Le cas des deux prisonniers républicains irlandais Brendan Mc Conville et John-Paul Wootton, condamnés pour avoir tué un policier en 2009, est depuis de nombreuses années au centre d’un campagne dénonçant un procès biaisé. Mc Conville et Wootton, les « Craigavon ​​Two » sont été détenus dans la prison de Maghaberry (au sud-ouest de Belfast) depuis mars 2009 et ont été déclarés coupables en mars 2012 d’avoir abattu un officier du Service de police d’Irlande du Nord le 9 mars 2009. Les familles Mc Conville et Wootton (qui avait 17 ans à son arrestation et qui se revendique aujoutd’hui comme anarchiste), les avocats et de nombreuses organisations et syndicats (dont l’Industrial Workers of the World, l’IWW) soutiennent que leur condamnation est une erreur judiciaire consécutive à un procès faussé.

La Cour suprême de Londres leur a refusé l’autorisation d’interjeter appel en 2015. Un nouveau recours a été soumis à la Commission de révision des affaires pénales, l’organisme d’enquête indépendant sur les erreurs judiciaires en Angleterre, au pays de Galles et en Irlande du Nord.

Solidarité avec les

Solidarité avec les

Koçer Özdal, 70 ans, avait été arrêté en 2014. Un cancer s’est déclenché pendant se détention et sa santé s’était rapidement dégradée. Les autorité ont refusé toutes les demandes de mise en liberté présentées par ses avocats pour qu’il puisse recevoir les soins que son état nécessitait, demandes soutenues par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, et l’ont transféré bien tardivement, le 19 juillet, de la prison de Samsun Bafra à l’hôpital Numune à Ankara. Il a perdu connaissance le 24 août et est décédé hier. Jusqu’au bout Koçer Özdal est resté menotté à son lit…

1.154 prisonniers sont malades en Turquie, dont 402 sont dans un état critique.

Koçer Özdal

Koçer Özdal

Le palais de justice de Bruxelles a été tagué en solidarité avec le militant belgo-palestinien Mustafa Awad, détenu depuis 40 jours par les forces d’occupation et accusé d’être membre du FPLP (voir notre article). Il a été interdit de visite, même familiale, et il n’a même pas pu recevoir la visite du représentant de l’ambassade. Il est mis sous pression avec de longs interrogatoire et des privations de sommeil.

Au palais de justice de Bruxelles

Au palais de justice de Bruxelles

Un an après son arrestation, le Franco-Palestinien Salah Hamouri est toujours détenus dans l’une des plus grandes prisons israéliennes, Ktzi’ot, dans le désert du Néguev. Sans connaître l’ampleur des charges qui pèsent contre lui, sans assurance sur sa date de libération parce qu’ en « détention administrative ». Cette spécificité israélienne permet d’incarcérer pour des durées renouvelables toute personne suspectée de menacer la sécurité de l’Etat. La décision est prise par un juge lors d’audiences à huis clos, sur les recommandations confidentielles du Shabak (le renseignement intérieur israélien) que l’accusé n’a même pas le droit d’entendre.

Né à Jérusalem d’un père palestinien et d’une mère française, le binational de 33 ans a passé la moitié de sa vie d’adulte en prison. La dernière arrestation d’Hamouri a eu lieu trois jours après qu’il a passé l’examen du barreau palestinien. Le Shabak affirme allègue qu’Hamouri a « renoué » avec le FPLP. Le 1er juillet, un juge israélien a ordonné trois mois de détention supplémentaires, le temps d’étudier «de nouvelles informations». Sans accès au dossier, Hamouri, présent à l’audience, avait refusé d’être défendu, s’inscrivant dans le boycott des tribunaux israéliens engagés en février par les Palestiniens en détention administrative (autour de 500, soit 8 % des prisonniers palestiniens).

.

.

Les prisonniers palestiniens du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), qui font partie des quelques 6 000 Palestiniens emprisonnés par l’occupation israélienne aujourd’hui, ont rendu public une déclaration de solidarité avec la grève des prisonniers dans les prisons US, qui commence ce mardi 21 août.

Lire ce communiqué

.

.

Le 21 août, les prisonniers états-uniens prévoient de se mettre en grève dans au moins 17 états. Ils protesteront contre les jobs dans les prisons qui les forcent généralement à travailler pour quelques cents de l’heure. Les prisonniers ont décidé de faire des grèves du travail et des grèves de la faim. Le travail des prisonniers occupe une place très importante dans l’économie états-uniène. Les prisonniers appellent donc également au boycott des entreprises qui bénéficient de ce travail.

Le choix du 21 août s’est fait afin de commémorer une célèbre révolte des prisonniers qui a eut lieu en 1971 à la prison d’Attica. Par ailleurs en 2016, une grève nationale des prisonniers avait également eut lieu dans 12 états. Celle de cette année étant plus étendue, elle devrait devenir la plus grande grève des prisonniers de toute l’histoire du pays. Plus d’infos ici et [ici
->https://twitter.com/JailLawSpeak/status/988771668670799872/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E988771668670799872&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.vox.com%2F2018%2F8%2F17%2F17664048%2Fnational-prison-strike-2018]

Une partie des revendications des prisonniers

Une partie des revendications des prisonniers

Le 19 juillet dernier, Mustafa Khaled Awad, a été arrêté au poste-frontière d’Allenby entre la Jordanie et la Cisjordanie. Mustafa, 36 ans, originaire d’un camp de réfugiés palestiniens du Liban, Ain el-Helweh, avait obtenu l’asile en Belgique avant d’obtenir la nationalité. Durant les deux premières semaines de sa détention, Mustafa n’a pas pu consulter d’avocat ni contacter sa famille. Ce n’est que le 8 août qu’il a pu rencontrer le consul belge, après avoir subit 20 jours d’interrogatoires. Les violences lors d’un interrogatoire par les forces de sécurité israéliennes sont coutumières et légalisées: agressions physiques, pressions psychologiques sévères, privation prolongée de sommeil, etc. Los d’une de ces journées d’interrogatoire, Mustafa a été interrogée pendant 20 heures continues par des équipes d’interrogateurs qui se relayaient. Mustafa souffre de problèmes de santé et souffre de fortes douleures lombaires, des problèmes de santé qu’il n’a probablement pas la possibilité de soigner. Mustafa est militant dans plusieurs associations palestiniennes et est également danseur dans une troupe de debkeh, il est accusé par la police israélienne d’appartenir au FPLP, le Front Populaire de Libération de la Palestine.

Voir la page facebook « Free Mustafa »

Mustafa Awad

Ce mardi 14 août, Ramin Hossein Panahi, militant politique kurde condamné à la peine capitale (voir nos articles ici et ici), a été transféré de la prison de Sanandal à celle de Rajaei Shahr à Karaj. Ce transfert a été effectué sur ordre du procureur afin de le pendre à la prison de Rajai Shahr.

Le lundi 13 août, Kamal Hassan Ramazan, un Kurde syrien également condamné à la peine capital pour sa soi-disant appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a été transféré du centre de détention du Corps des gardiens de la révolution (CGR) d’Orumiyeh.

Les proches des deux prisonniers craignent une exécution imminente.

Ramin Hossein Panahi

Kamal Hassan Ramazan

Ramin Hossein Panahi
Kamal Hassan Ramazan

P.A. Shyna avait été arrêtée en mai 2015 en même temps que quatre autres membres haut placés du PCI(maoïste), accusées d’actes attribués à la guérilla maoïste dans le Karnataka, le Kerala et le Tamil Nadu (notre article de l’époque). Elle a été libérée sous caution ce mardi vers 17h. A sa sortie de la prison pour femme de Kannur, elle a été accueillie par des militants pour les droits humains et emmenée en voiture parmi un cortège de militants. Elle a déclaré être poursuivie pour s’être investie auprès de la population alors que les autorités l’accusent dans pas moins de 17 affaires différentes « Il n’y a aucune preuve dans ces affaires et la police les a monté de toutes pièces pour nous garder derrière les barreaux durant plus de trois ans et demi ».

PA Shyna lors de son arrestation

PA Shyna lors de son arrestation

Anas Shadid, 22 ans, a entamé sa grève de la faim le 19 juillet après le renouvellement de sa détention administrative. Il a été emprisonné depuis le 14 juillet 2017 après avoir été arrêté à nouveau un mois seulement après avoir été libéré suite à une incarcération sans inculpation ni jugement. Il a déjà mené une grève de la faim de 88 jours en 2016 pour gagner sa libération. Après presque 20 jours de grève de la faim, la santé de Shadid, qui a perdu 15 kilos, se détériore. Il a été maintenu en isolement depuis qu’il a entamé sa grève de la faim. Alors que Shadid entamait son 21ème jour de grève de la faim, il a été emmené à l’hôpital de la prison de Ramle après la détérioration de sa santé.

Dirar Abu Manshar, 40 ans, a entamé sa propre grève de la faim le 26 juillet pour protester contre sa détention administrative; il est emprisonné sans inculpation ni jugement depuis le 9 juin 2017 et a déclenché sa grève après le troisième renouvellement de son ordre de détention. Il a passé plus de 8 ans dans les prisons israéliennes, dont beaucoup en détention administrative. En 2012, il a été nommé le détenu administratif le plus longtemps détenu à l’époque, car il avait été emprisonné pendant trois ans sans inculpation ni jugement.

Dirar Abu Manshar et Anas Shadid

Dirar Abu Manshar et Anas Shadid