Le 19 novembre, le premier ministre libanais sera à Paris pour rencontrer les autorités françaises. Lors de sa précédente visite, il avait évoqué la situation du prisonnier Georges Ibrahim Abdallah. Cette fois, sa visite a lieu deux jours avant que le tribunal d’application des peines ne se prononcer sur la libération du militant. L’occasion pour le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah d’appeler au rassemblement, le lundi 19 novembre, à 18h30 sur la Place Victor-Hugo à proximité de l’ambassade du Liban. (métro L2 : Victor-Hugo)

C’est aujourd’hui qu’a commencé la première phase de test du nouveau système de surveillance électronique par GPS. Celui-ci vient s’ajouter au bracelet électronique classique et à la surveillance électronique par reconnaissance vocale. Cette surveillance électronique est destinée aux personnes inculpées sous mandat d’arrêt qui seront finalement incarcérées. Ce système permet une surveillance en continu grâce au GPS contrairement au bracelet classique qui est fixe et ne permet donc de surveiller le détenu que quelques heures par jour. Par ailleurs, s’il le décide, le juge d’instruction pour ajouter des conditions à cette surveillance, par exemple en interdisant la visite de certaines personnes, en ne permettant pas tel ou tel contact téléphonique,…

44 journalistes sont actuellement jugé par un haut tribunal d’Istanbul. Ils sont accusés d’être des membres actifs du comité de presse de la KCK (Kudistan Communities Union, accusée d’être la branche urbaine du PKK). Hier se déroulait la quatrième audience de ce procès pour laquelle le tribunal avait autorisé les accusés à prendre la parole en kurde. Néanmoins, il n’a pas accepté la demande d’un des suspects qui souhaitait évoquer la situation des prisonniers kurdes en grève de la faim. Le tribunal a justifié sa décision en affirmant qu’il s’agissait d’un ‘problème politique’. Au lieu de la prise de parole de ce suspect, la cour a imposé deux pauses successives de quinze minutes ainsi que le départ des accusés de la salle d’audience. En guise de protestation, tous les avocats ont également quitté la salle et la fin de l’audience s’est tenue sans les accusés ni leurs avocats. L’un d’entre eux s’est adressé aux juges avant de quitter la salle ‘Tous les suspects dans cette affaire mènent une grève de la faim pour obtenir un droit fondamental, celui d’une défense dans leur langue maternelle. Vous ne pourrez pas les ignorer pour toujours’. Il a également dénoncé la présence de la gendarmerie dans la salle d’audience et l’utilisation de la force à l’encontre des avocats.

Au 60eme jour de grève de la faim illimitée lancée le 12 septembre par des prisonniers politiques, cinq députés du parti kurde et le maire de Diyarbakir en dehors de la prison ont rejoint le 10 novembre la grève. Deux autres députés, sont en grève de la faim depuis 8 novembre. Actuellement, des milliers membres actif du parti kurde BDP (dont 6 députés, 36 maires, plus de 230 membres des conseils municipaux et 56 membres du conseil du BDP sont derrière les barreaux). Près de dix mille kurdes ont été incarcérés quelques semaines après le succès historique du parti kurde lors des élections municipales tenues en mars 2009.

64 prisonniers politiques sont en grève de la faim depuis 12 septembre (soit deux mois), 88 prisonniers depuis 22 septembre (51 jours), 232 prisonniers depuis 5 octobre (36 jours). Ces trois premiers groupes, soit 384 prisonniers encourent des risques sérieux pour leur vie. La grève est observée dans près de 70 prisons turques, depuis le 5 novembre, ils sont près de 10.000 à avoir rejoint le mouvement. Les grévistes réclament la fin de l’isolement et la libération du chef du PKK Abdullah Ocalan, qui n’est pas autorisé à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 et la suppression des restrictions de l’usage de la langue kurde.

Face à cette grève collective sans précédente, le gouvernement turc, bénéficiant du silence complice des gouvernements européens, renforce la répression: au moins 617 personnes ont été arrêtées entre 23 octobre et 6 novembre lors des manifestations de soutien aux prisonniers politiques.

Répression d’une manifestation de soutien à la grève de la faim à Istambul

Répression d'une manifestation de soutien à la grève de la faim à Istambul

Le 6 mai dernier, de violents affrontements avaient opposé des manifestants anti-Poutine aux forces de l’ordre à Moscou. Le rassemblement avait dégénéré quand la police avait bloqué le défilé puis tenté de disperser la foule. Une trentaine de policiers et des dizaines de manifestants avaient été blessés. En outre, plus de 400 militants de l’opposition avaient été interpellés. Suite à ces événements, 18 personnes (dont treize ont été placées en détention préventive) sont poursuivies, accusées de ‘violences à l’encontre de représentants du pouvoir’. Le premier accusé, Maxime Louzianine, a été condamné ce vendredi à une peine de quatre ans et demi de camp, peine réduite par rapport à celle de six ans et demi réclamée par le parquet. Jusqu’à présent, les manifestants arrêtés pour ce genre de faits étaient généralement condamnés à un maximum de quinze jours de prison.

Alors que la libération de tous les ouvriers et syndicalistes de Ford Genk interpellés hier sur le site de Cologne avait été annoncée dans la soirée, un syndicaliste a tout de même passé la nuit en prison. Accusé d’être le principal instigateur des incidents, il doit comparaître en procédure accélérée ce jeudi devant la justice allemande. Le juge doit décider si le délégué peut être libéré ou non.

Le 28 octobre a eu lieu la première audience du procès à Grenade, de l’Audiencia Nacional (tribunal spécial anti-terroriste) devant statuer sur la demande d’extradition de de Piotr Silajev par la Russie. Piot Silajev, qui a déjà obtenu l’asile politique en Finlande, risque une peine de prison allant de 7 à 13 ans pour son engagement dans la campagne pour sauver la forêt de Khimki menacée par la construction d’une autoroute. En 2010 une manifestation militante a attaqué la mairie de Khimky (voir ici la vidéo), à la suite de laquelle Piotr est poursuivi par la justice russe. Un appel à des actions de solidarité du 19 au 21 novembre avec Piotr est lancé. Les compte-trendus d’actions peuvent être envoyés à babushka@riseup.net

Espagne/Russie: Campagne contre l’extradition de Piotr Silajev

Une équipe conjointe de la police du Chhattisgarh et de la Border Security Force a arrêté trois guérilleros au cours d’une opération de ratissage dans la jungle de Koilibeda du district de Kanker. Les trois hommes, âgés de 20, 23 et 30 ans, étaient recherchés pour leur prétendue implication dans au moins six actions de la guérilla depuis 2009. Dans une action distincte dans le même district, une équipe conjointe de la police du district et de soldats de la CRPF ont découvert cinq kilos d’explosifs que des maoïstes auraient déposés le long d’une route.

Ce dimanche, le président français rendait visite à son homologue libanais à Beyrouth. L’occasion pour une centaine de personnes de se rassembler devant la résidence de l’ambassadeur de France pour exiger la libération du militant libanais Georges Ibrahim Abdallah. Déjà tôt le matin, des militants brandissaient le portrait du prisonnier sur la route de l’aéroport. C’est à la mi-novembre que sera rendue la décision quant à sa libération conditionnelle, alors qu’il est libérable depuis 1999 et qu’il s’agit de sa huitième demande de libération.

Manifestation à Beyrouth pour Georges Ibrahim Abdallah

Manifestation à Beyrouth pour Georges Ibrahim Abdallah

Les réactions se multiplient après la remise d’Aurore Martin, une militante basque française, aux autorités espagnoles après son interpellation jeudi 1er novembre à Mauléon. A Mauléon (Pays basque français), une manifestation de soutien à la jeune femme s’est tenue vendredi 2 novembre à la mi-journée. Lors d’une conférence de presse à Bayonne, un responsable du mouvement Batasuna doutait du caractère « fortuit » du contrôle qui a permis l’arrestation de la militante.