Le groupe sud-africain Shoprite qui avait licencié 3000 employés en Zambie en début de semaine, a annoncé ce vendredi les avoir réintégrés. Les dirigeants disent avoir fait l’objet de pression de la part du gouvernement qui aurait menacé Shoprite de révoquer son permis commercial si elle procédait à ces licenciements. La Zambie est le pays qui compte le plus de magasins (21) du distributeur dont le siège social est à Cape Town et qui logiquement pèse sur le marché de l’emploi. Konkola Copper Mines Plc, la filiale en Zambie de Vendeta Resources Plc, avait annoncé au mois de mai son intention de renvoyer 2000 employés et à la suite des discussions avec le gouvernement, l’entreprise était également revenu sur sa décision.

La chaîne de magasins sud- africains Shoprite Checkers a décidé de renvoyer plus de 3.000 de ses employés de ses magasins en Zambie parce qu’ils s’étaient mis en grève lundi pour demander une augmentation de salaire. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a déclaré que le gouvernement n’a pas validé le licenciement des employés.

Piquet de grève chez Shoprite à Lusaka

Piquet de grève chez Shoprite à Lusaka

la direction du centre d’appels du Havre Ceacom, en grève depuis le début de la semaine, menace de faire appliquer une ordonnance de référé obtenue auprès du Tribunal de grande instance du Havre le jeudi 10 octobre. Elle ordonne  » à toute personne présente sans autorisation, devant ou dans les locaux de Ceacom, de cesser sans délai toute action ayant pour objet ou pour conséquence d’empêcher ou de perturber la circulation libre et l’activité des salariés de l’entreprise ». Les contrevenants s’exposant à des sanctions si le blocage de l’accès à l’entreprise se poursuit demain lundi 14 octobre.

grève à Ceacom

grève à Ceacom

Aujourd’hui, se déroulait l’appel du Messin Fouad Harjane, 33 ans, secrétaire confédéral des relations médias de la Confédération national du travail (CNT). En marge d’une action contre le CPE (Contrat première embauche), en 2006, qui avait pris la forme un blocage collectif de voies SNCF, Fouad Harjane avait été le seul interpellé. Après une condamnation pénale, la procédure civile avait validé – en première instance – le raisonnement de la SNCF : Fouad Harjane est le responsable de 5729 minutes de retard pour un coût horaire de 414,06 euros. Ce qui fait une addition de 39 534,45 euros à laquelle s’ajoute 800 euros de frais pour la partie civile.

L’examen de l’affaire a été reporté parce que l’avocat a déposé “QPC” (Question prioritaire de constitutionnalité, procédure qui permet de pointer une contradiction entre le droit existant et les principes constitutionnels. Un petit rassemblement s’est tenu devant le tribunal.

rassemblement tribunal CNT

rassemblement tribunal CNT

Hier, près de 300 salariés d’un abattoir de la société Gad se sont rendus, à Rennes, près d’un hôtel Mercure où se tenait le comité d’entreprise du groupe. Dans quelques jours, les 930 salariés de l’abattoir situé à Lampaul-Guimiliau seront au chômage. Certains d’entre eux ont fait le déplacement pour demander de meilleures indemnités. En tentant d’entrer dans l’hôtel, ils ont été brutalement repoussés par les gendarmes mobiles avec jets de gaz lacrymogène et coups de matraque.

La Confédération internationale des syndicats estime déjà à 400 le nombre de décès par an sur les chantiers au Qatar. La frénésie de construction en vue de la Coupe du monde risque de coûter la vie à au moins 4000 travailleurs au cours des sept prochaines années a estimé la secrétaire générale de la CSI.

Décidée avant même l’annonce de la mort de 44 ouvriers népalais sur les chantiers du Qatar, une mission syndicale internationale s’est rendue au Qatar. Elle a voulu effectuer une visite inopinée d’un chantier relève d’une coentreprise des groupes de construction français Vinci et qatari Diyar, mais elle en a été empêchée. En réaction, les syndicalistes ont renoncé à une visite (trop bien programmée) de l’immense chantier de Lusail, à 70 km au nord de Doha, qui doit abriter le principal stade de la Coupe du monde 2022.

Plus de 10.000 personnes, selon la police, ont manifesté lundi soir dans le centre de Rio pour soutenir les enseignants des écoles publiques en grève depuis 53 jours pour des augmentations de salaire et un nouveau plan de carrière. Au cri de « Ce gouvernement va tomber! », les milliers de manifestants, professeurs et sympathisants dont un petit black blocs, ont marché dans l’avenue Rio Branco jusqu’à la place Cinelandia où se trouve le Conseil municipal. Certains en ont tagué les murs avec la phrase « + de livres et – de bombes » (lacrymogènes) mais contrairement aux manifestations précédentes la présence policière était discrète. Peu après 20H00 locales des heurts ont éclaté entre un groupe de manifestants masqués et un groupe de policers qui a lancé des gaz lacrymogènes.

manifestation à rio en soutien aux enseignants grévistes

manifestation à rio en soutien aux enseignants grévistes

Dans un manuel révélé par l’Humanité, le groupe de magasin de matériel de bricolage, à la pointe du combat patronal pour le travail du dimanche, apprend à ses dirigeants à « affaiblir la capacité électorale », « soutenir le cas échéant le CE en place », « identifier une liste alliée », « marginaliser les organisations syndicales », etc.

A titre d’exemple, Castorama encourage ses cadres à opposer la « représentativité salariale » à la représentativité syndicale: au premier tour des élections professionnelles, il faut, indique le manuel, « inciter à l’abstention » afin de faire perdre aux organisations syndicales leur monopole en matière de représentation et, permettre à des candidats « sans étiquette » de se présenter au second tour. Mais attention, ajoute le manuel, « moins il y aura de suffrages valablement exprimés, plus le délégué syndical aura la chance d’atteindre les 10% qui lui permettront de garder son mandat (seuil de représentativité) : il faudrait piloter suffisamment de suffrages exprimés sur une organisation syndicale pour mettre en délicatesse une autre, mais ne pas dépasser la moitié des inscrits pour ne pas réaliser le quorum. Ainsi, on écarte une organisation syndicale et on en légitime une autre  ».

Lire le document

Six grévistes de l’entreprise de services à bord Gate Gourmet ont reçu leur lettre de licenciement suite à une manifestation samedi dernier à Genève. Lors d’une action de soutien aux grévistes samedi à l’aéroport, une quinzaine de manifestants sont entrés de force dans les locaux de Gate Gourmet. La direction a appelé la police. Trois jaunes et la direction de Gate Gourmet ont déposé des plaintes pénales pour violation de domicile, lésions corporelles et injures.

Le 12 septembre dernier, Gate Gourmet avait licencié 86 employés sur 122 en leur proposant de nouvelles conditions péjorées à compter du 1er janvier. Depuis le 14 septembre, une vingtaine d’employés se sont mis en grève. Comme leurs collègues non grévistes, ils ont finalement signé leur nouveau contrat de travail dans les délais le 23 septembre pour pouvoir continuer la lutte.

grève à Gate Gourmet

grève à Gate Gourmet

Une centaine de syndicalistes se sont regroupés ce vendredi devant le tribunal d’Annecy, pour soutenir deux membres de la CGT accusés de diffamation, envers le patron d’une entreprise haut-savoyarde de Rumilly, dans un tract datant de janvier 2011. Les manifestants demandent l’arrêt immédiat des poursuites.

manif CGT Annecy

manif CGT Annecy