Le réfugié kurde, Resul Ozdemir a été extradé vers la Turquie. La Suède a collaboré avec les renseignements turcs (MIT) pour son extradition. Ozdemir, qui a survécu aux massacres de Cizre de février 2016 (voir notre article), avait été condamné à près de 15 ans de prison par un tribunal turc. Enfermé depuis 6 mois, il a été extradé, il y a quelques jours, sans que sa famille ou ses avocats ne soient prévenus. Plus d’infos ici.

Resul Ozdemir

Resul Ozdemir

Mardi 21 avril, Hakan Mağlay, responsable du Parti démocratique des peuples (HDP) à Ağrı (province d’Ararat) et Yusuf Keser, lui aussi membre du parti, ont été arrêtés par la police alors qu’ils distribuaient des colis alimentaires aux plus démunis. Ils ont ensuite été remis en liberté mais la police a confisqué les 50 colis alimentaires.

Les colis alimentaires saisis

Les colis alimentaires saisis

Şefik Sarıkaya est un révolutionnaire originaire de Turquie emprisonné en France pour ses engagements politiques. Le 20 décembre 2012, il a été condamné à 8 ans d’emprisonnement pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». Il lui est notamment reproché d’avoir organisé un concert de Grup Yorum (voir notre article) ou encore d’avoir organisé des collectes pour des prisonniers politiques en Turquie. Le tribunal d’application des peines vient d’annoncer sa libération le 21 avril prochain. Le 8 avril dernier, la préfecture de la Loire lui a adressé un courrier lui signifiant qu’il allait être extradé vers la Turquie à sa libération. Son comité de soutien refuse son extradition et exige l’arrêt de la collaboration entre le gouvernement français et l’État fasciste turc.

L’unité de vengeance Tekoşer Gever du HDBH a revendiqué l’attaque à l’explosif contre l’usine ROKETSAN, qui produit des roquettes et des missiles dans l’arrondissement d’Elmadağ, à Ankara à mardi vers 14h30. L’explosion a complètement détruit une partie de l’installation de production et de l’entrepôt de matières premières utilisé pour fabriquer des roquettes. Les autorité turque ont reconnu que des explosions avaient détruits des réservoirs de carburant de Roketsan, faisant trois blessés. Le HBDH uni militairement les guérillas du PKK et de la gauche révolutionnaire turque.

Le siège de Roketsan

L'explosion à Roketsan

Samedi 4 avril, des prisonniers, exclus de la loi d’application de remise en liberté suite à la pandémie du coronavirus, ont manifesté hier soir dans une prison de la ville kurde de Batman. Les prisonniers ont incendié au moins deux quartiers et crié «rébellion» et d’autres slogans. Peu après le début des émeutes, des ambulances et des pompiers ont été envoyés à la prison qui, à l’extérieur, était entourée de policiers anti-émeutes et de policiers des opérations spéciales. Lorsque la nouvelle de l’émeute s’est répandue dans la ville, des parents inquiets se sont rendus à la prison et y ont attendu jusqu’aux dernières heures de la nuit pour demander aux autorités de faire une déclaration (qui n’a pas été faite) et soutenir leurs proches. La mutinerie a finalement été réprimée (notamment à l’aide de gaz lacrymogène) et les quelques 650 prisonniers révoltés ont été déportés dans d’autres prisons.

Mutinerie à la prison de Batman

Mutinerie à la prison de Batman

 

Ce samedi 4 avril, le corps d’Helin Bölek, décédée le 3 avril (voir notre article), devait être transporté de la « maison de la résistance » à Küçük Armutlu, où Ibrahim Gökçek et elle menaient leur grève de la faim à Cemevi, lieu de culte alévi à Okmeydani. À Nurtepe (quartier d’Okmeydani), le convoi avec le cercueil a été bloqué par la police, celle-ci exigeant que le corps soit transféré directement au cimetière de Feriköy. Les conducteurs du convoi, les proches et les avocats de Helin Bölek ont tous été arrêtés. Toutes les routes d’accès au Cemevi et au centre culturel Idil à Okmeydani ont été fermées par la police dans la matinée. Des centaines de personnes sont malgré tout arrivées devant le Cemevi protestant contre le blocus de la police et chantant des chansons de Grup Yorum avant de poursuivre vers le cimetière. Face à la police les empêchant d’entrer dans le cimetière, le cortège organisera un sit-in qui sera vite attaqué par la police avec entre autre des gaz lacrymogènes. De nombreuses personnes seront arrêtés à ce moment-là.

Arrestation le jour des obsèques d'Helin Bölek

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Ce matin, Helin Bölek, musicienne au sein du Grup Yorum, est décédée après 288 jours de grève de la faim. Le 16 mai 2019, Helin Bölek avait commencé une grève de la faim au côté d’İbrahim Gökçek pour dénoncer les persécutions contre le groupe (voir notre article). En raison des chants politiques de Grup Yorum, le gouvernement turc a emprisonné plusieurs membres du groupe pour « appartenance à une organisation terroriste ». D’autres membres de Yorum se sont réfugiés à l’étranger pour échapper à la prison.

Helin Bölek est décédée ce matin

Helin Bölek est décédée ce matin

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Jeudi 19 mars, la police grecque arrêtait entre 26 et 35 personnes appartenant au Front Anti-impérialiste, une organisation turque opposée au régime d’Erdogan (voir notre article). Onze d’entre eux sont passé une première fois devant les tribunaux, le mardi 24 mars, et ont été placé en détention provisoire. Ils sont accusés d’avoir violé la loi antiterroriste grecque 187A.

Les prisonniers du Front Anti-Impérialiste devant les tribunaux en Grèce

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Dans la semaine du 9 mars, 40 personnes ont été arrêtées dans plusieurs villes du Nord-Kurdistan, dans le cadre d’une enquête lancée par le parquet d’Urfa. A ce jour, 52 personnes, dont 12 prisonniers, sont poursuivies dans le cadre de cette procédure engagée en 2018. Elles sont accusées d’avoir établi un lien entre les coordinations intérieures et extérieures du “Comité des prisons du PKK/KCK”. Sur la liste des 40 arrêté·es figure l’avocate Sevda Çelik Özbingöl, l’écrivain kurde Halil Çay et Ilyas Yeşilçay qui ont été envoyés en détention provisoire mercredi, alors que les 17 autres personnes arrêtées étaient libérées sous contrôle judiciaire. Les autres personnes placées en garde à vue, dont Berivan Kutlu, co-maire HDP de Cizre, ont été déférées devant le tribunal jeudi. Mme Kutlu qui avait été démise de son mandat de Maire en octobre dernier et remplacée par un administrateur d’Etat, a été libérée sous contrôle judiciaire, de même que 5 autres personnes.

Par ailleurs, le gouvernement turc a prit le contrôle, lundi, des municipalités kurdes de Batman, Silvan, Lice et Ergani, et désigné des administrateurs pour remplacer les co-maires destitué·es. Les co-maires de Silvan, Naşide Toprak, et d’Ergani, Ahmet Kaya, ont été placés en garde à vue, tandis que les deux autres maires sont en liberté. La police a encerclé les municipalités dont les accès ont complètement été interdits au public. Des actions de protestation ont été menées devant les mairies.

Les municipalités kurdes de Batman, Silvan, Lice et Ergani saisies par le gouverment turc

Aujourd’hui, la police grecque a mené une série de raids sur des bureaux et des appartements dans le quartier d’Exarcheia à Athènes. Ces raid visaient le Comité de solidarité pour les prisonniers politiques en Turquie et au Kurdistan et le Front anti-impérialiste. Entre 26 et 35 personnes ont été arrêtées. Ces arrestations, visant des opposant·es au régime fasciste en Turquie, ont été menée sous prétexte de « lutte antiterroriste ». Plus d’infos ici.

Vague d'arrestations contre le Comité de solidarité pour les prisonniers politiques en Turquie et au Kurdistan ainsi que le Front anti-impérialiste

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