Nouveau rebondissement dans l’affaire Albert Woodfox. Alors que la libération de ce militant noir avait été annoncée en début de semaine, un procureur américain s’y est finalement opposé. A 68 ans, Albert Woodfox détient le record du nombre d’années passées en isolement (43 ans) dans une prison américaine bien que sa condamnation ait été cassée à deux reprises. Sa libération immédiate et sans conditions avait été ordonnée lundi par un juge fédéral mais le procureur général de Louisiane a fait appel de la décision et obtenu le maintien provisoire de Woodfox en détention.

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Un tribunal d’Alexandrie a condamné en appel la militante socialiste révolutionnaire égyptienne Mahienour El-Masry et deux autres militants à un an et trois mois de prison. Ils étaient accusé pour avoir participé à l’assaut contre le commissariat de police d’Al-Raml à Alexandrie, ainsi qu’à l’incendie du siège des Frères musulmans en mars 2013, sous le règne de l’ancien président Morsi. Les sept autres accusés avaient été condamnés par contumace et n’ont pas eu l’occasion d’aller en appel. Mahienour El-Masry avait été libéré de prison en septembre 2014, après avoir purgé quatre mois d’une peine de six mois pour une autre affair: une « manifestation illégale ».

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Un rapport de la la Ligue des droits et libertés (LDL) analyse la répression des manifestations au Québec depuis 2012. Depuis cette année, près de 7000 personnes ont été arrêtées lors de manifestations. Plus de 75% des personnes arrêtées l’ont été en vertu de règlements municipaux ou du Code de la sécurité routière. Seulement 13,5% l’ont été en vertu du Code criminel. Certaines arrestations durent plusieurs heures, sans que les personnes aient accès à de l’eau, de la nourriture et des toilettes. Elles sont menottées, fouillées, prises en photo sans leur consentement, brutalisées verbalement et physiquement. Selon le rapport: «Les manifestants sont traités comme des criminels. Il est clair que ces arrestations ont un caractère punitif et humiliant. Est-ce qu’on traiterait de la même façon quelqu’un qui n’aurait pas payé son stationnement?». La LDL dénonce l’utilisation par les forces policières d’armes considérées comme dangereuses afin de disperser les foules, à commencer par les celles qui projettent des balles de plastique ou de caoutchouc, dont l’utilisation n’est pas réglementée par les organismes policiers.

Entre 2013 et 2014, les organisateurs de 134 manifestations montréalaises ont fourni leur itinéraire à la police. Parmi celles dont le itinéraires n’avaient pas été fournis, 118 ont été tolérées et 23 ont donné lieu à des interventions policières. Les policiers basent régulièrement leur décision d’intervenir ou non sur du profilage politique: «Les manifestations tolérées concernaient le logement, le service postal, les droits des femmes, alors que les manifestations réprimées portaient sur la cause étudiante, la brutalité policière, les luttes écologistes ou anticapitalistes».

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Une attaque des FARC contre les forces de l’ordre a provoqué jeudi la mort de trois policiers dans le département du Cauca (sud-ouest). D’autres policiers ont été blessés. Une patrouille de police est tombée sur un barrage des FARC dans la localité de Timbio,dans la région de Tres Cruces. Le conducteur a refusé d’arrêter le moteur et a tenté de forcer le barrage, les guérilleros ont mitraillé le véhicule. Le ministre de la Défense a ordonné l’envoi de renforts militaires dans le sud du pays et une prime de 100 millions de dollars a été offert à qui permettra l’arrestation des guérilleros ayant mené cette attaque.

Cette attaque prend place dans une reprise de l’offensive des FARC qui ont mis fin à leur trêve unilatérale suite à une offensive meurtrière de l’armée contre leurs bases. La destruction de plusieurs pylônes de lignes à haute tension, mercredi soir, a privé de courant le Caqueta (sud), un département de 470.000 habitants dans le sud du pays. Des actions similaires ont été répertoriées au cours des derniers jours dans les localités portuaires de Buenavenutura et Tumaco, sur la côte Pacifique. D’autres actions ont visé le transport du pétrole, par camion ou oléoduc, ainsi que la route panaméricaine (dynamitage d’un pont).

Le lieu de l'embuscade

Le lieu de l’embuscade

A l’occasion du sommet UE-CELAC (sommet des dirigeants des pays de l’Union Européenne, de l’Amérique Latine et des Caraïbes), 57 policiers français des ‘Compagnies Républicaines de Sécurité’ sont venus assister la zone de police Bruxelles-Ixelles. Cette décision a été prise suite aux événements qui avaient opposé les travailleurs en grève et la police lors d’affrontements d’une rare intensité le 6 novembre dernier autour de la Porte de Hal à Bruxelles. Cet exercice conjoint visait plus à un échange de compétences qu’à autre chose.

Les CRS sont venus accompagnés de leurs camions et fourgons anti-émeute. D’autres gadgets policiers étaient amenés, par exemple : des grilles en fer montées de 2x5m montées sur les pare-chocs des fourgons, ainsi qu’un autre type de barrière appelé ‘dispositif mobile de rue’ monté sur une remorque et capable de déployer rapidement une barrière de 18m de long sur 2m de haut. Les objectifs de ces deux engins sont évidemment de fermé une rue rapidement et de canaliser des émeutiers. Les CRS français ont également amené une batterie de caméras amovibles placées pour l’occasion sur les murs, habitations et mobiliers urbains. Ces caméras sont contrôlées et visionnées par la police en direct. Ces batteries de caméras ont déjà été utilisées au moins quatre fois en Belgique, à Mons 2015. La France partage régulièrement sa célèbre ‘expertise anti-émeute’. Lors du printemps arabe, les CRS avaient aidé plusieurs régimes réactionnaires a combattre leurs population.

Des CRS français déployés sur la Place Royale.

Des CRS français déployés sur la Place Royale.

Un jeune Palestinien a perdu la vie ce mercredi matin suite aux tirs des soldats israéliens contre le camp de réfugiés Jenine, au nord de la Cisjordanie. Les soldats israéliens d’une unité de garde-frontière avaient pris d’assaut le camp pour y mener des arrestations. Des incidents ont eu lieu et ils ouvert le feu contre les manifestants. Un jeune Palestinien Izeddin Gara (21 ans) a été touché par deux balles au bras et à la poitrine, Gara a perdu la vie à l’hôpital où il avait été transféré.

Izeddin Gara, blessé, est emmené par les militaires

Izeddin Gara, blessé, est emmené par les militaires

Le jugement définitif dans l’affaire dite du KCK de la ville de Van a été rendu ce mercredi: les 16 militants qui étaient en procès depuis 2012 ont été condamné à un total de 149 ans de prison. Il s’agit du maire de la vill de Çelebibağı, Veysel Keser, un conseiller municipal de la ville de Van, Sait Kantarcıoğlu, d’anciens responsables régionaux du BDP, le Parti de la Paix et de la Démocratie, (Yakup Ataş, Naci Erkol, Naif Ugras, Naim Işık, Fevziye Siran, Semira Varlı, Hüseyin Dağ, İbrahim Alkan, İsmail Demir, Selahattin Bozkurt, Sénar Elter et Adil Adıyaman) et des militants syndicaux et associatifs (Meral Güngör, Ishak Arslan). Huit accusés avaient été libérés à la première audience et les huit autres lors de la deuxième audience, un an et demi plus tard. Le KCK (Koma Civakên Kurdistan, « Groupe des communautés du Kurdistan ») est la plus large des organisations Kurde, sa direction est une sorte de parlement. Accusée d’être le paravent du PKK, elle fait l’objet de procès dans tout le Kurdistan mais aussi à Istanbul.

Au tribunal de Van, İsmail Demir a été condamné à 12 ans et 6 mois, Naif Oğraş à 11 ans et 3 mois, M. Naim Işık à 11 ans et 3 mois, Sait Kantarcıoğlu à 12 ans et 6 mois, Veysel Keser à 12 ans et 6 mois, Semira Varlı 10 ans, Fevziye Siran à 11 ans et 3 mois, Hüseyin Dağ à 12 ans et 6 mois, Naci Erkol 7 ans et 6 mois , Sénar Elter à 7 ans et 6 mois, Adil Adıyaman à 7 ans et 6 mois, Meral Güngör à 11 ans et 3 mois, Selahattin Bozkurt à 6 ans et 3 mois, İbrahim Alkan 7 ans et 6 mois, Isak Arslan à 7 ans et 6 mois, tandis que Yakup Ataş a été acquitté.

Les militants kurdes condamnés du procès KCK de Van

Les militants kurdes condamnés du procès KCK de Van

Les prisonniers anarchistes chiliens Guillermo Durán Méndez, Juan Flores Riquelme et Natalie Casanova Muñoz, accusé de l’attentat contre la station de métro « Escuela Militar » à Santiago du Chili, ont décidé le 7 juin d’arrêter leur grève de la faim qui durait depuis 53 jours. Ils ont obtenu deux de leurs principales revendications: la fin du régime d’isolement pour Nataly et la libération de leur camarade Enrique Guzman.

De gauche à droite: Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

De gauche à droite: Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

Douze personnes présumées maoïstes ont été tuées lors d’une ‘rencontre’ avec la police dans le district de Palamu tôt hier matin. L’incident s’est déroulé vers 2h30 du matin, à environ 140 kilomètres de la capitale, Ranchi. La police avait reçu une information selon laquelle des naxalites circulaient dans la région. Elle a donc envoyé une équipe de soldats de son bataillon spécial CoBRA ainsi que des policiers locaux sur place. Le directeur général de la police prétend que, parmi les morts, figure un commandant zonal. Huit armes, dont des fusils INSAS, ont été retrouvés sur place.

Ce mercredi 10 juin, peu avant 6h du matin, les brigades anti-terroristes ont perquisitionnés 4 domiciles ainsi que le local de lutte contre la maxi-prison ‘le passage’. Le nom de cette opération policière est ‘cavale’. Six personnes ont été arrêtées puis relâchées vers 13h sans avoir rien déclaré lors des auditions. Au-delà du matériel informatique et des téléphones, la police a également épluché et embarqué du matériel de propagande (affiches, journaux…) Ces arrestations font suite à une enquête ouverte en 2013 pour ‘incitation à commettre des actes terroristes » et « participaton à une organisation terroriste ». Enquête dirigée par le juge De Coster.

La permanence du passage est assurée aujourd’hui dés 17h et un point info est prévu à 19h. Le Passage : Rue Rossini 11, à Bruxelles.