La ville de Le Kef a été le théâtre, ce mercredi 16 janvier de violents affrontements entre des jeunes de la région et les forces de l’ordre avec des jets de projectiles (pierres et cocktails Molotov) d’un côté et du gaz lacrymogène et des tirs de sommation de l’autre côté, et ce à la suite de la grève générale qui a eu lieu en ce jour même. Un groupe de 500 jeunes a attaqué le poste de police et le district de sécurité du Kef en essayant vainement de les incendier ainsi que le bureau local d’Ennahdha.

La vie économique et sociale a été paralysée aujourd’hui au Kef à la suite de la grève générale lancée à l’appel de l’union régionale du travail du Kef. Ainsi, les commerces, administrations et établissements scolaires et universitaires sont restés fermés alors que le secteur du transport dans la ville du Kef et les autres villes du gouvernorat a été sérieusement perturbé vu que les bus de transport public et les voitures  »louages » étaient également en grève. Seuls les hôpitaux, les boulangeries et les pharmacies ont été ouverts.

Un homme de 23 ans est décédé à l’hôpital par un la police dans la région viticole de De Doorns, mardi. Il a été tué par l’impact d’une balle en caoutchouc dans la tête. Les travailleurs agricoles sont mis en grève l’an dernier pour réclamer une hausse de leur salaire journalier et un programme de réforme foncière. La grève a été suspendue en décembre, mais a repris le mercredi de la semaine dernière. Au moins 167 personnes avaient été arrêtées depuis le mercredi de la semaine dernière. Lors de la seule journée de lundi, 42 personnes ont été arrêtées, principalement pour « violence publique », et 13 hospitalisées.

Afrique du Sud: Un mort dans la grève des ouvriers agricoles

Hier mardi 15 janvier, des militants des Comités de Sans-papiers de la région parisienne devaient manifester à Paris en soutien aux sans papiers grévistes de Lille et pour la régularisation de tous les sans papiers. A 14h, les manifestants ont commencés à se rassembler place Saint-Michel d’où était prévu le départ en manifestation jusqu’au siège du PS, rue de Solférino. Une centaine de manifestants ont immédiatement été arrêtés et embarqués par la police. La veille déjà, lors du rassemblement place des Saussaies, une centaine avaient de même été arrêtés et conduits au commissariat du XVIIIe, pour contrôle des identités. Tous étaient finalement relâchés en début de soirée.

Une septantaine de personnes travaillant chez des fournisseurs de Ford Genk bloquent toujours l’accès aux portes de l’usine automobile, en dépit des astreintes auxquelles ils s’exposent. Ford a obtenu d’un juge, en référé, la levée du blocage de l’usine, sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par infraction. Ce jugement ne semble toutefois pas impressionner les ouvriers Mercredi matin, ils ont notamment bouté le feu à des palettes de bois et à des pneus pour barrer l’accès à l’usine. Ils contestent que le jugement obtenu par Ford s’applique à la voie publique ou aux terrains privés liés aux entreprises sous-traitantes. Ils promettent un chaleureux accueil à l’huissier qui serait éventuellement dépêché sur place.

Belgique: Piquet à Genk malgré les astreintes

En trois jours, du 11 au 13 janvier, une vague d’actions incendiaires a répliqué aux attaques des squatts d’Athènes par la police. Ont ainsi été incendiés: les permanences du parti Nea Dimokratia à Dafni, Halandri, Glyfada, Argyroupoli et Kypseli; la permanence du parti PASOK à Glyfada; les bureaux de la Compagnie Publique d’Éléctricité à Menidi, des automates bancaires à Vyronas (deux), Nea Smyrni, Neo Iraklio, Kaisariani (deux), Kypseli, Papagou et Drapetsona (deux), deux agences bancaires à Kaisariani, une voiture du corps diplomatique à Elliniko, un véhicule de la Poste Hellène (ELTA) à Ilion et une moto de la police à Zografou.

L’offensive policière contre les squatts se poursuivt. Le 15 janvier, c’est le squat Lelas Karagianni 37, dans le quartier de Kypseli, qui a été attaqué. Ce bâtiment était occupé depuis 24 ans. Des rassemblements de solidarités à l’extérieur ont été l’occasion d’incidents. 14 occupants et au moins deux manifestants ont été arrêtés puis relâchés. Le soir même les scellées étaient brisées et le bâtiment réoccupé.

Grèce: Offensive policière anti-squatt et représailles incendiaires

Un détachement de contre-guérilla en opération dans les environs de la ville de Lake Sebu (South Cotabato) s’est heurté dimanche à une colonne de la guérilla qui l’a pris sous son feu. Un miliciens gouvernemental a été tué dans la fusillade qui a duré 40 minutes.

Ce combat marque la fin de la trêve que le Parti communiste des Philippines et le gouvernement avait conclu comme chaque année à Noël, cette année du 16 décembre au 3 janvier. Le PCP avait proposé de prolonger cette trêve de 15 jours pour créer un climat favorable à des négociations de paix, mais il est revenu sur cette proposition en accusant le gouvernement d’avoir sabotée.

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi à Bilbao réclament le rapprochement des prisonniers basques et un changement de la politique pénitentiaire. Les organisateurs ont décompté plus de 100.000 manifestants, autant de manifestants voire même plus que l’année dernière.

Ouvraient la marche des camionnettes qui transportent chaque semaine les proches des prisonniers vers les prisons situées souvent à des centaines de kilomètres du Pays Basque. Suivaient ensuite les proches des prisonniers et une méga banderole avec le slogan : « Droits humains, solution, paix. Les prisonniers basques au Pays Basque. Rapatriez tous les prisonniers basques ». Sur un total d’environ 700 prisonniers, seuls quelques dizaines se trouvent emprisonnés au Pays Basque. Les autres se trouvent dispersés à 750 kilomètres en moyenne de chez eux.

Pays basque: Manifestation monstre pour les prisonniers