Des heurts ont opposé vendredi 23 au soir à Naples la police à des manifestants protestant contre le couvre-feu nocturne. Vers 23 heures, au début du couvre-feu qui court chaque nuit jusqu’à 5 heures en Campanie, la région de Naples, plusieurs centaines de personnes, souvent jeunes, ont allumé des fumigènes, incendié des poubelles et lancé des projectiles sur les policiers anti-émeute déployés dans le centre-ville. Des appels avaient été lancés sur les réseaux sociaux pour défier le couvre-feu décrété à partir de vendredi soir en Campanie, et également en vigueur dans le Latium, la région de Rome, et en Lombardie, la région de Milan (nord).

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Aujourd’hui à Lannemezan, plus de 600 personnes ont manifesté devant la prison où est détenu Georges Abdallah, combattant de la résistance palestinienne. En dépit du contexte difficile, c’est la plus grande manifestation de soutien au plus ancien prisonnier politique d’Europe !

A Bruxelles, une initiative pour Georges a eu lieu devant les bureaux d’Air France:

 

On connait maintenant le bilan du massacre de mardi soir à Lagos, quand l’armée et la police ont tiré à balles réelles sur des manifestants pacifiques (voir notre article): 12 morts et des centaines de blessés. Ce qui fait au total 56 personnes ont été tuées dans le pays depuis le début des manifestations, dont 38 rien que pour la seule journée du 20 octobre. La colère de la jeunesse contre les violences policières s’est vite transformée en contestation populaire, et les panneaux EndSARS, en référence à une unité de police accusée de racketter la population, d’arrestations illégales, de torture et même de meurtre, ont été remplacés par des drapeaux nigérians ou des appels à la démission du président Buhari accusé de mauvaise gouvernance.

Après ce « mardi sanglant », comme l’ont appelé aussitôt les Nigérians, des supermarchés ont été pillés, des fusillades ont éclatés dans cette ville de 20 millions d’habitants où deux prisons ont été attaquées avant que les force de l’ordre n’en reprennent le contrôle. Ailleurs dans le pays, le gouverneur de l’État du Delta, riche en pétrole, a lui aussi ordonné un couvre-feu après plusieurs incidents, notamment l’attaque et l’incendie d’un poste de police ainsi que d’une prison.

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Le mois dernier, nous vous avions parlé d’Andrew Maximov, un technologue de Biélorussie basé à Los Angeles, qui avait mis en ligne sur YouTube une vidéo qui montre comment la technologie de reconnaissance faciale peut être utilisée pour enlever numériquement les masques sur le visage des policiers (voir notre article), la vidéo a été visionnée plus d’un million de fois. Il a fait des émules. Aux USA, un nombre croissant de militants développent des outils de reconnaissance faciale qui permettent d’identifier les policiers qui cachent leur identité lors de la répression des manifestations. L’un des projets est l’initiative d’un programmeur autodidacte Christopher Howell. Howell a utilisé une plateforme fournie par Google, TensorFlow, qui aide les gens à construire des modèles d’apprentissage automatique. Howell a rassemblé des milliers d’images de policiers de Portland à partir d’articles de presse et de médias sociaux après avoir trouvé leurs noms sur les sites Web de la ville. Il a ciblé des policiers de Portland, dans l’Oregon, parce qu’ils ont été autorisés à couvrir leurs noms tout en réprimant les protestations, l’été dernier. Portland a interdit la reconnaissance faciale pour les agents de police et les entreprises, mais le projet d’Howell est autorisé parce que c’est un individu, et les projets de loi ne s’appliqueraient pas aux particuliers, selon un avocat de Portland.

A Hong Kong, c’est Colin Cheung qui avait développé un outil permettant d’identifier les policiers à l’aide de photos d’eux récupérées sur Internet. Alors que Hong Kong était en proie à des semaines de protestations, les autorités traquaient les leaders des manifestations en ligne et recherchent leurs téléphones. Après avoir publié une vidéo sur son projet sur Facebook, Cheung a été arrêté. Il a finalement abandonné le travail.
Un autre projet de ce genre était en cours ce mois en France, avant d’être arrêté. Paolo Cirio, un artiste et hacktiviste a publié en ligne les photos de 4 000 visages de policiers français pour une exposition intitulée « Capture », qu’il a décrite comme la première étape du développement d’une application de reconnaissance faciale. Il a rassemblé les visages de 1 000 photos qu’il avait recueillies sur Internet et auprès de photographes ayant participé à des manifestations en France. Mais Cirio a retiré les photos après que le ministre français de l’Intérieur ait menacé de poursuites judiciaires. Le site de Paolo Cirio renvoie désormais sur une pétition demandant l’interdiction de la reconnaissance faciale en Europe.

Le projet « Capture »

 

Samedi 24 octobre à 14h, partira la 10e manifestation vers la prison de Lannemezan pour exiger haut et fort la libération de Georges Abdallah, qui entamera ce jour-là une 37e année de prison.
Et ceci dans le respect des règles sanitaires.
Départ des cars :
☞ MARSEILLE : RDV 5h30/5h45 à la gare St Charles. Départ à 6h. Arrêts à Martigues, Nîmes et Montpellier (07 68 50 21 65)
☞ PAU : l’AFPS-Pau propose un covoiturage : rdv 12h30 parking du Jaï Alaï, 458 boulevard du Cami Salié
☞ PARIS : RDV vendredi 23 octobre à 20h place de la République (départ impératif à 21h) campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com
☞ TOULOUSE : RDV 11h30 au métro Basso Cambo (ligne A) collectifpalestinevaincra@gmail.com
☞ BORDEAUX : RDV à 8h30 Place Ravezies (tram C) pour un départ à 9h liberonsgeorges33@riseup.net

Les manifestations de la jeunesse contre les violences policières se sont étendues à des contestations contre le pouvoir et depuis douze jours, des milliers de jeunes Nigérians battent le pavé dans les grandes villes du Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique et première puissance économique du continent.  Au moins 18 personnes, dont deux policiers, sont mortes dans ces marches, qui avaient été jusque récemment globalement pacifiques.

Mardi en matinée, des jeunes ont pris le contrôle de presque tous les axes routiers de Lagos, la capitale économique. Dans l’ouest de la ville, un poste de police a été incendié, des coups de feu ont été tirés et plusieurs personnes blessées par balles. De graves échauffourées ont également éclaté dans la capitale Abuja où des dizaines de véhicules et de bâtiments ont été incendiés, et où la police a été déployée. Dans le nord du pays, à Kano, des troubles ont également éclaté mardi. Des centaines de jeunes ont pris d’assaut les rues, et certains ont brûlé des voitures et des commerces. Les manifestants rassemblés pacifiquement sur un péage à Lagos ont été dispersés mardi soir par de nombreux tirs, après l’entrée en vigueur d’un couvre-feu total pour tenter d’éteindre un mouvement populaire qui ne cesse de s’étendre à travers le pays. Tous les manifestants étaient assis pacifiquement, et à la nuit tombée les lumières de l’éclairage public et des panneaux publicitaires se sont éteints d’un coup. Des hommes sont arrivés et ont commencé à tirer dans la foule, tuant un nombre indéterminé de manifestants provoquant un mouvement de panique.

Émeute au Nigéria

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Une unité C-60 (unité d’élite anti-guérilla) qui menait une opération de ratissage, a accroché dimanche à 16H30 heure locale un groupe de guérilleros maoïstes qui campaient dans la zone forestière de Kosmi-Kisneli, près de Dhanora. Cinq maoïstes, trois hommes et deux femmes, ont été abattus pas les policiers qui ont récupéré des armes, des équipements et de la littérature politique.

Rassemblement maoïste en Inde

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Il y a eu de nouveaux heurts, samedi 16, entre manifestants, agents fédéraux et policiers de Portland, devant le siège des services de l’immigration et des douanes dans la ville (l’ICE).
Les manifestants se sont rassemblés à Willamette Park avant de marcher sur l’ICE. Les manifestants scandaient des slogans à l’extérieur du bâtiment lorsque des agents du Service fédéral de protection sont sortis leur faire face vers 22 heures, heure locale. La police de Portland avait averti qu’elle utiliserait « des armes à impact, des gaz lacrymogènes et / ou des munitions OC » si les gens refusaient de dégager les routes et l’ICE. Les heurts ont alors commencés: caillassage contre tirs de grenades à gaz.

Les heurts de Portland ce samedi

Le 19 octobre 2015, à l’occasion d’une grève générale interprofessionnelle contre les mesures d’austérité du Gouvernement Michel, des perturbations ont eu lieu sur l’autoroute E40, à hauteur du viaduc de Cheratte. Actuellement, 17 personnes sont poursuivies par la justice pour « entrave méchante à la circulation ». Les plaidoiries auront lieu ce 26 octobre au Palais de justice de Liège. La FGTB Liège-Huy-Waremme appelle les militants et sympathisants à réaffirmer symboliquement ce jour-là leur solidarité. Le rassemblement se terminera vers 9h30.

Un jeune prisonnier kurde est mort, selon sa famille, des suites des tortures qu’il a subies dans une prison de la province de Kırıkkale, en Anatolie centrale. Serkan Tumay, originaire de la province de Bitlis, purgeait une peine de deux ans. Tumay avait été gravement maltraité par les gardiens de la prison de type F de Kırıkkale il y a environ un mois, et que ceux-ci lui avaient notamment cogné la tête contre le mur. Suite à ces violences, le victime aurait eu plusieurs fractures aux os et au crâne. La famille de Tumay suppose qu’il s’agissait de représailles des gardiens, car le jeune homme de 27 ans avait dénoncé à plusieurs reprises les conditions de détention inhumaines dans la prison de haute sécurité, notamment de la brutalité du personnel pénitentiaire. Après que les proches de Serkan Tumay aient été informés des récents mauvais traitements qu’il avait subis, Hakan Tumay, un frère du défunt, a fait une réclamation auprès du procureur général de Manisa qui a transmis un rapport aux autorités concernées à Kırıkkale. La famille a été informée, dimanche 18 octobre, du décès de Serkan survenu la veille. La famille du défunt a porté plainte contre l’administration pénitentiaire de Kirikkale pour torture ayant entraîné la mort. Ses parents, Hasibe et Kazım Tumay, ont appelé à la solidarité.

Serkan Tumay