Samedi 11 janvier, à l’occasion du 18ème anniversaire de l’ouverture de la prison de Guantanamo, une manifestation pour réclamer sa fermeture se tiendra devant l’Ambassade US-américaine à Bruxelles. Cette manifestation a également pour but d’exiger la fin de toute forme de torture et de détention illimitée ainsi que la libération des prisonnier·es politiques détenu·es par les États-Unis. Elle se tiendra à partir de midi au 27 Boulevard du Régent.

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Manifestation pour la fermeture de Guantanamo

Manifestation pour la fermeture de Guantanamo

Le 23 septembre, sept militant·es des CDR étaient arrêtés dans le cadre de « l’opération Judas », accusés de terrorisme et placé de détention préventive. Vendredi 20 et vendredi 27 décembre, cinq de ces prisonnières et prisonniers ont été libéré sous caution. Quatre d’entre eux, Ferran Jolis, Xavier Buïgas, Xavier Duch et Eduard Garzón ont ainsi du payer une caution de 5 000 euros tandis que le dernier Alexis Codina a du payer le double et devra pointer chaque semaine auprès du tribunal ou du commissariat des Mossos (la police catalane) le plus proche de son domicile. Celui-ci est, en effet, considéré comme l’un des membres fondateurs du groupe avec Germinal Tomàs et Jordi Ros, qui restent eux en prison. Les sept personnes sont accusées de faire partie de l’Équipe de résistance tactique (ERT), une faction radicale des CDR qui aurait envisagé des sabotages à l’explosif. Alexis Codina est ainsi accusé d’avoir mis en place, chez lui, un laboratoire de fabrication d’explosifs. Ferran Jolis, est quant-à-lui, considéré comme l’expert informatique du groupe puisqu’il se serait occupé de crypter ses communications notamment par l’usurpation de réseaux wifi privés et publics.

Alexis Codina

Alexis Codina

La Campagne pour libérer Ahmad Sa’adat et le réseau Samidoun lancent un appel international à l’action du 15 au 29 janvier 2020 pour libérer Ahmad Sa’adat et tous les prisonniers et prisonnières de la cause palestinienne détenus dans les prisons israéliennes. Ahmad Sa’adat est le secrétaire général du FPLP est enfermé depuis 18 ans et des actions sont régulièrement menées en faveur de sa libération. Un appel similaire à l’action avait notamment déjà eu lieu l’année passée (voir notre article).

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Appel pour une semaine d'action internationale pour libérer Ahmad Sa’adat

Appel pour une semaine d’action internationale pour libérer Ahmad Sa’adat

Mardi 21 mai 2019, les trois anarchistes Natascia, Giuseppe et Robert avaient été été arrêté·es à Milan par le Raggruppamento Operativo Speciale (ROS, l’unité anti-terroriste des Carabinieri) dans le cadre d’une opération répressive appelée « Prometeo » (voir notre article). Les trois activistes sont accusé·es principalement « d’attaque terroriste ou de subversion ». Natascia est toujours en prison, alors que Robert a été libéré. Quant à Giuseppe, dans la matinée du mardi 17 décembre, il a en plus été accusé, dans le cadre de l’opération « Spark » (une opération du ROS de Turin cette fois), d’avoir tenté de détruire un distributeur automatique de billet de La Poste de Gênes, en juin 2016, à l’aide d’un engin incendiaire (voir notre article).

Pour lui écrire:
Giuseppe Bruna
C. C. di Pavia
via Vigentina 85
27100 Pavia
Italia – Italy

Emblème du ROS

Samedi 14 décembre, le « Collectif Éphémère des Pères et des Mères Nöel en Colère » entamait la réquisition et l’occupation d’un un immeuble vide depuis plusieurs années afin de dénoncer et de sensibiliser sur le mal-logement et les inégalités (11 millions de logements vides en Europe contre 4,6 millions de personnes sans-abris dont 15.000 et 30.000 sur l’ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale). Les militant·es souhaitaient également dénoncer la loi anti-squat votée l’an dernier qui criminalise l’occupation des bâtiments vides (voir notre article). Hier, la police, semble-t-il sous la direction du commissaire Vandersmissen, a expulsé les militant·es et arrêté deux personnes sans-papiers.

Occupation d'un bâtiment vide par Collectif Éphémère des Pères et des Mères Nöel en Colère

Occupation d’un bâtiment vide par Collectif Éphémère des Pères et des Mères Nöel en Colère

Mercredi 18 décembre, des prisonniers anciens combattants FARC, détenus dans la cour 4 de la prison de La Picota à Bogotá, ont publié une série de revendications dans lesquelles ils demandent à être libérés conformément à l’amnistie négociée dans le cadre de l’accord de paix. Plus de 600 FARC restent, en effet, enfermés dans cette prison et sont menacés de transferts vers une prison étrangère à celle concernée par ces mêmes accords. Ces prisonniers auraient été torturés à de multiples reprises. La Force alternative révolutionnaire commune (le parti politique issus des FARC qui ont rendus les armes) ne reconnaît que 171 de ces prisonniers. Les autres auraient été retirés des listes d’amnistie.

Prisonniers appartenant aux FARC

Prisonniers appartenant aux FARC

Depuis 2015, 15.530 personnes ont été détenues dans les opérations policières contre le Parti Démocratique du Peuple (HDP). Parmi elles, 16 députés du HDP, dont des coprésidents, 7 membres du Comité exécutif central, 21 membres de l’Assemblée du Parti et plus de 750 dirigeants provinciaux et de district (voir notre article). Une manifestation de solidarité aura lieu demain à Bruxelles.

Rassemblement de solidarité avec le HDP

 

Samedi 7 décembre vers 12h15, la police a lancé un raid contre une maison louée via la plate-forme AirBnB et a arrêté 16 personnes à Bordeaux. Elles sont accusées de « dégradations en réunion », et d' »association de malfaiteurs en vue de commettre des dégradations et violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Concrètement, les militant·es sont accusé·es d’avoir tagué à plusieurs reprises « ACAB » dans le quartier et d’avoir en leur possession du matériel (prétendument retrouvé durant la perquisition) qui aurait pu être utilisé contre la police lors de la manifestation de l’acte 56 des Gilets Jaunes. Les militant·es ont été présenté·es à un juge d’instruction lundi. Ils et elles ont probablement été placé·es en détention provisoire, comme l’a demandé le parquet de Bordeaux.

Arrestations de Gilets jaunes à Bordeaux (archive)

Arrestations de Gilets jaunes à Bordeaux (archive)

Mise à jour le 7 décembre :

Jeudi 5 décembre, la France était paralysée par une grève générale et environ 1,5 million de personnes sont descendues dans les rues pour manifester. Certaines des 245 manifestations recensées ont donné lieu a des affrontements avec la police. Voici un compte-rendu non-exhaustif des événements.

La répression semble s’être concentrée à Paris où la moitié des forces de l’ordre était déployée (voir notre article). On y dénombre 11 490 contrôles préventifs et 90 arrestations. Le lendemain, à la mi-journée, 18 personnes avaient été déférées devant la justice, 19 procédures avaient été classées sans suite et 54 gardes à vue étaient toujours en cours. Des canons à eaux des pompiers, potentiellement létaux à moins de 5 mètres, avaient été réquisitionnés par les forces de l’ordre parisienne. Ils n’auront finalement pas été utilisés.

Au total, 250 000 personnes ont pris part à la manifestation parisienne où des affrontements ont eu lieu entre policiers et manifestant·es. Alors que la manifestation était nassée et violemment réprimée par la police sur le Boulevard Magenta et au niveau de la place de la République, les pompiers fortement mobilisés en cette journée du 5 décembre ont fait reculer les CRS en tête de cortège et ont cassé la nasse. À Lille, des heurts ont éclaté entre les pompiers et la police. On signale également des affrontements et une répression importante lors d’une manifestation à Nantes qui a rassemblée 20 000 personnes. Les manifestant·es se sont notamment attaqué à la préfecture de police de la ville.

Au Havre, une personne a été violemment arrêtée et placée en garde à vue pendant 24 heures, pour avoir critiqué les gendarmes qui essayé de dissimuler les preuves d’un tir de LBD en récupérant la cartouche.

Manifestation à Paris à l'occasion de la grève contre la réforme des retraites

Manifestation à Paris à l’occasion de la grève contre la réforme des retraites

 

Hier, le groupe Jeunes Révolutionnaires a annoncé la libération de Théo El Ghozzi, ouvrier nantais et militant maoïste. Il était enfermé à Nantes depuis le 22 juillet. Arrêté au motif qu’il n’avait pas respecté le suivi judiciaire d’une condamnation liée au mouvement contre la loi Travail, il avait ensuite été accusé d’avoir tagué l’appartement de François de Rugy (un député connu pour ses détournements de fonds publics). Théo El Ghozzi avait entamé une grève de la faim dès son arrestation pour revendiquer la reconnaissance de son statut de prisonnier politique, son transfert à la prison de Riom, et la libération de tou·tes les prisonniers et prisonnières politiques, particulièrement celle de Georges Ibrahim Abdallah. Des actions de solidarité avaient été menées au Québec, en Irlande, aux États-Unis et en Belgique (voir notre article).

Une affiche pour une manifestation pour la libération de Théo