Lundi 27 avril, des militants ont érigé une barricade sur l’avenue Salvador Allende pour bloquer la circulation du port d’Antofagasta. Le lendemain, une autre barricade a été érigée et incendiée sur l’avenue Óscar Bonilla. Au cours de ce deuxième blocage, les carabiniers sont parvenus a identifier deux personnes. Les deux militants ont chacun été condamnés à 61 jours d’emprisonnement pour « entrave méchante à la circulation ».

Deux militants condamnés pour avoir érigé une barricade

Deux militants condamnés pour avoir érigé une barricade

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

Samedi 2 mai, les prisonniers de la prison de Puraquequara à Manaus, au Brésil, se sont mutinés et ont pris 7 gardiens en otage. La révolte a commencé vers 6 heures du matin, pendant le petit déjeuner, lorsque les prisonniers ont scié à travers les grilles de deux cellules et ont capturés les gardiens. Les prisonniers se sont ensuite rassemblés dans des tours à eau situées à l’extérieur de la prison pour protester en amenant les gardiens capturés avec eux. Les prisonniers réclament de meilleures conditions à l’intérieur de la prison et pour protester contre la suspension de toutes les visites. La prison compte actuellement 1 079 prisonniers. Environ 200 proches des prisonniers se sont rassemblaient à l’extérieur de la prison durant la révolte. Les gardiens ont finalement été libérés et la révolte s’est clôturée, semble-t-il, sans aucun mort, ni blessé.

Mutinerie à la prison de Puraquequara

Mutinerie à la prison de Puraquequara

 

Mercredi 29 avril, une émeute a éclaté à la prison de Pademba Road à Freetown. Les prisonniers ont incendié un certain nombre de bâtiments et se sont affrontés avec les gardiens. La police et les forces de sécurité sont intervenues pour réprimer le mouvement et des coups de feu ont été entendus. Plusieurs dizaines de détenus ont été blessés. La prison de Pademba, qui est conçue pour contenir 324 détenus mais en abrite aujourd’hui plus de 1 000. Ce surpeuplement a augmenté ces derniers jours avec le transfert des détenus d’un centre de réinsertion vers la prison, en raison de la pandémie. Un détenu récemment arrivé était tombé malade lundi du coronavirus, ce qui semble être l’élément déclencheur de l’émeute.

Mutinerie de la prison de Pademba Road

Mutinerie de la prison de Pademba Road

En 2010, un Fonds de solidarité pour les militants emprisonnés et persécutés était créé en Grèce. L’objectif fondamental de la structure est d’assurer des conditions de vie décentes aux camarades emprisonnés mais aussi de participer renforcer politiquement le mouvement en créant des liens de solidarité. En ce moment, le Fonds de solidarité soutient 24 prisonnières et prisonniers sur une base mensuelle régulière; Athanassopoulou Konstantina, Valavani Dimitra, Yagtzoglou Konstantinos, Dimitrakis Giannis, Koufontinas Dimitris, Kostaris Iraklis, Michailidis Giannis, Xiros Savvas, Petrakakos Giorgos, Sakkas Kostas, Seisidis Marios, Stathopoulos Vlakis, Kodari et Karl Hazal Seçer, Sinan Oktay Özen, Sinan Çam, Ali Ercan Gökoğlu, Burak Ağarmış, Halil Demir, Hasan Kaya, Anıl Sayar, İsmail Zat, Şadi Naci Özpolat). Le Fond essaye également de couvrir les frais juridiques et les cautions des camarades persécutés pour leur identité politique, leurs actes ou même pour leurs relations familiales ou de camarade avec des militants emprisonnés. Suite à l’épidémie de Coronavirus et les mesures du confinement qui y sont liés, le Fond a des difficulté à sécuriser les ressources financière nécessaires à son action. Il appelle donc à un soutien financier via une campagne de donations. Plus d’infos et donations ici.

Appel à un soutien financier pour les révolutionnaires emprisonné·es

Appel à un soutien financier pour les révolutionnaires emprisonné·es

Hier dimanche, les prisonniers de l’unité pénale N° 3 de la prison de Concordia se sont révoltés. L’émeute a commencé dans une salle puis s’est étendue à toutes les salles et les prisonniers ont brulé des matelas. De nombreux coups de feu ont été entendus mais il semble qu’aucun blessé grave ou évadé n’ait été signalé. Les prisonniers exigeaient la mise en place de mesures sanitaires pour les protéger du Coronavirus. La police a encerclé les quartiers avoisinants pour empêcher les proches de se rassembler près de la prison.

Révolte à la prison de Concordia

Révolte à la prison de Concordia

Vendredi 24 avril, plusieurs dizaines de prisonniers d’une prison de Villa Devoto (Buenos Aires) se sont révoltés pour exiger des mesures sanitaires urgentes après la confirmation d’un cas de coronavirus au sein de l’établissement. Les prisonniers ont déclenché un incendie, ont brulé des matelas et sont affronté avec les gardiens. Un groupe est parvenu à grimper sur les toits pour crier leurs revendications et accrocher une grande banderole avec le message : « Nous refusons de mourir en prison. ». Ils exigeaient une audience avec un juge afin que soit mis en place de mesures de protection sanitaire dans la prison. Ils exigeaient également que les prisonniers courant un risque élevé du à la maladie soient assignés à résidence. La police a encerclé la prison, qui détient environ 2.200 prisonniers, alors que des explosions ont été entendues. Au moins onze d’entre eux ont été blessés dans la révolte.

Révolte à la prison de Villa Devoto

Révolte à la prison de Villa Devoto

Dimanche 19 avril, Des éléments du 61e bataillon d’infanterie des Forces Armées Philippines (AFP, l’armée gouvernementale) ont abattu un mineur et arrêté douze autres. Ils prétendent que ces jeunes civils étaient des membre de la New People’s Army (NPA) avec lesquels ils avaient eu un accrochage la veille. La guérilla dément cependant la version gouvernementale selon laquelle il y aurait eu des combats entre ses troupes et l’AFP. Elle affirme que les prisonniers et le jeunes tué sont en réalité de simples civils non-armés. Plus d’infos ici et ici.

Militaires philippins

Vendredi 17 avril au soir, une révolte a éclaté à la prison d’Ecrouves près de Toul, en Meurthe-et-Moselle. Une trentaine de prisonniers ont brisé des grilles et des caméras et ont brûlé des matelas. Un incendie a également été déclenché sur le toit. Les gardiens et les Éris (les corps d’intervention de l’administration pénitentiaire) ont réprimé la révolte en isolant les prisonniers révoltés au troisième étage de la prison. Ces derniers ont ensuite été déportés vers d’autres prisons de la région.

L'incendie à la prison d’Ecrouves

L’incendie à la prison d’Ecrouves