Le 30 octobre, seize militants présumés du DHKP-C ont été interpellés au cours de perquisitions menées par la police antiterroriste turque dans une association de quartier et dans plusieurs domiciles. Elle leur reproche d’avoir participé l’an dernier aux manifestations contre le FMI et la Banque Mondiale. Douze d’entre elles ont été incarcérées pour appartenance au DHKP-C. Le 3 novembre, 18 étudiants de la Fédération de la jeunesse ont été raflés par la police à Istanbul et à Kocaeli pour leur appartenance au DHKP-C. Plusieurs ordinateurs, des CD-Roms, des DVD, des affiches et des pancartes auraient été saisis. Deux jours plus tard, une grande manifestation estudiantine a eu lieu. Les étudiants dénonçaient le Haut-Conseil à l’Education, institution créée en 1981 et mettant sous tutelle de l’armée les écoles supérieures et les universités, et exigeaient son abrogation ainsi que la gratuité de l’enseignement. A la fin du rassemblement, la police anti-émeute est intervenue violemment pour disperser la foule. Onze membres de la Fédération de la jeunesse ont été battus devant les caméras de télévision et les badauds avant d’être embarqués. L’un d’entre eux, grièvement blessé, a du être emmené aux soins intensifs. En moins d’une semaine, ce sont donc plus de 40 militants associatifs qui ont été arbitrairement arrêtés dans le cadre d’opérations visant le DHKP-C.

Déjà 23 ans de prison pour Jean-Marc Rouillan, dont 25 mois accomplis après la révocation en octobre 2008 de sa semi-liberté. Deux années supplémentaires d’emprisonnement pour des mots que la Justice a qualifiés d’ »ambigus ». Dans la prison de Muret, Jean-Marc Rouillan n’a toujours pas reçu l’avis des « experts » de la commission pluridisciplinaire, suite à son passage en février dernier au Centre national d’observation de Fresnes.

Rassemblement pour la libération de jean-Marc Rouillan ce jeudi 4 novembre, de 18 h à 19 h, en face de la direction de l’Administration pénitentiaire, carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)

Mourad Echouini (prison locale d’Essaouira), Khaled Meftah (prison Kalaat de Sraghna), Ilham Alhasnoni , Youssef El Hamdia, Abdelkrim Filali et Yassine El Krab (prison Boulmahraz de Marrakech), après avoir mené plusieurs formes de luttes (refus de réintégrer les cellules, plusieurs sit-in devant le bureau du directeur de la prison…) ont décidé de mener une grève de la faim limitée de 48 heures les 1er et 2 novembre. Cette grève constitue un premier pas pour la satisfaction de l’ensemble de nos justes et légitimes revendications, à commencer par la libération sans conditions de tous les prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre des démocrates et des progressistes marocains.

Comme nous l’annoncions au début du mois, c’est le 9 novembre prochain que la Cour d’Appel Fédérale de Philadelphie aura à décider de la sentence définitive de Mumia, emprisonné dans le couloir de la mort depuis 29 ans: peine de mort ou prison à perpétuité. Cette audience fait suite à l’injonction de la Cour Suprême qui demande à la Cour d’Appel de se conformer à la jurisprudence d’une affaire où le prévenu a été condamné à mort. Ce qui, en d’autres termes, signifie que la Cour se prononce d’emblée pour son exécution immédiate. Le 9 novembre, partout dans le monde, des initiatives interpelleront les autorités américaines pour formuler l’exigence de justice et de liberté en faveur de Mumia Abu Jamal. Le même jour, différents rassemblements se tiendront devant les représentations consulaires des Etats-Unis de plusieurs villes françaises. Par ailleurs, une délégation française se rendra à l’audience à Philadelphie pour apporter son soutien au prisonnier. Plus d’information sur le site du collectif de soutien français: www.mumiabujamal.net.

Voir notre dossier consacré à Mumia Abu-Jamal

Lire notre cahier consacré à Mumia Abu-Jamal et à l’histoire du Black Panther Party

Alors qu’entre le 5 et le 15 octobre dernier se sont déroulées des dizaines d’actions en soutien de la lutte menée par Ahmad Sa’adat (secrétaire général du FPLP emprisonné depuis mars 2006), celui-ci a été condamné à six mois supplémentaires en isolement. Cela fait plus de 500 jours que Sa’adat est détenu dans ces conditions, et elles ont été prolongée jusqu’au 21 avril 2011, date où elles seront à nouveau examinées.

Des actions et des événements se sont déroulés en Palestine, mais également aux Etats-Unis, au Canada, au Danemark, en Nouvelle-Zélande, en Irlande, en Grèce, au Liban, en Syrie et ailleurs dans le monde pour exiger la fin du régime auquel est soumis Sa’adat. Malgré les centaines de lettres et de pétitions, considérant le prisonnier comme ‘une menace permanente pour la sécurité’, les autorités israéliennes ont donc décidé de prolonger de six mois les mesures d’isolement: aucun contact avec les autres prisonniers, pas d’accès à la presse, pas de livres personnels, refus régulier de visites familiales, et de celles des avocats, …

Le Comité « Libérez-les! » (Nord-Pas de Calais) a obtenu du maire et de la section du PCF de Calonne-Ricouart qu’un calicot appelant à la libération de Georges Ibrahim Abdallah soit placé au fronton de l’hôtel de ville. Un rassemblement et un point presse s’est tenu à cette occasion. Une délégation du Secours Rouge International était présente.

hôtel de ville de calonne-ricouart

hôtel de ville de calonne-ricouart

Les quatre inculpés de l’attaque du commissariat des Marolles ont été mis en liberté provisoire cet après-midi. Le repas de solidarité chez Acratia est maintenu ce soir. On ignore encore le cadre juridique de cette libération qui semble aller à l’encontre de la décision de la cour d’appel en début de semaine. Une date de procès n’a pas encore été fixée.

La cour d’appel qui s’est réuni hier pour statuer sur les détentions préventives des quatre personnes inculpées pour l’attaque du commissariat des Marolles a confirmé les mandats d’arrêt. Les quatre personnes détenues resteront donc en prison au moins un mois supplémentaire, jusqu’au prochain passage devant la chambre du conseil.

Voici l’adresse où peuvent être envoyés lettres et colis (bouquins journaux etc) pour les quatre inculpés:
Marchand Adeline
35 Rue de Suède, 1060 St Gilles
0485.55.23.64

Les prisonniers politiques sahraouis, Elmoujahid Meyara et Mahjoub Ailal ont été transporté jeudi en coma à l’hôpital de Tiznit (Maroc) en raison de la détérioration de leur état de santé, alors qu’un autre, Elouali Amidane a été transféré à l’hôpital de Taroudant pour la même raison.

Le premier âgé de (34 ans) souffre d’infection rénale et d’hypertension artérielle, tandis que le deuxième (25 ans) endure des problèmes digestifs et une chute de poids croissante. De son côté, Elouali Amidane souffre lui aussi d’une insuffisance rénale et nécessite des analyses. La plupart des prisonniers politiques sahraouis souffrent d’une situation critique de santé, en raison des conditions de détention inhumaines auxquelles ils sont soumis dans les prisons marocaines, dont la torture, et des effets des grèves répétées de la faim.

Prisonniers politiques saharouis

Prisonniers politiques saharouis

Samedi 23 octobre : Journée d’action pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah qui entrera le 24 octobre 2010 dans sa 27e année de détention. Deux rassemblement sont prévues en France:

Devant la prison de Lannemezan (Pyrénées atlantiques) à 14 H00.

Devant l’Hôtel de Ville Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais). 10h : point-presse organisé par le Comité « Libérez-les ! » de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques (59 – 62); 10h30 : déploiement de la banderole « Libérez Georges Ibrahim Abdallah » sur le fronton de l’hôtel de ville ; 10h30 – 12 h : rencontre avec la population et signature du livre d’or.

Georges Ibrahim Abdallah 2010

Georges Ibrahim Abdallah 2010