Environ 80 membres du CPI(m) actuellement détenus à la Harazibagh Central Jail (Jharkhand) sont en grève de la faim depuis samedi pour dénoncer la peine de mort prononcée à l’encontre de deux membres du parti. Le 17 juillet, le commandant Virendra Ram, alias Vidrohi, et Keshav Sao ont été condamnés à la peine capitale dans l’affaire du massacre de Beltu au cours duquel 14 membres du Gram Raksha Samittee (comité actif contre la guérilla maoïste en Inde) ont été tués en avril 2001. Contactées, les autorités pénitentiaires ont refusé tout commentaire, mais selon plusieurs sources, la grève des détenus de la prison où les deux hommes se trouvaient depuis trois ans, serait en passe de s’étendre.

Andrea « Andi » Stauffacher, secrétaire du Secours Rouge International, incarcérée pour des actions radicales de solidarité avec les prisonniers révolutionnaires, avait été transférée et placée à l’isolement en raison de sa participation à la grève de la faim de solidarité des prisonniers révolutionnaires avec Georges Abdallah. Les autorités pénitentiaires du canton de Zurich avaient exigé, sous peine de sanction, non seulement qu’elle ne participe pas à cette grève, mais qu’elle produise un document se dissociant de cette initiative. Andi a non seulement refusé, mais elle a mené un jour de grève de la faim supplémentaire pour protester contre cette mise à l’isolement. Andi a maintenant réintégré « sa » cellule de la prison de Winterthur.

Ce n’est pas qu’en Suisse que les autorités pénitentiaires ont essayer de bloquer cette grève de la faim de solidarité. La prisonnière des Brigades Rouge/PCC Nadia Lioce, condamnée à la perpétuité, a reçu les documents l’invitant à participer à cette initiative des semaines après leur date d’envoi et… le lendemain du jour où grève prenait fin. Elle a rédigé un document dans lequel elle approuve pleinement cette initiative solidaire dans les prisons.

Le 12 juillet, Hans Niemeyer a été condamné à 5 ans de prison pour le transport des matières explosives conformément à la loi sur la détention d’armes, et à un emprisonnement de 300 jours pour les dommages infligés à une banque. Exceptionnellement, dans ce cas le pouvoir judiciaire n’a pas appliqué la loi sur le terrorisme. Hans est actuellement détenu dans une unité de sécurité maximale. La défense va faire appel contre la sentence, alors que l’accusation va faire appel pour que la loi antiterroriste soit appliquée.

Hans Niemeyer

Hans Niemeyer

Les suites des manifestations estudiantines au sein du campus l’Université de Buéa au courant des mois de février et mars sont tragiques. La répression s’acharne sur les étudiants. C’est avec retard qu’a été annoncée la mort en détention le 7 juillet de Ngu Lawrence, un des étudiants arrêtés il y a deux mois. 16 autres étudiants disparus depuis le 12 février, 22 autres en détention abusive depuis deux mois. Les étudiants arrêtés auraient été torturés, et ces traitements cruels et dégradants seraient d’ailleurs à l’origine du décès du jeune Lawrence.

répression étudiants cameroun

répression étudiants cameroun

Depuis février dernier, une grève de la faim a cours à Guantanamo. Ce sont aujourd’hui plus de 100 prisonniers qui refusent de s’alimenter, parmi lesquels 45 sont nourris de force, au mépris de toutes les conventions internationales et des lois états-uniennes elles-mêmes. La pression monte aux États-Unis pour exiger que cesse cette pratique extrêmement douloureuse, assimilée à une torture, comme l’illustre la spectaculaire initiative du rappeur Mos Def (cf. vidéo) qui a rendu publique une vidéo dans laquelle il l’expérimente. L’administration US, qui apparaît comme étant de plus en plus incapable de faire face aux développements de cette grève de la faim, a décidé de faire appel à des spécialistes israéliens.

Des représentants de l’Association Médicale Israélienne ont été invités aux États-Unis pour présenter leur méthodes de traitement des grévistes de la faim. Israël a réussi à maintenir en vie des grévistes de la faim de longue durée sans recourir à la nutrition forcée. Il ne s’agit « évidement » en aucun cas de trouver une solution pour satisfaire les revendications des prisonniers, la fermeture de Guantanamo et la libération des prisonniers détenus arbitrairement depuis parfois 11 ans, mais bel et bien d’aider l’administration US à ne pas répondre à ces revendications tout en maintenant les prisonniers en vie et en sauvant les apparences «éthiques».

Le 5 juillet 2013, un des condamnés au procès contre l’organisation « Lutte Révolutionnaire », Christoforos Kortesis a été mis en libération conditionnelle contre une caution de 2000 euros, l’obligation de se présenter deux fois par mois à son poste de police le plus proche, et l’interdiction de sortir du pays. Vaggelis Stathopoulos, condamné dans le même procès à 7,5 ans de prison, comparait lundi 15 pour une éventuelle libération conditionnelle devant une cour de cinq juges d’appel. Christoforos Kortesis comme Vaggelis Stathopoulos ont toujours nié avoir appartenu à « Lutte Révolutionnaire », tout en reconnaissant la légitimité du combat de cette organisation et des relations d’amitié avec certains de ses membres.

Affiche pour la libération de Vaggelis Stathopoulos

Affiche pour la libération de Vaggelis Stathopoulos

Dix prisonniers politiques marxistes-léninistes-maoïstes, membre de l’Union Nationale des Etudiants du Maroc/Groupe Aziz ELBOUR et de la Voie démocratique basiste, sont entré aujourd’hui en grève de la faim en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah dans le cadre des journées internationales d’actions des 5 et 6 juillet.

Ces prisonniers ont été condamnés fin avril à des peines de deux à trois ans de prisons pour « attroupement armé », « outrage à fonctionnaires » ou encore « dégradation de biens publics », suite à des manifestations à l »université Cadi Ayad à Marrakech et sont détenus à la prison locale de Boulmherez de Marrakech. Il s’agit de Ibrahim ENNAJMI, Hamid ELBAGHDADI, Abdelhak ETTALHAWI, Aziz ELBOUR, Hicham ELMASKINI, Hamid ZADOU, Mohamed ELWAKASSI, Mohamed ELMOADEN, Boujmâa JAMOU, Mohamed AHRIK.

groupe Aziz Elbour

Lire le communiqué des prisonniers en arabe – format pdf

EDIT: Lire le communiqué des prisonniers en français – format pdf

groupe Aziz Elbour

Seize personnes ont été interpellées par les autorités turques dans le carde de raids matinaux menés hier dans la province de Bursa. Toutes sont accusées d’entretenir des liens avec le DHKP-C. Parmi elles, six femmes. Les suspects ont été emmenés et placés en détention à la Direction de la police pour y subir un interrogatoire. Les forces de l’ordre ont également saisi des livres, des magazines et des cd. Les autorités envisagent par ailleurs de demander au procureur une prolongation de la période de détention pour poursuivre les interrogatoires. Depuis la revendication par le DHKP-C de l’attaque contre l’ambassade américaine à Ankara le 1er février dernier, le gouvernement à intensifié ses opérations contre l’organisation, retenant actuellement prisonnières des dizaines de personnes dans diverses villes dans le cadre de cette affaire.

Afchine Ossanlou, 42 ans, syndicaliste prisonnier politique incarcéré à Gohardacht en banlieue de Téhéran, est décédé soudain et de manière très suspecte la semaine passée. Il était père de deux enfants. Il aurait dû être libéré dans quelques mois. Afchine Ossanlou avait été arrêté en novembre 2009 et violemment torturé dans la section 209 de la prison d’Evine pendant 4 mois. Il souffrait d’une rupture de la plante des pieds et d’une tumeur naissante à l’épaule en raison des coups de câbles répétés.

Dirigeant du syndicat des chauffeurs de bus, il avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement dans la section 350 d’Evine accusé de “tenir des rassemblements et d’atteinte à la sécurité de l’Etat”. L’an dernier, il avait été convoqué au Hall 12 de la section 4 de Gohardacht, qui est appelé ‘le champ de la mort des prisonniers politiques’ et où les détenus sont soumis à une mort à petit feu. Malgré les conditions effroyables dans ce centre de torture, Afchine Ossanlou restait déterminé sur ses positions pour défendre les droits des travailleurs.

Iran: Un syndicaliste meurt en prison