Ce jeudi 31 octobre, à l’aube, les forces de l’occupation israélienne ont pris d’assaut le domicile de Khalida Jarrar, dirigeante palestinienne de gauche et féministe à Ramallah. Ils ont saisi Jarrar dans sa maison familiale à 3 heures du matin, avec plus de 70 soldats et 12 véhicules militaires armés lors d’une incursion forcée. Cette arrestation intervient à peine huit mois après la dernière libération de Jarrar après son emprisonnement de 20 mois en Israël, sans inculpation ni procès sous le régime de la détention administrative. Ce n’était pas la seule fois où Jarrar était emprisonnée par l’occupation israélienne; son arrestation en 2017 intervient seulement 13 mois après sa libération des prisons israéliennes après avoir purgé une peine de 15 mois de prison. Après avoir été arrêtée en 2015, elle a été placée en détention administrative. Au cours des 20 derniers mois de sa détention, elle est restée en prison sans inculpation ni procès pendant tout le temps.

Jarrar est une défenseure de longue date de la liberté des prisonniers palestiniens. Elle a été vice-présidente et directrice exécutive de l’association Addameer. Membre du Conseil législatif palestinien, élu au sein du bloc de gauche Abu Ali Mustafa (associé au FPLP), elle a présidé le Comité des prisonniers du PLC. Elle est également une dirigeante déclarée dans la lutte pour que les dirigeants israéliens soient tenus pour responsables des crimes de guerre devant la Cour pénale internationale. Elle est membre d’une commission palestinienne chargée de porter plainte devant la cour internationale et de porter plainte devant le tribunal international concernant les crimes en cours contre le peuple palestinien par Israël, des attaques sur Gaza à la confiscation de terres et à la construction de colonies en passant par les arrestations et les emprisonnements en masse.

Khalida Jarrar

Nos précédents articles sur Khalida Jarrar

De nouvelles manifestations avaient lieu mardi au Chili pour maintenir la pression sur le gouvernement du président conservateur Sebastian Pinera, au onzième jour d’un mouvement de contestation inédit contre les inégalités socio-économiques. Les manifestants se sont rassemblés sur l’emblématique Plaza Italia, dans le centre de Santiago, après un appel lancé sur les réseaux sociaux. « Pinera démission » pouvait-on lire sur une large banderole déployée par les manifestants. Comme la veille, des affrontements ont éclaté aux abords du rassemblement entre protestataires et forces de l’ordre, lorsque des manifestants ont tenté de se diriger vers le palais présidentiel, protégé par un large périmètre de sécurité. En raison des manifestations, le gouvernement chilien a renoncé à accueillir la 25e conférence mondiale sur le climat, la COP25, ainsi que le sommet de l’APEC, le forum de Coopération économique Asie-Pacifique, prévu mi-novembre à Santiago.

Les affrontements de mardi à Santiago

 

Les forces spéciales de la police du Kerala, les « Thunderbolts », ont abattu trois maoïstes, dont une femme, dans les collines d’Attapadi du district de Palakkad, lundi matin. L’équipe de police patrouillait dans les collines lorsqu’elle est tombée sur un groupe de maoïstes composé de sept membres. Deux des trois maoïstes abattus ont été identifiés par la police. L’un d’eux était Karthick, du Tamil Nadu, et la jeune femme était Jyoti, du Karnataka. Les « Thunderbolts » poursuivent une opération pour accrocher les quatre maoïstes qui se sont échappés.

Les "Thunderbolts" du Kerala

 

 

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

La police hongkongaise a de nouveau fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, lors de heurts de plusieurs heures dans une zone touristique de la ville. Protestataires et forces de l’ordre ont multiplié les escarmouches, à Tsim Sha Tsui, une zone portuaire comprenant de nombreux complexes commerciaux et hôtels de luxe. Nombre de manifestants portaient des masques, en dépit de l’interdiction décrétée par l’exécutif de la région semi-autonome. Des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc ont été tirés dans trois endroits différents, et les heurts ont contraint la foule à se disperser. Des manifestants ont érigé des barricades de fortune pour bloquer la circulation sur certaines artères. Quelques groupes de manifestants se sont encore heurtés à la police en fin d’après-midi et en début de soirée, ils ont dégradé des magasins, lancé des cocktails Molotov et mis le feu à des entrées de stations de métro. Les forces anti-émeutes ont fréquemment fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, ainsi que de canons à eau. Il a été procédé à de nombreuses arrestations.

Les derniers affrontements à Hong-Kong

 

Le groupe Yorum est une organisation d’artistes populaires en Turquie. Leurs chants révolutionnaires et leurs concerts engagés ont provoqué la répression du régime fasciste d’Erdoğan. Depuis 160 jours, les membres du groupe emprisonnés sont en grève de la faim. Ils sont aujourd’hui dans un état critique, comme en témoigne le poids de l’une d’eux, Bahar Kürt, tombée à 42 kg.
Les membres du groupe réclament :
La fin des raids de police contre le Centre Culturel İdil, qui est constamment perquisitionné dans une tentative d’intimider les masses dans l’endroit où le groupe Yorum agit.
Le retrait des membres du groupe Yorum de la liste des personnes recherchées par le Ministère.
Le retrait de l’interdiction des concerts du groupe Yorum, tous interdits depuis presque trois ans.
L’arrêt des poursuites contre les membres du groupe Yorum.
La libération de tous les membres du groupe Yorum.

Le groupe Yorum

Hier samedi, les Gilets jaunes ont défilés dans plusieurs villes de France. Quelques centaines de manifestants se sont rassemblés dans le centre de Saint-Etienne. Venus à pied d’une zone commerciale de la périphérie pour rejoindre le centre, les manifestants ont traversé Saint-Étienne en début d’après-midi puis bloqué vers 16 heures la RN 88 à l’aide de bidons métalliques, coupant la circulation dans les deux sens. Ces manifestants ont été délogés par les forces de l’ordre à grand renfort de gaz lacrymogènes. En fin d’après-midi, plusieurs autres voies étaient enfumées tandis que des confrontations éclataient et que des manifestants tentaient de revenir sur la voie rapide. Il y a eu six arrestations. A Toulouse, les forces de l’ordre sont très rapidement et brutalement intervenues pour disperser la manifestation non-autorisée. Deux personnes ont été arrêtées à Toulouse pour « participation à un attroupement en vue de commettre des violences ».

A Paris,en fin d’après-midi, où les Gilets jaunes avaient été ralliés par des manifestants chiliens, des heurts ont éclaté autour de Belleville (19e et 11e arrondissement), alors que le trajet devait se terminer sur la place du Colonel Fabien. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène. La station de métro a été fermé jusqu’à 19h30, par « mesure de sécurité » selon la RATP, vraisemblablement parce que les bouches de la station étaient saturées en gaz. En début de soirée, une manifestation sauvage a eu lieu dans le quartier.  Les Gilets jaunes étaient également quelques centaines à Lille où la police a empêché la jonction avec la manifestation pour Georges Abdallah. A Bordeaux, les gilets jaunes ont rapidement rejoint la manifestation des Kurdes qui dénonçaient l’offensive turque contre le Rojava.

L'Acte 50 à Paris

Incarcéré depuis six mois suite à une plainte de militants fascistes, Antonin se présentera libre à l’audience d’appel ce mardi 29 octobre. Cette remise en liberté, soumise à 10 000 € de caution, avait été ordonnée mardi par un juge de la liberté et de la détention (JLD). Le parquet a fait appel de cette décision, qui sera examinée mardi matin. Antonin était incarcérée depuis sa mise en examen le 18 avril pour « violences en réunion » et « vol avec violences ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours » lors d’un affrontement entre fascistes et antifascistes dans la nuit du 15 au 16 avril, à proximité de la cathédrale Notre-Dame alors en feu. Cette affaire est survenue quelques jours après qu’il ai achevé de purger, en liberté conditionnelle, sa peine de cinq ans (dont deux avec sursis) pour sa participation à l’attaque d’une voiture de police en mai 2016, quai de Valmy à Paris. Un appel est lancé pour une mobilisation mardi dès 9h au Palais de justice de Paris (métro Cité) afin qu’il ne retourne pas en prison.

Libération provisoire d'Antonin Bernanos

À Lille, malgré les intimidations policières, des dizaines de manifestant·e·s ont défilé pour la libération de Georges Abdallah. Une quinzaine de manifestant·e·s sont venu·e·s de Bruxelles avec notre co-voiturage. La police s’est acharnée à empêcher la convergence des luttes bloquant successivement les manifestations contre l’islamophobie, pour la démocratie en Algérie puis les Gilets Jaunes de rejoindre le cortège pour Abdallah, allant finalement jusqu’à pousser les manifestant·e·s sur tout le parcours de la manif de République à Wazemmes et à tenter d’empêcher la dissolution du rassemblement. « Gilets Jaunes, Abdallah, même combat ! »

La manifestation de Lille

 

Les prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik ont entamé ce vendredi une grève de la faim de 48 heures en solidarité avec leur camarade, le prisonnier politique sahraoui Sid Bachir Allali Botengiza, qui se trouve dans une cellule d’isolement depuis lundi. En novembre 2010, des affrontements avaient éclaté au Sahara Occidental, lorsque les forces de sécurité marocaines avaient démantelé un camp sahraoui à Gdeim Izik. Des centaines de Sahraouis avaient été arrêtés et 25 d’entre eux avaient été condamnés par un tribunal militaire à des lourdes peines d’emprisonnement allant de 20 ans à la perpétuité. Les prisonniers politiques sahraouis ont plusieurs fois mené des grèves de la faim pour protester contre leur incarcération arbitraire et leur jugement inéquitable.

Prisonniers politiques sahraouis

Une nouvelle manifestation d’étudiants s’est terminée jeudi par de violents affrontements dans le centre d’Athènes. Plusieurs centaines de manifestants ont tenté de forcer les barrages de la police anti-émeute qui les empêchaient d’atteindre le Parlement grec. Il s’agissait d’un incident presque identique à celui qui s’est produit au même endroit il y a deux semaines (voir notre article). Les policiers ont également utilisé des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants. Un étudiant et un policier auraient été blessés à la suite des affrontements. En même temps, des affrontements ont éclaté devant le Ministère de la Macédoine et de la Thrace à Thessalonique, où les étudiants ont organisé une autre manifestation. Les étudiants sont opposés à la décision du gouvernement d’abolir l’«asile universitaire», ce qui permettra aux policiers de pénétrer dans les locaux des universités.

Les affrontements à Athènes

 

Dossier(s): Grèce Tags: ,