Le vote pour ou contre la création d’un syndicat dans un entrepôt Amazon dans l’Alabama, qui serait une première aux États-Unis, s’est achevé ce lundi 29 mars. Les 5800 employés du site de Bessemer doivent voter pour que puisse exister un syndicat dans l’entreprise, en l’occurrence le RWDSU, le syndicat de la distribution. Amazon a multiplié les manoeuvres pour éviter cela. Elle a fait constituer de faux comptes Twitter de prétendus travailleurs d’Amazon pour décourager les travailleurs de se syndiquer. Le décompte des votes envoyés par la poste doit commencer mardi, sous la houlette de l’agence fédérale chargée du droit du travail. Les résultats ne sont pas attendus avant la fin de la semaine, au mieux, en fonction du nombre de bulletins disputés (signature au mauvais endroit, profession incorrecte, etc). Les syndicalistes s’attendent à des complications légales: Amazon va certainement essayer de retarder l’issue par tous les moyens possibles.

La lutte des travailleurs de Tubacex contre 150 licenciements que l’entreprise projette à Llodio et Amurrio a débouché sur de violents affrontements hier mardi, qui se sont soldés par de nombreux blessés et trois arrestations. Le moment le plus tendu a eu lieu vers neuf heures et demie du matin, lorsqu’un bus transportant des jaunes s’est approché de la porte de l’entreprise. À ce moment-là, plusieurs centaines de personnes et une cinquantaine de travailleurs en salopette rouge ont bloqué le rue. La police régionale basque (l’Ertzaintza) est intervenue, provoquant l’affrontement. Les heurts se sont répétés vers quatre heures de l’après-midi, à la sortie du bus qui transportait les jaunes. Le piquet aux portes de l’usine Tubacex de Llodio a lieu chaque jour depuis le début de la grève illimitée, le 15.

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Le 31 octobre 2019, l’Union Départementale CGT 93 organisait un rassemblement de protestation devant la préfecture de Bobigny lors de la venue d’Edouard Philippe, alors premier ministre. Une cinquantaine de CRS avait brutalement chargé les 15 personnes participant au rassemblement. À cette occasion, le secrétaire générale de l’UD CGT 93 a été brutalement interpellé puis placé en garde à vue pour des prétendues violences sur des policiers (voir notre article). Le militant syndical est passé le 8 février devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny alors qu’un rassemblement se tenait pour le soutenir. Heureusement une vidéo a pu démonter l’accusation policière, et la juge en a pris acte.

Rassemblement en soutien à Hervé Ossant, secrétaire général de la CGT 93, devant le Tribunal Bobigny 8 février 2021

Lundi 15 février 2021 quatre étudiants de l’université de Nanterre (Ayoub, Barth, Selim et Victor) passeront en procès au tribunal de grande instance de Nanterre pour leurs activités syndicales. Une manifestation de solidarité est organisée par leur comité de soutien lundi 15 février à 13H30 au départ de l’université de Nanterre.

L’événement Facebook

 

Des affrontements entre la police française et les travailleurs de « Total » qui protestent contre leur licenciement, ont eu lieu mercredi à Paris. Total veut supprimer 700 emplois dont 500 dans la sous-traitance. Les employés de la raffinerie de Grandpuits et les travailleurs de la sous-traitance se sont rassemblés devant le siège de Total à Paris, dans le cadre de protestations qui durent depuis 5 semaines. Ils ont accroché des pancartes contestant leurs conditions de travail et la suppression de leurs emplois, sur les murs du bâtiment de l’entreprise. Des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants qui voulaient entrer dans le bâtiment de l’entreprise.

Le 31 octobre 2019, l’Union Départementale CGT 93 organisait un rassemblement de protestation devant la préfecture de Bobigny lors de la venue d’Edouard Philippe, alors premier ministre. À cette occasion, le secrétaire générale de l’UD CGT 93 a été brutalement interpellé puis placé en garde à vue pour des prétendues violences sur des policiers. Lundi 8 février, il est convoqué au tribunal correctionnel de Bobigny où un rassemblement de solidarité est organisé dès 11H30.

Des milliers d’enseignants ayant perdu leur emploi à Agartala, capitale de l’état du Tripura (Nord-Est de l’Inde), campaient depuis 52 jours devant le siège du gouvernement de l’État. Les forces de sécurité ont brutalement mis fin à cette protestation hier mercredi, détruisant le village de tentes. Les enseignants ont résisté: 87 enseignants ont été blessés et 223 ont été arrêtés. 17 policiers ont été blessés.

Rong Chhun, président de la Confédération cambodgienne des syndicats (CCU, affilié à la CSI), a été arrêté pour des commentaires publiés sur un réseau social concernant des paysans des zones frontalières. Avec lui, plus de 20 autres militants sociaux, dont Sor Saknika président de l’Association cambodgienne des travailleurs informels, ont aussi été interpelés et placés en détention. La situation des luttes ouvrières au Cambodge est désastreuse: arrestation de dirigeants syndicaux, érosion de la négociation collective, répression des activités de grève et de manifestations. Rong Chhun doit comparaître devant le tribunal en cette fin de semaine.

 

C’était hier lundi la première audience du procès, au Tribunal du Travail de Bruxelles, des chauffeurs de la STIB, sanctionnés par leur direction parce qu’en mai ils avaient arrêté le travail, invoquant le droit de retrait (voir notre article). La STIB demandé à l’audience un délai de six mois pour rédiger ses conclusions tandis que les chauffeurs, qui exigent d’être payés, ne sollicitent que six semaines pour peaufiner leurs arguments. L’avocate des chauffeurs  y voit une volonté de la STIB de retarder autant que faire se peut le débat de fond devant le juge. En tout état de cause, les plaidoiries n’auront pas lieu avant plusieurs mois.