La police de Montréal a arrêté 90 manifestants samedi devant le Palais des congrès de Montréal. La manifestation, de bien moindre envergure que vendredi, a été déclarée illégale vers 11h45. Parmi les manifestants, des étudiants en lutte et des innus opposés au « plan nord » qui livre le nord du Québec aux industries minières.

Canada: Encore 90 manifestants arrêtés à Montréal

A l’audience du procès « No border » du 3 avril 2012, il a été reproché à D. d’avoir, le 26 septembre à Steenokkerzeel fait preuve de rébellion avec résistance aux forces de l’ordre avec deux circonstances aggravantes qu’il y avait plusieurs personnes et qu’il était porteur d’une arme (une de baguette tambour). Pour L., la prévention est identique sans toutefois la circonstance aggravante de l’arme. En outre, D. est inculpé de s’être rebellé le 29 septembre lors de la prise de photo. A l’audience D. à déclaré qu’à aucun moment il n’a fait preuve d’agressivité, que par ailleurs comme cela se voit sur la vidéo, il n’a pas été chercher le stick pour frapper le cheval, et qu’au contraire, il estime que c’est bien lui qui a été agressé par les policiers. Il a été évoqué le fait que L. avait été blessée lors de son arrestation et qu’elle avait bien informé le juge d’instruction qu’elle souhaitait porter plainte. Le juge a réagit en affirmant qu’il n’était pas saisi de cette affaire. Quant à l’arrestation que D. a subie le 29 septembre, elle ne s’est pas déroulée lors de la manifestation mais bien avant puisque c’est dans un bus bruxellois qui a été arrêté par un véhicule de police banalisé. Placé en cellule à Etterbeek, après 8 heures d’arrestation sans motif, il a récupéré ses affaires et c’est à ce moment là qu’il a été surpris par un policier photographe et qu’il a été tenu contre le mur. Tout ce qu’il a fait à cet instant a été de déclarer « je ne veux pas être photographié ». Les policiers l’ont alors plaqué, tenu la tête, il a entendu d’autres détenus crier… la photo fut prise, suite à quoi il a reçu un coup de tête d’un policier, ceci ayant occasionné une blessure au front. Au lieu d’être libéré il a alors été ramené en cellule et inculpé d’arrestation judiciaire.

Les avocats ont demandé l’acquittement. Prononcé prévu le 24 avril 2012 à 14h. Rassemblement à 14H sur les marches du palais de justice

Alexei Soutouga, un anarchiste, antifasciste membre de l’ « Action autonome » a été arrêté mardi 17 avril à Moscou lors d’une collecte en soutien aux prisonniers antifascistes. La police dresse contre lui les mêmes accusations que contre l’antifasciste Alexei Olessinov (en détention depuis plus d’un mois) : être complice dans l’incident survenu au club « Vozdukh », à Moscou. Lors de l’incident du 17 décembre 2011, les gardiens-nationalistes de ce club ont attaqué les visiteurs du club antifascistes, puis les ont accusés pour ces agressions.

Russie: Arrestation d’un anarchiste antifasciste

Des villageois en colère de la localité de Renhe contre les activités d’une société minière dans le sud-ouest de la Chine ont attaqué mercredi les forces de l’ordre à coups de machettes et de bâtons, faisant un mort et 15 blessés parmi les policiers. Les violences ont éclaté quand les autorités ont envoyé les forces de l’ordre pour disperser une manifestation de paysans mécontents qui s’étaient rassemblés devant un bâtiment gouvernemental.

A l’origine de la grogne se trouvent les activités d’une mine de charbon. Les manifestants dont les terres étaient mises en péril par l’activité minière, avaient décidé de camper devant le bâtiment gouvernemental de Renhe pour exiger compensation. L’avancée des zones industrielles et la pollution qui en résulte, ainsi que les expropriations de terres, sont souvent source de colère et de révolte en Chine, où les paysans se plaignent d’être mal ou pas indemnisés quand ils en sont victimes.

Samedi après-midi, les maoïstes ont capturé Alex Paul Menon, un politicien de l’état de Chhattisgarh (centre de l’Inde) après avoir abattu ses deux gardes du corps dans le village de Manjhipara (district de Sukma). Menon est un politicien influent au Sukma, le magistrat du district et un haut fonctionnaire. Le secrétaire du Comité du Parti Comuniste d’Inde (Maoïste) pour le Sud-Bastar vient de faire connaître, dans un communication authentifiée à la BBC, les conditions des maoïstes pour libérer leur prisonnier: la libération de huit de leurs cadres et l’arrêt de l’opération de contre-guérilla Green Hunt dans les zones tribales du Bastar.

Peu avant l’enlèvement de Menon, un véhicule transportant trois politiciens et un autre magistrat de district avait sauté sur un IED près de Bijapur. Deux dirigeant du parti fasciste BJP avaient été tués dans l’explosion. Dans l’état voisin de l’Orissa un parlementaire est détenu depuis le 23 mars par la guérilla.

Le Premier ministre québécois avait réuni vendredi au Palais des Congrès de Montréal les plus grosses fortunes de la province afin de leur présenter dans le détail son très controversé Plan Nord. Ce projet économique, qui consiste en un développement intensif des exploitations minières situées dans le Grand Nord du Québec. Vers midi, une centaine de manifestants (notamment des étudiants en lutte contre la hausse des frais de scolarité) ont déjoué la vigilance des forces de l’ordre et à pénétrer dans le Palais. Le service de sécurité est rapidement intervenu et est parvenu à les refouler du bâtiment. Mais dans les rues de la métropole, l’affrontement avec les forces de l’ordre (qui a tiré des balles en caoutchouc) a été sévère. Bilan officiel: 17 arrestations et 6 blessés, dont 4 dans les rangs des policiers.

Et tandis qu’à l’extérieur du Palais des Congrès, les affrontements faisaient rage, à l’intérieur, le Premier ministre entamait son discours avec une touche d’humour : « À ceux qui frappaient à notre porte ce matin, on va leur offrir un emploi, dans le Nord autant que possible », lançait le premier ministre devant des grands bourgeois hilares.

Cinq personnes soupçonnées d’être membres de la NPA ont été arrêtées dans les villages de Pubao (San Carlos City) et de Refugio (Calatrava town), dans le Negros Occidental. L’une d’elle a été formellement identifiée comme Hernando Llorente, alias Adoy, le commandant du Front Nord-Negros de la NPA. L’arrestation a été réalisée par une force conjointe de policiers et de militaires du 62e bataillon d’infanterie.

Les forces armées et la police péruvienne ont lancé une des plus grande opération de contre-guérilla de ces vingt dernières années dans la région VRAE où elle a procédé à l’évacuation forcée de centaines de villages. Dans une interview, Martin Quispe Palomino, alias le « camarade Gabriel », a dit cette semaine que la capture de techniciens de l’entreprise gazière était une ruse pour attirer les froces armées dans un piège. La guérilla a effectivement infligé une défaire humiliante aux forces armées, détruisant un hélicoptère, tuant six militaires. 1.500 militaires supplémentaires avaient été envoyés dans la zone, une région stratégique dans les environs de Cusco, où se trouvent les réserves de gaz naturel du Pérou et où part le gazoduc unique qui approvisionne en combustible la capitale du Pérou. Les services de renseignement estiment à 400 combattants les forces du PCP-SL dans la la Vallée du Río Apurímac et Ene.

L’entrevue télévisée avec le « camarade Gabriel »:

Pérou: Offensive grand style contre la guérilla maoïste

La Justice a ouvert une vaste enquête sur une possible corruption lors de l’achat de milliers de pistolets par la police fédérale. La commande avait été remportée par la société américaine Smith & Wesson au détriment de la FN Herstal mais il pourrait y avoir eu falsification du marché public. Des fonctionnaires de la police fédérale sont en effet soupçonnés de corruption dans le cadre de l’attribution du contrat. L’enquête judiciaire a été lancée après un avertissement provenant d’un maire français, qui a fait part à la justice belge du comportement étrange d’un policier belge. Ce dernier voulait acheter des terrains en France avec un Américain.

Gros succès pour une émission de la VRT mercredi soir: une enquête menée avec des caméras cachées par des journalistes consistait à ramener dans dix commissariats des portefeuilles prétendument trouvés en rue. Dans chacun se trouvaient 150 euros et les coordonnées du propriétaire. Dans deux cas, le propriétaire n’a jamais été contacté et les portefeuilles ont disparu. Dans le dernier cas, le propriétaire a été prévenu que son portefeuille avait été retrouvé mais celui-ci avait néanmoins disparu quand la personne est arrivée au commissariat pour le récupérer. Le commissaire promet une enquête interne et des sanctions disciplinaires et pénales au cas où l’auteur du larcin serait trouvé. Mais il prévient qu’il y a peu d’espoir … son commissariat n’étant pas équipé de caméras.

EDIT:
Ce vendredi 20 avril, quelques jours après un mouvement de grève important à la STIB, ce sont les travailleurs de De Lijn qui ont débraillés. En cause : un chauffeur menacé avec une arme à feu à Molenbeek. Au lendemain, l’enquête a porté ses fruits : c’est en fait un policier en civil à la poursuite d’un suspect qui serait entré dans le bus. Devant l’insistance du chauffeur pour que le policier paie, ce dernier ayant laissé sa carte dans sa voiture, il aurait montré son arme pour ’mettre fin à la discussion’ selon la police.