En 2001, les habitants d’Atenco s’étaient opposés victorieusement à la construction d’un aéroport qui les spoliaient de leurs terres. Ils ont dès lors continué à lutter et, en 2005, ont adhéré au mouvement zapatiste. En 2006, ils ont accompagné en partie la Karavane accompagnant le sous-commandant Marcos qui s’était donné pour objectif de rencontrer, dans tout le Mexique, les luttes d’en bas et à gauche. Les 3 et 4 mai 2006, quelques jours après le passage de cette Karavane à Atenco, une terrible répression s’était abattue sur ce village. Une manifestation avait été réprimée avec une sauvagerie inouïe, faisant deux morts, une trentaine de femmes violées, des centaines de blessés et plus de 200 prisonniers.

Après une longue lutte menée au Mexique (dont un piquet devant une des prisons qui a duré près de quatre ans) et ailleurs dans le monde ne restaient prisonniers «que » 12 personnes dont les peines allaient de 31 à 112 années de prison. La Cour suprême mexicaine a annulé
toutes les peines en considérant que les preuves utilisées pour les condamner ont été considérées comme illégales et ont été employées pour les accuser de délits qu’ils n’avaient pas commis. Elle a ordonné la remise en liberté immédiate de tous les prisonniers.

Affiche contre la répression à Atenco

Affiche contre la répression à Atenco

Arkaitz Agirregabiria, Mikel Karrera et Maïté Aranalde ont tous trois été arrêtés le 20 mai dernier dans un appartement de Bayonne. Les autorités les soupçonnent d’avoir notamment dirigé et participé à des attaques menées par l’ETA. Il y a 29 jours, Agirregabiria, incarcéré à Bourg en Bresse) est entré en grève de la faim pour dénoncer la situation d’isolement qui lui est imposée. Il est en effet séparé de tous les autres prisonniers basques et à plus de 1000 kilomètres de chez lui. Les deux autres militants arrêtés le même jour et qui se trouvent dans la même situation ( respectivement à la prison de Rennes-Vezin et à celle de Poitiers-Vivonne) l’ont rejoint dans son action de protestation. Karrera est entré en grève de la faim le 27 juin, Aranalde le 2 juillet. Le 3 juillet, deux autres prisonniers basques incarcérés à Poitiers-Vivonne sont également entré en grève, en solidarité avec Maïté Aranalde et tous les autres prisonniers politiques basques, et contre la collaboration directe de l’Etat français dans la répression et le conflit politique basque.

Mikel Karrera Sarobe

Mikel Karrera Sarobe

Un rassemblement s’est tenu le 2 juillet à Paris, devant le Ministère de la Justice, pour demander la libération de Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais emprisonné en France depuis 1984, symbole de la résistance palestinienne et libanaise contre le sionisme. Durant près de trois-quarts d’heure, la quarantaine de manifestants, portant banderole et affiches et brandissant des drapeaux palestiniens, ont crié des slogans tels que « 25 ans de prison, 25 ans de résistance, libérez Georges Abdallah ! », « Alliot-Marie, complice des USA et d’Israël! » ou « Palestine vaincra, libérez Georges Abdallah ! ».

La semaine dernière, une vaste opération anti-DHKP-C (visant en réalité des membres du Front Populaire, de Tayad, des syndicalistes,…) avait abouti à l’arrestation de 29 personnes, dont quinze ont été placées en détention préventive. Il semblerait que cette contre-offensive policière fasse suite au gigantesque concert du groupe Yorum, qui est une composante du Front Populaire, concert qui avait rassemblé plus de 55.000 personnes au stade de Besiktas le 12 juin. Le 21 juin, les forces de sécurité ont effectué des perquisitions dans les milieux de la gauche à Eregli, dans la province de Konya. Onze personnes, la plupart étudiantes, ont été arrêtées, soupçonnées de faire partie d’une structure clandestine du DHKP-C. Ce jeudi, sept d’entre elles ont été placées en détention préventive et incarcérées à la prison de type E de Konya.

Un Torontois a comparu en cour, mercredi, pour faire face à des accusations, dont l’une pour possession d’explosifs. Cet homme de 37 ans fait en outre face à des accusations pour possession d’armes dangereuses, intimidation à l’égard d’une personne associée au système judiciaire et méfait. Il comparaîtra de nouveau samedi pour son enquête sur remise en liberté dans une salle d’audience consacrée spécifiquement aux causes liées au Sommet du G-20. La police a indiqué qu’elle ne dévoilerait pas d’informations additionnelles relativement à cette affaire, à l’exception du fait que l’enquête est reliée à la sécurité entourant le Sommet du G-20.

Une deuxième personne a été arrêtée mercredi lors d’une opération policière en lien avec la sécurité du sommet du G20. Il s’agit de Kristen Peterson, 37 ans. Elle est accusée de possession d’un engin explosif et de possession d’armes dangereuses. Elle a été arrêtée après des perquisitions menées dans des résidences de la municipalité Tiny, siutée à 150 kilomètres au nord de Toronto, et de Lake of Bays, près du parc Algonquin. Mme Peterson est la conjointe de Byron Sonne, arrêté mardi.

Le tribunal du district pour les affaires administratives de Bir Saba vient à nouveau de prononcer une décision refusant à Ahmad Sa’adat (secrétaire général du FPLP) les visites des membres de sa famille. De plus, le tribunal lui a interdit de recevoir les journaux en langue arabe et anglaise et ne l’a autorisé qu’à recevoir les journaux en hébreu. Depuis le 16 mars 2009, Ahmad Sa’adat n’a pu recevoir qu’une seule visite familiale. Il est évident que l’action des tribunaux fait partie intégrante de la décision politique d’Israël pour punir le militant à cause de son rôle dans le mouvement des prisonniers, ses positions politiques et son adhésion aux principes nationaux de défense du peuple palestinien et de ses droits fondamentaux. C’est tout cela qui a guidé chaque action menée contre Sa’adat par l’occupant, y compris son enlèvement de la prison de Jericho le 4 mars 2006, sa peine de trente ans, et l’isolation qu’il subi depuis le 16 mars 2009, ce qui n’est que la dernière confirmation de leur démarche.

Lors d’une meeting organisée par le confédération démocratique du travail (CDT), le 13 juin les militants des syndicats nationaux des enseignants, les camarades Abdelkarim haha, secrétaire de la section, et Jamal Mojbar membre du bureau ont été arrêtés et emmenés par les gendarmes de Talsint et Bouarfa (Est du Maroc) pour être déférés devant le procureur du Roi.

Souad Haouti est née en 1987, elle a obtenu son baccalauréat et est inscrite à la faculté du droit d’Agadir, où elle s’est affiliée à l’organisation Voix Démocratique bassiste. Suite à son militantisme étudiant, elle a été arrêtée avec ses trois de ses camarades, Mohamed Majdof, Mohamed Chwisse et Abdelaziz Ahdibi.

Pascual Pichùn Collonao est un étudiant mapuche de 27 ans de la Faculté de journalisme de la UNLP, Argentine. Il est accusé d’avoir participé en 2002 à l’attaque incendiaire d’un camion transportant du bois, non loin du village dans lequel il vit avec sa famille. En 2003, il est condamné, au même titre que son frère Rafael à 5 ans et un jour de prison, suite à un procès inéquitable et irrégulier. La loi anti-terroriste a été appliquée, ce qui signifie dans cette affaire des peines trois fois supérieures aux peines de droit commun.
Pascual Pichun a longtemps échappé à l’arrestation, mais il a finalement été arrêté à Temuco le 26 février 2010, et il est aujourd’hui détenu à la prison de Traiguen avec d’autres prisonniers politiques mapuches. Parallèlement le père de Pascual à lui-même été condamné sur base de la loi antiterroriste, héritage du régime pinochétiste et essentiellement appliquée dans les conflits politiques opposant gouvernement et communautés mapuches. Cette loi permet notamment que des civils soient jugés par des tribunaux militaires utilisant des « témoins sans visage »

Pour exiger la liberté immédiate de Pascual Pichun, la cessation du harcèlement quotidien vécu par sa famille et son peuple, la liberté de tous les prisonniers politiques de l’État Chilien, l’abrogation de la loi anti-terroriste et le respect des droits des peuples indigènes, une manifestation aura lieu ce mercredi 23 juin devant l’ambassade du Chili, Rue des Aduatiques, 106 (Metro Montgomery), de 15 à 17 H.

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Affiche de la manifestation pour les prisonniers mapuches

Depuis la fondation du régime islamique en Iran en 1979, des milliers de gens ont été emprisonnés et torturés. Les hommes et les femmes qui dénoncent le régime sont jetés en prison et parfois même exécutés. Personne n’est épargné : des mères accouchent en prison, des parents voient leurs enfants être torturés, des jeunes enfants sont enfermés dans les cellules de prison avec leurs parents, et les prisonniers politiques sont brutalement torturés chaque jour en Iran. De nombreux prisonniers politiques n’ont pas le droit aux visites et sont maintenus dans les quartiers d’isolement pendant des mois voir des années. Des centaines de prisonniers politiques ont perdu la vie sous la torture, mais le monde n’a jamais entendu leurs histoires. Voilà ce qui se passe en Iran depuis 30 ans, et cela se passe encore en ce moment.

La CFPPI (Campagne pour la Libération des Prisonniers Politiques en Iran) commémorera le 20 juin chaque année jusqu’à ce que le dernier prisonnier politique en Iran soit libéré. Le 19 juin, un rassemblement a eu lieu à Paris pour soutenir les prisonniers (photo).

Rassemblement à Paris pour les prisonniers politiques en Iran

Le lien de la campagne

Rassemblement à Paris pour les prisonniers politiques en Iran