Un manifestant belge reste détenu après la prolongation de sa garde à vue. Il doit comparaître aujourd’hui. Il est possible que d’autres puissent être inculpés.

Réunion à l’ULB, au BEA à 14h

A propos des incidents du contre-sommet, nous avons reçu le témoignage suivant:

‘Nous rentrons de Vichy, après une soirée très mouvementée. Des arrestations, il y an a eu, et tout laisse penser qu’il y en a eu beaucoup après 23h. Explication: la manif a démarré correctement jusqu’au moment ou elle tombe sur un barrage anti-émeute en plein centre ville, absolument pas au programme négocié entre préfecture et organisateurs, fortement garni en robocops. Nous sommes obligés de bifurquer dans une petite rue, ce que fait la tête de manif, mais pas la suite qui stationne longuement devant le barrage. Premières escarmouches. La tête de manif arrive devant l’hôtel de ville, où des prises de parole devaient avoir lieu, amputée d’une bonne partie de ses troupes. Hésitations. Redémarrage sans prise de parole, mais dans les rues adjacentes, les affrontements entre Anars / Libertaires et police ont commencés. Passage devant la gare, fort regroupement d’Anars visiblement prêts à en découdre. La manif, au moins en tête, remonte vers Cusset, à peu près en bon ordre, suivie par un nuage de lacrymo, feux de poubelles, feux de bagnoles, charges. Elle arrive sans encombres à l’espace Chambon, lieu du meeting.

Les allocutions se dérouleront dans un vacarme indescriptible, orchestré par les groupes anars (et quels autres?), qui veulent interrompre le meeting et entraîner les 1000 participants séance tenante à un sitting devant le commissariat où leurs copains sont en garde à vue. Ils ont commencé à dépaver la cour, barricade et feu de poubelles à l’entrée de l’espace Chambon cerné par les flics. Débat impossible. Le maire de Cusset a négocie avec la CRS une sortie immédiate ‘sans agression’ et en groupe, des participants au meeting. Il est évident que cette ‘évacuation’ faite, les flics auront chargé les jeunes qui tenaient la barricade et procédé à de multiples arrestations. Inquiétude pour les gens venus de loin qui devaient dormir dans la salle de meeting. Inquiétude pour les jeunes (certains n’avaient manifestement pas plus de 15 ans). Inquiétude pour l’instrumentalisation qu’Hortefeux et sa clique ne manqueront pas de faire de ces débordements…

A signaler: un, (des?) car au départ de Lyon a subi un contrôle d’identité (illégal) au moment du départ. Il semble qu’on ait pratiquement pas vu de lyonnais au rassemblement. Idem pour un car de Grenoble, qui lui, est arrivé. Nombre de contrôles arbitraires ont été réalisés à l’encontre de voitures, de voyageurs en train aussi, selon des bruits insistants. Il est de première importance que ces entraves à la liberté de manifester remontent sur la liste de discussion.’

Communiqué de l’équipe légale du contre-sommet de Vichy sur la répression policière

Voir les vidéos sur le contre-sommet de Vichy

Le 16 octobre, le tribunal d’application des peines siégeant à la prison des Baumettes à Marseille avait décidé, après seulement cinq minutes de délibération, la révocation du régime d’aménagement de peine appliqué à Jean-Marc Rouillan depuis décembre 2007 après 21 ans de prison. Nous venons d’apprendre la date de l’audience d’appel: celle-ci se tiendra le jeudi 27 novembre à Paris.

Pour assurer la popularisation de cette page web de solidarité avec les prisonniers d’Espagne, 1000 autocollants ont été collés en Belgique (Bruxelles, Liège et Charleroi) et en France (Paris et Lille).

Autocollant pour les prisonniers politiques
Autocollant pour les prisonniers politiques
Autocollant pour les prisonniers politiques

La soirée d’hommage aux révolutionnaires chiliens organisée par Collectif Rodriguiste et le Collectif Européen contre l’Impunité ce samedi 25 octobre à l’Espace Marx, s’est bien déroulée. Une quarantaine de personnes ont participé aux débats. Le Secours Rouge y a tenu un stand d’information.

Meeting pour les prisonniers chiliens

Le Collectif Rodriguiste et le Collectif Européen contre l’Impunité organisent un hommage aux révolutionnaires chiliens: Miguel Henriquez, Cecilia Magni et Raál Pellegrini tombés dans la lutte, avec projection de films documentaires, ce samedi 25 octobre à 20h à l’Espace Marx, 4 rue Rouppe, à 1000 Bruxelles.

Télécharger cet affiche à un meilleur format

Affiche pour le meeting des prisonniers chiliens

Carlos Cela avait été arrêté avec cinq autres membres du Secours Rouge International d’Espagne en janvier dernier. Bienvenido Carlos!Vidéo réalisée par le SR d’Espagne sur l’arrestation de Carlos Cela et la campagne pour sa libération:

Une vidéo de cinq minutes montre l’accueil à La Corogne (Galice) de Carlos Cela, après sa libération de la prison de Valdemoro: voir cette vidéo

Dans la nuit du 19 au 20 octobre, deux engins explosent devant le quartier général de la police municipale de Parme (Italie). Les dégâts sont limités, aucun des flics qui se trouvaient à l’intérieur ont été blessés. Cette section de la police municipale a récemment été dénoncée par un étudiant ghanéen qui a rendu public qu’il a été battu et torturé dans ce commissariat. Ces derniers temps, de plus en plus de dénonciations d’immigrés qui sont torturés dans les commissariats sont rendus publics. Le 20 octobre, cinq perquisitions ont eu lieu à Vérone. Deux anarchistes sont amenés au commissariat, ils sortent avec une accusation de ‘favoriser des transgresseurs’ (article 378) parce qu’ils ont refusé de déclarer quoi que ce soit. A ce moment, trois autres anarchistes sont arrêtés et incarcérés à la prison de Vérone. L’accusation à leur encontre n’est pas encore formalisée, mais il s’agit probablement de ‘fabrication, transport et déflagration de matériel explosif avec des fins terroristes’ et d’avoir mis une banderole (qui a été mise devant le commissariat au moment des explosions, dénonçant les tortures). Le 21 octobre, un quatrième anarchiste est arrêté à Parme et incarcéré à la prison.

Les adresses des anarchistes incarcérés:

-Giuseppe Sciacca
Nora Gattiglia
Maddalena Calore
casa Circondariale di Verona
Montorio via S. Michele 15
37133 – Verona
Italie

-Santo Caselbonese Fonti
casa circondariale di Parma
Via Burla, 59
43100 Parma
Italie

Les prisonniers politiques d’Espagne commenceront le 17 octobre une grève de la faim illimitée d’un jour par semaine en protestation contre le procès basé sur la ‘loi des partis’ (cette loi considère que tous les partis, associations et organisations politiques légales qui refusent de dénoncer une organisation armée doivent être interdites et poursuivies comme ‘complices’; c’est sur cette base que toutes les organisations, partis, journaux de la gauche nationaliste basque ont été interdits en tant que ‘façade légale’ d’ETA). C’est aussi sur base de cette loi que le Secours Rouge International a été interdit en Espagne, et plusieurs militants emprisonnés. Deux d’entre eux viennent d’être remis en liberté provisoire. Fernando Rodríguez Blanco était sorti le 23 septembre (avec paiement d’une caution et obligation d’aller chaque semaine signer un registre). Il avait été arrêté en janvier avec cinq autres membres du Secours rouge. Le 2 octobre, c’est Erlantz Cantabrana Berrio qui a pu, dans les mêmes conditions, quitter la prison de Navalcarnero.

Images pour les prisonniers politiques