Pour la justice française, c’est définitif: l’affaire Tarnac ne relève pas du terrorisme. Plus de huit ans depuis les premières arrestations, dans un arrêt rendu le 10 janvier, la Cour de cassation a définitivement tranché cette question dans ce dossier qui n’est toujours pas jugé. La plus haute juridiction judiciaire a en effet considéré qu’« il n’existe pas de charges suffisantes permettant de retenir que les infractions auraient été commises en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». Or, c’est la condition posée par le code pénal pour qu’une infraction soit qualifiée d’« acte de terrorisme ». Ce faisant, la Cour a rejeté les pourvois formés par le parquet général de Paris et la SNCF.

Manifestation de soutien aux inculpés de Tarnac (archive)

Manifestation de soutien aux inculpés de Tarnac (archive)

1000 policiers genevois, mais aussi fribourgeois, neuchâtelois et vaudois étaient réunis en nombre hier à Genève. Environ 400 manifestants s’étaient réunis durant l’après-midi à la place des Nations pour dénoncer les exactions du régime d’Erdogan. Le dispositif policier était énorme : camion à eau, blindé « piranha » et des dizaines de fourgons venus de toute la suisse romande. Il y eu de nombreux contrôles préventifs.

Le soir, une manifestation non autorisée a débuté du parc des Cropettes vers 21h05, direction Plainpalais. Environ 150 personnes y participaient. Vers 21h10 et à hauteur de la gare, 3 personnes s’étaient déjà fait arrêter. Le reste des manifestantes ont continué en courant direction bel-air. Vers 21h20 environ 30 personnes se sont fait prendre dans un kessel en face de l’Usine, elles ont toutes été arrêtées et d’autres arrestations ont eu lieu autour des Pâquis et des Cropettes vers 23h. Il y a eu plusieurs passage à tabac et 40 arrestations en tout. La plupart des personnes ont été relâchées dans la nuit, une seule aurait été mise à disposition du ministère public.

Le rassemblement de l'après-midi

Le rassemblement de l’après-midi

Dans le cadre des trois jours de solidarité avec Ahmad Saadat, secrétaire général emprisonné du FPLP, à l’occasion du 15e anniversaire de son arrestation par l’Autorité Palestinienne et du huitième anniversaire de sa condamnation à 30 ans d’emprisonnement par un tribunal israélien, le Secours Rouge et Samidoun organisent une soirée solidaire au Sacco-Vanzetti.

En France, la campagne Free Ahmad Sa’adat et le réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun appellent du 13 au 15 janvier 2017 à des initiatives de solidarité avec le secrétaire général du FPLP, Ahmad Sa’adat, à l’occasion du 15e anniversaire de son arrestation par l’Autorité Palestinienne et du huitième anniversaire de sa condamnation à 30 ans d’emprisonnement par un tribunal israélien.

Une table d’infos est notamment organisée par Coup Pour Coup 31 le vendredi 13 janvier à Toulouse dès 18H au métro Jean Jaurès.

Un rassemblement est également prévu à Paris à 15H au métro Ménilmontant, organisé par la Campagne Ile-de-France pour la libération de Georges Abdallah.

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En Arabie saoudite, les militants des droits humains disparaissent les uns après les autres, étant poursuivis en justice, incarcérés, réduits au silence par des manœuvres d’intimidation ou contraints à l’exil. Le 8 janvier, Essam Koshak, défenseur des droits humains, a été convoqué par le Département de police judiciaire à La Mecque et a été placé en détention. Il n’est pas été autorisé à prendre un avocat et est interrogé au sujet de son compte Twitter. Le même jour Ahmed al Mushaikhass, membre fondateur du Centre Adala pour les droits humains a été emprisonné au commissariat d’al Dammam, où il est toujours détenu. Il est depuis interrogé par le Bureau des enquêtes et des poursuites judiciaires (BIP).

Avant-hier, mardi 10 janvier, Abdulaziz al Shubaily, membre fondateur de l’Association saoudienne pour les droits civils et politiques (ACPRA), une organisation indépendante de défense des droits humains aujourd’hui dissoute, a comparu devant le Tribunal pénal spécial, qui s’occupe des affaires de terrorisme. Il a été condamné à une peine de huit ans d’emprisonnement en raison de son travail de défense des droits humains. Il était accusé, entre autres, d’avoir « été en contact avec des organisations étrangères » et d’avoir fourni des informations à Amnesty International pour deux rapports de l’organisation. Tous les autres membres de l’ACPRA ont été poursuivis en justice ou incarcérés.

Abdulaziz al Shubaily

Abdulaziz al Shubaily

L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM) dispose pour le moment d’une base de données qui est alimentée par ses services partenaires. Un rapport d’un inspecteur local va être transmis à la police fédérale, qui va le retravailler, et en fin de compte le dossier va être transmis à l’OCAM où 14 personnes vont à leur tour l’encoder dans une base de données, a expliqué le directeur de l’OCAM hier mercredi à titre d’exemple de fonctionnement inefficace. Il a donc plaidé hier mercredi pour une base de données carrefour qui permettrait à ses services d’accéder directement aux informations et bases de données des services partenaires.

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Ce matin aux environs de 10 h, des brigades antiémeutes ont usé de violence pour disperser une action de protestation menée par des étudiants en chirurgie dentaire venus des facultés de médecine d’Oran et d’Alger pour réclamer plus d’opportunités de travail pour les diplômés et une reconsidération des statuts actuels de la corporation. Plusieurs d’entre eux ont été embarqués et conduits dans des commissariats de la capitale.

Ce même mercredi, la police également a empêché brutalement des dizaines d’étudiants en pharmacie d’organiser pacifiquement un rassemblement devant le siège du Parlement à Alger-Centre. Plus de 70 étudiants ont été interpellés et embarqués manu militari dans des bus pour les évacuer à l’extérieur de la capitale. Ces étudiants sont venus des dix départements de Pharmacie répartis à travers le pays pour manifester pacifiquement leur colère après deux mois de grève enclenchée sur les bancs de leurs universités.

Les étudiants en pharmacie embarqués manu militari à Alger

Les étudiants en pharmacie embarqués manu militari à Alger

Dans le cône nord de Lima, des manifestations de masse contre l’installation d’un péage de Puente Piedra, à Chillón, sur le route panaméricaine ont tourné à l’affrontement contre les forces de sécurité. Le ministre de l’intérieur a dénoncé aujourd’hui la participation à ce manifestations du groupe Coordonnateur de la jeunesse Populaire qu’il dénonce comme une façade du PCP-SL. Une grande manifestation doit avoir lieu demain jeudi contre le péage.

Affrontements au point du péage de Puente Piedra

Affrontements au point du péage de Puente Piedra

Dossier(s): Amérique Latine Archives Tags:

La résistance du squat De Vloek, à La Haye, a été très active et a duré 18 mois: occupation du The Pier, ou du toit du Conseil municipal, diverses actions et manifestations. Cette lutte ne s’est pas concentrée uniquement sur la défense d’un espace social important dans le mouvement anti-capitaliste: ce fut aussi une lutte contre la gentrification de Scheveningen. De Vloek, après avoir été squattée pendant 13 ans, a été expulsé le 9 septembre 2015 avec une force massive de la police, des militaires, un sniper, des canons à eau et des commandos anti-terroristes. Dix personnes ont été arrêtées pour l’occupation et cinq d’entre elles pour violence contre les agents de police. Ces cinq ont passé deux semaines en prison.

Quelques mois après, le Conseil municipal a exigé des dix occupants arrêtés en septembre plus de 50.000 euros pour le coût des dommages. Ils ont refusé de payer et l’affaire s’est retrouvé devant les tribunaux. Le 21 décembre 2016, le juge les a condamné à payer 30.030,35 euros de dommages et intérêts au Conseil. Le montant est destiné à couvrir les frais de transport des gravats, soi-disant utilisés pour des barricades, à partir du site de l’expulsion et comprend également les frais d’huissier. Ils sont tenus collectivement responsables des paiements à effectuer. Cela signifie que chacun est tenu responsable de la somme entière. Les dix ont décidés d’aller en appel mais l’appel ne suspend pas l’exécution du verdict. La question est de savoir si le Conseil va attendre le verdict d’appel ou mettre en application la condamnation de première instance.

Le squat De Vloeg, à Scheveningen (La Haye)

Le squat De Vloeg, à Scheveningen (La Haye)

Dossier(s): Archives Reste de l'Europe Tags:

Un militaire a été abattu lundi par deux guérilleros de l’ELN circulant à moto a eu lieu dans les environs de la ville de Puerto Jordan, dans le département d’Arauca. Les guérilleros, membres de la « Commission Martha Helena Barón » du Front « Domingo Lain Saenz » de l’ELN, ont ouvert le feu sur un check-point établi par l’armée pour sécuriser la région. Des renforts ont été déployés suite à cette attaque.

L’action de la guérilla est survenue un jour après que le gouvernement a annoncé que les pourparlers pour la mise en place de négociations avec l’ELN reprendront le jeudi 12 et non le 10 comme prévu. Les négociations devaient commencer le 27 octobre à Quito, mais elles ne progressent pas en raison du refus de l’ELN d’accepter un préalable exigé par le gouvernement: la libération de l’ancien membre du Congrès Odin Sanchez, détenu par la guérilla depuis le 3 avril.

Odin Sanchez, prionnier de l'ELN

Odin Sanchez, prionnier de l’ELN

L’affaire remonte au mois de mars 2015 lorsque l’entreprise avait licencié la totalité de la section syndicale, affiliée à la Confédération démocratique du travail, suite aux débrayages des 540 salariés, en majorité des femmes, revendiquant la régularisation de leur situation sociale. L’entreprise avait saisi la justice, accusant Abdellah Rahmoune, membre du Bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT) et son secrétaire régional au niveau de la région d’Agadir d’avoir incité les salariés à paralyser les activités de la société.

En première instance, le syndicaliste mis en cause avait été condamné à verser pas moins de trois millions de dirhams à l’entreprise en guise de dommages. Cette lourde sentence a été confirmée, plus tard, en appel. L’entreprise a fait une saisie conservatoire sur le loyer du syndicaliste.

Abdellah Rahmoune

Abdellah Rahmoune