Des Palestiniens ont souffert de suffocation suite à des affrontements avec les forces israéliennes près de Naplouse. Les affrontements se sont déroulés à l’entrée du village de Al-Lubban al-Sharqiya, près de la ville de Naplouse, en Cisjordanie. Les forces d’occupation ont fait un usage massif de gaz lacrymogènes.

Al-Lubban al-Sharqiya

Al-Lubban al-Sharqiya

Alors que la Tunisie célèbre l’anniversaire de la révolution de 2011, les protestations se poursuivent contre lers nouvelles lois économiques et contre la vague de hausse des prix. Des affrontements ont à nouveau eu lieu samedi soir dans le quartier Cité Salah de la ville de Siliana. Les manifestants sont en majorité des adolescents, ont bloqué la route, en mettant le feu aux pneus et ont procédé au jet de pierres, ciblant les agents de sécurité. A noter qu’un certain nombre de forces de sécurité sont déployés sur place, après une nuit d’accalmie dans le gouvernorat de Siliana.

Affrontements le soir dernier à Siliana

Affrontements le soir dernier à Siliana

Le Défenseur des Droits vient de remettre, à l’Assemblée Nationale, un rapport assez conséquent sur le maintien de l’ordre en France. Le flashball de type LBD 40, qui a mutilé à de multiple reprises des manifestants, y est mis sur la sellette: « le recours à certaines armes dites de « force intermédiaire » à l’occasion des manifestations doit être encadré et limité compte tenu des tensions que ces armes suscitent et des blessures graves, voire des décès, qu’elles occasionnent. Ainsi, en particulier, le lanceur de balles de défense « LBD 40×46 », dont les caractéristiques techniques et les conditions d’utilisation sont inadaptées à une utilisation dans le cadre d’opérations de maintien de l’ordre, devrait être retiré de la dotation des forces de sécurité dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre. » On appréciera le fait que le LBD 40 avait été introduit, notamment suite aux critiques formulées en 2015 par Le Défenseur des Droits contre l’imprécision des flash-ball, moins puissants, de l’ancienne génération.

Mais dans le rapport on apprend que le préfet de police (de Paris) a désormais pris la décision de proscrire le LBD40 dans les opérations de maintien de l’ordre: « Le Préfet de police a, quant à lui, indiqué à la mission avoir pris la décision d’interdire l’usage du LBD 40×46 dans les opérations de maintien de l’ordre au regard de sa dangerosité et de son caractère inadapté dans ce contexte. Cette évolution est positive et s’inscrit dans le sens d’une meilleure adéquation entre les moyens mis à la disposition des forces de sécurité et les objectifs du maintien de l’ordre. »

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Le rapport

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Une violente répression a frappé des manifestants pacifiques contre l’intervention française au Mali mercredi 10 janvier. On dénombre des blessés, des manifestants ont été arrêtés, les grenades tirées sciemment à faible distance par les policiers. La manifestation dénonçait l’intervention française. A leur arrivées devant l’Ambassade de France au Mali, la police a empêché les manifestants d’approcher les lieux en lançant des gaz lacrymogènes sur les manifestants à faible distance. Des journalistes ont étés tabassés et obligés d’effacer les vidéos de la violence policière.

Vendredi 12, la police a violemment dispersé le sit-in du collectif des Amazones, à Bamako également devant le siège de l’Assemblée nationale. L’événement visait à réclamer des mesures contre les violences faites aux femmes. Les forces de sécurité ont notamment fait usage de gaz..

La manifestation de mercredi

La manifestation de mercredi

Deux Palestiniens ont été tués ce jeudi par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée. Amir Abu Musaid, un adolescent palestinien de 16 ans, a été tué par des tirs dans la bande de Gaza alors qu’il prenait part à des protestations le long de la barrière de sécurité avec Israël, a indiqué le ministère de la Santé dans l’enclave palestinienne. Deux autres Palestiniens ont été blessés dans les heurts dans la bande de Gaza, indique le ministère. En Cisjordanie, Omar Qadous, 16 ans également, a été abattu entre les villages d’Iraq Burin et de Til, près de la ville de Naplouse.

D’autres affrontements ont éclaté samedi en Cisjordanie occupée après que des dizaines de Palestiniens et Arabes israéliens ont manifesté en soutien à Ahed Tamimi dans le village de cette adolescente palestinienne emprisonnée. Ahed Tamimi, 16 ans, a été arrêtée le 19 décembre, quelques jours après la diffusion d’une vidéo devenue virale où elle apparaît frappant des soldats israéliens près de sa maison dans le village de Nabi Saleh. Elle a été inculpée le 1er janvier par un tribunal militaire israélien de douze chefs d’accusation, notamment pour « avoir agressé des forces de sécurité ».

Des manifestants palestiniens affrontants des policiers israéliens lors d’une manifestation pour la libération de détenus palestiniens, le 13 janvier 2018 dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie.

Des manifestants palestiniens affrontants des policiers israéliens lors d'une manifestation pour la libération de détenus palestiniens, le 13 janvier 2018 dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie.

L’ayatollah Mahmoud Hashemi Shahroudi a quitté d’urgence jeudi matin l’hôpital de Hanovre où il séjournait depuis le mois dernier pour une tumeur au cerveau, escorté par des forces de sécurité allemandes. Il s’est envolé quelques heures plus tard vers Téhéran depuis l’aéroport de Hambourg, bénéficiant d’un accès séparé à l’avion où une demi-douzaine de places avaient été réservées en classe affaires. Les protestations spontanées d’exilés iraniens sur place n’ont pas empêché ce départ.

Ce proche du guide suprême de la révolution Ali Khamenei a été à la tête durant vingt ans de la justice iranienne. 2000 personnes dont des enfants ont été exécutés lorsqu’il était aux responsabilités. La torture était couramment utilisée. Le dépôt de plusieurs plaintes en Allemagne pour crimes contre l’humanité a conduit le parquet fédéral à se saisir du dossier. Une demande de mandat d’arrêt aurait pu empêcher le débat de l’ayatollah Shahroudi d’Allemagne, mais la justice devait encore examiner les plaintes déposées.

Mahmoud Hashemi Shahroudi

Mahmoud Hashemi Shahroudi

Deux personnes circulant à moto ont sur deux policiers qui patrouillaient à Arauca, une ville située dans le département du même nom à la frontière avec le Venezuela. A leur arrivée à l’hôpital, les deux policiers étaient décédés. les autorités ont attribué cette attaqué à l’ELN, et plus particulièrement au front Domingo Laín de l’ELN. L’action survient au lendemain de la suspension par le président colombien Juan Manuel Santos des négociations de paix avec l’ELN (voir notre article). La trève conclue entre la guérilla et le gouvernement courait du 1er octobre dernier jusqu’au 9 janvier. Le négociateur en chef pour l’ELN, Pablo Beltran, a confirmé que la guérilla allait reprendre dans l’Arauca en raison de la fin de la trève, et a dénoncé la violation ce celle-ci par l’armée qui a attaqué deux camps de l’ELN.

Combattant de l’ELN (archives)

Ce vendredi 12 janvier, en raison de ce mouvement social, les transports à Athènes étaient fortement perturbés, les hôpitaux fonctionnaient en service minimum et les bateaux dans les ports étaient bloqués à quai. Quelque 9 000 personnes ont aussi manifesté dans le centre de la capitale grecque. A l’issue du cortège, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour empêcher un petit groupe de protestataires de s’approcher du Parlement. La contestation vise une mesure qui doit être votée lundi au Parlement. Elle prévoit qu’une grève, pour pouvoir se tenir, devra être votée par 50% des membres syndiqués de l’entreprise, contre 20% actuellement. La Grèce a connu une cinquantaine de grèves générales depuis le début de la crise économique en 2010.

Cette réforme fait partie d’une batterie de mesures que la Grèce s’est engagée à adopter auprès de l’Union européenne et du FMI pour obtenir le déblocage d’une nouvelle tranche de l’actuel accord de prêt d’un montant de 4,5 milliards d’euros. Une autre disposition, très contestée, impose la tenue d’enchères en ligne pour la vente de biens immobiliers saisis auprès de propriétaires endettés. La mesure est censée alléger le solde par les banques des créances douteuses qu’elles ont accumulées pendant les années de crise.

La police a fait usage de gaz lacrymogènes devant le parlement

La police a fait usage de gaz lacrymogènes devant le parlement

Ces derniers jours, un dispositif d’écoute a été trouvé dans l’Espace de documentation Il Tribolo, à Bologna. Il était caché dans une prise électrique et dans la boite de dérivation à côté. Les deux micros (les deux petits fils qu’on peut voir dans les photos), bien que cachés, sortaient de la boite, pour permettre un meilleur écoute.

Le dispositif découvert à Bologne

Voir ici un dossier sur les dernières découvertes de micros, caméras et gps en Italie

Le dispositif découvert à Bologne

C’est la plus grande base de données biométrique au monde. L’ambition d’Aadhaar (« la base », dans la plupart des langues indiennes) est en effet sans précédent : assigner à chacun du 1,3 milliard de citoyens indiens un numéro à douze chiffres auquel tout serait lié. Carte d’identité, compte en banque, numéro de téléphone, factures, logement, réservations de train, et même paiement par empreinte digitale — Aadhaar serait au monde physique en Inde ce que l’e-mail est au monde numérique. Un identifiant omniprésent, indispensable, et qu’il ne faut absolument pas se faire pirater.

Or, depuis son lancement en 2009, ce gigantesque projet du gouvernement indien multiplie les ratés : mal implémenté, faisant craindre des dérives à la Big Brother ou encore victime de fuites. Cette fois-ci, c’est un journaliste du quotidien The Tribune qui a pu, en s’adressant à un membre d’un groupe Whatsapp, obtenir un accès aux entrailles d’Aadhaar et aux informations personnelles de tout un pays moyennant… 7 euros.

Aadhaar

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