L’administration régionale Bruxelles Prévention et Sécurité (BPS) a acquis en juin 2017 six drones pour des missions de police administrative et judiciaire en extérieur, complétés ensuite par deux appareils pour des vols à l’intérieur des bâtiments. Depuis le 1er octobre 2018, une cellule drone est pleinement opérationnelle et ils ont effectué près de 190 missions de police en un an (voir notre article). Au départ, le recours aux drones est envisagé dans le cadre du maintien de l’ordre lors de manifestations. Progressivement, les missions se multiplient et se diversifient. Ils sont désormais régulièrement utilisés pour des opérations de police judiciaire, comme la lutte contre le trafic de drogue, lors de perquisitions ou à l’occasion de procès à risques. Si les drones rendent de précieux services aux forces de l’ordre, ils ont de sérieuses limites: les modèles actuels en possession de la Région ne peuvent voler en cas de fortes pluies ou de vents soufflant au-delà des 60 km/h, soit des conditions météo qui sont loin d’être rares dans la capitale.  Pour l’instant, le nombre d’appareils (8) et de pilotes disponibles (6) suffit à remplir l’ensemble des missions demandées par les six zones de police, Bruxelles-Mobilité ou le SIAMU.

Sur l’une des images fournies par Bruxelles Prévention & Sécurité, on peut voir le degré de précision que les drones offrent à la police durant les manifestations.

Ce samedi 26 octobre aura lieu la manifestation lilloise pour revendiquer la libération de Georges Abdallah.
Le rassemblement de départ est fixé place Charles de Gaulle à 14H30.

Le Secours rouge organise un co-voiturage à partir de Bruxelles.
Rendez-vous devant l’hôtel de ville de Saint-Gilles, place Van Meenen, samedi à 12H pour un départ à 12H30.

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Rassemblement à Lille

 

 

 

Au Chili, les affrontements durent maintenant depuis trois jours, et le gouvernement a étendu l’état d’exception à cinq régions. Pour la troisième nuit consécutive, une mesure de couvre-feu a été décrétée à Santiago entre 19h et 6h locales. Près de 10.000 policiers et militaires ont été déployés. Les patrouilles de militaires dans les rues sont une première dans le pays depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet. Cinq personnes ont péri dimanche dans l’incendie d’une usine de vêtements en proie à des pillages, dans le nord de Santiago, ce qui porte à onze le nombre de morts depuis le début des émeutes. 1.462 personnes ont été arrêtées, dont 644 dans la capitale et 848 dans le reste du pays.

Les affrontements au Chili

Un membre de la New People’s Army s’est évadé du Centre de détention d’Allen, dans le Samar du Nord, jeudi soir. Aljon Tamoyang Cardenas, guérillero maoïste, était poursuivi pour meurtre et violation de la loi sur la réglementation générale des armes à feu et munitions. Cet étudiant en criminologie de l’Université de l’Est des Philippines, avait été capturé le 28 mars après que lui et une cinquantaine de maoïstes avait échoués à prendre d’assaut le commissariat de Victoria. Trois guérilleros avait été tués lors du raid (voir notre article).

Aljon Tamoyang Cardenas lors de son arrestation

 

Plusieurs groupes venus du Puy-de-Dôme mais aussi du Cantal ou de la Creuse, se sont rejoints en début d’après-midi place de Jaude, à Clermont-Ferrand, choisie comme « capitale nationale » pour ce 49e acte du mouvement. Cette journée était dédiée aux pompiers dont la manifestation, la semaine passée, s’était conclue par des affrontements avec les forces de l’ordre. Au moins un pompier avait été blessé à l’oeil. Un cordon de CRS leur a ensuite barré l’accès à la place de Jaude où la préfecture avait interdit toute manifestation. Neuf interpellations avaient eu lieu en milieu d’après-midi. À Toulouse, quelques centaines de gilets jaunes ont commencé à manifester vers 14H00. Les manifestants se sont arrêtés devant une caserne de pompiers en scandant « merci, merci » tout en applaudissant. Ils ont ensuite tenté de rejoindre le centre par un pont, bloqué par les forces de l’ordre qui ont lancé des gaz lacrymogènes sur la foule, l’obligeant à faire demi-tour. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs autres villes, dont Bordeaux, Lille et Lyon. Des Gilets jaunes ont aussi bloqué la frontière franco-espagnole en solidarité avec les Catalans.

Barrage policier à Clermont-Ferrand

Un tribunal de Surat a ordonné lundi 14 octobre la libération de Kobad Ghandy. Kobad Ghandy, âgé de 73 ans, est poursuivi pour « sédition » dans le cadre d’une affaire visant le Parti communiste maoïste et datant de neuf ans. Les conditions de libération sont l’obligation de se présenter aux audiences, l’interdiction de quitter le comté, et le versement d’une caution. Kobad Ghandy a été libéré et ré-arrêté plusieurs fois (voir notre article), il reste poursuivi dans plusieurs dossiers touchant tous l’insurrection maoïste.

Kobad Ghandy

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Ce sont au total cinq jours et cinq nuits d’affrontements qui ont eu lieu à Barcelone, faisant au total près de 600 blessés. La police a utilisé balles de caoutchouc, gaz lacrymogènes et un canon à eau pour disperser les manifestants indépendantistes. Dans la seule nuit de vendredi à samedi, 182 personnes ont été blessées dans toute la Catalogne, dont 152 à Barcelone, le plus lourd bilan depuis le début des manifestations lundi, déclenchées par la condamnation à de lourdes peines de prison de neuf dirigeants indépendantistes pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017. L’Audience nationale, haut tribunal madrilène, a ouvert une enquête pour «terrorisme» sSuite aux mobilisations survenues à l’appel du « Tsunami démocratique », cette nouvelle plateforme qui communique via les réseaux sociaux et des applications de messagerie cryptée, et qui est notamment à l’origine du blocage de l’aéroport de Barcelone du lundi 14 octobre. Les sites web du « Tsunami Démocratique » ont été fermé par les autorités. Environ 300 personnes ont été interpellées en Catalogne depuis lundi.

Barricade à Barcelone vendredi

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Dans la nuit de lundi à mardi 15 octobre, un engin incendiaire a été jeté sur le balcon du premier étage du consulat de Turquie à Nantes et des tags contre le chef d’Etat turc (« dictateur fasciste », « Erdogan assassin »), accompagnés d’un « A » cerclé, ont été tracés sur la façade.  Vers 1 h 50 du matin, un témoin a appelé les pompiers, constatant un début d’incendie au niveau du balcon. Les sapeurs-pompiers ont éteint les flammes. La nuit suivante, vers 2h du matin, ce même consulat a été attaqué par trois personnes qui ont été interpellées. Le bâtiment était sous surveillance policière depuis l’attaque de la nuit précédente. De la peinture verte a été aspergée sur les murs du consulat et de l’essence répandue le long des grilles.

Le consulat turc badigeonné de peinture verte

 

Tamara Sol, une anarchiste chilienne, avait été condamnée en 2014 à 7 ans et 61 jours d’emprisonnement pour avoir tiré sur le vigile d’une banque. Elle a passé presque 6 ans derrière les barreaux dans différentes prisons du pays. Elle avait cherché à plusieurs reprises à obtenir une libération conditionnelle, ce qui lui avait été systématiquement refusé (voir notre article). Elle vient enfin de l’obtenir et a été libérée hier mercredi dans l’après-midi.

Tamara Sol

51 personnes ont été arrêtées en Catalogne après les affrontements dans la nuit de mardi à mercredi lors des manifestations contre la condamnation de dirigeants indépendantistes (voir notre article). 29 personnes ont été arrêtées dans la province de Barcelone, 14 dans celle de Tarragone et 8 dans celle de Lérida. A Barcelone, les associations indépendantistes avaient appelé à manifester devant les bâtiments gouvernementaux. 40.000 personnes ont participé à la manifestation avant que les heurts n’opposent les manifestants aux forces de l’ordre qui ont chargé. La mobilisation contre la condamnation lundi de dirigeants indépendantistes à des peines allant de neuf à 13 ans de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017 se poursuit mercredi. La ligne à grande vitesse entre Barcelone et la France a été coupée suite à un sabotage. Des marches vont partir mercredi de cinq villes catalanes pour converger à Barcelone vendredi, jour de grève générale et de manifestation de masse.

Affrontements à Barcelone

 

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