Au début du mois de novembre, plusieurs colis piégés avaient été envoyés à diverses ambassades européennes à Athènes, ainsi qu’aux institutions européennes et à trois chefs d’Etat. Deux militants présumés du groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’ avaient été placés en détention provisoire, et la police grecque avait également 13 autres membres présumés du groupe. Aujourd’hui, dans un courrier adressé au site internet Indymedia, les deux hommes en détention ont revendiqué ces envois.

Deux maoïstes ont été arrêtés à Gaya dans le Bihar ce mercredi. Ces arrestations ont eu lieu dans le cadre des nombreuses opérations menées à travers la région par les forces de l’ordre pour assurer la sécurité durant les élections qui se déroulent actuellement. Selon le commissaire de police local, il s’agirait de Sudarshan Yadav, que les forces de sécurité soupçonnent d’avoir été partie prenante dans une attaque à l’explosif la semaine dernière. Le second guérillero appréhendé ce matin serait Parshuram, un membre du MCC (Maoist Communist Centre).

Une conférence-discussion aura lieu à Montréal sur les prisonniers politiques et de guerre aux USA. La discussion portera sur les prisonniers issus des mouvements révolutionnaires des années 1960 jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire les mouvements de libération nationale, de lutte armée, les anti-impérialistes blancs et, plus récemment, les accusés du «Green Scare». On discutera du rapport entre la lutte des prisonniers et nos propres luttes, un bref historique du travail d’appui aux prisonnières et prisonniers politiques, ainsi que les différentes définitions de qui est un prisonnier politique? On parlera aussi de certains cas particuliers, par exemple Mumia Abu-Jamal, Marilyn Buck et Kevin «Rashid» Johnson. Les conférenciers sont du projet Certain Days Freedom for Political Prisoners Calendar et de Kersplebedeb Publishing

Le vendredi 19 novembre à 19h00, Maison Norman Bethune, 1918 rue Frontenac, Montréal (métro Frontenac). Entrée libre.

Canada: Pour les prisonniers politiques aux USA

Arnaldo Otegi, ancien porte-parole de Batasuna, a comparu hier devant la plus haute instance pénale Audience Nationale dans le cadre d’un nouveau procès pour ‘apologie au terrorisme’. En mars 2010, il avait déjà été condamné à deux ans de prison sous le même chef d’accusation dans un dossier distinct, un hommage en 2005 à un membre de l’ETA en prison. Cette fois, les autorités l’accusent d’avoir fait ‘l’apologie du terrorisme’ durant un meeting organisé en novembre 2004 devant 15.000 personnes à San-Sebastian. Le parquet lui reproche notamment d’avoir autorisé la projection de vidéos rendant hommage à des chefs historiques de l’ETA (de l’époque de la résistance anti-franquiste!). Otegi, présent à l’audience, n’a accepté de répondre qu’aux questions de son avocate et à nié les faits. Ce procès doit se tenir jusque vendredi, et le jugement sera mis en délibéré. Otegi risque 18 mois de prison supplémentaires dans le cadre de cette affaire.

Otegi à son procès

Otegi à son procès

La régularité de la condamnation à mort en 1982 de Mumia Abu Jamal a donc été à nouveau examinée mardi par une cour d’appel qui peut décider de rétablir la peine capitale ou bien de convoquer un nouveau jury. Lors d’une audience très technique mardi, la cour d’appel fédérale de Philadelphie (Pennsylvanie, est) a écouté les parties contester ou approuver la suspension de sa condamnation à mort qu’elle avait elle-même prononcée en 2008.

La Pennsylvanie ayant déposé un recours contre cette suspension devant la Cour suprême et obtenu gain de cause devant elle, la cour d’appel de Philadelphie doit décider maintenant si elle maintient ou si elle modifie sa décision. Le fond du dossier porte sur une erreur dans les consignes données au jury dans l’attribution de la peine de mort ou d’une peine de prison à vie qui a pu influencer leur décision à l’époque du procès.

A la sortie de l’audience, selon plusieurs témoins, les soutiens de Mumia Abu Jamal, dont son avocate, ont exprimé leur optimisme. Les différents tribunaux et jusqu’à la Cour suprême ayant refusé de remettre en cause la culpabilité du condamné, la question ne porte que sur la peine capitale ou la perpétuité réelle. Dans un cas comme dans l’autre, c’est la mort en prison pour Mumia. Environ 500 personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice pour demander la libération du condamné.

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu Jamal, journaliste, ancien membre des Black Panthers, est détenu depuis 29 ans dans les couloirs de la mort. Le 9 novembre prochain la Cour d’Appel Fédérale de Philadelphie examinera à nouveau sa situation et décidera de la sentence définitive : peine de mort ou prison à perpétuité. La question est de savoir si elle résistera à l’injonction de la Cour Suprême des États-Unis en refusant de donner le feu-vert à l’exécution. Cette situation appelle une mobilisation urgente.

En France des rassemblements doivent avoir lieu devant les représentations consulaires de Paris (à 18 heures Place de la Concorde), Lille (à 18 heures rue Royale), Bordeaux, Lyon, Marseille, Nice, Rennes, Strasbourg et Toulouse.

A Bruxelles, ce lundi 8 novembre à 18h, le Secours Rouge s’associe à l’initiative du Clea et d’autres associations pour appeler à un rassemblement devant l’ambassade des États-Unis, métro Arts-Loi.

Samedi 6 novembre, un rassemblement a été organisé en fin de manifestation syndicale, place de la République à Lille en soutien à Mumia Abu Jamal, avec banderole, distribution de tracts et pétitions à l’initiative du Comité « Libérez-les ! » de soutien aux prisonniers politiques, de la Coordination Communiste Nord-Pas-de-Calais et du MRAP Nord; (photo).

USA/Bruxelles: Mobilisation pour Mumia Abu Jamal

Une juge péruvienne a accordé vendredi une mesure de liberté conditionnelle à l’Américaine Lori Berenson, condamnée à 20 ans de prison et détenue depuis 15 ans au Pérou en raison de ses liens avec le Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA, guévariste). Lori Berenson pouvait être libérée pour bonne conduite, car elle a déjà purgé les trois quarts de sa peine. Originaire de New York, elle avait été arrêtée et condamnée en 1995 pour avoir participé à un projet d’assaut du Parlement péruvien par le MRTA.

La juge avait déjà prononcé la même mesure en mai, mais sa décision avait été révoquée en août, en raison d’une erreur de procédure, et Lori Berenson, 40 ans aujourd’hui, avait été réincarcérée. Le représentant du parquet a immédiatement annoncé qu’il allait interjeter appel de ce jugement, comme il l’avait fait en mai.

Pérou: Libération de Lori Berenson

Le 30 octobre, seize militants présumés du DHKP-C ont été interpellés au cours de perquisitions menées par la police antiterroriste turque dans une association de quartier et dans plusieurs domiciles. Elle leur reproche d’avoir participé l’an dernier aux manifestations contre le FMI et la Banque Mondiale. Douze d’entre elles ont été incarcérées pour appartenance au DHKP-C. Le 3 novembre, 18 étudiants de la Fédération de la jeunesse ont été raflés par la police à Istanbul et à Kocaeli pour leur appartenance au DHKP-C. Plusieurs ordinateurs, des CD-Roms, des DVD, des affiches et des pancartes auraient été saisis. Deux jours plus tard, une grande manifestation estudiantine a eu lieu. Les étudiants dénonçaient le Haut-Conseil à l’Education, institution créée en 1981 et mettant sous tutelle de l’armée les écoles supérieures et les universités, et exigeaient son abrogation ainsi que la gratuité de l’enseignement. A la fin du rassemblement, la police anti-émeute est intervenue violemment pour disperser la foule. Onze membres de la Fédération de la jeunesse ont été battus devant les caméras de télévision et les badauds avant d’être embarqués. L’un d’entre eux, grièvement blessé, a du être emmené aux soins intensifs. En moins d’une semaine, ce sont donc plus de 40 militants associatifs qui ont été arbitrairement arrêtés dans le cadre d’opérations visant le DHKP-C.

Déjà 23 ans de prison pour Jean-Marc Rouillan, dont 25 mois accomplis après la révocation en octobre 2008 de sa semi-liberté. Deux années supplémentaires d’emprisonnement pour des mots que la Justice a qualifiés d’ »ambigus ». Dans la prison de Muret, Jean-Marc Rouillan n’a toujours pas reçu l’avis des « experts » de la commission pluridisciplinaire, suite à son passage en février dernier au Centre national d’observation de Fresnes.

Rassemblement pour la libération de jean-Marc Rouillan ce jeudi 4 novembre, de 18 h à 19 h, en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)

Mourad Echouini (prison locale d’Essaouira), Khaled Meftah (prison Kalaat de Sraghna), Ilham Alhasnoni , Youssef El Hamdia, Abdelkrim Filali et Yassine El Krab (prison Boulmahraz de Marrakech), après avoir mené plusieurs formes de luttes (refus de réintégrer les cellules, plusieurs sit-in devant le bureau du directeur de la prison…) ont décidé de mener une grève de la faim limitée de 48 heures les 1er et 2 novembre. Cette grève constitue un premier pas pour la satisfaction de l’ensemble de nos justes et légitimes revendications, à commencer par la libération sans conditions de tous les prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre des démocrates et des progressistes marocains.