Erik Helgeson, 42 ans, est vice-président du Syndicat des dockers suédois (Svenska hamnarbetarförbundet). En février de cette année, il a pris la tête d’un blocus symbolique de 20 ports suédois de six jours contre des cargaisons militaires destinées à Israël. Son employeur, DFDS, a réagi en le licenciant, au motif qu’il avait enfreint la loi sur la protection de la sécurité de la Suède. La loi, adoptée en 2018, vise à protéger les « activités critiques pour la sécurité contre l’espionnage, le sabotage [et] les infractions terroristes ». Le syndicat des dockers suédois a une longue tradition de solidarité internationale remontant à la guerre du Vietnam et au coup d’État au Chili de 1973. En 2010, il a participé au chargement de la flottille de la liberté qui avait tenté de briser le blocus israélien de la bande de Gaza. Des soldats israéliens sont montés à bord de la mission humanitaire et ont tué neuf des activistes désarmés qui s’y trouvaient.

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Dans la nuit de samedi à dimanche, sept personnes ont été mises en examen dans une enquête sur une série d’attaques à l’explosif revendiqués par le FLNC. C’est ce qu’a annoncé le Parquet national antiterroriste (Pnat). Les six hommes ont été placés en détention provisoire, la septième personne, une femme, a été placée sous contrôle judiciaire, a précisé le Pnat. L’enquête porte sur 34 destructions de résidences à travers toute la Corse dans la nuit du 8 au 9 octobre 2023 (photo), revendiqués par les groupes clandestins « FLNC du 22 octobre » et « FLNC Union des combattants ». Des actions qui avait eu lieu dix jours après la venue du Président de la République. Emmanuel Macron.

La filiale au Panama du géant américain de la banane Chiquita a annoncé jeudi le licenciement de ses travailleurs journaliers, après près d’un mois de grève sur fond de lutte contre la réforme des retraites adoptée par le Congrès, une délégation gouvernementale continue de négocier avec les syndicats, qui demandent le rétablissement d’un règlement antérieur lequel, selon eux, leur assurait de meilleures pensions et de meilleurs services de santé. Chiquita Panama, qui emploie environ 7000 personnes, a informé avoir procédé au licenciement de tous ses travailleurs journaliers pour «abandon injustifié du travail». La grève aurait conduit à «au moins 75 millions de dollars de pertes.

Le président de droite du Panama, José Raul Mulino, avait averti quelques heures plus tôt que des milliers d’emplois seraient perdus si la grève «illégale», commencée le 28 avril, se poursuivait. Le chef de l’Etat avait lancé cet avertissement quatre jours après qu’un tribunal panaméen eut déclaré «illégale» la grève des travailleurs de l’usine Chiquita de Changuinola, près de la frontière avec le Costa Rica. Le dirigeant syndical des travailleurs de bananeraies, Francisco Smith, a toutefois réaffirmé jeudi que la grève se poursuivrait de façon «indéfinie».

La grève des professionnels de santé entame sa deuxième semaine en Éthiopie. Les autorités ont répliqué avec des intimidations, des arrestations arbitraires, des descentes de police nocturnes et des expulsions forcées de personnel médical dans plusieurs villes, notamment Addis-Abeba, Hawassa, Jimma, Bahir Dar et Gondar. Les personnes visées incluent des internes, des stagiaires et d’autres agents de santé mobilisés pour revendiquer de meilleures conditions de travail. Le personnel hospitalier aurait également été contraint de quitter ses logements dans des résidences universitaires ou des campus médicaux.

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Alexey Rozhkov avait mené la troisième attaque incendiaire connue contre un bureau de recrutement de l’armée, après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. Il a réalisé ce geste le 11 mars 2022 : « J’ai juste compris que je ne pouvais pas rester indifférent. (…) Chaque guerre signifie la mort, pour les gens ordinaires et simples. La guerre, au 21e siècle, me semble quelque chose de complètement étranger. Surtout avec des raisons si absurdes [que celles qu’ils ont données. » 

Jusqu’à l’automne 2022, de tels incendies n’étaient pas toujours classés comme du terrorisme. C’est pourquoi, après six mois de détention préventive, Rozhkov a été libéré, avec une interdiction de sortir du pays, car au début il avait été accusé d’un délit de gravité moyenne, une dégradation de la propriété d’autrui. Alexey a réussi à s’échapper au Kirghizistan, espérant aller dans un pays de l’Union européenne. Mais après six mois, le FSB et les autorités kirghizes ont organisé une opération secrète pour enlever Rozhkov, le ramener en Russie, le torturer et le renvoyer en détention préventive. Le chef d’accusation a été re-classifié comme « terrorisme ». Rozhkov a été accusé aussi d’ »apologie de terrorisme » et de diffuser des « fausses informations » sur l’armée russe, en raison d’une interview qu’il a donnée. La sentence : seize ans.

Alexey Rozhkov

Le congressiste ultra-conservateur Joe Wilson, qui relaye régulièrement les intérêts de la monarchie marocaine, va soumettre une proposition de loi visant à criminaliser le front POLISARIO et à le désigner comme organisation terroriste. «La législation arrive bientôt», a-t-il confirmé le jeudi 22 mai sur son compte officiel X. «Trump va s’en occuper», a-t-il ajouté. Le 11 avril dernier, il annonçait avoir entamé l’introduction d’une loi dans ce sens. Le 19 avril, sur X, le même Joe Wilson insistait pour que le Polisario soit classé comme «groupe terroriste étranger» par l’administration américaine. «Trump va s’en occuper», avait-t-il promis une première fois.

Le 21 mai a été décrété par l’opposition biélorusse Journée des prisonniers politiques. C’est un 21 mai, en 2021, que le premier prisonnier politique est mort en prison en Biélorussie. Il s’appelait Vitold Ashurak. La mort d’un 8ᵉ prisonnier politique en prison en Biélorussie a été confirmée ce 21 mai. Il s’appelait Valiantsin Shtermer (photo) et avait été condamné à 5 ans de prison en 2023 pour l’article 368 du Code pénal (Insulte au président de la République de Biélorussie), l’article 361-1 (Création d’une formation extrémiste ou participation à celle-ci), et l’article 130 (incitation à la haine) ; en fait pour avoir critiqué l’agression de la Russie contre l’Ukraine. 5 ans après l’élection présidentielle frauduleuse et les manifestations réprimées dans la violence, il y a encore 1.200 prisonniers d’opinion dans les prisons de Biélorussie. Ils subissent en détention des tortures psychologiques et physiques.

Le gouvernement n’envisage pas de libérer les prisonniers politiques républicains irlandais des dissidences de l’IRA, pour obtenir un cessez-le-feu, a déclaré le secrétaire d’État pour l’Irlande du Nord. Il répondait à une question posée lors d’une séance de questions à la Chambre des communes lorsqu’un représentant du Democratic Unionist Party (DUP, droite pro-britannique) avait posé la question aux membres de la commission des affaires d’Irlande du Nord. Un député conservateur (tory), David Davis, a en outre dénoncé les procès « à motivation politique » dirigés contre les militaires qui ont commis des crimes lors du conflit en Irlande du Nord, les qualifiant « d’hommes courageux… [qui] ont servi leur pays avec honneur, patriotisme et intégrité. »

Ce mardi 20 mai, la section de lutte contre la cybercriminalité de la JUNALCO (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée ) a déclenché l’opération baptisée « Prison break » visant à perquisitionner simultanément près de 500 cellules dans 66 lieux de détention sur l’ensemble du territoire français, afin de saisir les téléphones miniatures mis en circulation par une société chinoise et revendus en France par le fournisseur « OPORTIK ». Cette enquête a été confiée conjointement à la BL2C (Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité de la Police judiciaire de la préfecture de police de Paris) et à l’UNC (Unité Nationale Cyber de la gendarmerie nationale). L’UNC a été chargée d’identifier les clients utilisant ces téléphones.

De la taille d’un briquet et paramétrés de façon spécifique, ces téléphones étaient vendus comme indétectables aux portiques d’entrée dans les lieux de détention. La participation du Service national de renseignement pénitentiaire (SNRP) a contribué à identifier les utilisateurs. Ce même 20 mai, le nom de domaine de la société « OPORTIK » a été saisi. Trois fournisseurs sur le territoire français ont été interpellés. Des téléphones seront expertisés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) afin de vérifier l’éventuelle aspiration de données vers l’étranger par des backdoors.