Le Korukonda Area Committee du CPI(maoïste) a menacé les policiers locaux de Visakha (Andhra Pradesh) s’ils ne cessaient pas de harceler et de détenir illégalement les tribaux. Ramana, secrétaire du comité, a publié un communiqué dans lequel il fait appel aux intellectuels, au démocrates, aux étudiants de se joindre à l’appel du parti contre les arrestations illégales de tribaux afin d’élargir leur base de soutien. Il accuse, notamment, le commissaire zonal Rahuldev Sarma ainsi que l’inspecteur A Venkata Rao en charge des opérations de contre-insurrection de harceler d’innocents tribaux. Citant plusieurs exemples, il accuse les policiers de torturer les villageois interpellés et d’empêcher les familles d’être informées de la localisation de leurs parents, exigeant que tous les tribaux soient immédiatement libérés ou qu’ils soient présentés au tribunal afin que la procédure légale soit suivie.

Les autorités indiennes détiennent continuellement des centaines, voire des milliers de villageois qu’elles accusent d’avoir des liens avec la guérilla maoïste sans qu’ils soient auditionnés, et donc sans aucune base légale. Selon les états, la période de garde à vue s’étend de 12 à 48 heures, suite à laquelle le détenu doit passer devant le juge afin de se voir délivrer un mandat d’arrêt.

Ecusson de la police de l'Andhra Pradesh

Ecusson de la police de l’Andhra Pradesh

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Samedi 1er juillet à Paris, des centaines de personnes ont manifesté contre l’instauration d’un état d’urgence permanent et en faveur de la défense des droits et libertés démocratiques. Les manifestants protestaient notamment contre le projet d’incorporation de certaines des dispositions de l’état d’urgence dans le droit commun.
Parmi les manifestants, l’exigence de la libération de Georges Abdallah était notamment affirmée.

Manifestation contre l’instauration de l’Etat d’urgence permanent

Manifestation contre l’instauration de l’Etat d’urgence permanent

Des activistes ont physiquement bloqué l’accès à Rozcomnadzor (Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias de masse), l’agence qui censure l’accès à internet en Russie. La censure sur internet est ordinairement forte, mais elle a récemment pris des proportions peu communes: en plus des contenus illégaux, l’agence bloque de plus en plus de services qui permettent de contourner la censure (VPN, Proxys, Tor,…) et d’autres services qui permettent l’anonymat (Tor,…). Ce mois-ci, l’accès à Google, Yandex et vKontakte a même été brièvement coupé, ainsi que l’accès à la messagerie « sécurisée » Telegram. Les activistes se sont donc mis devant les portes de l’agence à Saint-Petersbourg en entassant des boites en carton sur lesquelles étaient inscrit « Citoyens bloqués de Russie ».

Des manifestants bloquent les accès de l’agence qui censure internet

Des manifestants bloquent les accès de l’agence qui censure internet

Ce 4 juillet, le « Comité pour la Levée de l’état d’urgence en Turquie » commencera une marche de quatre jours pour relier les universités de Liège et de Bruxelles en passant par celle de Leuven. Le trajet fait plus de 100 km, le départ se fera mardi 4 juillet à 10h, à la Place du XX août à Liège. Semi et Nuriye sont deux enseignants turcs proches du Front Populaire qui ont perdu leur emploi dans les purges d’après le « coup d’état ». Ils sont en grève de la faim depuis 115 jours.

Marche de Liège à Bruxelles pour Semih et Nuriye

Marche de Liège à Bruxelles pour Semih et Nuriye

Déclaration du Bataillon International de Libération du 1er juillet 2017 en hommage à ses martyrs et sur la nécessité de poursuivre le combat.

Dans un message vidéo adressé en turc, kurde et anglais ils déclarent notamment : « En tant qu’IFB, nous assumons la responsabilité de lutter partout où il y a oppression. Nous accordons la priorité à l’opération de Raqqa et maintiendrons sans relâche la lutte pour la révolution jusqu’à ce que chaque ennemi soit vaincu. Nos mains, qui ont construit le monde, seront toujours liées – notre organisation sera notre arme la plus puissante contre tous les ennemis. Nous appelons tous les travailleurs, les femmes, les jeunes et les peuples opprimés du monde à prendre part à la guerre pour libérer l’humanité et se joindre à la lutte révolutionnaire internationale. »

Rejoindre et participer à la campagne de soutien sur : www.rojava.xyz

Déclaration du Bataillon International pour l’anniversaire de sa fondation

Déclaration du Bataillon International pour l’anniversaire de sa fondation

Les forces d’occupation israéliennes ont arrêté Khalida Jarrar, dirigeante du FPLP, et Khitam Saafin, présidente de l’Union des comités de femmes palestiniennes. Elles ont été emmenées dans un lieu non divulgué, avec 9 autres personnes dans un raid à l’aube. Khalida Jarrar a été ciblée par les forces israéliennes ces dernières années. Elle a été libérée en juin 2016 après avoir purgé plus d’un an de prison, y compris un mois de détention administrative (voir notre article à sa libération).

Khalida Jarrar

Khalida Jarrar

Deux guérilleros ont été abattus au cours d’un combat avec les forces de sécurité dans les forêts du district de Rajnandgaon (Chhattisgarh). Ayant été informées de mouvements maoïstes dans la zone au début de la semaine, les équipes de la Special Task Force et de la police locale ont déclenché une opération de ratissage ayant conduit à une fusillade près du village de Sukarta mercredi soir. Deux corps ont été découverts à l’issue de celle-ci. Selon les autorités, les maoïstes auraient soudainement ouvert le feu entrainant des représailles de la part des soldats, et donc une longue fusillade. Les guérilleros auraient battu en retraite dans les forêts avoisinantes. Durant l’opération de ratissage qui s’en est suivie, les forces de sécurité ont découvert deux corps et les deux armes des guérilleros. La police a déclaré que les deux hommes abattus faisaient parties d’une brigade tenant de propager l’idéologie maoïstes sur les frontières entre le Chhattisgarh, le Maharashtra et le Madhya Pradesh afin d’y établir une nouvelle zone d’opération.

District de Rajnandgaon

District de Rajnandgaon

Mardi, la police a également arrêté un commandant maoïste. Une équipe conjointe de la CRPF et de la police locale a arrêté Baman Mandavi dans le village de Badegudra. Il est accusé, entre autren d’avoir été impliqué dans une attaque menée en mars dernier durant laquelle sept soldats de la CRPF avaient été tués. Sa tête avait été mise à prix pour un montant de 100.000 roupies (1300 euros).

L’affrontement s’est produit dans une zone rurale du village de Teorama, dans le département de Norte de Santander, près de la frontière vénézuélienne. Un soldat a été tué et un autre blessé dans une attaque attribuée à l’ELN (Front Hector du bloc nord-est). L’incident s’est produit à 4h30 du matin alors que des membres de la 7e Division armée menaient des « opérations de sécurité et de défense pour la protection et la réparation du pipeline de Caño Limón Coveñas », le second plus grand du pays.

combattants de l'ELN

combattants de l’ELN

Des affrontements ont éclaté ce 29 juin à Exarchia, le « quartier anarchiste » d’Athènes. Plus tôt dans la semaine, le syndicat policier Poasy avait prévu d’entrer à Exarchia pour tenir un meeting public au beau milieu de la Place Exarchion (la place centrale du quartier, occupée en permanence par la scène anarchiste), afin de « protester contre les attaques anarchistes visant la police ». Pour réponse, une manifestation anarchiste a aussitôt été annoncée dans le quartier bourgeois Kolonaki. Toute manifestation a donc été interdite à Exarchia et Kolonaki de 6h du matin à minuit le 29 juin. Une interdiction ignorée par les anarchistes. Les policiers anti-émeutes stationnés autour de l’Université Polytechnique ont essuyé des tirs de cocktails molotov et de pierres et répliqué par des dizaines de grenades CS, enfumant tout le quartier. Des grenades flash bang et d’autres engins de maintien de l’ordre ont été utilisés par la police. Deux policiers ont été blessés, aucune arrestation n’a été faite.

Un engin explosif artisanal

Un engin explosif artisanal

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La ville kurde d’Efrin semble être la nouvelle cible du régime turc. Efrin est le nom de la région la plus à l’ouest du Rojava (et coupée du reste du Rojava) et également de la ville qui en est le chef-lieu. Son rattachement au reste du Rojava est depuis longtemps un enjeu majeur de la guerre en Syrie. C’est la crainte de ce rattachement qui a justifié l’entrée en Syrie de l’armée turque via l’opération « Bouclier de l’Euphrate », visant l’occupation par des troupes rebelles islamistes d’une bande de terre d’une centaine de kilomètres de largeur, le long de la frontière turque.

Depuis l’opération « Bouclier de l’Euphrate », l’armée turque s’est retirée et les guerres intestines risquent de reprendre entre les divers groupes rebelles. La Turquie prévoit à présent d’occuper la ville et la région d’Efrin. Plusieurs tirs d’artillerie et bombardements aériens ont eu lieu ces derniers jours depuis les positions déjà occupées au Rojava ou depuis le côté turc de la frontière, l’armée turque évacue les villages avoisinants le front et les déclare « zones militaires ». Des troupes QSD et YPG ont été ramenées du front de Raqqah afin de résister à une éventuelle invasion turque. Parmi les troupes prêtes à défendre Efrin: les HXP (Forces d’auto-défense), les YAT et les HAT (unités d’élite des Asayish, la « police » du Rojava). Et bien sûr les YPG et les YPJ.

Au-delà du Rojava, les menaces ont provoqué des réactions dans la direction du PKK. Murat Karayılan (président du KCK, l’organisation parapluie du PKK et de ses organisations soeurs) a déclaré « Si le régime turque attaque Efrin, ce sera le début de la fin pour le régime AKP-MHP ».

La branche d'olivier, symbole de la ville d'Efrin.

La branche d’olivier, symbole de la ville d’Efrin.