Depuis l’arrivée au pouvoir du BJP, parti nationaliste hindou, à Delhi, la répression à l’égard des minorités indiennes s’intensifie de jour en jour. Le 17 janvier 2016, doctorant à la University of Hyderabad, Rohith Vemula se donnait la mort après s’être vu retiré sa bourse d’étude. Issu de la minorité Dalit, il militait depuis de nombreuses années pour que cessent les discriminations de caste, de classes, de genres, etc. Ce tragique événement a entraîné une vague de mouvements d’étudiants, lesquels ont rapidement été rejoints par des intellectuels, des artistes et de multiples collectifs progressistes. Dans ce texte, Arundhati Roy nous expose les faits, mais surtout leurs causes tout en nous relatant la montée en puissance exponentielle du nationalisme hindou de ces dernières années.

Mon coeur contestataire – Compte-rendu de ces derniers jours, affaire à suivre…

Arundhati Roy

Arundhati Roy

Dossier(s): Archives Inde-Népal Tags:

Des combattants du PKK ont tué vendredi six soldats turcs lors de deux attaques distinctes. C’est lors d’une opération militaro-policière faite vendredi matin à 6h20 (heure locale) pour capturer des membres du PKK dans le quartier Bayir de la commune Derik (province de Mardin), que deux soldats ont été mortellement blessés dans une fusillade. Moins d’une heure plus tard, quatre soldats turcs ont été tués par l’explosion d’IED sur la route Hakkari-Çukurca, près du village Çimenli, dans la province de Hakkarin, dans l’extrême sud-est.

Le lieu de l'embuscade, sur la route Hakkari-Çukurca

Le lieu de l’embuscade, sur la route Hakkari-Çukurca

Déclenchées en novembre dans la région de l’Oromia, les manifestations antigouvernementales ont fait plus de 400 morts, selon un rapport publié jeudi 16 juin, par l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, qui dénonce l’usage répété par les forces de sécurité éthiopiennes de tirs à balles réelles. Un plan d’urbanisme controversé d’extension des limites municipales de la capitale Addis-Abeba avait suscité des craintes d’expropriation de fermiers oromos, le plus important groupe ethnique du pays, qui étaient descendus dans la rue (voir notre article). Le rapport fait état de 400 personnes tuées, de dizaines de milliers d’arrestations et évoque des cas de tortures et de viols.

Pour les autorités, le bilan officiel de ces manifestations est de 173 morts, dont 28 policiers et officiels. Si le projet contesté a été abandonné en janvier, cela n’a pas suffi à calmer les manifestants. Le premier ministre s’est excusé en mars devant le Parlement pour n’avoir « pas suffisamment écouté les doléances du peuple », mais a rejeté la responsabilité des violences sur certains manifestants. Début juin, Amnesty international avait aussi publié un rapport dénonçant la répression en Ethiopie, notamment l’usage de la loi anti-terroriste contre des opposants pacifiques (voir ici).

Manifestation après la mort d’un Oromo tué dans le village de Yubdo

Manifestation après la mort d’un Oromo tué dans le village de Yubdo

Dossier(s): Afrique Archives Tags: ,

Les députés allemands ont adopté vendredi une nouvelle loi visant à améliorer la lutte contre le « terrorisme » en favorisant notamment l’échange d’informations entre services de renseignement et l’identification des utilisateurs de portables prépayés. Le nouveau texte, validé par le Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand, a été rédigé après les attentats de Paris et de Bruxelles. Il va permettre aux renseignements extérieurs allemands (Verfassungsschutz) un meilleur échange d’informations sur les suspects de « terrorisme » avec « les services étrangers importants ».

L’échange de données entre les différentes autorités sécuritaires allemandes doit également être élargi. Le texte prévoit en outre que les policiers fédéraux allemands, à l’image des agents de la police criminelle, puissent utiliser une fausse identité pour infiltrer des réseaux criminels, comme ceux des passeurs. La loi prévoit également de mieux sécuriser l’identification des utilisateurs de portables prépayés en les obligeant à fournir une pièce d’identité. Le gouvernement veut ainsi empêcher l’utilisation anonyme ce type de portables et échapper ainsi à la surveillance des autorités.

Vote au Bundestag

Vote au Bundestag

Le gouvernement colombien et les FARC ont signé à La Havane un accord sur un cessez-le-feu définitif. Les FARC s’y engagent à se rassembler dans des zones démilitarisées pour livrer leurs armes à l’ONU en 6 mois tout au plus.
Les FARC ont obtenu une protection spéciale pour leurs futurs démobilisés et la création de corps d’élite ciblant les paramilitaires. Après trois ans et demi de négociations et plusieurs accords d’étapes, il ne reste qu’à régler des points de mise en œuvre pour signer le texte final.

C’est la troisième grande tentative de négociations. Dans les années 1980, les rebelles avaient entamé une trêve et pu créer un parti légal, l’Union patriotique. Mais 3.000 de leurs militants, dont nombre d’élus, ont été assassinés par les paramilitaires, et les guérilleros avaient repris le maquis. Sept ans plus tard, lors d’une nouvelle tentative de négociation, le président avait démilitarisé une zone grande comme la Suisse. Pendant trois ans, les FARC s’y sont renforcées, tandis que l’armée se modernisait grâce à l’aide américaine. La rupture des négociations, en février 2002, a marqué le début de l’année la plus meurtrière du conflit colombien.

Le président Juan Manuel Santos (g) et le représentant des FARC Timoleon Jimenez (d)

Le président Juan Manuel Santos (g) et le représentant des FARC Timoleon Jimenez (d)

Dossier(s): Amérique Latine Archives Tags: ,

Des dizaines de milliers d’étudiants chiliens, peut-être 100.000, ont défilé dans la capitale et d’autres villes jeudi pour s’opposer à une réforme de l’éducation proposée qu’ils considèrent comme très insuffisante. Dans le centre de Santiago, des heurts ont éclaté, certains manifestants encagoulés jetant des pierres et des bâtons sur la police qui a répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes. De nombreux commerces du centre de la capitale chilienne avaient baissé le rideau, et plusieurs stations de métro étaient fermées, tandis que la circulation a été coupée sur une partie de l’avenue Alameda, axe névralgique de la ville. 117 personnes ont été arrêtées.

La présidente chilienne a promis une vaste réforme pour en finir avec un système éducatif largement privatisé et profitant aux élites, hérité de la dictature de Pinochet. Mais depuis le lancement du projet en 2014, les manifestations de lycéens, d’étudiants et de professeurs se multiplient pour réclamer une mise en place plus rapide et moins sélective. Sous le slogan « Nous sommes fatigués d’attendre », les étudiants ont décidé d’intensifier leur pression sur le gouvernement socialiste.

Arrestation avant-hier à Santiago

Arrestation avant-hier à Santiago

Le « Special Operation Group » de la police de Rourkela a investi un camp de la guérilla maoïste dans la forêt de Rampuri (district de Gurundia). Il y a eu une fusillade de 30 minutes entre les policiers et 20 ou 30 guérilleros, puis les maoïstes ont pu échapper à la manoeuve policière. Ils ont néanmoins dû abandonner un important matériel: panneaux solaires, munitions, littérature, fournitures diverses.

Le matériel récupéré par la police

Le matériel récupéré par la police

Patrice Matence, secrétaire de la CGT 46, a été auditionné hier au commissariat de Cahors pour des faits de «dégradations volontaires en réunion», le 19 mai dernier lors des mobilisations contre la loi Travail. L’enquête en cours fait suite aux plaintes déposées par la chambre de commerce et le PS, victime, lui aussi, de tags sur la vitrine de sa permanence. Hier, Patrice Matence était soutenu par son syndicat, mais aussi par la Confédération paysanne. Soit une cinquantaine de membres le temps de cette convocation. La troisième en quelques jours pour les mêmes faits. Avant la convocation de Patrice Matence, Jean-Louis, membre du collectif Nuit debout, et Francis, militant de la CGT, avaient été convoqués au commissariat.

Devant le commissariat de Cahors, hier.

Devant le commissariat de Cahors, hier.

Le président de la FGTB anversoise, Bruno Verlaeckt, a été interpellé ce vendredi matin lors du démantèlement par la police d’un piquet de grève posté le long de la Scheldelaan. Plusieurs barrages avaient été mis en place sur des axes routiers importants menant au port. La police a arrêté Bruno Verlaeckt et un autre syndicaliste pour « entraves au trafic » et « trouble de l’ordre public ».

L'intervention de la police à Anvers

L’intervention de la police à Anvers

EDIT:
Bruno Verlaeckt a été libéré en début d’après-midi.

C’est aujourd’hui que sera jugé Jean-Marc Rouillan, ancien membre d’Action Directe accusé « d’apologie du terrorisme » pour avoir déclaré dans une interview que quoique l’on pense des attaquants islamistes qui ont récemment perpétré des attentats en France, on ne pouvait pas les qualifier de « lâches » (voir notre précédent article).

Jean-Marc Rouillan

Jean-Marc Rouillan

EDIT (rapport d’audience)
Sur le fond, ses avocats ont plaidé la liberté d’expression, rappelant que ses propos ne pouvaient en aucun cas être qualifiés d’apologie du terrorisme. Au terme de six heures de débat, la procureure a requis un an de prison ferme. La décision sera rendue le 7 septembre.