Le 24 octobre 2011 a eu lieu une audience à la cour pénale d’Athènes (siégeant dans l’enceinte de la prison) contre les militants de Lutte Révolutionnaire. Trois des principaux accusés ont fait des déclarations dont voici les traductions:

Déclaration écrite de Nikos Maziotis au procès de Lutte Révolutionnaire, le 24 octobre 2011

Déclaration écrite de Costas Gournas au procès de Lutte Révolutionnaire, le 24 octobre 2011

Déclaration verbale de Pola Roupa au procès de Lutte Révolutionnaire, le 24 octobre 2011

Grèce: Déclarations au procès des membres de Lutte Révolutionnaire

Le 7 octobre 2011, Eat et Billy deux anarchistes sont arrêtés suite à un
attentat à la bombe contre un bâtiment de la banque BRI ATM, vide au
moment des faits. Les inculpés ont été arrêtés en possession d’un
communiqué revendiquant l’attentat. Le groupe porte son nom (Long Live Tortuga Cell/FAI-IRF) en l’honneur
du révolutionnaire chilien lourdement handicapé dans l’explosion précoce
de sa bombe, le communiqué déclare la solidarité avec Luciano Tortuga, la
Conspiration des Cellules de Feu, Lutte Révolutionnaire, Cosa Bombas ainsi
qu’avec d’autres révolutionnaires grecs, indonésiens, chiliens et
allemands.

Le procès des deux commencera le 7 février, selon l’aveu des autorités qui
testent les nouvelles lois antiterroristes récemment promulgées, il s’agit
de ‘porter un coup aux anarchistes qui sévissent en Asie du Sud-Est et à
la FAI-IRF (Federation Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire
International) qui se développe dangereusement en Indonésie’.

Federation Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International

Federation Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International

Condamné, avec cinq autres de ses collègues, par la cour d’appel d’Amiens pour avoir participé en avril 2009 avec des ouvriers de Continental à une action contre la sous-préfecture de Compiègne, le syndicaliste Xavier Mathieu avait alors refusé de se soumettre à un prélèvement d’ADN. Le fichier national automatisé des empreintes génétiques avait été créé en juin 1998 pour recenser l’ADN des condamnés définitifs pour des infractions sexuelles, mais au fil des ans, il s’est étendu à de nombreux autres crimes et délits. Pour avoir refusé ce prélèvement, Xavier Mathieu avait été jugé et relaxé par le tribunal correctionnel de Compiègne en juin 2011. Le parquet, qui avait requis un mois de prison avec sursis, avait fait appel de cette décision. Aujourd’hui, le syndicaliste a été condamné à 1200€ d’amende par la cour d’appel d’Amiens.

Un homme arrêté lors sommet du G20, demande que des accusations criminelles soient portées contre des policiers, un nouveau rapport démontrant qu’ils ont usé de force excessive contre lui, un rapport, écrit par l’agence enquêtant sur les plaintes contre la police, conclut qu’Adam Nobody avait présenté des allégations étayées et demande le dépot des accusations contre cinq agents en vertu de la Loi sur la police. Le rapport conclut que les policiers avaient « des raisons suffisantes pour l’arrêter », mais qu’ils ont ensuite fait usage de « force excessive ».

M. Nobody dit avoir été sévèrement battu lors de son arrestation, sa mâchoire avait été fracturée. Un des policiers accusé dans ce dossier a également été impliqué dans la mort de Junior Manon, âgé de 18 ans, qui est mort «d’asphyxie positionnelle» lorsque la police l’a immobilisé lors de son arrestation. Ce policier a admis avoir frappé Nobody au visage à trois ou quatre reprises lors de l’arrestation.

Par ailleurs, le ministère public a décidé d’abandonner la poursuite contre un infirmier de 52 ans accusé d’avoir chargé des policiers avec son vélo lors d’une manifestation. Le procès, qui devait s’ouvrir hier au palais de justice de Montréal, a donc été annulé. L’affaire remonte au 1er juillet 2010, jour d’une manifestation à Montréal qui visait à dénoncer les arrestations menées en marge du sommet du G20. L’infirmier affirme qu’il a été arrêté parce qu’il avait filmé des policiers en civil.

Canada: Suites judiciaires des manifestations anti- G20

Ce 18 janvier 2012, le premier tribunal de district de Vilnius a décidé de relaxer le président du Front populaire socialiste Algirdas Paleckis dans son procès portant sur sa « négation de l’agression soviétique ». Les grands médias ont commencé à exercer des pressions sans précédent sur la magistrature afin de lancer un appel auprès d’un Tribunal de plus grande instance.

A une audience précédente, l’accusé avait ainsi analysé cette procédure: « Il s’agit d’un décret politique agressif lancé par le gouvernement corrompu auprès du Procureur général contre le Front populaire socialiste en tant que seul défenseur des intérêts du petit peuple Lituanien contre la liberté sans limites du grand capital. Plus les conditions matérielles des citoyens Lituaniens s’aggravent et plus vite les prix des produits et services de base augmentent, plus la fascisation du régime actuel se révèle à visage découvert. Ceux qui sont au pouvoir manifestent ouvertement des sympathies pour le dictateur de l’entre-deux guerres Antanas Smetona. Ils glorifient les partisans cachés dans les forêts après la guerre, une partie d’entre eux collaborateurs des Nazis, tueurs de Juifs, qui ont continué à tuer des civils après la guerre. Les tribunaux ont déjà avalisé le déploiement ostensible de croix gammés et de slogans tels que « La Lituanie aux Lituaniens ! ». Toutes les protections sociales possibles et imaginables sont liquidées, tout comme les retraites, les organes régressifs sont renforcés, des canons à eau sont utilisés pour disperser les manifestations populaires légales. Et désormais l’offensive contre la liberté d’expression a commencé. Pourquoi ont-ils choisi notre parti, moi-même ? Parce que nous avons ouvertement commencé à mettre au jour ce régime corrompu et ses fondements manipulateurs. Car nous portons des revendications sociales essentielles qui sont d’une importance cruciale pour tant de gens. »

Lituanie: Procédure anti-soviétique

Hier, un tribunal de la province de Mardin (sud-est de la Turquie) s’est déclaré en faveur de l’arrestation de huit suspects pour leurs liens présumés avec la KCK (Kurdistan Communities Union) que les autorités accusent d’être la branche urbaine du PKK. Parmi les huit figurent plusieurs politiciens actifs au BDP, le pro-kurde Peace and Democracy Party.

Par ailleurs, quatre étudiants universitaires se sont vus retirer leurs droits à une formation supérieure par une décision de l’administration de l’université de Selçuk, après que ces derniers aient été placé en garde à vue pour leurs liens présumés avec la KCK. Alors que l’affaire est toujours en cours, et que la justice ne s’est pas encore prononcée, l’administration universitaire a décidé de les renvoyer sous prétexte qu’ils seraient membres d’une ‘organisation terroriste’.

Le procès « antiterroriste » visant six militants pour les affaires de la détention de fumigènes, Vierzon, incendie d’une dépanneuse de police et attaque anti-SNCF devrait probablement se dérouler durant cinq après-midi les 14, 15, 16, 21 et 22 mai 2012 devant la 10e chambre du Tribunal correctionnel de Paris. Un document veut rendre public des éléments de cette procédure.

Lire ce document

Les quatre membres du Secours rouge inculpés dans le cadre de l’affaire du 5 juin ont comparu hier devant la Chambre du conseil. Le procureur n’a pu que réexposer, sans en changer un mot et sans ajouter un élément à charge, les hypothèses qui le guident depuis le début de l’affaire, à l’époque où il demandait le maintien des détentions préventives pour « laisser une chance à ce dossier ». Chance a été laissée au dossier qui a pris des dimensions imposantes (53 cartons!) sans qu’aucun élément à charge n’ai pu être ajouté (les seuls nouveaux éclairages allant dans le sens d’une disculpation). La procureur, invoquant la jurisprudence de « GMCI/filière kamikaze » a néanmoins demandé le renvoi devant un tribunal correctionnel, la défense, invoquant la jurisprudence de « l’affaire DHKPC/Kimyongur » ayant demandé le nom lieu pur et simple. Décision le 8 mars.

Lire l’article de La Libre

Lire l’article du Vif

Ce 26 janvier, 39 travailleurs grévistes à l’Onalait de Draâ Ben Khedda comparaissent devant un tribunal de Tizi Ouzou. Ils sont poursuivis pour incitation à la grève et empêchement des travailleurs non grévistes à rejoindre leurs postes. Le premier jour de la procédure, les travailleurs de l’Onalait ont tenu un grand sit-in devant le tribunal, exprimant là leur soutien à leur camarades. Malgré la décision des pouvoirs publics de recourir aux forces antiémeute pour faire rejoindre leurs postes aux grévistes, ceux-ci revendiquent la déprivatisation de l’Onalait.

Suite à l’occupation de Flash FM par 20 anarchistes, une campagne de
solidarité a eu lieu. Les membres de LR ont eux-mêmes réagis dans un
communiqué:

« Déclaration des membres de Lutte Révolutionnaire à propos de
l’intervention à la station de radio Flash. L’arrestation et la poursuite judiciaire de 20 compagnons qui ont réalisé l’occupation de la station de radio Flash le 10 janvier 2012, comme une action de solidarité avec nous, les membres de Lutte Révolutionnaire ainsi que les compagnons accusés dans la même affaire, est une preuve que le régime craint la diffusion du message d’inversion et de Révolution Sociale. À une époque où le système capitaliste fait face à une crise structurelle, à une époque où non seulement il a perdu le consensus de la majorité sociale, mais reçoit la rage et l’indignation du peuple, à une époque de
pauvreté généralisée et de misère où le nouveau fascisme du capital et de
l’Etat dominent, le message d’inversion et de Révolution Sociale peut à
juste titre être considéré comme dangereux. L’arrestation et la poursuite judiciaire des compagnons accusés d’ «éloge d’actes criminels» sont fondées sur le fait que tant à l’intérieur de la prison que dans la salle d’audience nous défendons politiquement à travers notre discours l’organisation de Lutte Révolutionnaire et ce discours-ci fut transmis par la station de radio Flash (lors de l’intervention). Cette histoire d’arrestations et de poursuites constitue une innovation dans leurs pratiques de criminalisation de la solidarité. Avec cette histoire ils ciblent d’un côté nous ainsi que les compagnons qui sont jugés dans la même affaire et tentent de nous isoler du mouvement dont on fait partie et de l’autre côté ils ciblent les compagnons du mouvement anarchiste/antiautoritaire qui considèrent notre persécution comme une affaire concernant le mouvement, une affaire étroitement liée à la lutte pour le renversement du capitalisme et de l’État. Notre devoir est de ne pas laisser cette pratique de criminalisation de la solidarité à se développer. Notre devoir est d’aller sur la contre-attaque
« .

Les membres de Lutte Révolutionnaire Pola Roupa, Costas Gournas, Nikos
Maziotis

Ces 20, 21 et 24 janvier (entre autres dates) , des rassemblements et
débats ont eu lieu en rue sur le cas de LR et des occupants de Flash FM. Les passants se joignent volontiers aux discussions qui portent
essentiellement sur la solidarité envers les prisonniers politiques et sur
la lutte armée.

Calicot pour Lutte Révolutionnaire

Calicot pour Lutte Révolutionnaire