La police a arrêté deux guérilleros maoïstes présumés qu’elle accuse d’être impliqués dans une action qui s’est déroulée en 2008 et au cours de laquelle sept soldats avaient été tués. Les deux hommes ont été interpellés à leur domicile dans le village de Aadnar (district de Kondagaon, Chhattisgarh). Jeudi, ayant été informée d’une visite des deux hommes dans leur village d’origine, une équipe conjointe de la Chhattisgarh Armed Force, de la Quick Response Team et de la police du district a déclenché une opération dans la zone. Après avoir encerclé le village, les soldats ont capturé les deux guérilleros présumés. Outre l’action précitée, les autorités les accusent de multiples incidents attribués à la guérilla maoïste dans le district. Arrêtés jeudi, les deux hommes ont comparu devant un tribunal qui a ordonné leur placement en détention.

Début octobre, et après une semaine au cours de laquelle elle avait du être hospitalisée, Nadejda Tolokonnikova avait mis un terme à sa grève de la faim. Elle avait notamment reçu la garantie, de la part des autorités pénitentiaires, d’être transférée dans un autre établissement. Elle accuse, entre autre, le directeur de l’avoir menacée de mort et dénonce les conditions d’incarcération des détenues. Ce vendredi, alors qu’à sa sortie de l’hôpital, elle a été ramenée au camp, la prisonnière, détenue pour avoir chanté une prière punk dans une cathédrale moscovite, a repris son action. Son mari a déclaré, ‘Nous considérons son retour à la colonie comme une nette dégradation de sa situation. C’est une décision politique, une vengeance’.

Nadejda Tolokonnikova

Nadejda Tolokonnikova

Inigo Vallejo avait été arrêté le 9 décembre 2003 près de Pau alors qu’il vivait dans la clandestinité après avoir été condamné en Espagne à 17 ans de prison en 2000. Les autorités espagnoles l’avaient reconnu coupable d’avoir participé à l’incendie d’un bus, action attribuée à l’ETA. En novembre 2009, les autorités françaises l’avaient condamné à une peine de 12 ans de prison pour sa responsabilité dans ‘la formation des activistes’. Considéré comme l’ancien numéro 2 de l’appareil militaire de l’ETA, Vallejo était réclamé par l’Audience nationale espagnole (instance pénale chargée des affaires de terrorisme) pour des délits de terrorisme et blessures. Hier, les autorités françaises ont accepté et remis Inigo Vallejo aux autorités espagnoles.

Iñigo Vallejo

Iñigo Vallejo

Le ministre de l’Intérieur a critiqué aujourd’hui la décision de la justice de libérer hier un groupe de personnes qui sont été accusés de collaborer avec le PCP-SL dans la vallée des fleuves Apurimac Ene et du Mantaro ( Vraem ). 16 inculpés (qui restent inculpés) ont été mis en liberté provisoire par la seconde cour provinciale national. L’accusation a fait appel, mais cet appel n’est pas suspensif.

A la mi-septembre, de multiples manifestations s’étaient déroulées à travers la Turquie pour dénoncer la mort de deux jeunes hommes en juin et en septembre dernier. Ceux-ci ont tous les deux été tués lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Dans le district de Kadikoy (sur la rive asiatique d’Istanbul), la foule était descendue dans la rue trois nuit d’affilée, durant lesquelles la police avait abondamment fait usage de gaz lacrymogène, blessant des dizaines de personnes. De nombreuses autres avaient été interpellées, et seize d’entre elles sont aujourd’hui poursuivies pour ‘violation de l’Assembly Law’ et ‘résistance à des officiers en fonction’. L’acte d’accusation déclare qu’ils ont résisté et fait usage de la force contre la police, qu’ils ont lancé des pierres, des feux d’artifices et qu’ils ont bloqué la circulation par leurs barrages. Le procureur a requis sept ans de détention à leur encontre.

Police anti-émeute place de Kadiköy

Depuis plusieurs semaines, le processus de paix entre le PKK et le gouvernement fait du sur place. Dans le sud-est du pays, la population kurde descend dans la rue quotidiennement pour dénoncer le manque d’action du gouvernement et surtout, le manque d’ampleur de ses potentielles réformes. Hier, un des membres du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy) a en outre souligné l’importance du rôle d’Abdullah Ocalan, le leader du PKK. Il a dès lors exigé que soient améliorées ses conditions de détention. Il a déclaré que sa participation dans les négociations et sa mission politique étaient primordiales pour le dialogue et que tant que sa santé et sa sécurité n’étaient pas assurées, cela serait difficile.

Quatre guérilleros présumés ont été arrêtés hier durant une opération de ratissage menée dans le district de Kanker (Chhattisgarh). Celle-ci ciblait une zone forestière précise relevant du poste de police de Koyalibeda et fut exécutée par une équipe conjointe de la Border Security Force et de la police locale. Des informations sur la présence de potentiels maoïstes avaient filtré et les soldats les ont rapidement encerclé à proximité du village de Vala. Prem Singh Kudo (35 ans), Siyaram Gawde (28 ans), Jaising Nareti (26 ans) et Anesh Usendi (21 ans) sont suspectés d’être membres d’un comité maoïste dans le nord du Bihar. Les autorités les accusent de pillage, d’attaques contre des brigades de la police et d’incendies volontaires.

Les prisonniers politiques basques qui se trouvent dans le module D1 de la prison de Fleury-Mérogis Javier Arruabarrena, Asier Bengoa, Joanes Larretxea, Igor Suberbiola et Gorka Azpitarte sont en grève de la faim depuis le 1 octobre. Les prisonniers de ce module ont un régime de surveillance spécial, et leurs conditions de détention se sont considérablement durcies cet été : changements de cellule très fréquents et menés de façon violente, fouilles intégrales, leurs affaires sont sans arrêt mises sens dessus dessous, etc. Lors du dernier changement de cellule, ils se sont réunis avec la direction de la prison mais il leur a été répondu qu’il s’agissait d’un ordre venu ‘d’en haut’ et que la situation ne changerait pas. Face à cela, ils ont réalisé un certain nombre de protestations. Le 16 septembre ils se sont réunis à nouveau avec les responsables de la prison, mais ceux-ci leur ont répété qu’ils maintiendraient leur décision. Ils ont donc décidé d’entrer en grève de la faim le 1er octobre.

Finalement, le comité d’enquête russe chargé de l’affaire concernant l’action menée par l’organisation Greenpeace contre une plateforme Gazprom dans l’Artique a inculpé les trente membres d’équipage. Ceux-ci ont été placé en détention après l’arraisonnement de leur bateau par les autorités russes le 19 septembre dernier. Ils sont tous inculpés pour ‘piraterie en bande organisée’ et risquent jusqu’à 15 ans de prison.

Hospitalisée dimanche et mise sous perfusion, Nadejda Tolokonnikova a mis un terme à sa grève de la faim mardi à 11 heures. Depuis le 23 septembre, la détenue avait cessé de s’alimenter pour dénoncer les conditions de détentions dans le camp de travail de Mordovie où elle purge une peine de deux ans pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale moscovite. Outre des changements dans les conditions de vie de la colonie pénitentiaire, elle réclamait son transfert vers un autre camp. C’est pour des raisons de santé qu’elle a été contrainte d’arrêter sa grève, mais les autorités pénitentiaires ‘examineront avec bienveillance sa demande d’être transférée dans une autre colonie’.