Le groupe de grande distribution Walmart est dans le collimateur des autorités américaines pour ses pratiques illégales en matière de droit du travail. Walmart a menacé ses salariés illégalement, ou en licencié ceux qui avaient manifesté ou participé à des grèves dans 14 Etats américains, a dénoncé lundi l’organisme gouvernemental National Labor Relations Board qui pourrait porter plainte.

Manifestation contre Walmart (2011)

Manifestation contre Walmart (2011)

Le juge des référés du tribunal de grande instance de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a débouté le groupe de prêt-à-porter H&M de sa demande de « faire cesser le blocage » de son entrepôt du Bourget par des grévistes. Dans son ordonnance, le juge estime que la société « H&M Logistics n’apporte pas la preuve (…) de l’existence d’un trouble manifestement illicite, dès lors qu’elle ne justifie ni d’une entrave à la liberté du travail du personnel non gréviste ou des membres de la direction, ni d’une désorganisation excessive de l’entreprise, dépassant la simple paralysie de l’entreprise ».

A l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-CFDT-CFE/CGC, des salariés de l’entrepôt du Bourget, au nord de Paris, sont en grève depuis le 5 novembre pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Le groupe avait assigné en référé neuf salariés, dont des représentants syndicaux et des employés non syndiqués, accusant les grévistes de rendre impossible la desserte de ces magasins sur le territoire.

Oscar López Triviño, un syndicaliste de Nestlé a été tué samedi à Bugalagrande, en Colombie, alors que quatre employés locaux du groupe vaudois mènent une grève de la faim. Ils exigent que le numéro un mondial de l’alimentation respecte la convention collective de travail signée avec le syndicat Sinaltrainal. Sinaltrainal avait reçu des menaces de mort avant le décès de l’employé de Nestlé, signées par l’organisation paramilitaire « Los Urabeños ». Nestlé délégitime et diffame les membres Sinaltrainal, ce qui équivaut à les désigner pour cible aux cibles des paramilitaires. Quatorze employés de Nestlé en Colombie avaient déjà été tués par le passé. D’autres ont survécu à des attentats ou ont quitté la région suite à des menaces.

Oscar López Triviño

Oscar López Triviño

Le groupe suédois de prêt-à-porter H&M a assigné mercredi des salariés pour « faire cesser » le blocage de son entrepôt au Bourget, paralysé depuis une semaine par une grève. Le groupe a assigné en référé 9 salariés devant le tribunal de grande instance de Bobigny, accusant les grévistes de rendre impossible la desserte des magasins H&M et mener une grève que telle est illicite. L’avocat a demandé au juge de faire lever ce blocus, sous astreinte de 500 euros par heure de retard.

Les salariés de l’entrepôt H&M du Bourget sont en grève depuis le 5 novembre pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Les trois quarts des 195 salariés participent au mouvement. La plateforme logistique du Bourget, au nord de Paris, près de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, assure la livraison de 66 des quelque 170 magasins du géant suédois en France. Mais suite au blocage, la desserte est assurée par l’entrepôt de Bruxelles au grand dam des grévistes français regroupés dans l’intersyndicale CGT-FO-CFDT et CFE-CGC.

Une cinquantaine de postiers ont manifesté à Rennes, entre la préfecture et la direction départementale de la Poste. Ils dénoncent les pressions, sanctions et menaces de sanctions à l’encontre de plusieurs postiers de Rennes-Colombier, de la plate-forme colis du Rheu et de facteurs de Saint-Jouan-des-Guérets et Saint-Malo., tous syndicalistes de Sud PTT.

manifestation des postiers à Rennes

manifestation des postiers à Rennes

Le personnel de sécurité du géant anglo-sud-africain Anglo American Platinum (Amplats) a procédé à des tirs de sommation et appeler la police pour disperser une foule en colère. Un groupe d’habitants a protesté à la mine de Mogalakwena (province du Limpopo, nord) pour demander des emplois permanents. Cinq camions ont été endommagés et l’entreprise a fait appel à la police nationale pour s’efforcer de ramener le calme dans la zone.

Rassemblement devant l’Anglo American Platinum

Rassemblement devant l'Anglo American Platinum

A Phnom Penh, une manifestation de centaines d’ouvrières d’une importante usine, SL, fournissant des marques telles que Gap et H&M, a tourné en affrontements violents avec les forces de l’ordre ce mardi 12. Depuis plusieurs mois, ces petites mains de la confection textile revendiquent de meilleurs salaires et conditions de travail. Empêchées de marcher vers la résidence du Premier ministre, elles ont incendié des véhicules de la police et lancé des pierres aux forces de l’ordre qui leur faisaient barrage.

La réponse des autorités a été aussi rapide que brutale. Le bilan est lourd : au moins un mort et sept blessés. Des habitants racontent, encore interloqués, la scène. « Les policiers ont tiré en face de la pagode et de l’école. En rafales. Mais la commerçante qu’ils ont tuée n’avait rien fait. Elle rangeait juste sa vaisselle en désordre ». Plusieurs personnes ont été arrêtées.

répression des ouvriers du textile au Cambodge

répression des ouvriers du textile au Cambodge

A Anglet (Pays basque), la direction de Castorama fichait le personnel pour lutter contre les syndicalistes. Plusieurs documents sont parvenu à la CGT, dont un étonnant fichier détaillant les profils des salariés comme : «sympathisant», «à surveiller», «irréductible», «suiveur», «adhérent CGT», «délégué syndical CGT à marquer à la culotte», ou encore «récupéré». Il y a aussi le compte rendu de mission du vrai-faux salarié de Villenave, appelé la «taupe» qui devait rédiger un rapport sur les salariés et identifier des voleurs présumés, et aussi un guide supposé sur la stratégie sociale de Castorama en France, qui préconise d’écarter une organisation syndicale pour en légitimer une autre. La CGT, dont les délégués sont victimes de discriminations syndicales, a organisé une manifestation devant le Castorama Angloy mardi passé (photo).

France: Flicage anti-syndical à Castorama

L’état de santé de Reza Shahabi, membre de la direction du syndicat des conducteurs de bus de la Régie des transports de Téhéran est inquiétant. Détenu dans la prison d’Evine, il a été transféré à l’hôpital, car il souffrait d’une douleur aigue aux reins et une insensibilité du pied gauche. Dans une lettre adressée aux autorités pénitenciers, les médecins de l’hôpital ont souligné que M. Shahabi doit être soigné à l’extérieur de la prison, mais Reza Shahabi a été ramené en prison. Les médecins ont dit que s’il ne bénéficie pas de soins adéquats, il risque de perdre l’usage de la moitié gauche de son corps. Reza Shahabi a été arrêté en juin 2011. Accusé d’« activités anti-régime », il a été condamné à 6 ans de prison. En mai 2012, il avait été opéré à la colonne vertébrale. Pour protester contre le refus de lui accorder une permission de sortie de prison pour motif médical, Reza Shahabi a observé une grève de la faim.

Iran: Reza Shahabi privé de soin

Plusieurs dizaines de CRS ont dégagé de force mercredi matin la sortie de l’abattoir Gad de Josselin (Morbihan). Celui-ci était bloqué depuis 24 heures par des salariés de l’abattoir d’un autre abattoir du groupe voué à la fermeture. Les CRS ont formé un cordon pour permettre à une demi-douzaine de camions de sortir de l’usine. Des manifestants qui s’étaient couchés devant un des poids lourds ont été traînés au sol et un CRS a été assez violemment bousculé par les manifestants. Ces derniers, au nombre d’une cinquantaine, sont des salariés de l’abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère) arrivés mardi matin devant l’abattoir de Josselin, où Gad a choisi de concentrer ses activités après la fermeture de Lampaul. Mardi, des incidents avaient opposés les salariés manifestants et à certains salariés du site de Josselin.

incidents chez GAD

incidents chez GAD