Les informateurs ne sont pas des agents de la Sûreté de l’État mais de simples « sources humaines » qui transmettent des informations aux services de renseignements belges. Selon une note de politique générale du ministre de la Justice Koen Geens (CD&V), ces personnes pourront commettre des délits si leur mission le requiert et si le délit est proportionnel à l’objectif poursuivi. Les informateurs ne pourront cependant pas nuire à l’intégrité physique d’autrui. En outre, une commission de contrôle composée de trois magistrats doit préalablement donner son vert.

Koen Geens

Koen Geens

Jeudi 25 octobre, quelques jours avant l’élection du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro, la police a investi 27 universités, à la demande des tribunaux électoraux. Les forces de police étaient à la recherche de supposé matériel de propagande électorale illégale. À Rio, une juge a fait enlever une banderole du fronton du bâtiment de la faculté de droit de l’université fédérale Fluminense (UFF), sur laquelle était inscrit, autour du symbole antifasciste. À l’université de l’État de Rio, les agents électoraux ont retiré une banderole en hommage à Marielle Franco, un élue municipale de gauche assassinée en mars dernier (voir notre article). Dans le Paraíba, les agents du tribunal électoral se sont introduits dans l’université pour retirer une banderole où était simplement inscrit « moins d’armes, plus de livres ».

Les conférences et des débats sur la dictature militaire et le fascisme qui ont été interdits. C’est le cas d’un débat public intitulé « Contre la fascisme, pour la démocratie », qui devait avoir lieu à l’université fédérale de Rio Grande do Sul (la région de Porto Alegre). Dimanche dernier, dans une allocution filmée diffusée pour ses supporters rassemblés à São Paulo, Jair Bolsonaro a annoncé « nous allons balayer ces bandits rouges du Brésil » avec « nettoyage jamais vu dans l’histoire de ce pays ». Il a précisé qu’il allait classer le Mouvements des paysans sans Terre (MST) et le Mouvement des travailleurs sans toit (MTST) comme des organisations terroristes.

La Faculté de droit de l’Universidade Federal Fluminense avant l’intervention policière

La Faculté de droit de l'Universidade Federal Fluminense avant l'intervention policière

Les autorités turques ont arrêté un Suédois accusé d’être lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). H.B., 46 ans, est accusé par la police turque d’être venu en Turquie pour des entretiens clandestins avec des membres du PKK. L’arrestation et la détention du suspect font partie d’une enquête conjointe lancée par le bureau du procureur général de Diyarbakir, l’agence de renseignements turque (MIT) et les forces de sécurité.

Diyarbakir (Amed)

Diyarbakir (Amed)

Dans l’après-midi de samedi, la « Marche pour Jésus » organisée par les sectes évangélistes liées aux mouvements d’extrême-droite (comme le Mouvement Social-Patriotique) a été attaquée par des contre-manifestants anarchistes et antifascistes, ce qui a provoqué l’intervention de la police et une recrudescence des affrontements. Au moins un policier a été blessé et 19 contre-manifestants arrêtés.

Chili: Affrontements samedi à Santiago

Six anarchistes arrêtés à Murcia par la police nationale espagnole qui les accuse d’être les auteurs de plusieurs attaques explosives et incendiaires contre des infrastructures et notamment des pylônes. Les six anarchistes âgés de 21 à 27 ans sont accusés de détention, de stockage et de trafic d’explosifs, et de dommages. Cette opération fait suite à une arrestation et une perquisition qui ont eu lieu en juin de cette année dans la ville de Molina de Segura (région de Murcie), et au cours de laquelle un jeune anarchiste a été arrêté et du matériel explosif saisi. Une trentaine d’actions similaires dans leur matériel et leurs cibles ont eu lieu en Murcie. Les six anarchistes arrêtés se voient reprochés les neuf dernières.

Les arrestations en Murcie

Les arrestations en Murcie

La Direction contre le terrorisme (Dircote) de la police péruvienne a capturé avant-hier Javier Alcántara Choccña, le «camarade Eloy», militant du PCP-SL. Eloy a été capturé dans le district de Querobamba, province de Sucre. Il était recherché pour « crime de terrorisme » en tant que membre du comité régional du PCP-SL et commandant de la sous-base de Querobamba, dont les guérilleros avaient notamment abattu le gouverneur du district de Caiuga.

Arrestation du

Arrestation du

Julien Pauliac est convoqué au tribunal correctionnel pour avoir, en tant que Secrétaire Général de l’UD Cgt 63, « organisé une manifestation sur la voie publique ayant été interdite dans les conditions fixées par la loi », au péage de Gerzat, lors des mobilisations contre la loi travail XXL, le 8 juillet 2017. Julien est ouvrier de l’État à l’AIA ; son syndicat apppelle à un rassemblement solidaire le 5 novembre. Rendez-vous dès 9h devant l’AIA, 161 avenue du Brézet à Clermont-Ferrand.Rendez-vous place de l’Étoile à Clermont, de midi à 14h, début de l’audience.

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Un enseignant autochtone, Jose Domingo Ulcue Collazo, a été tué lundi soir dans la ville de Santander de Quilichao, dans le département de Cauca, en Colombie. Sa mort fait de lui le 173ème militant social tué en Amérique latine en 2018. Et depuis le 1er janvier 2016, lorsque le gouvernement colombien et les ex-guérillas des FARC ont décidé de mettre fin aux hostilités, 478 dirigeants sociaux ont été tués.

Sur les 123 militants assassinés entre le 1er janvier et le 4 juillet de cette année, environ 80% étaient membres d’organisations paysannes ou autochtones. Environ 13% avaient des liens avec la culture de la coca, en particulier ceux qui travaillaient dans la substitution de cultures ou qui protestaient contre l’éradication forcée par l’État. Près de 15% des victimes étaient des femmes. Plus de 30 personnes étaient liées aux FARC, et beaucoup étaient affiliées à Marcha Patriotica, ou Colombia Humana, le parti de Gustavo Petro.

Jose Domingo Ulcue Collazos

Jose Domingo Ulcue Collazos

La Cour européenne des droits de l’Homme a accepté un des trois motifs du recours présenté par Santiago Arrozpide, Alberto Plazaola et Francisco Mujika après que l’État espagnol ait refusé de ne pas tenir compte des années de prison accomplies dans l’État français. Strasbourg a acté que l’État espagnol a violé l’article 6 concernant le droit d’avoir un procès juste. Il précise que le fait que le tribunal constitutionnel ait rejeté les recours présentés par les prisonniers avait entravé le droit d’accès au tribunal. Pour cela, il a condamné l’État espagnol à verser une indemnisation globale de 4 000 euros : 2 000 euros pour Santiago Arrozpide et 1 000 euros pour Alberto Plazaola et Francisco Mujika.

Néanmoins, La Cour européenne des droits de l’Homme considère que les articles 5.1 de la Convention des droits de l’Homme [le droit de liberté et sécurité] et l’article 7 [le droit à ne pas être condamné dans le cadre de la législation en vigueur] n’avaient pas été violés.

Les juges de La Cour européenne des droits de l’homme

Les juges de La Cour européenne des droits de l'homme

Une petite vingtaine de militants pacifistes ont accueilli jeudi matin les membres du gouvernement fédéral qui rejoignaient le 16 rue de la Loi pour un conseil des ministres qui doit notamment se pencher sur une série d’achats militaires. ils dénonçaient le projet (devenu depuis décision) d’acheter des avions de combat F-35 américains pour 15 milliards d’euros. Ils ont été repoussés après quelques minutes par la police fédérale qui a plaqué au sol, menotté et emmené un des manifestants.

Les manifestants rue de la loi

Les manifestants rue de la loi