Les internautes chinois ont mené le vendredi 16 mars une « grève du message » de deux-trois jours. En cause, l’entrée en vigueur des nouvelles règles concernant l’utilisation des réseaux sociaux dans un pays qui compte plus de 260 millions d’utilisateurs de Weibo, la version chinoise de Twitter (l’original étant censuré en Chine). 40% des utilisateurs de Weibo restaient anonymes. Désormais pour envoyer un message, il faut déclarer sa véritable identité. C’est donc la fin de la possibilité de dénoncer librement les injustices et la corruption. Les autorités affirment être confrontée à une inflation des rumeurs en ligne, la dernière en date laissait entendre que le leader nord-coréen Kim Jong-un avait été assassiné à Pékin. Outre la censure, les weibos nominatifs vont pouvoir aussi aider les portails internet à récupérer de informations sur leurs millions d’utilisateurs à des fins publicitaires.

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C’est un peu beaucoup pour un hasard, le site d’Indymedia Bruxelles est down en même temps que ceux d’Indymedia suisse romande ainsi que d’une série d’Indymédia de France (Indymedia Paris, Indymedia Bordeaux, Indymedia Grenoble, Indymedia Nantes, Indymedia Lille et Rebellyon.info). Le reste du réseau Indymedia de l’étranger reste néanmoins accessible (par exemple London ou Madrid).

EDIT (20H00) : Tous les indymedias sont à nouveau accessibles.

William Alberto Asprilla Chitiva, alias Marquetaliano, membre de l’état-major central des FARC a été capturé par la polcie vénézuelienne sur une route reliant Caracas au port de La Guaira (nord), grâce à une coopération et un échange d’informations entre l’armée colombienne et la police vénézuélienne. Bogota a demandé son extradition, mais il semble qu’il y ait aussi une demande des Etats-Unis qui accuse Marquetaliano d’avoir une responsabilité dans la mort en Colombie de trois Américains en 1999.

William Alberto Asprilla Chitiva

William Alberto Asprilla Chitiva

La Cour de cassation française vient de répondre par l’affirmative à la question de savoir si un gréviste peut faire de la rétention de matériel. L’affaire se passe dans le groupe de transport Star’s Service. Dans l’une de ses sociétés, 15 chauffeurs-livreurs en grève refusent de restituer les clefs de leurs véhicules de fonction, et d’indiquer leur lieu de stationnement, tant que des négociations n’auront pas été engagées. L’employeur leur adresse plusieurs mises en demeure puis, au bout de sept jours, saisit le juge des référés. Cette action décide enfin les récalcitrants à remettre les clefs mais l’employeur n’est pas décidé pour autant à passer l’éponge, il les licencie pour faute lourde.

Seule la faute lourde permet de sanctionner un salarié en raison d’actes commis au cours d’une grève et que les quatre cas où elle est retenue sont la violence, la séquestration, le refus d’obéir à une ordonnance d’expulsion et l’entrave à la liberté du travail. C’est sur ce dernier terrain que s’était placé l’employeur. OLr, selon la cour de cassation, le refus de restituer le véhicule ne constitue une faute lourde que si l’employeur peut prouver que cette action porte atteinte à la liberté du travail des autres salariés. Et comme tous les chauffeurs-livreurs de l’établissement étaient en grève…

Un sous-inspecteur posté dans le commissariat de police Mudulipada, esorté par un membre du Groupe d’Opération Spéciale (anti-maoiste), a été abattu par un commando de quatre personnes en plein marché à Khairput. Le commando a scandé des slogans maoïstes avant de s’éclipser. Des miliciens anti-guérilla BSF jawans ont immédiatement bouclé le marché, mais sans résultat.

Le 2 mars dernier, lorsqu’un dirigeant de la section locale du Mouvement (berbère) pro démocratie du 20 février, Bachir Benchaïb a été arrêté par la police civile. Des manifestations ont ainsi éclaté pour réclamer sa libération. Pendant les jours qui ont suivi, les manifestants, jeunes et moins jeunes sont sortis dans la rue, bloquant la route de la ville portuaire d’Al Hoceima (450 kilomètres au nord est de Rabat) et ont observé des sit-in devant le poste de police et les bâtiments gouvernementaux. La protestation (très majoritairement berbérophone) a gagné les localités limitrophes. Un fort déploiement de la police et des différents services de sécurité ont été envoyés en renfort sur place. Il y a eu des affrontements faisant des blessés.

Le tribunal de première instance d’Al-Hoceima a condamné, mardi soir, deux personnes à 10 mois de prison ferme, dans le cadre des incidents survenus dernièrement à Beni Bouayach (province d’Al Hoceima). Les deux mis en cause étaient poursuivis notamment pour « désobéissance, outrage et humiliation d’éléments des forces de l’ordre lors de l’exercice de leur fonction et dégradation et destruction de biens publics ». Dans cette même affaire, le tribunal a décidé d’innocenter 15 personnes qui étaient poursuivis en état de liberté provisoire pour manque de preuves, alors que l’examen du dossier d’un autre groupe, dans lequel sont poursuivies 15 personnes en détention préventive, a été reporté à jeudi prochain pour permettre à la défense de préparer ses plaidoiries.

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La loi Salduz, entrée en vigueur le 1er janvier dernier (sur injonction de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui exigeait depuis novembre 2008 que son arrêt Salduz soit transposé en droit belge) prévoit la possibilité d’obtenir l’assistance d’un avocat pour toute personne privée de liberté dès son premier interrogatoire avec la police ou le juge d’instruction. Depuis, elle est sujet à polémique, et surtout, très peu appliquée faute de moyens humains, logistiques ou financiers. Aujourd’hui, les avocats francophones ont annoncé que d’ici à la fin du mois, ils auront arrêté les permanences. Cette décision fait suite au dernier conclave budgétaire qui a réduit le budget prévu pour la mise en place de la loi Salduz de 80%. Alors que le gouvernement précédent avait estimé son coût à 40 millions d’euros, 7,5 millions ont finalement été alloués à l’application de la loi. En outre, les avocats ont également menacé de suspendre les désignation en aide juridique (assistance pro deo).

Samedi, les FARC ont attaqué une patrouille militaire dans la province d’Arauca, située à la frontière avec le Venezuela, provoquant la mort de onze soldats. Mardi et mercredi, l’armée a mené une vaste offensive dans la région, tuant un total de 36 guérilleros. D’intenses combats se sont déroulés toute la journée de mardi, mais c’est mercredi matin à l’aube que l’armée de l’air est intervenue. Soutenue par des troupes au sol, elle a lancé l’assaut. 33 guérilleros ont été tués et une dizaine d’autres capturés en quelques heures. Trois autre combattants des FARC étaient décédés au cours des fusillades de la vieille. L’armée a également saisi un important arsenal composé de 24 mitrailleuses, plusieurs fusils et pistolets, ainsi que des bombes et des grenades. Les autorités ont annoncé que cette offensive militaire entrait dans une ‘nouvelle stratégie consistant à toucher les structures qui ont fait le plus de dégâts’ et que les guérilleros tués hier n’étaient ‘pas ceux qui ont assassinés les soldats samedi, mais ceux qui leur avaient donné l’ordre de le faire’.

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Depuis mardi, des milliers de soldats et de policiers participent à une vaste opération contre les guérilleros du PKK aux abords du Mont Cudi, dans la province de Sirnak, dans le sud-est du pays. Nous vous annoncions hier la mort de quatre d’entre eux, mais les autorités ont communiqué ce jeudi le décès de six membres des forces de sécurité, ainsi qu’une dizaine de blessés. Elles ont également annoncé la mort d’au moins six guérilleros. Plusieurs hauts responsables militaires se sont rendus dans la région ce jeudi, alors que l’opération devrait se poursuivre au moins jusque ce soir. Celle-ci fait suite à un regain d’activité des guérilleros suite à l’arrivée d’un climat plus clément dans la région montagneuse proche de la frontière avec la Syrie.

Véhicules des forces de sécurité turques

Véhicules des forces de sécurité turques

Des militaires maliens ont orchestrés cette nuit un coup d’état au Mali. Ils dénoncent l’absence de moyens donnés aux forces armées face aux diverses rebéllions et aux islamistes. Parmis les rebelles que souhaitent mater le nouveau régime, le MNLA, Mouvement National de Libération de l’Azawad, qui a récemment publié une lettre de déserteurs élus et militaires. Le MNLA prônne le boycott de toutes les élections qu’ils considèrent comme inefficaces face à l’injustice de l’état malien. Le MNLA organise des actions contre les entreprises et l’état malien depuis plusieurs mois et ont déjà subit la répression de l’ancien état.

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