Dimanche 17 février, environ 500 personnes étaient détenues après une vague d’arrestations menées à l’occasion du 20e anniversaire de la capture Ocalan. Vendredi, 735 personnes avaient en effet été arrêtées car elles auraient des liens ou auraient apporté leur soutien à des militants kurdes. La police en avait ensuite relâché 226. Parmi celles qui restent en détention, 61 ont été formellement arrêtées et 448 font l’objet de procédures judiciaires.

Au cours des 156 raids, la police aurait, selon les médias officiels, découvert des armes à feu, des fusils, des munitions et du matériel explosif, dont des engins artisanaux.
Les personnes arrêtées sont soupçonnées d’avoir préparé des manifestations à l’occasion de l’anniversaire de la capture d’Ocalan et de « chercher à organiser le « chaos » » avant les élections régionales en Turquie le 31 mars.

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L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

Depuis plusieurs jours déjà, une délégation de travailleurs de NLMK Clabecq occupe le site de La Louvière et de Manage pour protester contre le plan de restructuration. Ce lundi, un huissier s’est donc rendu sur le site louviérois afin de contraindre les grévistes à laisser passer les poids lourds. Au total, 96 policiers, la moitié issue de la police locale de La Louvière et l’autre moitié de la police fédérale, sont intervenus. Quatre manifestants ont été arrêtés administrativement. Les camions peuvent dès à présent accéder et quitter les deux sites industriels.

Les camions entrent dans le site sous la protection de la police

Les camions entrent dans le site sous la protection de la police

A Paris, une foule compacte de plusieurs milliers de personnes rejoignait l’esplanade des Invalides dans l’après-midi après avoir marché dans un calme relatif depuis les Champs-Elysées, aux cris de « Tout le monde déteste la police » ou « Castaner nique ta mère ». La dispersion, vers 16 h, a cependant été sous tension, avec plusieurs envois de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre.

A Bordeaux, le cortège, parti des bords de la Garonne, rassemblait également plusieurs milliers de personnes, confortant la capitale de Nouvelle-Aquitaine comme l’un des bastions du mouvement. Plusieurs milliers de « gilets jaunes » manifestaient également à Toulouse, autre bastion du mouvement. La manifestation nantaise a été émaillée d’incidents avec des jets de peinture, de pavés, de bouteilles en verre et de fusées, tags sur la préfecture

Tandis qu’à Lyon, plusieurs milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans le centre, des « gilets jaunes » tentaient de bloquer le trafic sur l’autoroute A7 à la sortie sud de Lyon, provoquant des difficultés de circulation en ce weekend de chassé-croisé sur les routes. Pour les trois mois de leur mouvement, les « gilets jaunes » ont également réinvesti les ronds-points en Meurthe-et-Moselle, notamment à Pont-à-Mousson ou Essey-lès-Nancy. D’autres manifestations se sont tenues à Caen, Grenoble, Strasbourg, Alençon, Rennes ou au Mans. A Rouen un véhicule aurait fait trois blessés parmi les manifestants. Des incidents ont eu lieu également à Nevers.

L'Acte 14 à Nantes

L’Acte 14 à Nantes

Vendredi 15 février, le pipeline « Caño Limon-Coveñas » a été endommagé dans une attaque à l’explosif dans la municipalité de Teorama dans le nord de Santander. Cette attaque a été attribuée à l’ELN qui avait déjà attaqué à de multiples reprises le pipeline par le passé.

L’ELN pourrait également être impliquée dans une future guerre au Venezuela (l’ELN y dispose de bases arrières). Pablos Beltran, commandant en chef de la guérilla, avait, en effet, annoncé, en début février, que celle-ci mettait en place des stratégies pour combattre les troupes états-uniennes si celle-ci devait envahir le pays.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

« We need to take guns » est un document politique et militaire qui exprime clairement sa solidarité avec le Bataillon International de Libération (IFB) et les causes qu’il défend. Ce documentaire présente l’IFB, une unité combattante des YPG, les milices kurdes qui mènent et défendent la révolution du Rojava dans le Nord de la Syrie. Le film sera projeté à l’Université Paris VIII Vincennes – Saint-Denis, le vendredi 22 février et suivi d’une discussion avec les participant.es au tournage du film.

Trailer du film: https://youtu.be/JRcBHNPpE_Y

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Projection du film

Projection du film

500.000 personnes selon les organisateurs (200.000 selon la police) ont manifesté aujourd’hui samedi à Barcelone contre le procès de douze dirigeants indépendantistes pour la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017. Ce procès doit durer environ trois mois, et le verdict ne devrait pas être rendu avant juillet. Les manifestants ont défilé derrière une bannière proclamant « l’autodétermination n’est pas un crime », ils brandissaient le drapeau séparatiste catalan, ainsi que des pancartes : « Liberté pour les prisonniers politiques ».

Les douze dirigeants indépendantistes sont accusés selon les cas de rébellion, détournement de fonds et désobéissance. Le chef d’accusation contesté de rébellion supposant un soulèvement violent. Le parquet qu’il y a eu violence lors de la sécession mais les indépendantistes affirment eux que la seule violence a été celle des policiers le jour du référendum, dont les images ont fait le tour du monde. En l’absence de Carles Puigdemont, l’ex-président catalan réfugié en Belgique, le principal prévenu est son ancien vice-président Oriol Junqueras, contre lequel le parquet a réclamé 25 ans de prison. Des peines allant de 7 à 17 ans ont été requises contre les onze autres accusés.

La manifestation de ce samedi

La manifestation de ce samedi

Des affrontements ont eu lieu près de Naplouse après que les villageois d’Urief aient commencé une manifestation pour contester la récente décision de l’armée d’occupation de bloquer un chemin menant aux terres agricoles des résidents. Un Palestinien a été blessé par des tirs israéliens.

Comme chaque vendredi, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés à plusieurs endroits le long de la barrière frontalière. Les manifestants ont lancé des pierres et des grenades artisanales (pipe-bombs ) sur les soldats israéliens. Un officier de la police des frontières a été légèrement blessé par des éclats. Les forces israéliennes ont tirés des projectiles anti-émeutes mais aussi des balles de guerre. Deux manifestants ont été blessés.

Manifestants palestiniens et blindé israélien de part et d'autre de la clôture hier vendredi

Manifestants palestiniens et blindé israélien de part et d’autre de la clôture hier vendredi

Jeudi 14 février, Christian Estrosi, le maire de Nice, a pris la décision d’acheter de nouveaux flashball modèle LBD 44 pour équiper la police municipale pour un coût de 8183 euros. Ce type d’arme est réputé pour mutiler les manifestants et plus récemment les Gilets Jaunes (voir nos articles ici et ici).

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Un LBD 44

Un LBD 44

Mardi 5 février, Mahamadi Sissoko, un septième cheminot a trouvé la mort dans la grève de la faim en cours depuis deux mois dans la ville de Kita au Mali. Les cheminots Maliens sont en grève pour réclamer 11 mois de salaires impayés. Suite à ce dernier décès, l’état Malien se propose de leur payer 3 mois mais le syndicat des travailleurs des rails maintient son mot d’ordre, les travailleurs du rail sont, en effet, catégoriques : « le paiement des arriérés de salaire ou la mort ».

Les familles participent aussi aux mouvement. Ce mercredi 13 février, les femmes des cheminots ont manifesté à Kayes, avec une banderole “J’ai faim, 10 mois sans salaire”. Ils sont 496 agents à participer à la grève pour réclamer les arriérés de salaire. Le premier décès chez les grévistes avait eu lieu le 18 décembre 2018.

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La manifestation des femmes des cheminots de mercredi

La manifestation des femmes des cheminots de mercredi

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Jeudi 14 et vendredi 15 février, la police turque a mené des opérations dans plusieurs provinces (à Ağrı, Iğdır, Van et Amed) pour arrêter en tout 78 personnes. Jeudi, dans la province d’Ağrı, la police turque a effectué une descente dans les maisons de Doğubayazıt, Patnos, Tutak, Diyadin, Taşlıçay, Hamur et Eleşkirt ainsi que dans le centre-ville d’Ağrı. Elle a arrêté 55 personnes à cause de certaines de leurs publications sur les réseaux sociaux et pour leur participation à des funérailles et à des conférences de presse en 2014-2015.

Yeliz Karaaslan, candidate au poste de maire adjoint du Parti démocratique populaire (HDP) pour Ağrı, a également été arrêtée hier. Elle devra se présenter demain au bureau du procureur, avec les 55 autres détenus. À Iğdır, 10 des 12 personnes à qui un mandat d’arrêt a été décerné ont été arrêtées lors de descentes dans des maisons. Les opérations se poursuivaient ce matin. Sept personnes ont ainsi été arrêtées lors de perquisitions dans le quartier Erciş de Van.

Enfin, la police turque a également perquisitionné plusieurs maisons à Amed. Six personnes ont été arrêtées dans l’opération suite à certaines de leurs publications sur les réseaux sociaux. On a appris que la police avait violemment fait irruption dans les maisons, cassé les portes et inspecté chaque maison en détail. Le nombre de détenus devrait augmenter.

Yeliz Karaaslan, candidate au poste de maire adjoint du Parti démocratique populaire (HDP) pour Ağrı

Yeliz Karaaslan, candidate au poste de maire adjoint du Parti démocratique populaire (HDP) pour Ağrı