Les prisonniers maoïstes de la Presidency Correctional House en entamé dimanche une grève de la faim pour exiger la libération immédiate des deux prisonniers malades Gour Chakraborty et Sushil Roy. Chakraborty est un dirigeant maoïste septuagénaire qui était le porte-parole officiel de la branche du CPI(m) au Bengale jusqu’à ce que le parti soit déclaré illégal en 2009. Peu après, il a été arrêté en vertu de la loi antiterroriste UAPA (Unlawful Activities Prevention Act) et est toujours incarcéré à la Presidency Jail. Depuis plusieurs mois, il souffre de diverses affections, et notamment de problèmes cardiaques. Son état de santé est jugé critique et après avoir suivi un traitement à l’Institute of Neurology de Bangur, il est actuellement incarcéré dans l’hôpital de la prison. Sushil Roy était également un membre éminent du Politburo du parti et est quant à lui détenu à la prison de Giridih. Le 25 novembre dernier, les prisonniers maoïstes détenus dans différentes prisons du Bengale avaient déjà mené une grève de la faim symbolique pour la libération des deux hommes. L’action entamée dimanche a été annoncé comme étant illimitée.

Un total de 34 personnes ont été arrêtées hier dans les provinces de Sirnak et de Igdir dans le cadre des opérations visant la KCK (Kurdistan Communities Union), présumée branche urbaine du PKK. Quinze opérations distinctes ont été déclenchées dans la province de Sirnak, au cours desquelles 87 personnes ont été interpellées parmi lesquelles 31 ont finalement été arrêtées. Trois personnes ont également été arrêtées dans la province de Igdir, dont la député maire de la province qui est membre du parti pro-kurde Peace and Democracy Party (BDP).

Alors que deux de leur membre ont récemment été condamnées à deux ans de camp pour ‘hooliganisme motivé par la haine religieuse’, le groupe est une nouvelle fois visé par la justice russe. Hier, cette dernière a décidé de restreindre l’accès sur internet à quatre vidéos du groupe sur cinq sites. Il s’agit de la vidéo tournée dans la cathédrale, d’une vidéo sur la Place Rouge et de deux autres clips. Après l’entrée en vigueur de cette décision, ces vidéos seront incluses dans les documents extrémistes interdits en Russie et dont la diffusion est passible de poursuites pénales. Le site web des Pussy Riot et leur blog sur la plateforme Livejournal sont également concernés par ces mesures. L’expertise présentée au tribunal et suivie par ce dernier indique que ‘les textes contiennent des appels à la révolte, à la désobéissance aux autorités et à l’organisation de troubles massifs. Ils portent atteinte à la dignité humaine et humilient les sentiments des croyants’.

De mardi à dimanche se déroule une nouvelle audience préliminaire devant une cour martiale de Fort Meade avant le procès de Bradley Manning dont le début est fixé au 4 février. Mardi, la séance a été consacrée aux conditions de détention imposées au soldat. La défense a réclamé l’abandon des charges à l’encontre du soldat pour ‘punition illégale avant procès’, jugeant que l’armée avait abusé de son autorité. Durant ses neuf mois de détention préventive à Quantico, Manning avait été placé sous le régime de Prevention of Injury, un statut de surveillance maximale. Il était également incarcéré sous le régime de haute sécurité. Il avait demandé à plusieurs reprises de ne plus être soumis à ce double régime restrictif, que les expertises psychiatriques jugeaient injustifié. En outre, durant ces neuf mois avant son transfert dans une prison du Kansas, il a subi les brimades, l’isolement, la nudité forcée la nuit, mais aussi parfois le matin à l’extérieur de sa cellule, l’interdiction de faire de l’exercice en cellule ou de voir le soleil plus de vingt minutes par jour. Bradley Manning devrait également témoigner pour la première fois depuis le début de la procédure au cours de cette audience préliminaire. Des psychiatres ainsi que d’anciens responsables militaires seront aussi entendus.

Au moins 35 personnes ont été interpellées hier dans les provinces de Van et de Igdir dans le cadre de l’affaire en cours visant la CKC (Kurdistan Communities Union). L’unité antiterroriste du département de la police de Van a arrêté 21 personnes, dont un député appartenant au BDP (Peace and Democracy Party – parti pro-kurde), les accusant d’être membre de la KCK, la branche urbaine présumée du PKK. Les opérations et descentes policières se poursuivent, ce qui signifie que le nombre d’interpellations pourrait augmenter. En même temps, les unités antiterroristes ont lancé des opérations simultanées dans la province de Igdir hier matin, interpellant 14 personnes.

Deux guérilleros que les autorités accusent d’être responsables de la capture d’un politicien il y a neuf mois ont été arrêtés hier dans l’Odisha. Lingama Habika et Kamaya Habika ont été interpellés dans un village du district de Koraput au cours d’une opération anti-maoïste. D’après le porte-parole de la police, les deux hommes étaient recherchés dans le cadre de diverses enquêtes criminelles, dont la capture du politicien mais également six meurtres. Il a déclaré que Lingama était un commandant régional du CPI(m) et que Kamaya était un de ses membres actifs. Néanmoins, un membre haut placé du Chasi Mulia Adivasi Sangha (CMAS – organisation de masse active dans la région et suspectée par les autorités d’être une organisation de front du CPI(m)) a nié les affirmations de la police en déclarant que les deux hommes n’avaient aucun lien avec la guérilla maoïste.

Les forces de sécurité du district de Kanker (Chhattisgarh) ont capturé ce vendredi, dans le village de Takoki, sept maoïstes recherchés. La tête de trois d’entre eux avait été mise à prix par les autorités. Selon la police, elle a reçu tôt vendredi matin un appel l’informant de la présence d’un groupe de guérilleros dans les jungles de Malmeta et de Mohur Pata, dans une zone relevant du commissariat de Tadoki. Une équipe conjointe de la force du district et de la Border Security Force a été formée et envoyé sur place. Les guérilleros ayant été informés de l’arrivée des soldats sont parvenus à s’échapper, tirant profit de l’obscurité. Les forces de sécurité ont dès lors mis en place un cordon de sécurité autour de la zone pour finalement parvenir à en capturer sept, qui ont tous pu être identifiés. Chacun d’entre eux fait l’objet d’au moins une inculpation pour diverses actions liées aux activités de la guérilla dans le district de Kanker.

Sushil Roy, membre du Politburo du CPI(maoïste) a été libéré sous caution par la haute cour du Jharkhand ce mercredi. Roy, âgé de plus de 70 ans, souffre de multiples problèmes de santé, dont un cancer à un stade extrêmement avancé. D’après les médecins, il ne lui resterait que quelques mois à vivre en raison du caractère galopant du cancer dont il est atteint. Roy avait été arrêté dans le Midnapore (Bengale occidental) le 21 mai 2005 et incarcéré à la prison de Chaibasa au Jharkhand pour des raisons de sécurité avant d’être transféré vers la prison de Giridih. Il est poursuivi dans le cadre de 18 affaires distinctes de violences, meurtres, incendies volontaires,… au Jharkhand, au Bengale occidental et dans l’Odisha. Son état de santé s’est récemment fortement dégradé faute de soins en prison. Mercredi, à l’issue de l’audience, il a immédiatement été hospitalisé au All India Institute of Medical Science de New Delhi où il devrait rapidement être opéré.

La police a interpellé 152 présumés militants et sympathisants du PKK, parmi lesquels une centaine de mineurs, dans la province de Diyarbakir ce mardi 20 novembre. Elle les accusait de divers crimes liés à de récentes manifestations à travers le pays. Des membres des unités d’autodéfense du PKK (OSB) ont été interpellés. Une grande partie des détenus étaient suspectées d’avoir organisé plusieurs attaques avec des pierres, des cocktails Molotov et des feux d’artifice contre les forces de l’ordre, et d’avoir bloqué les routes avec des véhicules incendiés. 128 personnes, dont tous les mineurs, ont été libérés tandis que 15 d’entre elles ont été déférées au tribunal et incarcérées. Parmi elles, de nombreux membres de l’OSB à qui ont été saisi des armes et des documents.

La décision du tribunal d’application des peines de Paris a décidé de libérer
Georges Abdallah. C’est la première décision positive depuis 2003, qui ne fera pas oublier les 28 ans de détention en France de notre camarade qui a gardé intactes ses convictions politiques et son engagement solidaire aux côtés des peuples en lutte, et tout particulièrement aux côtés du peuple palestinien. Le parquet a immédiatement fait appel de cette décision de libération. Georges reste donc en prison en attendant une nouvelle décision.

La mobilisation en France ne faiblit pas: le 19 novembre, une trentaine de personnes s’est rassemblée près de l’ambassade du Liban (photo) aux cris de : « Libérez Georges Abdallah ! », « 28 ans de prison, 28 ans de résistance ! », « Justice française, à la botte des sionistes et des États-Unis ! », à l’occasion de la visite en France du premier ministre du Liban, pour que celui-ci réclame son compatriote au autorités française. La veille une initiative avait eu lieu à Lille, et l’avant-veille à Toulouse. Hier, c’était à Bordeaux, qu’en parallèle avec la manifestation Gaza, un rassemblement s’est tenu devant le grand théâtre de Bordeaux, en soutien à Georges Abdallah.

France: Un pas vers la libération de Georges Abdallah?