaient depuis des décennies détenus à la base navale de Callao. Non seulement les hauts dirigeants de la police ont protesté contre cette décision, mais également les sphères politiques, à commencer par le ministre de la Justice et Droits de l’Homme qui a déclaré hier 24 mars que cette décision affectait la « sécurité juridique et le développement du pays »…

Après avoir kidnappé Shireen et Shadi Issawi dans la soirée du jeudi 6 mars, les forces d’occupation sioniste ont à nouveau lancé un raid sur le quartier d’al-Issawiya, à Jérusalem, jeudi 13 mars vers 2h du matin et arrêté Medhat al-Issawi. Il avait été libéré le 10 décembre 2013. Membre du Front démocratique de Libération de la Palestine (FDLP), il a passé au total plus de 20 ans de prison. Shireen, Shadi et Medhat sont respectivement la sœur et les frères de Samer Issawi, qui avait arraché sa libération en décembre 2013 après 266 jours de grève de la faim, une victoire que les autorités israéliennes ont visiblement décidé de faire payer à toute sa famille. Shireen Issawi devait comparaître le 13 mars mais l’audience a été reportée au 20 mars pour « complément d’enquête ».

Palestine: Ré-arrestation d’un ancien prisonier du FDLP

Vendredi, pour empêcher le rassemblement des derviches (une minorité relieuse persécutée) et des familles de prisonniers politiques devant le parquet de Téhéran, les agents du renseignement et les forces répressives du régime ont provoqué des affrontements, en leur tirant dessus du gaz au poivre dans les rues adjacentes de la place du 15 Khordad et au carrefour Galoubandak de la capitale iranienne. Un grand nombre de personnes ont été arrêtées, dont 80 femmes. Les agents ont aspergé Nasrine Sotoudeh de gaz au poivre. Avocate de prisonniers politiques, elle a été incarcérée de 2011 à 2014, en raison de sa défense des détenus. Elle a été menacée d’une nouvelle arrestation. Une partie de personnes arrêtées ont été interrogées dans le commissariat de quartier du 15 Khordad.

Dans le cadre de l’opération « Outlaw », qui est essentiellement une attaque contre le centre anarchiste Fuoriluogo à Bologne, le procureur a requis réquisitoires de 3-6 mois et de 4 ans visent les quatre camarades considérés comme les «fondateurs de l’association de malfaiteurs» (les 4 ans visent le présumé « leader »), et de 2 ans pour dix autres. Les charges ont été abandonnées pour sept autres inculpés.
Une enquête « contre la menace anarcho-insurrectionnelle » qui avait été lancée par le parquet de Bologne en avril 2011, avait conduit à des arrestations, des expulsions et la fermeture du Fuoriluogo. Elle faisait réaction contre une série d’attaques contre des bureaux de multinationales comme Eni et IBM.

Italie: Réquisitoire dans le procès Fuoriluogo

Après avoir passé environ 20 ans en prison, José Miguel Sanchez a été libéré.
Déjà à minuit le 28 février, sa famille et ses camarades s’étaient rassemblés devant la prison de l’ex-Penitanciaria pour le saluer dans la rue. Parmi banderoles, tracts, des pétards et des slogans en faveur d’autres prisonniers révolutionnaires. Entre étreintes, des salutations et des affrontements verbaux avec les gardes, la journée s’est terminée par aucune arrestation. José Miguel Sánchez Jiménez était un membre actif de la lutte contre la dictature de Pinochet, faisant partie de la guérilla du FPMR. Dans la prétendue « transition démocratique » il a continue à lutter, avant d’être arrêté et condamné à 20 ans de prison pour différentes actions.

Chili: José Miguel Sanchez libéré après 20 ans de prison

Deux prisonniers, dont un cadre maoïste, se sont évadés en s’échappant de l’enceinte du tribunal de Ghatsila, à une quarantaine de kilomètres de Jamshedpur (Jharkhand), lundi dernier. Phogra Munda, membre du CPI(m) purgeant une peine de prison à perpétuité pour meurtre et toujours poursuivi dans le cadre de multiples autres affaires liées à la guérilla maoïste, est parvenu à s’évader à l’issue de son audience.

L’organisation policière internationale a annoncé hier qu’elle n’était pas convaincue que les éléments transmis par la Turquie concernant Bahar Kimyongür permettent de répondre aux exigences des règles de ses instances juridiques. Elle a dès lors provisoirement retiré le mandat d’arrêt international délivré à son encontre. Bahar est détenu en Italie en vertu de ce mandat depuis le 21 décembre dernier, et est actuellement assigné à résidence. Ce retrait du mandat d’arrêt devrait signifier la remise en liberté du militant.

Deux prétendus guérilleros ont été interpellés à quelques heures d’intervalle hier dans l’état du Bihar. La police locale a arrêté W. Jainta Singh, alias Dilip alias Lakapa, un résident de Imphal, dans une zone frontalière avec le Népal, dans le district de East Champaran. Du cash népalais, des cartes de téléphone et d’autres documents lui ont été saisis. Il a été placé en détention provisoire. Singh est un des principaux suspects dans le meurtre d’un professeur d’université en 2010. Plus tard dans la journée, les autorités ont arrêté Ram Raj Yadav, alias Punjabi, qui serait un commandant d’une unité locale du CPI(m). Il a été arrêté à proximité d’Imamganj, dans le district de Gaya.

Un des deux hommes arrêtés après des attaques incendiaires à Tarbes et Pau revendiquées par un Groupe d’Action Directe International était jugé ce lundi en comparution immédiate à Tarbes, le parquet antiterroriste de Paris s’étant dessaisi. Après avoir fait une déclaration politique devant les magistrats du tribunal correctionnel, le prévenu a été reconnu coupable de tous les faits reprochés et a été condamné à deux ans de prison ferme. Le parquet avait requis 4 ans et il en risquait 10. Le condamné est un Français de 31 ans. Aucune charge n’a été retenue contre un Espagnol de 39 ans, placé lui aussi en garde à vue la semaine dernière à Pau par la Sous-direction antiterroriste et la direction interrégionale de la police judiciaire de Bordeaux.

Le prévenu a notamment déclaré au procès: «Je revendique ces attaques en soutien aux compagnons anarchistes emprisonnés et contre les conséquences des politiques libérales appliquées en Europe. L’ascenseur social ne fonctionne pas. Le capitalisme, ce système féodal dans lequel la vie entière d’un individu est déterminée à la naissance, il est là le vrai terrorisme, quand des familles sont jetées à la rue, quand des parents ne peuvent plus nourrir leurs enfants, quand la dignité humaine est piétinée. Regardez votre terrorisme dans les yeux avant de juger le mien.»

procès attaques incendiaires tarbes

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