Mardi 15 septembre au matin, les syndicats ont organisé des marches dans le centre de Tegucigalpa, la capitale, pour réclamer la satisfaction de diverses revendications sociales. Cette manifestation a lieu chaque année les 15 septembre.  La marche était composée de représentants d’enseignants, d’ouvriers et d’étudiants convergeant vers le centre de la capitale où des affrontements ont commencé. Les manifestants ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Un blindé a aussi été utilisé pour disperser les manifestants. Un jeune manifestant a été blessé.

Affrontement à Tegucigalpa

 

Le conflit social chez ABinBev se durcit à Liège. Des huissiers se sont présentés au domicile de travailleurs en grève pour signifier les astreintes. En l’absence des travailleurs, ce sont parfois les familles qui ont été confrontées aux huissiers. Pour rappel, les travailleurs ont débrayé à la suite de la détection d’un foyer de Covid au sein d’un département logistique. 10 travailleurs sont infectés. Pour l’avocat de la FGTB « c’est inédit de s’en prendre directement à des travailleurs qui manifestent leur désapprobation et qui affirment leurs revendications dans le cadre d’un conflit social; c’est tout-à-fait nouveau, ça démontre le mépris de la direction par rapport aux revendications des travailleurs et c’est particulièrement inquiétant ». La procédure est pourtant légale : la mission de l’huissier est de signifier la décision du tribunal aux personnes citées. Mais la plupart du temps, l’huissier se rend sur le site de grève pour remettre l’assignation en mains propres. Ce n’était pas le cas ici. Il est question d’astreintes de 2.500 euros par fait constaté. Une tentative de conciliation mardi s’est soldée par un échec.

La grande manifestation de la Santé de ce dimanche 13 septembre, prévue de longue date, revendique un refinancement de des métiers de la santé et du système de santé pour qu’il puisse garantir un accès aux soins de qualité à tou.te.s, ainsi qu’un vrai bien-être au travail. Dans ce contexte, « La Santé en Lutte » a rejeté la tentative d’interdiction de la manifestation: « Votre justification est la situation sanitaire que connaît le pays. Or dans ce même pays nous autoriserons très prochainement 10.000 supporters au stade de Sclessin, nous tolérons des milliers de visiteurs par jour dans les parcs d’attraction ainsi que la fréquentation sans limitation des rues commerçantes comme la rue Neuve à Bruxelles. Tous ces rassemblements qui génèrent des risques sont permis, mais force est de constater que la contestation sociale demeure quant à elle muselée. » (voir tout le communiqué). Suite à ce maintien, les autorités ont finalement décider de tolérer un rassemblement statique en plusieurs groupes entre la gare centrale et le Mont des Arts.

L’affiche de la manifestation

Un mouvement de grève a débuté jeudi en fin de journée alors que l’on dénombrait neuf cas de coronavirus au sein du département logistique d’AB Inbev à Jupille, près de Liège. La FGTB, à l’initiative du mouvement de grève entamée jeudi dernier, estime que l’entreprise a tardé à réagir lorsque les premiers cas ont été détectés. La direction se dit « ouverte à toute discussion sur les préoccupations des employés et de leurs représentants »… mais elle a fait venir les huissiers pour faire lever le piquet de grève…

Le piquet de grève à Jupille

 

Karim Ben Aïssa, un gardien de la paix de la commune de Molenbeek fait l’objet d’une procédure de licenciement pour avoir publié sur sa page Facebook des articles questionnant les politiques gouvernementales liées à la gestion du Coronavirus (port généralisé du masque, lockdown, etc). Karim Ben Aïssa est membre du PTB, délégué syndical et président de la section locale de la CGSP. Cette dernière s’est réunie hier matin devant la maison communale de Molenbeek pour le  soutenir.

La CGSP s'est réunie devant la maison communale de Molenbeek pour soutenir Karim Ben Aïssa

La CGSP s’est réunie devant la maison communale de Molenbeek pour soutenir Karim Ben Aïssa

Licenciement d’un conseiller Pôle Emploi et d’un gréviste de la SNCF en juillet, déplacement d’office d’un inspecteur du travail et révocation d’un gréviste de la RATP en août, conseils de discipline de grévistes de l’Éducation nationale ou de la Poste à la rentrée, jusqu’à des mises à pied voire des licenciements dans la Santé en pleine épidémie… depuis quelques mois, la répression anti-syndicale va fort en France. Face à cette offensive patronale et gouvernementale, une dizaine de comités de soutien ont décidé de s’unir et d’appeler à un meeting interprofessionnel contre la répression. Il s’agit des comités et campagnes de soutien de : Anthony Smith (responsable syndical à l’inspection du travail), Alexandre El Gamal (RATP), Éric Bezou (SNCF), Yann Gaudin (Pôle Emploi), Les 3 de Melle (Éducation), Les infirmiers du Rouvray (Hôpital), Anissa Amini (EHPAD), Vincent Fournier (La Poste), Gaël Quirante (La Poste), Roga et Victor (Université).

Ce meeting se tiendra mercredi 16 septembre à 19H30 à Paris, à l’Annexe de la Bourse du Travail de Paris (salle Hénaff), 29 bd du Temple, Paris 3e (métro République).
Au vu des restrictions de capacité de la salle dues au contexte sanitaire, une retransmission en live est prévue sur Facebook.

La grève à l’hôpital de Rouvray, près de Rouen

En avril 2020, Anthony Smith, inspecteur du travail du département de la Marne et syndicaliste CGT, s’était vu suspendre de ses fonctions, à titre conservatoire, dans l’attente de la mise en œuvre d’une possible sanction disciplinaire. Cette mise à pied avait été faite suite à une procédure de référé qu’Anthony Smith a intenté visant une structure d’aide à domicile n’ayant pas pris de mesures suffisantes pour préserver la santé et la sécurité de ses employés (voir notre article). Il a été sanctionné par une mutation d’office. Le 21 juillet, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées devant le ministère des Solidarités pour le soutenir. Une pétition de soutien lancée mi-avril avait quant-à-elle recueilli près de 150 000 signatures.

 Un inspecteur du travail sanctionné pour avoir défendu des mesures sanitaires

Mercredi 29 juillet, des centaines d’enseignants ont marché vers le bureau du Premier ministre dans la capitale Amman. La police est intervenue et a battu plusieurs manifestants, dont certains, blessés, sont tombés au sol. Des dizaines d’enseignants ont été arrêtés. Un journaliste a également été frappé à la tête avec un gourdin. Il est tombé au sol, et un autre policier lui a alors donné des coups de pied. La police a brisé son téléphone portable, détruisant les images qu’il avait filmées des affrontements.

Les manifestants dénonçaient l’arrestation de 13 membres de leur syndicat et l’interdiction d’activité pour celui-ci pendant deux ans. Ils avaient été arrêtés après avoir menacé de manifester parce que le gouvernement refusait d’augmenter les salaires des enseignants de 50% comme convenu après une dure grève l’année dernière (voir notre article). Mais après que les restrictions liées à l’épidémie de coronavirus ont frappé l’économie, le gouvernement a « reporté » l’augmentation promise. Les autorités avaient averti que tout rassemblement de plus de 20 personnes, en violation des restrictions relatives aux coronavirus, susciterait une réaction sévère.

Manifest

Des membres du syndicat sud-africain des travailleurs municipaux (Samwu) se sont à nouveau engagés dans de violentes manifestations à Ekurhuleni, le mardi 28 juillet. Des informations font état d’affrontements avec la police depuis le début de la grève lundi. Trois manifestants ont été arrêtés et plusieurs autres blessés.

Manifestants à Ekurhuleni