Les opérations anti-maoïstes dans la région de la frontière entre le Chhattisgarh et le Telangana prennent de plus en plus d’ampleur (photo). Ce sont maintenant 24 000 policiers et paramilitaires qui ratissent une zone de 700 km² – ce qui en fait la plus grande opération anti-guérilla de l’histoire du pays. Des escouades de chiens, des drones sans pilote et des hélicoptères de l’armée de l’air indienne interviennent en appui. À ce jour, six maoïstes auraient été tués lors de divers accrochages (voir notre article). Un paramilitaire de la Special Task Force a été blessé par l’explosion d’IED le 24 avril (voir notre article) et un autre (de la District Reserve Guard, DRG) le 26. Un des objectifs de l’opération est de capturer d’importants dirigeants maoïstes tels que Madvi Hidma Damodar, Bandi Prakash, Azad, Chandranaje, Sujata, Kattaram Chandra Reddy, Vikalp, Vijjo, Urmila, Ganga, Mangdoo, Abhay et Paparao, tous membres clés des comités maoïstes central.

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Angélique, Florian et Joël étaient devant la cour d’appel de Nancy jeudi, jugés pour avoir participé à un attroupement en marge d’une manifestation, le 15 août 2017, contre le projet Cigeo de Bure. Après huit années de procédure, les chefs d’inculpation invoqués en première instance se sont réduits comme peau de chagrin (voir notre article). Exit l’association de malfaiteurs, la détention d’explosifs en bande organisée, la dégradation, des vols en réunion et la participation à une manifestation non déclarée. Reste l’attroupement après sommation, lors de cette manifestation. Au gré des relaxes prononcées (2021 et 2023), les sept prévenus se sont réduits à trois.

L’avocate générale a estimé que la manifestation du 15 août 2017 « s’inscrit dans la continuité d’un mouvement de durcissement des actions militantes de confrontation de plus en plus fortes et violentes vis-à-vis des forces de l’ordre ». Les prévenus auraient été « coanimateurs » de cette manifestation qui aurait eu un « objectif de sabotage ». Vu leur absence de casier judiciaire, elle a requis quatre mois de prison avec sursis. Les avocats de la défense ont plaidé la disproportion de la procédure : 1 million d’euros dépensés, 85 000 conversations interceptées, 20 perquisitions, plus de 20 000 pages de dossier… Ainsi que l’absence de preuve de culpabilité. Il y aurait une photo des prévenus, mais « sans savoir où ils étaient précisément après la sommation et quels ont été leurs comportements ». Jugement le 5 juin.

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La police criminelle de l’état de Basse-Saxe a effectué samedi un raid contre le Centre Culturel Comunautaire Démocratique Kurde de Brême. Les policiers opéraient dans le cadre d’une enquête sur le financement du PKK. Un total de 6000 euros a été saisi auprès de huit personnes, une voiture a également été connfisquée. Un rassemblement spontané de près de 200 personnes eu lieu devant le centre pendant l’opération.

 

Voici le deuxième épisode de la série d’articles tirés de la remarquable brochure « Technologie et prison » (ici le pdf)  réalisée par  Carapatage  que nous livrons en feuillton. Aujourd’hui, la lutte anti-drone.

Ces dernières années de plus en plus de gens utilisent des drones en les faisant voler jusqu’aux cours de promenade voire jusqu’aux fenêtres des cellules. Avec un drone dans les premiers prix, on peut déjà transporter un colis d’environ 500 grammes et le faire voler à plusieurs centaines de mètres de distance. Pour celui ou celle qui le commande, ça limite les risques de se faire arrêter en étant plus loin du mur d’enceinte. Les drones font entrer drogue, téléphone, carte sim. Ils peuvent aussi servir à préparer voire provoquer une évasion. Par exemple en faisant entrer des outils, des armes, ou en filmant la prison depuis les airs. En septembre dernier dans la prison de haute sécurité de Guayaquil en Équateur, un drone a fait exploser un toit et permis une évasion. Le 25 février, un puissant drone a survolé la cour de la prison de Nivelles avec corde et harnais dans le but d’aider à l’évasion d’un détenu.

Dès 2019, les prisons françaises ont  commencé à s’équiper de brouilleurs antidrones. Ces dispositifs brouillent les ondes radio qui relient le drone à sa télécommande. Une fois les ondes interceptées le drone revient là d’où il a décollé. Ce sont les entreprises Cerbair et Keas qui ont équipé les prisons françaises, avec une antenne capable de détecter les drones à 360 degrés dans un rayon de 2 km et d’un brouilleur qui neutralise les drones dans les gammes de radiofréquences 2,4 et 5,58 Ghz et la bande de fréquence L/433. 49 prisons françaises ont été équipées de brouilleurs en novembre 2024, 90 devraient être équipées d’ici à 2025. En Belgique, plutôt qu’un brouilleur, c’est un système de détection qui a été installé sur la prison de Haren.

Malgré un rapport de forces incroyablement inégal, la résistance palestinienne se poursuit dans les ruines de Gaza. Vendredi après-midi, un sergent de l’unité des forces spéciales de la police « Yaman »  a été tué lors d’affrontements dans le quartier de Shejaiya de la ville de Gaza. Des renforts iqraéliens ont été dépêchés pour extraire les soldats pris dans l’embuscade mais 15 minutes plus tard, un Humvee de l’armée qui tentait d’atteindre la zone a été touché par un tir de RPG ( lance roquettes portable), blessant un soldat. Près d’une heure plus tard, plusieurs chars qui participaient aux opérations de sauvetage, ont été pris pour cible par des tirs de RPG. L’une des roquettes a tué un capitaine de la 401e brigade blindé mécanisée et légèrement blessé un autre soldat. Une heure plus tard, deux réservistes du 7007ᵉ bataillon de la brigade de Jérusalem ont été blessés par des tirs de roquettes RPG et d’armes légères dans la même zone.

L’armée israélienne a commencé à utiliser des outils robotisés il y a plus d’une décennie mais en très petit nombre. Face à la résistance de Gaza et pour éviter les pertes, ils sont désormais déployés à grande échelle, à commencer par le « robdozer » est la version téléopérée du B9 (photo),  un mastodonte blindé que les troupes israéliennes utilisent au quotidien.

Le gouvernement de l’État de Victoria prévoit d’étendre les lois sur les discours de haine à la communauté LGBTQIA+. Au nom de la « liberté d’expression », l’organisation transphobe Women’s Voices Australia a organisé un rassemblement de protestation sur les marches du Parlement. Des centaines de contre-manifestants se sont alors rassemblés dans le quartier des affaires pour soutenir les droits des personnes transgenres, Cette contre-manifestation a été bloquée par la police. Quatre policiers ont été soignés pour des blessures légères suite à des jets de projectiles. Après le rassemblement, une quarantaine de manifestants masqués se sont dispersés dans le quartier des affaires, déplaçant des panneaux de signalisation ou posant des palettes en bois pour bloquer la circulation aux intersections. Un affrontement a eu lieu avec la police qui a usé de gaz lacrymogène et arrêté deux personnes – depuis libérées sous caution.

La police israélienne a interpelé six manifestants israéliens lors d’une petite manifestation contre la guerre à Haïfa, mardi soir. La protestation pacifique (photo), a été dispersée par la force par la police quelques minutes après avoir débuté. La police avait clairement dit de ne pas agiter de panneaux avec les mots « génocide », « massacre » ou « nettoyage ethnique ». En début de semaine, les forces de l’ordre ont tenté d’interdire aux manifestants de brandir des affiches d’otages, des photos d’enfants de Gaza et certains slogans faisant référence au « génocide » et au « nettoyage ethnique », en faisant les conditions de l’autorisation d’une manifestation contre la guerre prévue à Tel-Aviv.

D’importantes opérations anti-maoïstes ont lieu depuis plusieurs jours dans les jungles du district de Bijapur,  près de la frontière entre le Chhattisgarh et le Telangana (photo). À ce jour, six maoïstes auraient été tués lors de divers accrochages (voir notre article). Les forces de sécurité ont retrouvé les corps de trois femmes maoïstes ainsi qu’une cache d’armes sur place. Lancée lundi, cette opération conjointe est l’une des plus importantes de ces dernières années. Plus de 10 000 hommes sont mobilisés autour des bastions maoïstes. Un soldat a été blessé aujourd’hui par l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) dans la région des collines de Karregutta. Il a rapidement été évacué de la zone dangereuse et transporté vers un camp voisin de la Force centrale de réserve de la police (CRPF) pour des soins médicaux immédiats.

Les forces de sécurité effectuent des ratissages dans le but de neutraliser ou de capturer  d’importants dirigeants maoïstes tels que Madvi Hidma – dont la prime s’élève à 1 crore de roupies –, Damodar, Bandi Prakash, Azad, Chandranaje, Sujata, Kattaram Chandra Reddy, Vikalp, Vijjo, Urmila, Ganga, Mangdoo, Abhay et Paparao, tous membres clés des comités maoïstes central.

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Entamée début avril à Ivry (photo) pour atteintre Kenitra, soit 3000 km, la marche pour dénoncer l’occupation du Sahara occidental par le Maroc et exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis, se poursuit à travers la France (voir notre article). Chaque étape est l’occasion de rencontres avec des élus, des collectifs associatifs, des défenseurs des droits humains et des citoyens engagés. À Lyon, à Toulouse (voir notre article), à Clermont-Ferrand, à Nevers ou encore à Bourges, des débats, colloques et lectures publiques ont ponctué le trajet. C’est à Béziers, lors d’une halte symbolique devant la mairie, que la marche a connu son seul incident notable jusqu’à présent. Alors que Claude Mangin s’apprêtait à lire un message en soutien aux prisonniers sahraouis, un groupe de manifestants pro-marocains a tenté de perturber le rassemblement. Des slogans hostiles à la cause sahraouie ont été scandés, des journalistes de l’Equipe Médias attaqués. Une brève bousculade s’en est suivie avant l’intervention des forces de l’ordre. L’arrivée de la marche est prévue à Paris le 25 mai, avec un grand rassemblement place de la République.

La mobilisation intervient dans un contexte juridique et politique particulier : en octobre 2024, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a de nouveau annulé des accords commerciaux entre l’Union et le Maroc, estimant qu’ils violaient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Une décision saluée par les partisans de la cause sahraouie mais ignorée par plusieurs chancelleries européennes, dont Paris.

L’alliance du 1er Mai Révolutionnaire (site), dont fait partie le Secours rouge, organise ce samedi un festival de soutien. Ce sera une journée riche en rencontres, en échanges et en énergie collective. L’occasion parfaite de se retrouver, de s’organiser et de célébrer nos luttes dans une ambiance festive et combative.

Rendez-vous le samedi 26 avril, au Garcia Lorca ; dès 14h, des tables rondes, des projections et des débats viendront nourrir nos réflexions collectives sur les luttes en cours et les perspectives révolutionnaires.
15h Palestine – Evolution du mouvement en Europe. Avec Samidoun, Popular Comitée for Palestine, Anti-Zionist Jewish Alliance Belgium et Tom Martin (Militant anti-imperialiste)
16h15 Documentaire “La lutte AUDI” – Produit par ZinTV (Média d’action collective engagé)
17h Militarisation et rearmement de l’Europe – Avec D. Brosteaux (autrice du livre “Les désirs gerriers de la modernité”), C. Wasinski (politologue à l’ULB), OCR (Organisation Communiste Révolutionnaire, AACW (Anarchist Against Capitalist Wars)
18h Plateau Radio – Collective Tuba x Korendrari – Émission live
19h30 Réformisme et réformistes – Avec Classe Contre Classe (organisation révolutionnaire Bruxelles)

CONCERTS: 21h ROBIN BONENFANT + NADJAD + JOHARA + RAISSA YOWALI (SLAM) / 22h SAUVAGES (HARDCORE) / 23h BETON PLAGE (CINEMATIC PUNK) / 24H DJ de FEU