La grève de la faim et de la soif de Patxi Ruiz continue pour exiger son retour dans le module 8 de la prison de Murcia. Il avait, en effet, été transféré vers un autre module afin de le séparer d’autres prisonniers politiques par un gardien d’extrême-droite qui l’a menacé (voir notre article). Les prisonniers se sont rassemblés à plusieurs reprises afin de dénoncer la réduction de leurs droits au prétexte de la crise sanitaire du Coronavirus. Patxi Ruiz a fait a été menacé de la part des fonctionnaires, le directeur et des responsables sécurité de la prison, pour avoir participé à l’une de ces manifestations. Le prisonnier basque a été accusé d’être le « meneur » de cette mobilisation et s’est laissé entendre qu’il « en subirait les conséquences ». Patxi Ruiz est un ancien membre de ETA. Il purge une peine de trente ans de prison pour avoir exécuté, en 1998, un conseillé de l’UPN à la mairie de Pampelune.

Patxi Ruiz

Patxi Ruiz

Dans la nuit du 13 mai, sept anarchistes ont été arrêtés à Bologne, à Milan et en Toscane. Ils ont été emprisonnés. Cinq autres sont assignés dans leur municipalité de résidence. En outre, le centre de documentation anarchiste Il Tribolo à Bologne a été perquisitionné. L’opération répressive, dénommée «Ritrovo» a été menée par les carabiniers du ROS (Raggruppamento Operativo Speciale)  conjointement avec le commandement provincial des carabiniers de Bologne. Les sept sont inculpées de l’article 270bis du code pénal (association subversive à des fins de terrorisme ou de subversion de l’ordre démocratique), des articles 414 (incitation à commettre un crime), 639 (dégradations) et 635 (dommages). Une personne est accusée de l’article 423 (incendie) pour l’attaque incendiaire du 16 décembre 2018 contre certaines antennes de télécommunications situées à Monte Donato à Bologne et destinées à la transmission de réseaux de télévision nationaux et locaux. Sur le site le message suivant avait été écrit: «Éteignez les antennes, réveillez les consciences. Solidarité avec les anarchistes détenus et sous surveillance ». Le parquet de Bologne, avec l’aide des médias du régime, a souligné que les mesures conservatoires revêtent une «valeur préventive stratégique visant à éviter cela à tout autre moment de tension sociale, résultant de la situation d’urgence particulière [liée à la épidémie de coronavirus], d’autres moments de la campagne de lutte anti-étatique plus générale peuvent avoir lieu ».

Voici les adresses actuelles des camarades arrêtés:
Giuseppe Caprioli et Leonardo Neri: C. R. di Alessandria «San Michele» / strada statale per Casale 50  A / 15121 Alexandrie
Stefania Carolei / C. C. di Vigevano / via Gravellona 240 / 27029 Vigevano (PV)
Duccio Cenni et Guido Paoletti: C. C. di Ferrara / via Arginone 327 / 44122 Ferrara
Elena Riva et Nicole Savoia : C. C. di Piacenza / strada delle Novate 65 / 29122 Piacenza

Le relais de télévision incendié

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Le prisonnier anarchiste Gabriel Pombo Da Silva a été livré par les autorités portugaises à l’Etat espagnol mercredi 13 au matin. Il avait été arrêté en janvier dans la région de Monção en janvier (voir notre article). Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international, l’Espagne voulant lui faire purger un supplément de peine de dix ans de prison pour des faits datant des années ’90. Il se trouve actuellement à la prison de Badajoz (Estrémadure). Il devra sûrement rester 14 jours en quarantaine obligatoire et ensuite, soi-disant, être transféré dans une autre prison. Pour lui écrire, il est préférable d’envoyer des lettres recommandées à: Gabriel Pombo Da Silva / Carretera de Olivenza, km 7,3 / 06001 Badajoz / Espagne.

Gabriel Pombo da Silva

Patxi Ruiz est en grève de la faim et de la soif depuis trois jours pour réclamer son retour dans le module 8 de la prison de Murcia. Il avait, en effet, été transféré vers un autre module afin de le séparer d’autres prisonniers politiques par un gardien d’extrême-droite qui l’a menacé. Depuis le début de son action aucun médecin n’est venu le voir. Plusieurs autres prisonniers ont manifesté leur solidarité dont trois détenus à la prison de Puerto III qui sont en grève de la faim depuis trois jours. Quatre autres personnes ont entamé une grève de la faim hier après-midi (l’une d’entre elles le fera par intermittence, toutes les 24 heures). Patxi Ruiz est un ancien membre de ETA. Il purge une peine de trente ans de prison pour avoir exécuté, en 1998, un conseillé de l’UPN à la mairie de Pampelune.

EDIT : Il y avait une erreur dans l’article ci-dessus: Patxi Ruíz ne fait pas la grève pour sa libération. Il demande de retourner au quartier 8 de cette prison ou un collectif de prisonniers a été constitué (et dont il est accusé d’être le leader). Il a été transféré et menacé par un gardien d’extrême droite et demande donc à retourner au quartier 8 et de ne plus être agressé ni menacé. Le mouvement de soutien s’étend un peu plus que d’habitude pour un mouvement issu du secteur des prisonniers politiques qui refusent la reddition politique.

 

Patxi Ruiz

Patxi Ruiz

Le prisonnier politique basque Jakes Esnal est en prison depuis 30 ans et devra encore y rester plus longtemps. Sa deuxième demande de libération conditionnelle étudiée le vendredi 13 mars dernier par le tribunal d’application des peines de Paris a été acceptée, mais le Parquet a fait immédiatement appel, comme il en a l’habitude. Cet appel est suspensif. Cette décision est tombée ce mardi 12 mai. S’ils ont prononcé la libération conditionnelle de l’ancien militant d’ETA, les juges imposaient des modalités très strictes : deux ans de bracelet électronique et dix ans de suivi. Ce qui signifie qu’Esnal aurait été surveillé jusqu’à ses 82 ans, dans le cas où le Parquet n’aurait pas fait appel. Mais le parquet a tout de même fait appel. La première demande de libération conditionnelle présentée par Jakes Esnal avait été refusée en 2016. La seconde devait être étudiée le 28 novembre, mais les juges avaient accepté la demande du parquet de reporter l’audience au 13 mars, le temps que la Commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté (CPMS) étudie le dossier.

Rassemblement pour Jakes Esnal

En 2010, un Fonds de solidarité pour les militants emprisonnés et persécutés était créé en Grèce. L’objectif fondamental de la structure est d’assurer des conditions de vie décentes aux camarades emprisonnés mais aussi de participer renforcer politiquement le mouvement en créant des liens de solidarité. En ce moment, le Fonds de solidarité soutient 24 prisonnières et prisonniers sur une base mensuelle régulière; Athanassopoulou Konstantina, Valavani Dimitra, Yagtzoglou Konstantinos, Dimitrakis Giannis, Koufontinas Dimitris, Kostaris Iraklis, Michailidis Giannis, Xiros Savvas, Petrakakos Giorgos, Sakkas Kostas, Seisidis Marios, Stathopoulos Vlakis, Kodari et Karl Hazal Seçer, Sinan Oktay Özen, Sinan Çam, Ali Ercan Gökoğlu, Burak Ağarmış, Halil Demir, Hasan Kaya, Anıl Sayar, İsmail Zat, Şadi Naci Özpolat). Le Fond essaye également de couvrir les frais juridiques et les cautions des camarades persécutés pour leur identité politique, leurs actes ou même pour leurs relations familiales ou de camarade avec des militants emprisonnés. Suite à l’épidémie de Coronavirus et les mesures du confinement qui y sont liés, le Fond a des difficulté à sécuriser les ressources financière nécessaires à son action. Il appelle donc à un soutien financier via une campagne de donations. Plus d’infos et donations ici.

Appel à un soutien financier pour les révolutionnaires emprisonné·es

Appel à un soutien financier pour les révolutionnaires emprisonné·es

Jeudi 23 avril, la police du district de Nawalparasi a arrêté jeudi Dilip Chand, le neveu de Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin. Dilip Chand avait déjà été arrêté le 2 mars pour « comportement indécent » mais une ordonnance de la Cour suprême avait ordonné sa remis en liberté. Il a été ré-arrêté dès sa libération. Le père de Dilip, Chandra Bahadur, est en détention à Tulasipur pour avoir participé aux activités du Parti Communiste du Népal clandestin. Cette organisation fait face à une dure répression: emprisonnements, tortures et assassinats (voir notre article).

Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin

Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin

Aujourd’hui, Mustafa Koçak, militant d’extrême gauche, en grève de la faim depuis 297 jours est mort. Condamné à la perpétuité sur base d’un faux témoignage, il était accusé d’avoir tenté de renverser l’ordre constitutionnel de la Turquie et d’avoir fourni une arme ayant servi à l’exécution d’un procureur en 2015. Il avait entamé cette grève de la faim pour réclamer un procès équitable.

Mustafa Koçak

Le réfugié kurde, Resul Ozdemir a été extradé vers la Turquie. La Suède a collaboré avec les renseignements turcs (MIT) pour son extradition. Ozdemir, qui a survécu aux massacres de Cizre de février 2016 (voir notre article), avait été condamné à près de 15 ans de prison par un tribunal turc. Enfermé depuis 6 mois, il a été extradé, il y a quelques jours, sans que sa famille ou ses avocats ne soient prévenus. Plus d’infos ici.

Resul Ozdemir

Resul Ozdemir

Remis en liberté le 17 mars 2020 (lire notre article), Esmail Abdi a dû se présenter à la prison le 21 avril et a été maintenu en détention. Esmail Abdi, président du syndicat des enseignants en Iran, condamné en 2016 à six ans de prison pour « organisation et participation à des rassemblements illégaux », découlant de ses activités syndicales. Après une grève de la faim en 2017 (voir notre article), il avait été libéré provisoirement début 2018, mais renvoyé à la prison d’Evin le 20 janvier 2018.

Esmail Abdi

Esmail Abdi