Une manifestation de solidarité avec les peuples du Maghreb et du monde arabe aura lieu dimanche 6 février 2011. Elle partira de la Gare du Nord à 14h pour se diriger vers la Gare du Midi. Les mots d’ordre officiel sont notamment  » Pour un Maghreb démocratique et respectueux des droits politiques, civils, sociaux, culturels et religieux de ses peuples. Pour un soutien total aux mouvements populaires, contestataires et autonomes. Pour la libération de tous les prisonniers politiques. « 

2.000 personnes ont défilé dans le quartier berlinois de Kreuzberg contre l’expulsion de l’immeuble occupé du 14 Liebig Strasse. Quelques centaines de manifestants ont attaqué la police avec des jets de pierres. Environ 20 policiers ont été blessés et 17 personnes ont arrêtées. Vendredi 28, une autre manifestation dirigée contre le sommet international de police à Berlin a été l’occasion d’incidents. Trois voitures de police ont été endommagées.

Dans moins d’un mois, cela fera 24 ans que Jean-Marc Rouillan a été incarcéré pour les actes accomplis comme militant d’Action directe. Des années de résistance à l’élimination carcérale, puis une semi-liberté arrachée en 2008… interrompue après 10 mois – pour cause de propos qualifiés d’ »ambigus » par la justice – avec retour en prison à plein temps.

Une justice d’exception, la seule que les prisonniers politiques d’Action Directe ont connue depuis leur procès, aggravée par la loi sur la rétention de sûreté, a encore durci et rallongé les procédures déjà très restrictives qui leur sont appliquées. C’est ainsi que Jean-Marc Rouillan a dû subir deux ans de prison supplémentaires (alors que sa peine de sûreté est accomplie depuis 2005) avant que sa nouvelle demande de libération conditionnelle soit examinée. L’audience est enfin programmée pour cette semaine, le 2 février, dans l’enceinte de la prison de Muret.

Le Collectif « Ne laissons pas faire ! » appelle à un rassemblement jeudi 3 février, de 18 h à 19 h en face de la direction de l’Administration pénitentiaire carrefour rue de la Verrerie – rue du Renard (Paris 4e – Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)

Alors que l’on comptait hier, en Egypte, selon des sources médicales, au moins 92 personnes tuées et des milliers blessées depuis le début mardi de la contestation contre le président Hosni Moubarak en Egypte, (dont 85 lors des violents heurts vendredi et samedi entre manifestants et policiers), une manifestation de solidarité a été réprimée ce dimanche a Paris. 90 personnes ont été arrêtées à Charles de Gaulle – Etoile. 30 d’entre elles ont été transférées au commissariat du 18ème, rue de Clignancourt, métro Château Rouge. Selon le Comité de solidarité avec la lutte du peuple égyptien, seules 30 personnes auraient été relâchées

Mark Kennedy est entré dans la police vers 1994. Début 2003, il travaille pour la nouvelle National Public Order Intelligence Unit (NPOIU), chargée de surveiller les “extrémistes de l’intérieur”, et reçoit un permis de conduire, un passeport établissant sa nouvelle identité (Mark Stone) et une histoire crédible pour expliquer ses absences : alpiniste professionnel, il part souvent à l’étranger pour des contrats bien rémunérés.

C’est en août 2003 que Kennedy est arrivé avec ses cheveux longs, ses tatouages et la passion de grimper aux arbres dans une ferme reconvertie en base militante, dans le Yorkshire, pour assister à une réunion du mouvement Earth First. Il a deux atouts qui vont bientôt le rendre indispensable au sein du mouvement. D’une part, il conduit et posséde un pick-up ; ensuite, il sait se montrer généreux, acceptant de payer l’impression de documents, louant des véhicules et payant les amendes infligées par les tribunaux.

Il obtient rapidement la confiance des militants. En 2004, il devient membre de Dissent !, un réseau chargé de préparer des manifestations liées au sommet du G8, prévu pour l’année suivante en Ecosse. En 2005, il grimpe aux arbres de la capitale pour accrocher des bannières contre BP, puis Il se rend ensuite au campement de Stirling. Après le G8, Kennedy file en Islande pour manifester contre la construction d’un barrage. Conscients d’être surveillés par la police, les militants limitent au maximum le nombre de personnes informées des détails logistiques de l’opération. Pour des raisons pratiques, les personnes chargées du transport en font généralement partie.

A l’été 2006, Mark Kennedy est un militant à part entière. Il rejoint le cercle des organisateurs du premier Camp climat et participe à son installation près de la centrale à charbon de Drax, dans le Yorkshire (organisés par le groupe militant Camp action climat (CAC), une dizaine de campements se sont installés depuis sur des sites jugés stratégiques, principalement au Royaume-Uni). Lors du Camp climat de l’année suivante à l’aéroport de Heathrow, il se voit confier l’organisation des transports.

En 7 ans, Mark Kennedy s’est tellement bien intégré à la communauté des militants que près de deux cents personnes étaient là pour fêter ses 40 ans. Il a été de presque toutes les grandes manifestations écologistes du Royaume-Uni depuis 2003. Avec son faux passeport, il s’est rendu dans plus de vingt-deux pays, manifestant contre la construction d’un barrage en Islande, rejoignant des militants verts espagnols, pénétrant les réseaux anarchistes d’Allemagne et d’Italie, menant des actions illégales au besoin.

Ce n’est que le 12 avril 2009, que Kennedy commence à être soupçonné. La police avait appris – probablement par Kennedy lui-même – que des militants prévoyaient d’entrer sur le site de la centrale de Ratcliffe-on-Soar, une centrale à charbon située à proximité. Lorsque les militants furent avertis de la présence de nombreux policiers à l’extérieur de la centrale, il fut question d’abandonner le plan. On chargea toutefois Kennedy d’aller vérifier la gravité du problème. A son retour, il déclara [faussement] qu’il n’y avait aucun policier. Les forces de police débarquèrent peu de temps après.

Au cours d’un vaste coup de filet, la police prend d’assaut le bâtiment de l’école dans la banlieue de Nottingham, où les militants se sont rassemblése. A l’intérieur, ils trouvent cent quatorze personnes, dont Kennedy. Le 5 janvier 2011, vingt militants seront finalement condamnés pour le délit mineur de préparation à une effraction après avoir reconnu qu’ils avaient prévu d’occuper la centrale pendant une semaine afin d’empêcher l’émission de 150.000 tonnes de carbone.

Les soupçons contre Kennedy s’aggravèrent lorsque celui-ci, inculpé en même temps que vingt-sept autres personnes, décida de faire appel à un autre cabinet d’avocats. Lui seul fut relaxé. Ce n’est toutefois qu’après avoir découvert par hasard son véritable passeport, des mois plus tard, que les militants finirent par apprendre sa véritable identité. Le 21 octobre 2010, six de ses amis proches le pressèrent de questions. Il finit par avouer et exprimer, en larmes, ses regrets. Kennedy vit à présent à l’étranger.

Kennedy en eco-warrior

Kennedy maintenant

Kennedy en eco-warrior

Ces dernières semaines, 2 micros ont été dénichés au local du collectif 400colpi, a Florence. Le premier était situé dans un boîtier électrique, bizarrement trop chaud. Il était constitué, en plus d’un micro, d’une micro-caméra de surveillance. Une semaine après, un autre a été retrouvé dans une prise industrielle.

Italie: Encore des micros, encore des caméras

Dans la nuit du 12 au 13 à Paris, Dan, Olivier et Camille se sont fait arrêter à Belleville pour des tags « Algérie – Tunisie / Insurrection », « Vive l’anarchie »... Après un début de garde à vue dans le commissariat du XXe arrondissement, les policiers de la criminelle se sont emparés de l’affaire et les ont transférés dans leurs locaux. Ils ont ensuite été déférés au parquet et après un passage devant le juge d’instruction et le juge des libertés et de la détention, ils ont été envoyés en prison ce vendredi.

Plusieurs éléments ont certainement dû jouer dans cette décision de les mettre en détention préventive : tous les trois ont été associés à différents niveaux (simple garde à vue ou mise en examen) à des actes de solidarité avec les inculpés de Vincennes (ballades, occupations, sabotages de distributeurs de billets…).

Pour leur écrire :

Maison d’arrêt de la Santé
Daniel SAYAG
N° d’écrou : 293 350
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Maison d’arrêt de la Santé
Olivier TOUSSAINT
N° d’écrou : 293 348
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Fleury-Mérogis – Maison d’arrêt des femmes
Camille PAYELLE
N° d’écrou : 375 374 W
7 avenue des peupliers
91 705 Sainte-Geneviève-des-bois cedex

Un appel a été lancé pour une semaine d’actions en soutien aux « Neuf de Reykjavik », du 10 au 16 janvier 2011. Au cours de l’hiver 2008, l’Islande, première faillite nationale dans la crise mondiale, assistait à la plus large mobilisation de son histoire. Des manifestations, rassemblements de masse et assemblées populaires, actions directes et confrontations quotidiennes, et pour finir des émeutes, réussirent à faire tomber le gouvernement de droite de l’époque.

Le 8 décembre 2008, à Reyjavik, en Islande, un groupe d’une trentaine de personnes prenait d’assaut le parlement. Elles entrèrent dans le but d’interrompre l’assemblée et de lire un communiqué de protestation. Malgré le fait que l’accès aux tribunes publiques est ouvert à tous, la police, secondée par les gardes, bloqua l’entrée et arrêta le groupe dans l’escalier. Seuls deux des trente personnes parvinrent à accéder à la tribune. Après une légère échauffourée, plusieurs personnes furent arrêtées et les autres forcées de se disperser. Un an plus tard, les autorités ciblèrent 9 de ces 30 personnes. Ils et elles sont principalement accusé-e-s, entre autres, d’avoir menacé l’autonomie du parlement. La peine associée est d’un an de prison minimum, jusqu’à la perpétuité (soit 16 ans en Islande). L’audience finale du procès de Neuf de Reykjavik aura lieu au tribunal de Reykjavik les 18, 19, et 20 janvier 2011.