Dimitris Koufontinas, hospitalisé depuis 18 jours au sein de l’unité de soin intensif, a présenté une insuffisance rénale aiguë. Le personnel médical, face au refus persistant de Dimitris de manger ou boire, et malgré son refus clair et net de toute intervention médicale, en exécution d’une ordonnance du procureur, a pris les mesures pour soutenir ses fonctions vitales. En outre, les médecins choisis par Dimitris Koufontinas sont toujours dans l’impossibilité de revenir l’assister.

Communiqué du Secours Rouge International:

Les barricades n’ont que deux côtés :
Tous et toutes avec Dimitris Koufontinas !

Samedi 6 mars aura lieu la deuxième journée internationale de soutien à Dimitris Koufontinas.
L’ampleur du mouvement de soutien avec Dimitris n’est pas seulement une démarche solidaire envers un prisonnier politique. C’est un événement politique d’une signification profonde.
La résistance héroïque de Dimitris Koufontinas, en continuité de son engagement révolutionnaire avant, pendant et après son engagement dans l’Organisation Révolutionnaire 17 Novembre, est devenue en Grèce le point de cristallisation de l’antagonisme social.
Car il est des moments et des situations où l’on voit bien « qui est qui », qui est dans le camp de qui, des moments et des situations où apparait clairement que les barricades n’ont que deux côtés.
D’un côté l’oligarchie, durement et longtemps frappée au coeur par l’Organisation Révolutionnaire 17 Novembre, qui veut en exorciser le spectre par une vengeance sordide et homicide. Et non seulement l’oligarchie mais toute la faune mercenaire à son service : politiciens, policiers et autre journalistes… Et derrière l’oligarchie les puissances impérialistes, les USA et la Grande-Bretagne, qui n’ont pas oublié non plus les coups portés par 17N.
De l’autre côté les masses populaires saignées par cette oligarchie, dominées par ces puissances. En défilant derrière le slogan « Nous sommes nés le 17 novembre », elles ne se prononcent pas sur les choix particuliers de 17N, mais elles affirment avec force et fierté : Oui, ce sont les nôtres, ils ont lutté pour notre cause, ils sont part de notre histoire, ils sont un maillon entre les partisans antifascistes et nous, et nous ne les abandonneront pas à la vengeance de nos ennemis.
Ce message, la solidarité internationale doit en comprendre la force et l’importance.
Elle doit l’appuyer, le valoriser, le renforcer de toutes les manières.

Secrétariat du Secours Rouge International,
5 mars 2021

Après 30 ans dans le couloir de la mort, et après avoir échappé par deux fois à la peine capitale grâce à la mobilisation internationale, l’ancien militant des Panthères Noires Mumia Abu-Jamal est aujourd’hui détenu à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle au centre pénitencier de Mahanoy en Pennsylvanie. Il souffre de difficultés respiratoires et de douleurs dans la poitrine. Le centre où Mumia Abu-Jamal est incarcéré depuis des décennies refuse catégoriquement de considérer ses symptômes comme une potentielle infection covid-19 et va jusqu’à refuser de le soumettre à un dépistage. Voir notre dossier sur l’affaire Mumia

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

 

 

Dimanche 28 février, à Bruxelles, une action a eu lieu en soutien à la militante féministe Khitam Saafin, ainsi qu’à tou·te·s les prisonnier·es incarcéré·es par le régime israélien. Une banderole a été déployée devant l’ambassade israélienne et ses soldats, et la façade a été taguée de messages « BDS ». Khitam Saafin est la présidente de l’Union des comités de femmes palestiniennes. Elle a été condamnée par une cour militaire israélienne à 4 mois de détention administrative après avoir été arrêtée avec 6 autres militant·es palestinien·nes le 2 novembre dernier (voir notre article). Ce n’était pas la première fois ; elle avait déjà été arrêtée par les forces d’occupation israélienne en 2017 et condamnée à 3 mois de détention administrative (voir notre article). Plus d’infos ici.

Action de solidarité avec Khitam Saafin, prisonnière féministe palestinienne

Action de solidarité avec Khitam Saafin, prisonnière féministe palestinienne

Samedi 27 février, de nouveaux affrontements ont éclaté à Barcelone entre la police et des manifestant·es réclamant la libération de Pablo Hasel et portant des revendications sociales plus globales. Des camionnettes de police, des banques ainsi que du mobilier urbain ont été incendiées et des pillages ont été signalés. Au moins dix personnes ont été arrêtées au cours de ces affrontements alors plus de 110 manifestant·es catalan·es ont été arrêté·es ont été arrêté depuis le début du mouvement. On assiste, en effet, a des manifestations quasi quotidiennes dans plusieurs villes catalanes et espagnoles depuis l’arrestation du rappeur communiste le 16 février (voir notre article).

Pablo Hasel arrêté

Pablo Hasel arrêté

Alors de Dimitris peut décéder d’un jour à l’autre, la solidarité, tant en Grèce qu’ailleurs en Europe, s’accélère. Voici une liste bien incomplète des initiatives solidaires de février puisque les médias ont recensé plus de 300 attaques durant la semaine, partout en Grèce, en solidarité avec le prisonnier. Le ministre de la police, Makis Voridis (l’un des transfuges de l’extrême-droite nouvellement nommé au gouvernement) a ordonné le renforcement de la sécurité des bâtiments de l’État, par crainte d’une puissante riposte sociale à la suite du décès de Koufontinas.

27 février: En Grèce: rassemblement à Karditsa, à Agrinio, manifestation et affrontements devant l’hôpital de Lamia (15 arrestations). Le domicile du président de Nouvelle Démocratie est tagué et maculé de peinture, la résidence secondaire du premier ministre attaquée à coups de pierres. 400 manifestants à Berlin et, la nuit, attaque contre Siemens-Bosch (qui fournit les armées grecque et turques). Rassemblements devant l’ambassade de Grèce à Stockholm, devant le consulat de Grèce à Munich, et à Toulouse. Banderoles accrochées à Athènes, à Bristol (UK) et à Berlin.
26 février: Manifestations à Volos, Patras, Livadeia et Giannina. Attaques de trois banques à Athènes (deux ATM détruits, une devanture brisée) et du bureau du parti gouvernemental Nouvelle Démocratie et du ministre des Sport à Heraklion (Crête). Rassemblement solidaire à la ZAD d’Osterholz (Allemagne).
25 février: Invasion du studio d’ITV à Giannina, interrompant le principal  journal télévisé. Manifestation à Chania et à Evelpidon.
Les vitres du consulat de Grèce à Hambourg sont brisées, le consulat de Grèce à Stuttgart est tagué. Manifestation devant le consulat de Grèce à Zurich et devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles.
24 février: Manifestations à Giannina et à Heraklion (Crète), attaque d’un véhicule d’une chaîne de supermarché à Athènes. Incendie d’une voiture de Thyssen-Krupp (qui fournir des sous-marins à la marine grecque) à Berlin et occupation du consulat de Grèce à Berlin.
23 février: Invasion par 60 manifestants du Ministère de l’alimentation et de la santé à Athènes. Manifestation à La Canée (Crète), manifestation cycliste à Athènes. Tags et accrochage de banderoles à Berlin.
22 février: Manifestation devant la résidence officielle de la présidente grecque Sakellaropoulou, mais aussi à Karditsa, à Patra et à Corfou. Attaque (peinture et pierres) du siège de la chaîne de télévision Action24 à Athènes. Le consulat de Grèce à Zurich est maculé de peinture. Banderole accrochée et affiches collées à Magdeburg
21 février: manifestation à Veria
20 février: manifestation à Xanthi, à Chania et à Evelpidon, invasion des bureaux du parti gouvernemental Nouvelle Démocratie à Moschato
18 février: Rassemblement devant l’ambassade de Grèce à Berlin, incendie d’une voiture de Herz à Berlin (Herz est fournisseur de la police grecque). Banderole accrochée à Malmö (Suède)
16 février: Dimitris est transféré en soins intensifs à l’hôpital de Lamia. Attaques incendiaires contre les domiciles de deux anciens hauts gradés de la police, manifestation à Thessalonique.
15 février: Le consulat de Grèce à Francfort est tagué
12 février: Banderoles accrochées et affiches collées à Rome, rassemblement devant le consulat de Grèce à Berlin.
10 février: Tags à Lille
9 février: Invasion du siège de l’association des journaux de Thrace-Mécédoine à Thessalonique
8 février: Affichage à Toulouse
6 février: Manifestation à Volos
5 février: Attaque incendiaire contre le tribunal d’Evelpidon (Athènes)
4 février: Les prisonniers politiques Giannis Dimitrakis et Nikos Maziotis se mettent en grève de la faim solidaire. Incendie d’une voiture diplomatique à Thessalonique
3 février: Manifestation à motocyclette à Athènes, invasion du ministère de la santé à Athènes et du siège du parti gouvernemental Nouvelle Démocratie à Patras. Affichage devant la représentation de la Grèce à l’ONU, à Genève
2 février: manifestation et occupation des bureau de Nouvelle Démocratie à Thessalonique
1er février: Invasion du siège de l’association des procureurs à Athènes. Toujours à Athènes, les vitrines de trois banques sont brisées. Manifestation à Patras. Rassemblement solidaire au Mexique.

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Après le député régional de Saratov, Nikolaï Bondarenko, c’est au tour d’Evgeny Oulianov d’être visé par les autorités. Premier secrétaire du Comité régional de Carélie du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF) et député à la Douma de Russie, il a été arrêté au motif que, le 23 février, il a tenu une réunion publique dans le centre de Petrozavodsk près du monument de Lénine, afin de célébrer l’anniversaire de la fondation de l’Armée rouge. Le Parti Communiste de la Fédération de Russie, fortement opposé au système Poutine/Russie Unie, est soumis à une répression en raison des manifestations organisées le 23 février.

Evgeny Oulianov

 

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Dimitris Koufontinas, ancien membre de l’Organisation du 17-Novembre est en grève de la faim dépuis 46 jours, depuis qu’il a été transféré à la prison de Domokou. Il exige son retour à la prison de Korydollos dans laquelle il séjournait depuis 2002. Il a récemment été transporté à l’hôpital général de Lamia en raison de sa grève de la faim. 17N est un groupe révolutionnaire, anti-capitaliste et anti-impérialiste qui a mené une guérilla urbaine de 1975 jusqu’en 2002, notamment en exécutant le chef de poste de la CIA à Athènes.

Les actions de solidarité se multiplient en Grèce et partout ailleurs. C’est ainsi que le ministère de la Santé et de l’Alimentation a été pris d’assaut tôt par une soixantaine d’anti-autoritaires. C’est ainsi que le consulat de Grèce à Zürich a été attaqué et maculée de peinture. La situation de Dimitris est critique, les autorités le nourrissaient de force mais il vient de refuser les perfusions.

Le consulat de Grèce à Zürich

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De nouvelles émeutes ont éclaté, mercredi 17 février au soir, pour réclamer la libération de Pablo Hasel, principalement à Barcelone et Madrid. Dans la capitale espagnole, la police a chargé les manifestant·es alors que ceux-ci leur lancé des bouteilles. On dénombre 19 arrestations et au moins 20 blessé·es parmi les manifestant·es. Dans la capitale catalane, la police a tiré sur la foule avec des balles en caoutchouc et chargé les manifestant·es qui leur lançaient des projectiles et incendiaient des barricades. Les affrontements ont fait une trentaine de blessés et environ 19 personnes ont été arrêtées. Dans émeutes se sont également déroulées dans la ville de Lérida menant à 14 arrestations et au moins 8 blessé·es. Quatre personnes ont également été arrêtées à Grenade, en Andalousie. Il s’agit du deuxième jour consécutif d’émeutes déclenchées suite à l’arrestation du rappeur communiste (voir notre article).

Nouvelles émeutes pour réclamer la libération de Pablo Hasel

Nouvelles émeutes pour réclamer la libération de Pablo Hasel