Sindre est un activiste suédois pour les droits des animaux. En octobre 2003, il avait été condamné à des soins psychiatriques médico-légaux forcés, pour une durée indéterminée et à payer 10000 couronnes suédoises [un peu moins de 1000 euros] de dommages et intérêts. Cette condamnation fait suite à un procès pour des actions de 2021, contre l’éleveur d’animaux à fourrures Niklas Pettersson, un élevage maintenant fermé suite à des années d’actions. Sindre qui avait nié être l’auteur de l’action, avait été arrêté immédiatement après le procès et enfermé, sans une date de sortie. S’il n’avait pas été condamné à des soins psychiatriques médico-légaux, sa peine de prison aurait été de quatre mois. Au lieu de cela, il a été enfermé dans un établissement psychiatrique médico-légal pendant presque un an et demi.

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L’unité spéciale anti-guérilla « Hawk Force » (photo) de la police de l’état du Madhya Pradesh a abattu une maoïste et en a capturé deux autre dans les forêts de Khatia Morcha, dans le district de Mandla. D’autres maoïstes ont pu s’échapper et si les forces de sécurité affirme en avoir blessé un autre maoïste, les opérations de ratissage qui ont suivi ont été vaines. La maoïste tuée s’appelait Khatia Morcha.

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La situation stratégique du Rojava a beaucoup évolué même si, paradoxalement, la ligne de front n’a pas bougé. Le Gouvernement de transition syrien (GTS), les islamistes d’Al-Nosra et leurs alliés, avait annoncé une « Conférence de dialogue national » qui excluait 35 partis politiques, dont les principaux partis syriaques, kurdes et druzes et l’Administration autonome du nord-Est syrien (AANES). Mais le GTS a sous-estimé la résistance des communautés non arabo-sunnites. Un soulèvement armé des Alaouites a fait des centaines de morts de part et d’autres parmi les combattants dans la région côtière. Ces combats ont été suivis par des massacres d’un millier de civils alaouites par les islamistes devenues « forces de sécurité » du GTS. Outres ces massacres, il y a eu des arrestations de masses, des mauvais traitements et des pillages (photo).

Les Druzes de la région de Souweïda (dans le Sud-Ouest, où ils sont majoritaires) ont rejetté l’autorité du GTS et leurs milices d’autodéfense ont refusé de rendre les armes aux « forces de sécurité » du GTS. Israël a tenté d’instrumentaliser cette résistance en se posant en défenseur (potentiel) des Druzes syriens, et a étendu son occupation du plateau du Golan. Ces difficultés ont contribué à ce qu’hier, le premier ministre du GTS signe avec le commandant en chef des FDS un accord de principe sur l’incorporation des organismes politiques (AANES) et des forces armées (FDS) du Rojava dans un état syrien démocratique et garantissant tous les droits à toutes ses communautés. Le flou extrême de ce texte (voir ici) permet toutes les interpétations, mais le spectre du conflit armé entre le GTS et le Rojava s’est éloigné pour cette année.

Dans le Nord, l’offensive de la Turquie contre le Rojava, via ses proxys de la prétendue « Armée Nationale Syrienne » (ANS), a commencé comme une promenade militaire (chute rapide de Manbij en décembre) et s’est terminée sur une défaite totale sur l’Euphrate. Les FDS n’ont pas simplement tenu la ligne du fleuve (ce qui est militairement relativement facile) mais aussi d’importantes têtes de pont sur la rive occidentale (ce qui, considérant le rapport de force, est militairement un exploit). L’ANS a subi de très lourdes pertes. Individuellement ou collectivement, les effectifs de l’ANS désertent celle-ci pour rallier le GTS de Damas.

La proposition de « paix démocratique » faite par Ocalan à la Turquie, qui impliquerait la dissolution du PKK et l’arrêt de la lutte armée (voir notre article), est en attente d’une réponse de la Turquie. Le PKK a simplement annoncé un cessez-le-feu (sauf en cas d’attaque) et une demande de liberté de mouvement pour Öcalan pour qu’il puisse mener les discussions (y compris dans le PKK). Pour les Kurdes, ces négociations n’impliquent que la Turquie et l’Irak, alors que les Turcs en parlent comme si le Rojava était inclus dans la discussion. L’éventualité de négociations n’a pas stoppé ni même réduit les bombardements quotidiens du Rojava par l’aviation, l’artillerie et les drones turcs.

Ce samedi, les 29 membres des forces de sécurités capturés jeudi par le front Carlos Patiño, un groupe dissident des FARC (voir notre article), ont été libérés. La capture avait eu lieu dans le district d’El Plateado, dans la municipalité d’Argelia (Cauca). Le déploiement de ces effetifs s’était fait dans le cadre d’une tentative de l’armée de reprendre le contrôle de la zone depuis octobre à travers la-dite « Opération  Perseo. Au cours de cette opération, plus de 1 000 soldats étaient entrés dans la région pour la première fois depuis des décennies, avec l’appui de frappes aériennes et de bombardements d’artillerie (voir notre article).

L’ex-patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini (photo) a été condamné vendredi à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour avoir profité de ses réseaux pour obtenir informations confidentielles au bénéfice notamment de Bernard Arnault, le patron du géant du luxe LVMH. L’ancien chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) comparaissait aux côtés de neuf autres personnes, parmi lesquels des policiers et consultants en intelligence économique. Le tribunal a souligné que Squarcini a “détourné les moyens de l’État afin de satisfaire les préoccupations clandestines du représentant d’une personne morale de droit privé”, “conçu et validé un système de surveillance étroite de l’activité et des membres d’une association dont l’existence était parfaitement légale”. Il s’agit de l’espionnage de François Ruffin et du journal Fakir, entre 2013 et 2016, pour le compte de LVMH. À l’époque, François Ruffin tournait le film Merci patron !, qui sera récompensé en 2017 du César du meilleur documentaire, et prévoyait d’interpeller Bernard Arnault lors des assemblées générales du groupe de luxe. Deux taupes ont été infiltrées dans Fakir, des photos, adresses et renseignements divers récoltés. Bernard Arnault a affirmé n’avoir été pas au courant.

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La maison et les propriétés du célèbre commerçant U Kyauk Taung ont étés confisquées par l’armée de l’Arakan à Taung Kot et Maung Daw, Myanmar, le 6 mars. Taung est un milliardaire qui possède plusieurs entreprises dans l’État de Rakhine, site du génocide du peuple Rohingya. Il contrôle également les projets de logements urbains dans l’État de Rakhine. Certains groupes ethniques en Rakhine affirment qu’il a le monopole des travaux de construction départementaux et de la construction de routes et de ponts dans la région depuis des générations. Les résidents locaux ont exprimé leur soutien à la saisie de ses biens. Il a maintenu le commerce maritime avec Yangon, Rakhine et le Bangladesh tout au long de la guerre et vit actuellement à Yangon.

L’armée d’Arakan (AA) contrôle le reste de l’État de Rakhine, à l’exception de Kyaukphyu, Sittwe et Manaung. Tous les biens ont été confisqués et confiés à l’administration du gouvernement populaire de l’Arakan, dirigé par le gouvernement populaire national (ULA). Dans les communes conquises, l’AA a déclaré qu’elle avait inspecté et restitué les biens des habitants qui avaient été volés pendant les combats.

Grandes manifestations féministes ce samedi 8 mars dans les principales villes d’Amérique latine, pour protester contre la violence sexiste et la vague réactionnaire menée dans la région par le président argentin, Javier Milei. L’une des plus grandes manifestations a eu lieu sur la Place de Mai à Buenos Aires « contre le fascisme, le racisme, le patriarcat et le capitalisme ». Les marches du 8 mars dénonçaient les récent discours de Milei contre les politiques d’égalité en parlant de « l’idéologie désastreuse du genre » et de « féminisme radical », en liant homosexualité et pédophilie, et en annonçant qu’il demanderait au Congrès de mettre fin au concept de féminicide et aux lois sur la parité des sexes. Des heurts ont eu lieu avec la police là où les manifestantes ont tenté de franchir les barrages (photo). Les manifestations ont été particulièrement massives à Mexico, Santiago du Chili et à Bogota (où quelques incidents ont été signalés).

Pour la sixième fois consécutive, le Conseil des délits mineurs de Lamia a rejeté la demande de libération conditionnelle de Nikos Maziotis, prisonnier de l’organisation « Lutte Révolutionnaire », parce qu’il n’a pas été « réhabilité » et qu’il n’a pas montré « d’amélioration morale ». À ces six rejets du Conseil des délits mineurs s’ajoute une confirmation de la Cour d’appel. Le dernier refus survient alors qu’il a déjà purgé plus des quatre cinquièmes de ma peine. Dans le contexte du durcissement de la législation pénale – qui comprend une augmentation des peines, des conditions plus strictes pour la libération conditionnelle et les permissions, ainsi que la création de prisons à sécurité maximale – Nikos pourrait bien devenir la première personne en Grèce condamnée à 20 ans de prison qui purge la totalité de sa peine. La durée d’une peine d’emprisonnement à perpétuité selon l’ancien code pénal était de 16 ans.

Nikos Maziotis a réagi en exposant qu’ « En effet, un combattant engagé, un révolutionnaire, un anarchiste comme moi ne pourra jamais être « réhabilité » ou « moralement amélioré » par la prison, peu importe combien d’années il reste incarcéré. Un combattant engagé, un révolutionnaire, un anarchiste peut consacrer sa vie à la lutte, comme l’a fait le compagnon Lambros Foundas de Lutte révolutionnaire ; il peut risquer sa vie pour la cause, faire face à la menace d’être tué par les prétoriens de l’État – comme j’ai failli l’être ; il peut passer de nombreuses années en prison – j’ai déjà purgé douze ans pour Lutte révolutionnaire et quatre autres auparavant – mais il/elle ne doit jamais faire un pas en arrière, exprimer son repentir ou sa dissociation, ou, en d’autres termes, faire preuve de « réhabilitation » et d’ »amélioration morale », comme le dit le conseil judiciaire. »

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Les forces de l’ordre ont arrêté Adam Lansky, 41 ans, suspecté d’avoir attaqué en janvier un concessionnaire Tesla à Salem, dans l’Oregon. Il est accusé d’avoir lancé des cocktails Molotov, incendiant endommageant sept voitures et en détruisant une. Les pertes totales s’élèvent à environ 500 000 dollars. L’attaque, qui apparait armé, a été filmé par une caméra. Un véhicule apparaissant sur les images filmées par une caméra de patrouille de la police a permis de remonter jusqu’à la résidence de Lansky. D’autres éléments de preuve le relierait à l’attaque, dont des empreintes digitales. Adam Lansky pourrait être impliqué dans une autre attaque survenue en février, au cours de laquelle des balles avaient été tirées sur le bâtiment du concessionnaire.

Un autre suspect de plusieurs attaques dans un  concessionnaire Tesla du Colorado avait été arrêté la semaine dernière (voir notre article). Des actions contre Tesla ont eu lieu dans plusieurs pays, notamment en Allemagne, où la forêt de Grünheide a été occupée, pour empêcher l’extension de la Gigafactory de Tesla et en France (voir ici).

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29 membres des forces de l’ordre ont été capturés par les guérilleros de l’État-Major Central (EMC) qui n’ont jamais accepté l’accord de paix signé en 2016 avec la majorité des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Une photo diffusée par une organisation représentant une communauté locale (PUPSOC) montre ces  policiers recevant de la nourriture après avoir été capturés dans le Cañón de Micay, dans le département du Cauca, vendredi 7 mars.