Dans le cadre de son émission spéciale sur les lois ‘anti-terroristes’, Fréquence Paris Plurielle invite le Secours Rouge Belgique à s’exprimer sur les attaques du 5 juin.

Un premier matériel nous est confié pour diffusion.

L’émission contiendra les témoignages de militants du SR et du SRI, et abordera les lois liberticides ainsi que les conditions d’arrestation des 6 membres du SR, ainsi que celle de Pierre Carette, dont l’arrestation était une manipulation afin d’effrayer la population en faisant renaître les CCC le temps d’un scandale, et qui s’est défini lui-même comme prisonnier administratif.

En cliquant sur le lien suivant —extrait de l’émission avant le montage— vous pourrez entendre la lecture du communiqué du s5s, ainsi qu’une interview de Bertrand Sassoye qui avait été donnée à ces journalistes. Durant cette interview, Bertrand explique l’objet et l’histoire du Secours Rouge/APAPC, ainsi que celui des autres sections nationales du Secours Rouge, et leur travail au niveau international dans le cadre du SRI. Il s’exprime sur l’expérience des CCC, la situation de l’époque (fin des années 70 – début des années 80), la culture militante et les rapports de force qui s’y révélaient.

Cette mise au point pourra aider qui veut revoir le contexte de l’époque, et constater le saut qualitatif dans l’appareil de répression mis en place en moins de 30 ans pour condamner non pas des crimes ou des délits (le code pénal existe toujours pour ce faire) mais bien en condamnant toute forme de résistance dans le cadre des luttes politiques et sociales.

Pour info:

0′ à 10′: Présentation des faits
12’40 » jusqu’à la fin de l’extrait: Interview de Bertrand Sassoye

Appel à l’opinion nationale et internationale – Appel à l’opinion militante – Appel à toutes les forces progressistes et révolutionnaires

Appel à toutes les forces de résistance. Liberté pour les 24 prisonniers militants et militantes politiques ‘Voie Démocratique’ (marxistes-léninistes) composantes majoritaires au sein de l’UNEM.

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Le Secours Rouge a organisé hier soir un repas de solidarité financière au Garcia Lorca au cours duquel 150 personnes se sont réunies.

En plus d’un beau moment où ceux qui se sont mobilisés depuis le 5 juin pouvaient enfin se retrouver dans une ambiance chaleureuse, pour manger, écouter un concert, et parler ensemble, nos camarades Constant, puis Abdallah, ont pu remercier l’assistance du travail qui avait été fait pour leur libération. Les 3 libérés ayant l’interdiction ‘d’être en contact’, Constant a dû quitter les lieux pour laisser Abdel nous rejoindre. Lors de la lecture des lettres ouvertes de Bertrand et de Wahoub qui nous étaient parvenues pour l’occasion, nous avons demandé à Abdel de sortir, puisque le simple fait d’entendre les déclarations des deux autres pourrait être considéré comme un contact indirect par la ‘justice’, et donc constituer une violation des conditions de libération. Voici les déclarations de Bertrand, Wahoub et Abdallah. (Celle de Constant suivra)

Déclaration de Bertrand Sassoye:

Petite lettre ouverte aux membres du Secours Rouge et à tous ceux qui se sont mobilisés pour nos libérations (datée du 27 juin)

Chers camarades, chers amis,

Aujourd’hui, j’ai eu le grand bonheur d’apprendre la libération de Wahoub, Abdallah et Constant. Le fait que vous ayez pu improviser aux portes des prisons des comités d’accueil de plusieurs dizaines de personnes est pour moi un nouvel indice des capacités de mobilisation que vous avez pu développer, surtout que cela survient le lendemain du rassemblement au palais de justice et quelques jours après la manifestation de plusieurs centaines de personnes (et un chien) devant les prisons. Je suis tellement heureux de ces libérations et tellement fier que le Secours Rouge ait non seulement tenu le choc après un blitz policier aussi vaste et aussi brutal, mais qu’il soit ainsi arrivé à se mettre à l’offensive. Voilà comment les choses se transforment en leur contraire, comment un ixième ‘tour de vis’ réactionnaire se transforme en déroute pour la réaction.

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Déclaration de Abdallah Ibrahim Abdallah:

Chers camarades, chers ami et amies,

Tout d’abord, je veux saluer tous et toutes les camardes et ami-e-s qui ont participé au mouvement de lutte pour la libération des 5, et dénoncer la loi soi disant ‘anti-terroriste’ bourgeoise dont le but est de propager la peur, et de criminaliser encore plus notre lutte de militants de la solidarité de classe. Dernièrement, un des racistes du Vlaams Belang a assassiné des citoyens belges d’origine étrangère en utilisant une arme à feu. Ni la machine médiatique ni la politique bourgeoise n’a qualifié ces meurtres de ‘terrorisme’: ils l’ont considéré comme de simples crimes commis par un type instable. Est-ce que l’Etat bourgeois a dénoncé ce parti politique comme étant xénophobe, ou le considérant comme ‘parti terroriste’? La réponse vous la connaissez.

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Déclaration de Wahoub:

Camarades, ami(e)s et solidaires,

Malgré les conditions qui nous éloignent, c’est avec vous que je suis ce soir. La solidarité ne se muselle pas, c’est dans notre action militante de tous les jours que nous le savons. Aujourd’hui, c’est unis contre la répression que nous nous sommes retrouvés. Ce combat, il sera long. Et il dépasse déjà notre dossier. Notre combat est contre la répression et pour une société égalitaire. Et je suis sûre que nous resterons unis face à chaque coup qu’on porte à ceux qui se battent pour le changement.

Jean-François et Bertrand dehors! La solidarité est notre arme!

Wahoub Fayoumi, le 3 juillet 2008

Robes calicots

Robes calicots

Les robes calicots, créées par des sympathisantes, pour réunir des fonds, signées par Abdallah en attendant les coups de peinture.

Robes calicots
Robes calicots

Ce soir à partir de 19h au Garcia Lorca, rue des Foulons 47-49, 1000 Bruxelles un repas est organisé par le SR afin de continuer à contribuer au paiement des avocats et des frais de justice.

Flyer du repas

Jean-François poursuit sa grève de la faim jusqu’au 7 juillet,

jour de la remise des décisions du TAP pour les libertés conditionnelles de Jean-François et de Bertrand.

Le SR appelle à un rassemblement symbolique devant le Palais de justice de Bruxelles, à 12h.

Le lundi 7 juillet à midi, montrons que nous maintenons notre soutien à nos camarades emprisonnés!

Appel à la manifestation

Flyer du repas
Appel à la manifestation

Le jeudi 26 juin, le Secours Rouge s’est mobilisé en urgence afin d’accueillir les camarades libérés par la Chambre des mises en accusation. Ayant appris la nouvelle des trois libérations et l’heure approximative des sorties de prison en fin de matinée, c’est près d’une cinquantaine de personnes qui sont allées aux prisons de Berkendael et de Saint-Gilles afin d’accueillir nos camarades Wahoub, Constant et Abdallah à leur sortie. Nos trois camarades étant dans l’interdiction d’être ‘en contact’, ils ont dû se succéder à nos côtés, et nous avons pu terminer cette journée devant la prison de Forest, où est détenu Bertrand, afin de lui faire entendre nos voix.

Libération des 3 camarades

Libération des 3 camarades

Jean-François et Bertrand comparaissent respectivement à 11h et à 15h30 devant le Tribunal d’application des peines à Lantin, dans le cadre de leur liberté conditionnelle.

Aucune convocation ni modification des termes de la conditionnelle de l’un ou de l’autre n’a jamais été envisagée par les agents de probation responsables du suivi administratif depuis la libération de nos camarades.

C’est le 5 juin que l’on ordonne un mandat d’arret à l’encontre de Jean-François, alors que celui-ci n’a aucun lien avec les inculpations traitées lors de la Chambre du Conseil et de la Chambre des mises en accusation. Ce n’est pas le fruit du hasard: il s’agit bien ici d’une manipulation de l’opinion publique pour diaboliser le Secours Rouge!

C’est après 8 ans sans aucun problème que soudainement, on constaterait que Bertrand a enfreint les termes de sa conditionnelle. Alors que les visites chez son agent s’espaçaient, qu’elles se déroulaient bien, que Bertrand a toujours été joignable et a toujours répondu aux convocations, prévenu de ses déplacements et rempli ses obligations: soudainement, depuis le 5 juin 2008, l’administration aurait des reproches à lui faire qui n’auraient pas pu faire l’objet de simples convocations ces dernières années… Personne n’est dupe!

Cela suffit! Libérez Jean-François et Bertrand! Acquittez Bertrand, Wahoub, Abdallah et Constant!

Voici une lettre rédigée par les prévenus du Xe procès (qui s’achève actuellement) fait aux personnes solidaires des victimes de la répression au Pays-Basque.

Vient de se conclure l’audience orale du procès contre le mouvement pro-amnistie dans lequel sont poursuivis pour présomption de délits d’appartenance à organisation armée 27 citoyens et citoyennes basques.

Reconnaissant le tribunal qui prétend nous juger, dans sa trajectoire historique d’héritier direct du Tribunal d’Ordre Public franquiste et aujourd’hui, dans son action contre les activités sociales, politiques, culturelles dans notre pays, Euskal Herria, et concrètement dans les procès précédents contre les organisations de jeunesse Haika-segi et plus récemment avec le macro-procès 18/98.

Considérant que dans notre activité de dénonciation de la répression, l’action de ce tribunal spécial a toujours trouvé une place prioritaire par son manque d’indépendance et impartialité, par son détachement des garanties et principes de droit, par l’application non pas de la justice, mais par l’habillage juridique de la vengeance politique.

Nous réaffirmant en ce que l’exercice des droits politiques – liberté d’expression, d’association, de manifestation, etc. – ne sont pas négociables, contrôlables, soumis à condition.

Etant conscients que la sentence à notre encontre est écrite, que celle-ci est condamnatoire et qu’elle ne dépendra pas de notre attitude devant dit tribunal.

Dans ces conditions, nous avions decidé de renoncer à l’exercice de la défense judicaire.

Ainsi, pendant deux mois ont été reproduites, face à notre attitude passive mais respectueuse, les preuves des accusations; les interprétations de policiers et gardes civils, qui ont participé à l’élaboration du dossier, et acceptés par le tribunal comme experts scientifiques, objectifs, indépendants; la lecture d’articles apparus dans la presse, de documents sur notre activité, d’écoutes téléphoniques relatives à notre activité journalière.

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Association Avocats Européens Démocrates

A lire sur le site de l’AED: Motion sur le procès contre des activistes basques