Mercredi 12 février, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse en soutien à Louise Lourdou, ancienne présidente de l’association de lutte contre le VIH/SIDA Act Up Sud-Ouest. Condamnée en première instance pour « injures publiques » suite à une plainte de La Manif pour Tous, elle passait aujourd’hui en appel. L’action incriminée est un déploiement de banderoles et un collage d’affiches devant une salle qui accueillait La Manif pour Tous et où on pouvait lire « La Manif pour Tous est homophobe » ou encore « La Manif pour Tous complice du SIDA ». Finalement, le procès a été reporté au mois d’avril.

À Toulouse un squat où logeaient 600 migrant-e-s a brûlé le mardi 4 février. Les habitant-e-s se sont retrouvé-e-s à la rue, démuni-e-s et certain-e-s ont perdu leurs affaires et leurs papiers administratifs, qui ont une valeur inestimable pour les démarches de droit d’asile, de demande de titre de séjour etc.  Certain-e-s habitant-e-s ont tenté de rentrer dans l’immeuble pour sauver leurs affaires, ils et elles ont été gazés par la police. Le soir même, des vigiles privés avec des chiens étaient postés autour de l’immeuble pour empêcher d’y rentrer à nouveau. Malgré la promesse des autorités d’organiser la récupération des affaires sans présence policière le lendemain, des camions de CRS étaient présents, cela a provoqué des tensions, 2 arrestations, une voiture embarquée et une amende infligée pour avoir traversé hors des clous. Des hébergements d’urgence  ont été proposés dans des gymnases de la ville pour les 3 premières nuits puis au parc des expositions. Mais beaucoup n’ont pas dormi dans les gymnases, craignant le fichage et le tri des migrant-e-s de la mairie et de la préfecture.
Face à la répression et au racisme d’Etat, les habitant-e-s ont exprimé leur révolte  et ont été soutenu-e-s par leurs voisin-e-s, des associations et des collectifs militants qui ont récolté nourriture, vêtements, mobilier, et organisé des hébergements. Samedi 8 février, deux nouveaux lieux ont été ouverts pour reloger les habitant-e-s.

Vendredi 31 janvier, 10 salariés de l’entreprise Enedis passaient en référé pour « occupation illégale » d’une plate forme logistique à Castelnau-D’Estretefond où les grévistes y tenaient leur pique de grève. Plus de 150 personnes se sont rassemblées devant le Tribunal de Grande Instance à Toulouse pour exiger l’arrêt des poursuites. Le rendu du procès aura lieu mercredi 5 février.

 

Vendredi 10 janvier à Albi, plusieurs dizaines de manifestants en lutte contre la réforme des retraites ont fait un barrage filtrant à la sortie d’un centre de tri postal. Un jeune syndicaliste de 20 ans a été interpellé et placé en garde à vue pendant 4 heures pour « obstruction de la voie publique ». Dès l’interpellation, une cinquantaine de militants solidaires ont manifesté devant le commissariat jusqu’à la libération du militant. Celui-ci a refusé de signer le procès verbal et de donner son ADN.

 

En grève depuis plus d’un mois contre la réforme des retraites, les différentes organisations syndicales de cheminot·e·s organisent un concert de soutien jeudi 9 janvier à partir de 16H (20 avenue de Lyon 31500 Toulouse). Au programme restauration chaude, buvette et plusieurs groupes de musique.

Par ailleurs, le syndicat Sud Rail Midi Pyrénées a mis en place une caisse de grève en ligne pour soutenir les cheminot·e·s grévistes (voir ici).

 

A l’occasion de la mobilisation contre le 50ème Forum économique mondial (WEF) à Davos organisée par une coalition d’organisations révolutionnaires, Revolutionäre Aufbau organise un weekend de mobilisation à Zurich du 10 au 12 janvier 2020. Il sera notamment question de la solidarité avec le Rojava, de la résistance anti-OTAN en Sardaigne, du féminisme, des mobilisations populaires en Amérique Latine etc. Le dimanche 12 janvier après-midi, le Secours Rouge Toulouse interviendra lors d’une conférence « Gilets Jaunes et grève générale : combattre la bourgeoisie ! »

Gaël Quirante, dirigeant syndical de Sud PTT 92, passait en procès mercredi 18 décembre suite à des plaintes de cadres de La Poste pour des faits de « violence » (voir notre article). Accompagné de plus de 300 manifestants et de nombreuses personnalités devant les portes du tribunal de Nanterre, Gaël a finalement été condamné à 3 mois de prison avec sursis (et une mise à l’épreuve de 5 ans) ainsi qu’à 269€ d’amende à La Poste, 1000€ d’amende pour préjudice moral d’une cadre et 700€ d’amende de préjudice moral pour une autre cadre. Le leader syndical a annoncé à la sortie du tribunal qu’il a immédiatement interjeté appel et que son syndicat continuera à se battre sur tous les terrains, judiciaires comme dans la rue ou l’entreprise.

Gaël Quirante, dirigeant syndical de Sud PTT 92, passe deux fois en correctionnelle le 18 décembre prochain à Nanterre suite à des accusations de cadres de La Poste de « violence » et « vol avec violence ». Ce nouveau procès s’inscrit dans la politique d’acharnement répressif de la direction de l’entreprise contre les dirigeants syndicaux combatifs (voir notre article). Gaël Quirante risque 5 ans de prison et 75 000 euros d’amendes dans chacun de ses procès. Un rassemblement de soutien pour exiger sa relaxe est organisé mercredi 18 décembre devant la Préfecture des Hautes-Seines à Nanterre dès 08H.

En France, le mouvement contre la réforme des retraites bat son plein depuis le 5 décembre dernier. Pour qu’il dure, l’argent est le nerf de la guerre. Le Secours Rouge Toulouse appelle à organiser la solidarité financière avec les secteurs avancés de la mobilisation. Une liste (non exhaustive) de caisses de grève :

Le 31 octobre 2019, la police et l’armée ont arrêté 57 personnes, dont des mineurs, lors d’un raid sur les organisations progressistes Gabriela, Bayan Muna et deux syndicats philippins à Bacolod City aux Philippines. Cette procédure s’inscrit dans les opérations de contre-guérilla contre la New People’s Army (branche armée du Parti Communiste des Philippines) active dans la région.
Une campagne de solidarité internationale a été lancée avec les hashtags #ReleaseNegros57 #DefendNegros, #ActivismIsNotACrime et #StopTheAttacks.