Un Gilet jaune, jugé pour avoir participé aux appels au suicide lancés aux policiers « Suicidez-vous, suicidez-vous » lors de l’acte 23, a été condamné mardi à huit mois de prison avec sursis par le tribunal de Paris. Ce cuisinier au chômage, âgé de 49 ans, mobilisé à tous les actes des Gilets jaunes, devra également accomplir 180 heures de travail d’intérêt général, avec obligation de trouver un travail et de verser 500 euros à chacun des deux policiers qui ont porté plainte au titre du préjudice moral.

Le 20 avril, avec d’autres manifestants du cortège parisien des « gilets jaunes », il a crié « Suicidez-vous, suicidez-vous » aux forces de l’ordre, alors que la police française est touchée par une vague de suicides sans précédent (28 depuis le début de l’année).

Paris, Acte XXIII

Paris, Acte XXIII

De 2008 à 2014, une vaste enquête a visé les luttes qui s’attaquaient aux centres fermés, aux frontières et aux prisons. Dans son collimateur : la bibliothèque anarchiste Acrata, des publications et une centaine d’actions. Perquisitions, micros, caméras devant et à l’intérieur de domiciles, filatures, mises sur écoute et infiltrations, n’ont pas permis de prouver l’existence d’un supposé « groupe terroriste anarchiste » et c’est sous l’inculpation passe-partout d’ « association de malfaiteurs » que 12 anarchistes sont renvoyés devant le tribunal correctionnel ce 29 avril et les jours qui suivront.

Les inculpations retenues sont : Avoir en qualité de provocateur, chef de bande ou pour y avoir exercé un commandement quelconque, fait partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes et aux biens par la perpétration de crimes et de délits. (Accusation visant 3 personnes) ; Avoir fait partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes et aux biens par la perpétration de crimes et de délits, pendant des périodes plus ou moins longues (Accusation visant 9 personnes) ; Tentative d’incendie contre le centre fermé de Steenokkerzeel lors de la manifestation sauvage du 21 janvier 2009 devant le centre fermé en question (Accusation visant 8 personnes) ; Avoir commis une attaque ou avoir résisté avec violences ou menaces envers six policiers lors de la manifestation sauvage du 21 janvier 2009 devant le centre fermé de Steenokkerzeel (Accusation visant 8 personnes) ; Menace d’un attentat contre les personnes ou les propriétés lors d’un lancement de feu d’artifice devant la prison de Forest le 4 octobre 2010 (Accusation visant 3 personnes) ; Destruction des propriétés mobilières d’autrui lors d’une bagarre avec les chauffeurs de deux limousines à la sortie de la « Rencontre autour du livre subversif » du 15 octobre 2011, (Accusation visant 3 personnes) ; Coups et blessures contre deux chauffeurs de limousine lors de cette même bagarre du 15 octobre 2011 (Accusation visant 3 personnes) ; Avoir commis une attaque sur deux policiers ou leur avoir résisté avec violences ou menaces lors d’une manifestation sauvage à Anderlecht du 12 novembre 2010 (Accusation visant 2 personnes) ; Coups et blessures sur un agent dans la nuit du 1 octobre 2010 (Accusation visant 1 personne) ; Fabrication et transport d’armes, en l’occurrence des barres de fer, des fumigènes et des clous tordus, le 1 octobre 2010 et le 12 novembre 2010 (Accusation visant 4 personnes) ; Graffitis à différentes occasions, avec la circonstance aggravante de « mobile de haine » (Accusation visant 7 personnes) ; Entrave méchante à la circulation à plusieurs occasions (Accusation visant 4 personnes) ; Avoir injurié des fonctionnaires européens, avec la circonstance aggravante de « mobile de haine » (Accusation visant 3 personnes) ; S’être publiquement attribué le titre d’avocat honoraire (Accusation visant 2 personnes)

Pour en savoir plus

Affichage solidaire à Bruxelles

Le prisonnier historique du PCE(r), José Francisco (Paco) Cela Seoane, a quitté la prison de Picassent Valencia jeudi après avoir purgé au total 32 ans de prison. Né dans une famille de travailleurs dans une localité voisine de La Corogne (Galice), il a commencé à militer dans les cercles anarchistes et a été emprisonné une première fois dans ce cadre. Après sa sortie de prison, il est entré dans le Parti communiste d’Espagne (reconstitué), le PCE(r) clandestin.

Il est arrêté une seconde fois en 1983 dans le cadre d’une action du GRAPO contre le bâtiment du Trésor public dans sa ville natale. Il a purgé une peine de 22 ans de prison et participé à la plus longue grève de la faim dans l’histoire des prisonniers politiques en Espagne contre la dispersion, l’isolement et les passages à tabac, d’une durée de 435 jours. En juin 2007, il est arrêté une troisième fois à Barcelone avec cinq autre membres du PCE (r) et condamné à 14 ans d’emprisonnement. Paco, 55 ans, est le frère de Jesús (Suso) Cela Seoane, un autre militant historique du PCE(r) qui a purgé 23 ans de détention., et de Carlos, a lui aussi fait de la prison pour sa militance communiste clandestine.

Plusieurs activités d’accueil et d’hommage ont été prévus pour cette libération, dont un concert à Castellón ce dimanche à l’affiche duquel il y avait Pablo Hasél, le rappeur venu jeudi à Bruxelles (voir notre article). Mais Pablo Hasel a été arrêté par la Garde civile ce dimanche à alors qu’il se rendait à la soirée d’accueil de Celao Seoane. Il est détenu à un poste de police de la municipalité de Castellón.

Voir notre dossier sur les prisonniers du PCE(r) et des GRAPO

L’affiche de la soirée d’accueil

L'affiche de la soirée d'accueil

Au moins 60 manifestants palestiniens ont été blessés vendredi après-midi lors d’affrontements avec des soldats israéliens dans l’est de la bande de Gaza, près de la frontière. Les affrontements ont eu lieu dans le cadre du rassemblement hebdomadaire de la « Grande Marche du Retour », qui a débuté fin mars 2018. Sur les 60 manifestants qui ont été hospitalisés, 19 enfants, un ambulancier paramédical et un journaliste photo. Au moins 25 d’entre eux ont été blessés par des balles. Dans le même temps, des dizaines de personnes ont souffert de suffocation après avoir inhalé des gaz lacrymogènes massivement tirés par les soldats israéliens.

Manifestants à Gaza (archives)

Pour faire entendre leur voix, les enseignants contractuels ont lancé début mars un mouvement de grève accompagné d’importantes manifestations pour réclamer le statut de fonctionnaire au sein du ministère de l‘Éducation. Une réunion avec le ministère de tutelle censée aboutir à des solutions a été finalement annulée. Au total, ils sont 55.000 enseignants recrutés en 2016 sur la base de contrats à durée déterminée à demander une sécurisation de leur emploi en obtenant le statut de fonctionnaire. Ils étaient nombreux à être venus camper dans le centre-ville de Rabat près du Parlement marocain, pour faire entendre leur revendication. La manifestation a été dispersée par la police à coups de canon à eau.

La police attaque le sit-in des enseignants

La police attaque le sit-in des enseignants

Le bilan officiel de la journée de manifestations à l’occasion de la grève nationale en Colombie est de 35 arrestations (33 à Bogota et deux à Medellin). Les affrontements ont été sévères et les dégâts important. 8 policiers ont été blessés. A Bogota, des centaines de manifestants cagoulés se sont affrontés à partir de 2 heures de l’après-midi avec la police municipale et les unités anti-émeutes. La manifestation s’est transformée en une bataille acharnée qui a occasionné des dégâts à de nombreux bâtiments y compris la cathédrale.

Affrontements place Bolivar

Affrontements place Bolivar

Les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut, mercredi matin, le camp de réfugiés de Shu’fat au nord-est de Jérusalem occupée. Les soldats israéliens déployés dans la rue principale du camp ont arrêté un certain nombre de jeunes hommes et vérifié leurs cartes d’identité, tandis que les jeunes palestiniens ont réagi en lançant des pierres et des explosifs de fabrication artisanale.

Les forces d’occupation pénétrant dans le camp de Shu’fat

Les forces d'occupation pénétrant dans le camp de Shu’fat

Après des mois de manifestations hebdomadaires, la mobilisation climat est devenue rassemblement devant la gare centrale. Seulement une centaine de personnes était présente lors du dernier rassemblement. Un gros dispositif policier entourait le carrefour de l’Europe. Le rassemblement est parti en manif sauvage vers la basilique. Très vite, la police a bloqué le cortège et l’a renvoyé devant la gare, où les manifestant.e.s se sont fait nasser.

Dans une initiative spontanée, certains se sont mis à courir vers un côté de la nasse, puis vers un autre. Le mouvement est rejoint par une grosse partie du rassemblement, avant de retomber lorsque deux personnes se font arrêter, directement exfiltrés par la police, au loin, afin d’être contrôlés.

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Six soldats ont été tués et neuf autres blessés mardi lors de la première attaque majeure de la guérilla maoïste aux Philippines depuis la célébration de son 50e anniversaire. Les soldats effectuaient à l’aube une opération de contre-guérilla (ils vérifiaient les informations faisant état d’activités de guérilla dans les environs), dans une région montagneuse de la province de Samar, dans le centre du pays, quand les guérilleros ont fait exploser un IED à leur passage avant de les mitrailler. La fusillade a duré quatre heures.

Combattants maoïstes

Combattants maoïstes

Des manifestants de la marche pour l’emploi et les salaires, organisée par de nombreuses organisations politiques, syndicales et sociales, se sont affrontés la police mardi devant le Ministère du Développement social de la Nation, dans la capitale fédérale, Buenos Aires. Les incidents ont débuté lorsque les militants de ces groupes, dirigés par le CTA Autonoma, ont voulu couper la ligne Metrobus sur l’Avenue du 9 juillet, à la hauteur de l’avenue Belgrano, où se trouve le siège du Ministère. La police est alors intervenue. Au moins un manifestant a été arrêté pour jet de projectile sur les policiers.

La manifestation de Buenos Aires

La manifestation de Buenos Aires