Reconnu coupable à la fin du mois de juillet de 20 des 22 charges qui pesaient contre lui, Bradley Manning a été condamné ce mercredi à 35 ans de prison. N’ayant pas été reconnu coupable de ‘collusion avec l’ennemi’, il ne pouvait plus être condamné à la perpétuité sans possibilité de remise de peine comme le souhaitait ouvertement les autorités. Celles-ci avaient finalement requis 60 ans de prison. Cette peine de 35 ans pourra être réduite par un système de remise de peine pour bonne conduite après qu’il ait purgé un tiers de la sentence. Manning pourrait dès lors être libéré après neuf ans. Son avocat a par ailleurs déclaré son intention de déposer un appel en grâce auprès du président.

L’état de santé des prisonniers politiques sahraouis Taha Daoudi et Ghali Bouhala, détenus respectivement dans les prisons marocaines de Guelmim et d’Aït Melloul, s’est considérablement détérioré. Taha Daoudi souffrait de graves complications avant d’être transféré à trois reprises à l’hôpital. La famille du détenu a indiqué, par la voix de son père, être préoccupée par la détérioration de l’état de santé de Taha suite à “des violences corporelles et des sévices”. Les mêmes craintes ont été exprimées par la famille de Ghali Bouhala, privé depuis plus d’un mois de soins médicaux et souffrant de maux de tête et de douleurs thoraciques atroces. Les craintes des familles se sont accentuées après la mort de quatre détenus en raison de la négligence et du mauvais traitement

Dandapani Mohanti, détenu depuis le 18 février dernier, a entamé jeudi une grève de la faim au sein de la prison de Paralakhamundi. Agé de 62 ans, l’homme a été arrêté trois mois après son fils, tous deux pour leurs prétendus liens avec la guérilla maoïste. Alors que par deux fois par le passé, Mohanti a été désigné par les autorités pour négocier et mener les pourparlers avec la guérilla (notamment lorsque celle-ci avait fait prisonniers deux touristes italiens), celles-ci l’accusent dans le cadre de 19 affaires distinctes. Selon elles, il aurait notamment pris part à l’incendie de quatre bus à Raipanka en février 2009, aurait tué un homme en mai 2010 dans une fusillade entre les maoïstes et la police, aurait mené des actions d’extorsion pour la guérilla,… Mohanti est poursuivi pour sédition, manoeuvres à l’encontre de l’état, liens avec les maoïstes et est également inculpé en vertu de la loi antiterroriste UAPV – Unlawful Activities (Prevention) Act. Au lendemain de son arrestation, il avait déjà mené un grève de la faim d’une semaine.

Dandapani Mohanty

Dandapani Mohanty

Un guérillero originaire du district de Gaya dans le Bihar a été arrêté ce samedi. Il était recherché pour avoir posé une bombe dans un bâtiment scolaire en 2008 au Jharkhand. Les autorités l’accusent également d’avoir tué dix hommes de la CRPF en 2010 dans le Dantewada (Chhattisgarh). L’unité criminelle de la police de Mumbai et la police du Jharkhand ont organisé une descente vendredi soir sur un site un construction à Mulund, dans la banlieue de Mumbai et ont arrêté Pintu Jawahar Paswan (23 ans). Au cours de son premier interrogatoire, il aurait déclaré être membre du Golden Corridor Committee, mais que le manque de moyens financiers l’avait contraint à se rendre à Mumbai pour travailler dans la construction. D’après la police du Jharkhand, Paswan n’avait pas 18 ans quand il a fait sauter une école dans le village de Satvaini. Il a ensuite pris une part active dans l’entraînement et le recrutement de nouveaux membres. En 2010, elle affirme qu’il a joué un rôle très important dans l’action au cours de laquelle dix soldats ont été tués dans le district de Gumla. En 2011, le Maharashtra Anti Terrorism Squad avait arrêté six personnes suspectées d’avoir orchestré cette embuscade et c’est alors que Paswan était entré en clandestinité.

C’est à Kazan qu’ont eu lieu en juillet les Universiades, la compétition internationale du sport universitaire. Dès le 3 avril, les policiers du « Centre E » (Centre de lutte contre l’extrémisme ») ont perquisitionnés les maisons de quatre étudiants antifas anarchistes – Dmitri Ilichev, Oleg Kapustyanov, Ruslan Rostov et Artyom Sher. Tous les quatre ont été arrêtés. Ce n’est qu’au commissariat qu’ils ont été informés qu’ils étaient soupçonnés d’avoir pris part à une bagarre qui a eu lieu un mois avant. La nuit du 24 février, deux néo-nazis s’étaient fait rosser par quatre hommes masqués. Les nazis prétendent reconnaîtres les quatre antifas à la « forme de leurs yeux ». Les antifas sont accusés de hooliganisme commis avec motivation de haine idéologique. Selon les agents de l’E-Center, arrêtés sont membres de la «jeunesse informelle groupe Antifa». Tous onrt été maltraités au commissariat, et l’un d’eux battus pas les policiers. Oleg Kapustyanov, Ruslan Rostov et Artyom Sher sont restés en détentions provisoire. Dmitri Ilichev est dehors mais soumis à des restrictions de mouvement. En mai, un cinquième antifa, Timur Doronin, a été arrêté le 21 mai chez lui dans la banlieue de Kazan.

27 mai l’arrestation de tous les suspects a été prolongée. Les antifas ont déjà passé plus de quatre mois en prison parce qu’ils refusent d’avouer et que la police a besoin de ces aveux pour étayer un dossier vide. Adresses des prisonniers pour des lettres de soutien: FKU SIZO-1, ul. Yapeeva 16/1, 420111 Kazan, Tatarstan, Russie. Le nom du détenu doit être rédigé sous forme officielle complète, avec un patronyme: Timur Valeryevich Doronin, Oleg Vyacheslavovich Kapustyanov, Ruslan Minrafikovich Rostov, Artyom Romanovitch Sher
Le contact du groupe de soutien local: dobrodobrey@riseup.net

Russie: Quatre antifas emprisonnés à Kazan

Un guérillero a été arrêté mardi soir dans le district de Kondagaon, dans le Chhattisgarh. Agissant sur base d’un renseignement précis reçu plus tôt dans la journée, un groupe conjoint de la Quick Response Team de la police d’état et une brigade de la police locale ont capturé Kumma Korram (30 ans) dans son village natal de Aadnar. Plus tard, suite à de probables révélations des prisonniers, les forces de sécurité ont découvert une cache et ont saisi cinq armes et une bombe de deux kilos. Lorram serait le chef du groupe Jantana Sarkar du CPI(maoïste) à Aadnar. Selon les autorités, il aurait rejoint le mouvement en 2006 et elles l’accusent d’être impliqué dans de multiples actions de guérilla. Sa tête avait d’ailleurs récemment été mise à prix.

Israël a libéré tôt ce matin 26 prisonniers palestiniens à quelques heures de la reprise des négociations de paix à Jérusalem, tout en accélérant la colonisation en territoire occupé. Onze prisonniers ont été conduits en Cisjordanie, depuis la prison israélienne d’Ofer, près de Ramallah, à bord d’un convoi de quatre véhicules de l’Autorité palestinienne, escorté par la police, tandis qu’un autre groupe de quinze prisonniers était acheminé vers la bande de Gaza depuis la prison d’Ayalon près de Tel-Aviv.

Au total, 104 détenus condamnés doivent être relâchés au cours des neuf mois de négociations de paix prévus entre Israéliens et Palestiniens. Ce début de libérations suit l’annonce par Israël d’un coup d’accélérateur à la colonisation avec un feu vert donné à la construction de 942 logements à Jérusalem-Est.

libération prisonniers palestiniens

libération prisonniers palestiniens

38 grévistes de la faim sont encore nourris de force dans la prison américaine de Guantanamo. L’une d’eux a eu accès à une tribune du New York Times, décrivant la « douleur atroce dans ma poitrine, ma gorge et mon estomac » causée par la procédure. L’armée arméricaine a répliqué en organisant une visite cette semaine sur la base américaine de Guantanamo. Les personnels médicaux de l’hôpital de la prison ont montré la chaise où les grévistes de la faim sont sanglés et entravés pour être alimentés et ont naturellement prétendu que l’opération était juste « inconfortable », mais les journalistes n’ont pas pu assister à une séance. Depuis six mois, les prisonniers en grève protestent contre leur incarcération sans charge ni procès depuis plus d’une décennie.

guantanamo nutricion forcée

guantanamo nutricion forcée

Douze prisonniers politiques palestiniens sont en grève de la faim depuis 99 jours dans les prisons israéliennes. Leur état de santé se détériore rapidement. Mohammad Rimawi a cessé de prendre des vitamines, de l’eau et des minéraux le 4 août. Il souffre de graves problèmes au foie et aux reins, de faiblesse générale, de fatigue et d’étourdissements, et il est incapable de marcher sans aide. Le 5 août, Mohammad a été sauvagement battu par cinq soldats israéliens qui le gardaient. Son avocat a confirmé que les ecchymoses sur le corps de Rimawi étaient toujours clairement visibles.

Mohammad a ensuite été emmené à une autre section de la prison et attaché à son lit. Un officier israélien est alors venu le voir et l’a menacé de l’alimenter de force s’il continuait sa grève, tout en le menaçant également de le transférer en isolement à la prison Ramon sans lui procurer le moindre traitement médical jusqu’à ce qu’il meure dans sa cellule. Lorsque Rimawi a parlé à l’officier de l’attaque récente, ce dernier a dit qu’il s’en fichait et qu’ils pouvaient le traiter avec violence et par la force étant donné le manque d’attention internationale sur son cas, en particulier en Jordanie.

Palestine: Un gréviste de la faim battu par les soldats