Des manifestations accompagnées de blocages routiers et d’affrontements avec la police ont eu lieu dans différentes villes du Honduras dont Tegucigalpa, San Pedro Sula, Olancho et Camayagua. Les manifestants scandaient “¡Fuera Joh! », ces initiales désignant le président Juan Orlando Hernández qui est à son deuxième mandat. Celui-ci a mené des réformes anti-populaires et est accusé d’avoir manipulé les résultats électoraux. Pour couronner le tout, il fait l’objet aux États-Unis, d’une accusation dans une enquête sur le trafic de drogue et le blanchiment d’argent.

Barricade incendiée hier soir au Guatemala

Barricade incendiée hier soir au Honduras

Des raids policiers ont été menés mercredi matin contre des membres du Parti démocratique des Peuples (HDP), dans les districts de Menemen et Aliaga à Izmir, en Turquie. L’opération a été menée par la brigade antiterroriste (TEM) et les militants ont été conduits à la direction de sécurité régionale d’Izmir. Parmi les militants arrêtés se trouvaient le Coprésident de l’antenne de Menemen du HDP et d’autres dirigeants du HDP pour la région d’Izmir.

HDP arrestation

HDP arrestation

Un groupe d’activistes s’est fait arrêter à Marivan (Kurdistan iranien) le 16 mai dernier lors d’une manifestation contre les violences faites aux femmes. Alors que les féminicides se multiplient dans la région, les activistes s’étaient rassemblé-e-s à la tombe d’une femme récemment assassinée. Parmi les activistes arrêtées, il y avait trois femmes kurdes. Deux d’entre elles sont accusées d’avoir « perturbé l’ordre public ».

Marivan rassemblement

Marivan rassemblement

Aujourd’hui, deux personnes ont été arrêtées en Belgique dans le cadre d’une enquête du parquet fédéral menée en collaboration avec Eurojust et Europol. Elles sont accusées d’appartenir à certaines des branches militaires du PKK, y compris les Forces de défense du peuple (HPG) et d’avoir recruté et entraîné des combattant·e·s (dans le cadre de camps d’entrainement) dans plusieurs pays européens.

Ces arrestations se sont déroulées à la suite de perquisitions menées dans cinq pays (Autriche, Belgique, France, Allemagne et Suisse) dans le cadre d’une enquête ouverte en 2017 et menée par un juge d’instruction liégeois en collaboration avec le parquet fédéral. Plusieurs réunions opérationnelles et une réunion de coordination à Eurojust (l’unité de coopération judiciaire de l’UE) ont servi de plate-forme pour échanger rapidement des informations sur les affaires et coordonner les différents étapes de l’enquête ainsi que les arrestations.

Combattant·e·s du PKK (archives)

Combattant·e·s du PKK (archives)

Mardi 18 juin, après plus de 10 ans de procédures, le bureau du procureur de Séville a retiré les accusations contre les 35 membres de l’Union andalouse des travailleurs (SAT) à l’encontre de qui avait été requis pour chacun 23 mois de prison et une amende, pour l’ensemble, de 107 000 euros.

En 2008, à la suite du licenciement de deux équipes de travailleurs, des membres du SAT avaient lancée une grève et occupée la ferme La Jarilla pendant 3 jours. Plus de 200 policiers mettront fin à cette occupation. L’affaire débutera suite aux dégâts constatés après l’occupation. Ne pouvant établir qui avait causé les dégâts, le ministère public a finalement mis fin à la procédure pour l’ensemble des accusés.

Osca Reina, porte-parole du SAT, et Diego Canamero, un des co-accusés de l'affaire La Jarilla

Osca Reina, porte-parole du SAT, et Diego Canamero, un des co-accusés de l’affaire La Jarilla

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Dimanche 16 juin, la police et l’armée et l’armée de l’air colombienne ont mené une opération contre l’ELN au cours de laquelle ils ont abattu Navides Chilhueso Noscué, connu sous le pseudonyme du «tigre indien».

Navides Chilhueso Noscué commandait le fronts María José Becerra et le front de guerre du Sud-Est de la guérilla. L’opération de l’état colombien, précisément dirigée contre lui, a été lancée à la suite d’un long travail de renseignement qui a permit de le localiser. Un pistolet de calibre 7,65 et trois grenades à fragmentation ont été saisis lors de l’opération et un des gardes du corps du commandant aurait également été abattu.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Les forces de sécurité ont annoncé ce lundi avoir arrêté un cadre maoïste dont la tête était mise à prix de longue date dans le district de Malkangiri (Odisha). Chandra Sisa, alias Chandan, était un membre actif du Andhra-Odisha Border Special Zonal Committee du PCI(maoïste). Chandan a été arrêté par des soldats de la Border Security Force dans la nuit du 14 au 15 juin alors qu’ils menaient une opération minutieusement préparée à cette fin, d’après le commissaire local. Lors de leur arrivée dans la zone ciblée, les soldats se sont retrouvés face à une brigade de guérilleros qui leur a opposé une importante résistance. A l’exception de Chandan, les maoïstes sont parvenus à battre en retraite.

District de Malkangiri (Odisha)

District de Malkangiri (Odisha)

Lundi 17 juin, commençait un procès de trois jours initié par Anne Dalum qui essaye de récupérer son passeport confisqué par la police. Ce passeport lui avait été enlevé le 6 janvier alors qu’elle devait partir le lendemain au Rojava pour participer au programme « Make Rojava Grenn Again » (voir notre article). Cette procédure est la conséquence du durcissement de la loi sur les passeports voté au Danemark en 2015, censé notamment aider à empêcher le recrutement de combattants étrangers dans des conflits armés.

Par ailleurs, le gouvernement britannique prépare une réglementation similaire qui interdirait à ses citoyens d’être présent au nord-est de la Syrie sous peine d’écoper de dix ans de prison.

Solidarité avec Anne Dalum

Solidarité avec Anne Dalum

Ce samedi, la Garde civile a arrêté à Vigo et à Oxén (Ourense) quatre militants et militante de la gauche indépendantiste galicienne. Antón García Matos et Asunción Losada Camba ont été arrêtés en vertu de réquisitions distinctes des tribunaux d’instruction n ° 4 et 6 de la Cour nationale espagnole pour crimes « d’appartenance à une organisation terroriste » (l’organisation clandestine Resistencia Galega, « Résistance galicienne ») en ce qui concerne le degré de possession, de possession et de transport d’explosifs et la falsification de documents. Les deux autres personnes arrêtées sont Miguel García Nogales et Joam M.S. Le mouvement indépendantiste a appelé aujourd’hui à des rassemblements de protestation à Vigo, Santiago, Ourense, Ferrol, La Corogne, Pontevedra, Burela et Lugo.

Resistencia Galega est apparue en 2005 avec plusieurs attaques à l’explosif contre des intérêts espagnols, touchée par une première vague de 13 arrestations la même année, elle a maintenu une activité militaire (voir par exemple cet article). Antón García Matos et Asunción Losada Camba étaient recherchés depuis 2006.

Une action de  Resistencia Galega (archive)

Une action de Resistencia Galega (archive)

Dossier(s): Archives Espagne

Après presque trois ans passés dans les prisons turques, l’étudiante toulousaine Ebru Firat est sortie de prison samedi. La jeune militante franco-kurde avait quitté Toulouse en 2014 pour combattre Daesh en Syrie. Elle avait notamment participé à la bataille pour libérer Kobané. Le 8 septembre 2016, elle a été arrêtée à l’aéroport d’Istanbul alors qu’elle tentait à nouveau de rejoindre la Syrie depuis Toulouse. Condamnée à cinq ans de prison pour appartenance au PKK, sa demande de transfèrement pour qu’elle puisse purger sa peine en France avait échoué (voir notre article).

Ebru Firat est arrivét au stade de sa peine où elle peut faire une demande de semi-liberté qui aurait compris l’obligation de rentrer en prison le soir. Elle a donc été placée dans un centre de semi-liberté près d’Ankara durant trois jours. Elle y a été observée et samedi son régime s’est assoupli. Elle est donc désormais libre de ses mouvements même si elle doit rester en Turquie pendant au minimum un an et pointer une ou deux fois par semaine.

Ebru Firat

Ebru Firat