Jeudi 1er août, le Mouvement Révolutionnaire d’Unité Populaire (Halkların Birleşik Devrim Hareketi, HBDH) a détruit une usine d’huile d’olive appartenant à Cem Boyner et à la famille Ali Kürşat, située dans le district d’Ayvalık à Balıkesir. Cem Boyner a été président du TUSIAD, l’Association des industriels et hommes d’affaires de Turquie (une organisation patronale). Cette organisation soutient la politique économique de l’AKP qui a renforcé l’exploitation des travailleuses et travailleurs, interdit les grèves et limité les droits syndicaux. La guérilla a consacré son action aux révolutionnaires tombés au combat à Afrin. Cette invasion avait, en effet, reçu le soutien total du TUSIAD qui a reçu du financement dans le cadre de l’occupation qui a suivi.

 

Usine détruite par le HBDH

Lundi 5 août marquait le troisième jour de nouvelles manifestations donnant lieu à des affrontements se sont déroulées à Hong Kong au cours desquels plus de 80 personnes ont été arrêtées par la police. Le même jour, le mouvement a appelé à une grève générale qui a été suivi en masse. D’autres types d’actions ont également été menées. Dans la localité de Wong Tai Sin, des personnes ont cassé des vitres d’immeubles où logent des policiers puis allumé un incendie. Des feux ont été également allumés devant plusieurs commissariats, badigeonnés de graffitis «policiers, chiens mafieux». Des membres de la mafia en T-shirts blancs, qui s’étaient déjà illustrés le mois dernier en tabassant une quarantaine de protestataires dans une gare, en collusion avec la police, ont refait brièvement apparition hier soir dans la localité de North Point, où ils s’en sont pris à des manifestant ·e·s (voir notre article).

Au fil du mouvements, les manifestant·e·s se sont de mieux en mieux organisés. Ils utilisent des lasers verts pour contrer les dispositifs de reconnaissance faciale de la police. Ils vaporisent également des caméras de surveillance de la peinture ou déploient des parapluies autour des groupes en action. Les manifestant·e·s sont également organisés pour contrer les attaques policières. Dans ce cas, un groupe distrait la police avec les lasers ou d’autres lumières vives afin qu’une deuxième équipe puisse contre-attaquer. Un troisième groupe coordonne la formation et un quatrième à l’arrière maintient le moral de leurs camarades en jouant du tambours et en criant des slogans. Enfin des éclaireurs et les coureurs distribuent fournitures et nouvelles entre les différentes lignes de front. Par ailleurs, certains manifestants se sont formés au Parkour pour évaluer la situation en hauteur ou lancer des objets dissuasifs sur la police. D’autres travaillent ensemble pour étouffer les gaz lacrymogènes, déposant rapidement des cônes de signalisation sur les grenades fumantes, puis leur versant de l’eau par la buse.

Quand ils rentrent chez eux, les manifestant·e·s utilisent et derrière eux de l’argent dans les stations de métro pour éviter et éviter à leurs camarades d’être suivis avec leurs cartes de transport public. De nombreux manifestant·e·s ont également amélioré leur équipement – les masques et les planches de surf minces qui étaient «inutiles» contre les matraques de police et les boucliers anti-émeute ont disparu. À présent, ils utilise des panneaux de signalisation en métal comme boucliers, enfilent des protections de bras et de jambes, se procurent des barres de fer et apportent de différents types de projectiles de la brique aux œufs.

La communication est également soigneusement contrôlée. Les défenseurs de la ligne de front ne partagent jamais leurs coordonnées sur les téléphones des autres. Ils limitent les chats tactiques à un petit nombre pendant que les messagers désignés transmettent des informations entre les groupes. De nombreux manifestant·e·s ne dévoilent également pas leur participation de première ligne auprès de leur famille, amis ou collègues.

Dimanche soir, l’armée turque a attaqué, avec des obus et des armes lourdes, les villages de Sheikh Isa, Hirble et Semuqa dans le canton de Shehba. Les forces turques ont simultanément pris pour cibles les villages de Zuwyan, Xirbet êaalê, Til Cîcan et Til Medîq situés sur la ligne al-Bab. Les détails sur le bombardement ne sont pas encore disponibles.

Plus tôt dans la journée, Erdoğan avait annoncé que la Turquie lancerait une nouvelle opération d’invasion contre la région à l’est de l’Euphrate. Il a précisé avoir averti la Russie et les Etats-Unis. Par ailleurs, en parallèle aux menaces d’invasion turques, les cellules dormantes de DAESH ont intensifié leurs attaques dans les régions du Rojava protégées par les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Campagne Riseup4Rojava

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Vendredi 2 août, Au terme d’une journée de délibération, la juge des libertés et de la détention (JLD) a finalement accepté la remise en liberté sous bracelet électronique de Antonin Bernanos. Il pourra sortir de prison à l’expiration de son mandat de dépôt, au plus tard le 17 août. Cette décision contredit une précédente décision du juge des libertés et de la détention Charles Prats, un sympathisant d’extrême droite qui a choisit de le maintenir en détention provisoire (voir notre article).

Mardi 30 juillet, 20 autres prisonniers palestiniens de la prison du désert du Néguev ont rejoint huit détenus administratifs déjà en grève de la faim pour réclamer la liberté des détenus administratifs et la fin de l’emprisonnement sans accusation ni jugement. Les 20 prisonniers qui ont pris part à la grève étaient dirigés par Wael Jaghoub , le chef de de la branche pénitentiaire du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP).

En guise de représailles, des unités israéliennes ont pris d’assaut deux parties de la prison, notamment celles où sont détenus des prisonniers du FPLP. Les pièces des sections 10 et 13 ont été perquisitionnées et fouillées, tandis que de nombreux prisonniers ont été transférés de section en section. Des prisonniers ont notamment été menacés de transfert dans d’autres prisons s’ils poursuivaient leur grève.

Plus d’infos sur les prisonniers ici

Six des 28 prisonniers en grève de la faim

Six des 28 prisonniers en grève de la faim (archive)

Le 25 juillet, les Forces Combattantes Partisanes (FCP) ont revendiqué dans un communiqué l’incendie de la façade et des véhicules commerciaux de la concession dont le patron est ouvertement sexiste. Ce patron de garage traite volontiers les femmes ouvrières de “conne de femme” et leur fait payer des devis gonflés. Cette action fait suite à un tag le 8 mars par le Parti Communiste maoïste.

Plus d’infos ici

Opération des Forces Combattantes Partisanes contre un patron sexiste

Opération des Forces Combattantes Partisanes contre un patron sexiste

Mardi 30 juillet, un rapport d’enquête de l’IGPN sur la mort de Steve Maia Caniço à Nantes n’établit pas de « lien entre l’intervention de la police et la disparition du jeune homme ». L’annonce a eu l’effet d’une bombe et de nombreuses personnes se sont d’abord indignés de la conclusion du rapport. Cette indignation s’est notamment traduite par un florilège de tweets parodiant le constat de la police des polices.

Suivez le fil #SelonLIGPN sur Twitter

France : L’IGPN perd toute crédibilité et est moquée par le hashtag #SelonlIGPN

Mardi 30 juillet à Saïda au Liban, des milliers de palestiniens et libanais manifestaient pour les droits des réfugiés palestiniens au Liban, pour le droit au Retour et contre la tentative de liquidation de la cause palestinienne. La campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah et les amis du Collectif Palestine Vaincra étaient également présents pour exiger la libération du communiste libanais tout comme celle d’Ahmad Sa’adat, le secrétaire général du FPLP emprisonné par l’occupation sioniste (voir notre article).

Une vidéo de la manifestation ici

Manifestation au Liban pour le droit au retour en Palestine

Manifestation au Liban pour le droit au retour en Palestine

Aujourd’hui une manifestation avait lieu devant la court de justice de Komotini (la capitale de la Macédoine-Orientale-et-Thrace) pour réclamer la libération de deux prisonniers de ATIK. Les deux prisonniers sont Abdullah Gürlek et Vedat Yeler. Ils assument publiquement leur identité politique et sont enfermés dans la prison de Gumulcine depuis le 13 février.

Manifestation pour la libération de deux prisonniers de ATIK en Grèce

Manifestation pour la libération de deux prisonniers de ATIK en Grèce

Le week-end du 27 et 28 juillet a été marqué par plusieurs manifestations anti-gouvernementales au cours desquelles des affrontements et des arrestations ont été signalés. Samedi 27 juillet, des affrontements ont été signalés lors d’une manifestation à Yuen Long, près de la frontière chinoise au cours lesquelles 24 personnes ont été blessées, dont deux grièvement. Cette manifestation avait pour objectif de protester contre l’agression d’autres manifestant·e·s le dimanche précédent, attribuée à des triades, qui avait fait 45 blessés (voir notre article).

Le lendemain, des dizaines de milliers de personne étaient réunies au cœur de mégapole. Un groupe d’environ 200 manifestants parvenu jusqu’au bureau de liaison du gouvernement chinois à Hong Kong, symbole de la présence chinoise. Il s’est retrouvé face à face avec la police antiémeute qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les manifestants ont riposté avec des briques et des pierres, puis ont été repoussés par une charge de policiers. Parallèlement, une foule plus nombreuse de manifestants s’est rendue dans le quartier commerçant de Causeway Bay, où la présence policière semblait plus restreinte. Les manifestants y ont érigé des barricades et bloqué une artère. La police a fait état de 13 arrestations, dont celle d’un militant, Max Chung, qui avait déposé une demande pour la manifestation.

Affrontement lors d'une manifestation à Hong Kong le 28 juillet