Le 28 juillet dernier, Robert Bryan, avocat du militant Mumia Abu Jamal, a déposé un nouveau recours auprès de la justice fédérale pour tenter de lui sauver la vie. Cela fait 28 ans que ce dernier se trouve dans le couloir de la mort à la suite d’une parodie de procès dans lequel il était accusé du meurtre d’un policier en 1982. Depuis lors, de nombreux témoignages ont démontré que les éléments à charge étaient pour la plupart faux, montés de toute pièce, et que les preuves avaient été trafiquées. Malgré cela, en 2008, la Cour Suprême confirme sa culpabilité, mais suspend provisoirement sa peine de mort. En 2009, la demande de la défense que se tienne un nouveau procès qui soit équitable est rejetée. Enfin, en janvier dernier, le dossier de Mumia était renvoyé par la Cour Suprême devant la cour d’appel de Pennsylvanie, lui demandant de revoir sa décision de commuer la condamnation à mort du prisonnier. Ce 28 juillet, son avocat a donc introduit un nouveau recours, dont il explique l’objectif: ‘Un nouveau pas décisif dans la bataille juridique pour sauver la vie de mon client: le 28 juillet, nous avons déposé un recours devant la Cour Fédérale du Troisième District de Philadelphie. L’enjeu est de savoir si Mumia sera exécuté ou s’il se verra accorder un nouveau procès avec jury sur la question de la condamnation à mort. Nous avions gagné sur ce point mais en début d’année, la Cour Suprême des Etats-Unis a statué que le cas devait être réexaminé par la Cour Fédérale de Philadelphie’.

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Les autorités espagnoles ont déclaré qu’un des présumés leader du collectif Segi avait été arrêté dans le sud de la France dans la journée de jeudi. Depuis 2007, l’organisation est considérée comme terroriste par la cour suprême espagnole car elle est suspectée d’être un des viviers de l’ETA. Par contre, elle est bel et bien légale en France. Hier, les autorités françaises ont interpellé un homme qu’elles suspectent de faire partie de Segi avant de le livrer aux forces de police espagnoles.

Après l’assassinat du porte-parole du CPI(maoïste) en juillet dernier, les forces de sécurité poursuivent leur contre-offensive et visent principalement les leaders supposés des guérilleros. Vendredi, elles ont arrêté Rajesh, qui était actif dans les états du Jharkhand, du Bihar et du Chhattisgarh. Dimanche, elles ont interpellé Narsimha Reddy, secrétaire du CPI(m) de l’Andhra Pradesh et dont la tête était mise à prix pour 1000000 roupies (environ 16000€). Selon le commissaire de police, il serait impliqué dans de nombreuses affaires dans le Jharkhand et le Chhattisgarh. Le guérillero a été interpellé chez lui et des armes, des munitions, un ordinateur portable, des documents et de l’argent liquide ont été saisis.

La manifestation hebdomadaire en soutien aux prisonniers mapuches grévistes de la faim s’est tenue ce vendredi après-midi devant l’ambassade du Chili à Bruxelles. Les militants y ont affirmé leur solidarité avec tous les prisonniers politiques du régime chilien et ont dénoncé la loi antiterroriste qui vise plus particulièrement la communauté Mapuche. C’est également contre cette loi qu’une trentaine de prisonniers mapuches ont entamé il y plus de quinze jours une grève de la faim. Le Secours Rouge a assuré une présence solidaire lors de ce rassemblement, qui se reproduira vendredi prochain, toujours devant l’ambassade du Chili (106 rue des Aduatiques à Etterbeek – métro Montgomery) de 17h à 18h.

Ce mardi, neuf militants ont déployé une banderole sur la Calgary Tower pour dénoncer les liens entre l’industrie pétrolière et les autorités. Parmi eux, un belge. Un terme de l’action, les neufs participants à l’action ont été arrêtés. Huit d’entre eux, canadiens, ont été relâchés sous caution dans l’attente d’une comparution devant le juge. Quant au belge, il a été maintenu en détention, car les autorités veulent s’assurer qu’il ne quittera pas le pays. Un juge doit décider ce jeudi de son maintien derrière les barreaux, mais s’il était libéré, les autorités garderaient son passeport pour l’empêcher de s’échapper.

Depuis le 21 juillet dernier, Gerardo Hernandez Nordelo (un des ‘5 Cubains’) avait été transféré en cellule de confinement, le ‘hueco’. Il était enfermé 24 heures sur 24 dans une cellule de deux mètres sur un en compagnie d’un autre détenu. La température y atteignait les 35 degrés, avec pour seule aération, une fente en haut d’un des murs de la cellule. Ce n’est pas la première fois que le prisonnier se voit infliger cette sanction. Jamais pour des problèmes de comportement mais toujours au moment où un recours judiciaire est en route (cette fois, l’Habeas Corpus introduit fin mai pour obtenir une révision de sentence). Cette manoeuvre du parquet américain empêche Gerardo Hernandez Nordelo d’avoir des contacts avec ses avocats, ce qui constitue une atteinte aux droits de la défense et à une justice impartiale. Grâce à une vaste vague de protestations et de manifestations ainsi qu’à l’intervention de ses avocats, le prisonnier est sorti du ‘hueco’ ce mardi 3 août pour retourner en cellule.

Anthony Graber vit dans le Maryland. Dernièrement, il a filmé un policier qui sortait son arme lors d’un contrôle routier et a posté sa vidéo sur YouTube. Pour ce fait, il pourrait être condamné à seize ans de prison s’il est reconnu coupable d’avoir violé la loi d’état sur les écoutes. La police américaine a tendance à être de plus en plus hostile envers les passants qui enregistrent ou filment ses agents. Mais ici, l’ampleur de la réaction de la police d’état du Maryland est sans précédent. Une fois qu’elle a appris que la vidéo se trouvait sur internet, la maison des parents de Graber a été perquisitionnée et quatre de ses ordinateurs ont été saisis. Graber a été arrêté et incarcéré. Cette répression est clairement une méthode d’intimidation violente car, selon son avocat ‘pour accuser Graber d’avoir violé cette loi (prévue pour protéger les communications entre deux parties), il faudrait déduire qu’un officier de police sur la voie publique, portant un badge et un uniforme, dans l’exercice de ses fonctions officielles, contraignant quelqu’un à s’arrêter, d’une quelconque manière a un droit d’intimité au moment où il entame sa conversation avec l’automobiliste’.

Trente prisonniers politiques mapuches détenus au Chili ont entamé une grève de la faim afin de dénoncer la loi antiterrorise à laquelle ils sont soumis. Cette loi, héritage du régime pinochétiste, est essentiellement appliquée dans les conflits politiques entre le gouvernement et les communautés mapuches. Cette loi entraîne des peines jusqu’à trois fois supérieures aux peines de droit commun et permet notamment que des civils soient jugés par des tribunaux militaires utilisant des ‘témoins sans visage’.

Une manifestation en soutien aux grévistes de la faim ainsi qu’en solidarité avec tous les prisonniers politiques de l’Etat chilien, pour l’abrogation de la loi antiterroriste et le respect des droits des peuples indiens se tiendra tous les vendredis à 17h devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques à Etterbeek (métro Montgomery). Le premier rassemblement a eu lieu cet après-midi. Notre Secours Rouge y a apporté une présence solidaire.

Trois membres présumés de l’ETA, actuellement en détention en France pour d’autres faits, ont été mis en examen dans le cadre de l’enquête sur la fusillade de Dammarie-lès-Lys qui a eu lieu le 16 mars dernier. Mikel Karrera Sarobe, suspecté d’être le numéro un de l’ETA, Arkaitz Aguirregabiria de Barrio et Joseba Urbieta Alkorta ont été mis en examen pour l’ensemble des chefs d’accusation suivants: homicide volontaire en bande organisée, détention et transport d’armes, recel de faux et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. De source judiciaire, on affirme que ce sont des analyse de traces recueillies sur les lieux de la fusillade qui auraient permis de remonter aux trois hommes. Ces trois mises en examen s’ajoutent à celle de Joseba Fernandez Aspurz, interpellé sur les lieux de la fusillade qui a fait état de son appartenance à l’ETA et est aujourd’hui écroué.

L’enquête de la section antiterroriste de la DIGOS sur les Cellules de Résistance Prolétarienne a débouché sur des perquisitions et l’arrestation de trois personnes: Patrizio Pietralunga 30 ans, , Fabrizio Sante Antonini 50 ans, (déjà impliquées dans des enquêtes pour des actions similaires menées entre 1999 et 2001, et revendiqué par les Noyaux Armés pour le Communisme, et Angel Liberati, 27 ans. L’enquête s’est basée notamment sur l’expertise scientifique des enregistrements téléphoniques de revendication et les images des caméras de vidéosurveillances proches des cabines.

Les CRP, qui font explicitement référence au projet des Brigades Rouges, sont connues pour l’envoi d’un colis piégés en juin 2007 à un producteur de cinéma, une tentative d’incendie et un incendie de concessionnaire FIAT (15 et 24 juillet 2008), une tentative d’attaque incendiaire contre l’Inspection du travail le 21 avril 2009, deux attaques à la bombe artisanale contre des sièges de partis politiques le 8 mai 2009, et l’explosion d’une bombe de forte puissante, le 20 janvier 2010, devant le siège de la police nationale à Montesacro.