Ce mercredi 25 janvier, le Secours Rouge organise au Sacco-Vanzetti, de 17H à 19H00, un nouvel atelier d’écriture aux prisonniers révolutionnaires. Venez vous joindre à nous, que ce soit pour envoyer quelques cartes postales où pour entamer une correspondance suivie. Conseils, adresses, café, traduction, timbres et enveloppes sur place…

Ecrivons aux prisonniers

Ecrivons aux prisonniers

Lorsque les travailleurs de l’usine d’huiles comestibles d’IFFCO à Suez se sont mis en grève dans le cadre d’un conflit lié aux salaires en décembre dernier, la société a déposé plainte auprès de la police contre 15 travailleurs, dont 9 membres du syndicat. Le 29 décembre, des policiers ont effectué une descente aux domiciles du président et du secrétaire général du syndicat et de quatre autres travailleurs. Et le 3 janvier, la police a pris l’usine d’assaut et arrêté 13 grévistes. 12 ont ensuite été libérés sous caution en attendant le procès et deux autres maintenus en détention pour incitation à la grève. Les travailleurs n’ont plus accès à l’usine.

Au total vingt-trois travailleurs, responsables et membres du syndicat IFFCO Égypte risquent d’être condamnées à de lourdes amendes et à des peines de prison, lors du jugement qui sera rendu le 29 janvier. Les attaques contre le syndicat IFFCO font suite à la dure répression exercée à l’encontre des chauffeurs d’autobus du Caire et des ouvriers des chantiers navals d’Alexandrie et de leurs syndicats.

Les grévistes d'IFFCO

Les grévistes d’IFFCO

Alors que les négociations de paix se poursuivent entre le gouvernement et l’insurrection maoïste, une fusillade entre forces gouvernementales et guérilleros maoïstes a fait neuf morts, huit militaires et un guérillero, hier samedi, dans le North Cotabato. Un détachement mixte de policiers et de militaires du 39e bataillon d’infanterie était intervenu après avoir appris que des guérilleros avaient menacé un chauffeur de la Société de développement des terres Santos (SLDC), dans le village de Malasil, parce qu’il ne payait pas l’impôt levé par la guérilla. Les forces de sécurité ont alors accroché une unité de la NPA qui a résisté, causant de lourdes pertes aux militaires. La fusillade a duré une demi-heure.

Déploiement de l'armée hier dans le North Cotabato (Mindanao)

Déploiement de l’armée hier dans le North Cotabato (Mindanao)

Les dernières opérations de guérilla urbaine menée par le DHKP-C, les tirs de roquettes contre le quartier général de la police et le siège de l’AKP à Istanbul, (voir notre article d’hier) auquel il faut peut-être joindre le mitraillage d’une patrouilleuse de police ce samedi matin à Esenyurt, district de la rive européenne d’Istanbul, font suite (et répondent) à une série de revers subis par l’organisation.

Nous avions parlé de la mort de deux combattants dans le Dersim (voir notre article) mais c’est un total de seize guérilleros que le DHKP-C a perdu dans la région à la fin de l’année, dont dix dans un seul bombardement de l’aviation turque. A ces pertes se sont ajouté l’arrestation dans la province d’Izmir de Çiğdem Ş., présentée comme une dirigeante de l’organisation pour la zone égéenne. Agée de 35 ans, elle avait déjà été arrêtée en 2012, soupçonnée d’avoir planifié une attaque contre la police, et avait été libérée en 2016. Jeudi 19, une vaste opération anti-DHKP-C a eu lieu dans le district d’Okmeydanı à Istambul a débouché sur 5 arrestations.

L'opération policière à Okmeydanı

L’opération policière à Okmeydanı

Deux ans déjà sont passés depuis la dernière édition du très complet « Guide d’autodéfense numérique », ouvrage qui vise à présenter l’ »absence d’intimité » du monde numérique et propose des méthodes pour ajuster ses pratiques quotidiennes en conséquence. Cette quatrième édition revue et corrigée du premier tome s’accompagne de le première révision du second tome. Elles prennent en considération les révélations concernant l’état actuel de la surveillance numérique ainsi que les dernières évolutions légales et techniques – et notamment les nouvelles versions des systèmes Debian et Tails. Disponible en consultation et en version imprimable à l’adresse http://guide.boum.org.

La couverture du guide

La couverture du guide

21 manifestants opposés au pipe-line Dakota Access ont été arrêtés près du pont sur la Backwater mercredi soir, lors de la troisième nuit consécutive de protestation près de Cannon Ball. Les manifestants ont commencé à se rassembler sur le pont de la Backwater autour de 18h45. Vers 20h30, ils étaient en nombre et ont allumés de grands feux de pneus sur le pont et de chaque côté du pont. Ils ont également érigé deux tipis pour bloquer davantage le pont. Comme ils refusaient de libérer le pont, la police est intervenue brutalement, faisant usage de munitions non-léthales. Six policiers et gardes nationaux ont été légèrement blessés dans les affrontements. Un manifestant a été emmené à l’hôpital en ambulance après avoir reçu une blessure au visage, et 21 arrestations ont eu lieu pour des infractions telles que port d’arme dissimulée, intrusion criminelle, l’obstruction physique d’une fonction gouvernementale. Depuis le 10 août, 624 manifestants ont été arrêtés à Cannon Ball.

L'intervention policière mercredi à Cannon Ball

L’intervention policière mercredi à Cannon Ball

Des manifestants mapuches sont descendus dans les rues de Santiago mardi pour protester contre l’arrestation de leur cheffe spirituelle, Francisca Linconao machi. La mobilisation a commencé pacifiquement, mais a pris fin avec l’intervention de la police anti-émeute qui a utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants et arrêté plusieurs d’entre eux. Linconao est accusé d’avoir participé à l’incendie d’une propriété qui a causé la mort, en 2013, d’un homme d’affaires Werner Luchsinger occupant des terres spoliées. Presque 650.000 des 17 millions de Chiliens appartiennent au plus grand groupe autochtone du pays, les Mapuches. Des dizaines de Mapuches sont poursuivis pour incendies volontaires contre des infrastructures gouvernementales et les entreprises forestières, hydroélectrique dans la région d’Araucanie.

Manifestants mapuches

Manifestants mapuches

Une roquette de RPG a été tirée en direction du quartier général de la police à Istanbul, mais a manqué sa cible et a fini par percuter le mur d’enceinte du Directoire de la Sécurité provinciale sans faire de victime. Le bâtiment visé est situé dans le quartier de Fatih, sur la rive européenne du Bosphore. L’action n’a pas encore été revendiquée mais pourrait être le fait des TAK, les « Faucons pour la Libération du Kurdistan » (TAK), qui avaient déjà attaqué de la même manière l’aéroport Sabiha Gökçen d’Istanbul.

Mise à jour: Il y a eu deux roquettes (l’autre contre l’AKP est entrée à l’intérieur), des drapeaux du DHKC ont été laissés en guise de revendication sur place, l’action était dédie à la mémoire des 10 combattants DHKC portés disparus au début du mois de novembre dernier suite à un bombardement turc.

Le point du tir de la roquette

Le point du tir de la roquette

Des milliers de manifestants masqués et habillés de noir ont provoqué des incidents dans le centre de Washington, lançant des pierres et cassant des vitrines, notamment celles d’un Starbucks, à moins de deux heures de la prestation de serment de Donald Trump au Capitole. Les policiers en tenue antiémeute les ont pourchassés et aspergés de gaz poivré. Des dizaines de personnes ont été accusées d’avoir fomenté des émeutes. Deux agents ont subi des blessures mineures et des voitures de police ont été endommagées.

Affrontements aujourd'hui à Washington

Affrontements aujourd’hui à Washington

Pas de relaxe, mais une dispense de peine. C’est la décision qu’a prise le tribunal correctionnel de Paris vendredi à l’encontre de Laurent Pépe, membre du service d’ordre de la CGT du Val-de-Marne et agent territorial à Villejuif, au terme d’une audience pour « violences en bande armée et organisée ». Laurent Pépe avait été interpellé lors d’une manifestation contre la loi travail en juillet 2016 dans une camionnette CGT en possession du matériel du service d’ordre du syndicat (un casque et des petites bombes lacrymogènes). Dans ses premières réquisitions, la procureure demandait quatre mois de prison avec sursis.

La manifestation du 5 juillet à Paris

La manifestation du 5 juillet à Paris