Lundi à Nantes, trois des dix manifestants interpellés lors de la manifestation de samedi contre les violences policières ont été condamnés à des peines de prison ferme. Deux manifestants ont été condamnés en comparution immédiate à six mois de prison dont quatre avec sursis pour jets de projectile en direction des forces de l’ordre. Un troisième manifestant a été condamné également à six mois de prison, mais avec seulement trois mois de sursis. L’un d’entre eux, au casier judiciaire chargé, a été placé en détention, les deux autres ayant pu quitter libres le tribunal.

Mardi à Nantes, un zadiste de 19 ans était jugé en comparution immédiate. Il avait été interpellé avec un masque, des fusées de détresse et des fumigènes. Il était jugé pour « participation avec arme à un attroupement », « violences sans ITT » sur 3 policiers, détention d’armes (deux masques à gaz et des cartouches), et pour avoir « outragé » les policiers en les traitant d’assassins. Il a été condamné à un an de prison, assorti d’un sursis simple et de l’interdiction de paraître en Loire-Atlantique pendant trois ans.

A Toulouse, deux manifestants ont été condamnés chacun à six mois de prison ferme. L’un d’eux a reconnu avoir donné des coups de pied dans la vitrine. Un autre manifestant de 19 ans a également écopé de six mois ferme pour « violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique, sans incapacité avec outrage ». S’y ajoute un mois ferme d’une précédente condamnation avec sursis pour des faits similaires. Portant cagoule et masque à gaz, il avait jeté toutes sortes de projectiles contre les forces de l’ordre qui a reconnu avoir traitées de « bâtards ». Un homme arrivé dans la manifestation par hasard et pris en flagrant délit de jet d’un caillou vers les CRS a été relaxé. La victime n’avait pas été identifiée et l’accusé est sous curatelle.

Lundi après-midi, le tribunal correctionnel de Toulouse jugeait quatre autres des quinze personnes arrêtées. Toutes étaient accusées de violence, jets de projectiles divers et rébellion contre les policiers lors de leur arrestation. Deux reconnaissaient les faits, deux non. Les quatre prévenus s’en sont sorti avec des peines de 70 à 200 heures de travaux d’intérêt général à effectuer dans les 18 mois à venir.

La ministre française de la justice a annoncé aujourd’hui jeudi, en marge d’un déplacement à la direction interrégionale des services pénitentiaires à Fresnes (Val-de-Marne), l’installation de nouveaux brouilleurs d’ondes de téléphones portables dans les prisons françaises. Les prisons françaises vont bientôt être équipées de nouveaux brouilleurs d’ondes, plus précis et plus efficaces. .

Deux prisons franciliennes ont déjà testé ces nouveaux brouilleurs, de marque Thalès, et l’expérience est jugée probante. Avant ce test, des brouilleurs étaient déjà installés en détention, mais le modèle utilisé n’était pas extrêmement efficace. Pour y remédier, l’administration a donc mis à l’essai un nouveau modèle conçu par le groupe de haute technologie Thalès et adapté à l’univers carcéral. Il permet notamment de brouiller les communications dans des zones plus restreintes et plus ciblées, évitant ainsi de perturber les communications des personnels surveillants.

La chambre d’application des peines de la cour d’appel de Paris a rejeté jeudi l’appel formé par Georges Ibrahim Abdallah après le rejet d’une demande de libération. Le 5 novembre, le tribunal d’application des peines avait refusé, pour la neuvième fois, de remettre Georges en liberté, décision dont son avocat avait fait appel. Pour lui, la décision de la cour d’appel est « très régressive » dans ses motivations, par rapport à celles rendues précédemment. La demande a été déclarée irrecevable au motif que Georges Ibrahim Abdallah n’avait pas fait préalablement l’objet d’un arrêté d’expulsion. Mais la cour d’appel a ajouté à cet argument le fait que l’ancien militant « ne regrettait pas les actes pour lesquels il avait été condamné » (les actions des FARL) et qu’il n’avait pas indemnisé les ayant-droit des victimes.

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Un important dispositif policier a été déployé mardi à l’aube dans le centre d’Alger, où devait se tenir une manifestation contre le gaz de schiste dans la matinée. Des centaines de policiers des brigades anti-émeutes se sont déployés mardi 24 février avant la levée du jour sur la place de la Grande poste, à Alger. Des barrières métalliques ont été installées tout autour de l’esplanade pour en interdire l’accès et empêcher une manifestation. Les manifestations sont officiellement interdites dans la capitale algérienne.

Plusieurs formations de l’opposition avaient appelé à cette mobilisation en signe de solidarité avec les populations des provinces sahariennes, où des forages expérimentaux sont réalisés par la compagnie publique Sonatrach avec des partenaires étrangers. À Ain-Salah, la ville la plus proche des lieux de forage, des manifestations se poursuivent sans discontinuer depuis deux mois pour exiger l’arrêt des explorations.

Aux États-Unis, les forces de l’ordre ont dans leur arsenal un moteur de recherche d’un genre un peu particulier. Memex un outil révolutionnaire, mis au point par la DARPA, l’agence pour les projets de recherche avancée de défense américaine. Ce moteur de recherche est un spécialiste du « Deep Web », ce web laissé pour compte par les robots des moteurs de recherche classiques. Selon certains spécialistes, il serait même plus vaste que la toile telle que Google la connaît. Memex s’intéresse tout particulièrement aux pages éphémères, souvent à faible trafic, celles-là mêmes qui sont utilisées par les trafiquants. D’après la DARPA, ce sont plus de 60 millions de pages de ce genre qui ont vu le jour durant ces deux dernières années. Mieux encore, Memex peut même être paramétré pour concentrer tous ses efforts sur les recoins les plus inaccessibles. Avec son intelligence artificielle, ses nombreux outils d’analyse et de visualisation, il peut même créer des liens graphiques entre les pages…
L’agence de recherche du Pentagone a donné à Scientific American un aperçu du logiciel et une vidéo exclusive à 60 Minutes sur cette technologie.

Le directeur de la NSA, l’agence d’espionnage électronique américaine, a souhaité lundi que la police et les agences de renseignement puissent avoir légalement accès aux communications cryptées quand nécessaire. Il a souhaité que les pouvoirs publics américains trouvent un accord en ce sens avec les entreprises privées (comme Apple ou Google) qui veulent proposer des techniques de cryptage inviolables sur les téléphones mobiles, puisque seul l’utilisateur disposerait de la clé de cryptage.

Le débat avec le secteur privé sur cette question s’apparente pour l’instant à « du tout ou rien », a regretté l’amiral Rogers. Selon lui, il faut trouver une voie moyenne entre des systèmes de cryptage poreux et des systèmes de cryptage totalement inaccessibles aux agences de sécurité comme le FBI ou la NSA, mêmes quand elles sont pourvues d’un mandat judiciaire. L’amiral a refusé par ailleurs de s’exprimer sur le programme de capture des clefs de cryptage des cartes SIM, mis en place au début de la décennie par la NSA, selon le site d’investigation The Intercept.

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Tandis que l’on attends le résultat de l’appel fait par l’avocat de Georges Abdallah contre le rejet de sa demande de libération, un groupe revendiquant la libération du militant révolutionnaire libanais incarcéré en France depuis trente ans a bloqué lundi l’accès au bureau des visas de l’Ambassade de France (en face de la résidence des pins) à Beyrouth. Vendredi, une cinquantaine de parents et amis de Georges Abdallah avaient bloqué, quelques heures durant, l’entrée de l’ambassade de France à Beyrouth.

En plus des nombreux combattants communistes et anarchistes venus de Turquie et du Moyen-Orient, les Unités de Défense du Peuple (YPG) peuvent compter sur de nombreux combattants venus des paix occidentaux (Allemagne,Pays-Bas, Etats-Unis,…) pour prêter main forte à la libération du Rojava (Kurdistan occidental, nord de la Syrie) face aux forces islamistes. Des sources proches des YPG viennent d’annoncer que le premier de ces combattants occidentaux avait été tué lors d’un assaut contre l’État Islamique près de Sinjar (Kurdistan irakien). Il se faisait appeler Heval Bagok Serhed, les YPG n’ont pas dévoilé sa véritable identité pour des raisons de sécurité. Il a été tué alors que son esquade de 8 hommes, transportés en camion ait été attaqué par un groupe d’islamistes lors de la libération d’un village près de la ville yézidi de Sinjar.

Édit: on sait à présent que le combattant s’appelait Ashley et était Australien. Les YPG communiqueront dans la journée après avoir contacté sa famille.

Heval Bagok Serhed

Heval Bagok Serhed

Un homme a été tué et au moins 12 autres personnes blessées, dont 7 policiers, lors d’une opération de la police fédérale pour dégager les accès à l’aéroport mexicain d’Acapulco bloqués hier soir par des enseignants. La victime était un enseignant à la retraite, âgé de 65 ans, Claudio Castillo, morte des suites d’un traumatisme crânien après avoir été battu par la police. Les forces de l’ordre sont intervenues hier pour débloquer les accès de l’aéroport d’Acapulco, occupés depuis six heures par quelque 5000 manifestants exigeant des améliorations salariales et demandant justice pour les 43 étudiants disparus en septembre dans l’Etat du Guerrero. Les manifestants ont résisté, caillassant les policiers. Il y a eu 112 arrestations selon le porte-parole de la Coordination régionale des travailleurs de l’Education du Guerrero, une branche radicale du syndicat national des enseignants.

L’éco-activiste Emma Sheppard a été condamnée à deux ans de prison pour le sabotage, à l’occasion du New Years’s Eve, de trois voitures de police. Des planchettes bardées de clous avaient été disposées devant le commissariat par Emma (qui a été attrapée immédiatement et qui a assumé l’action) et une autre personne non identifiée qui a pu échapper aux policiers.

Pour lui écrire: Emma Sheppard / A7372DJ / HMP Eastwood Park / Church Avenue / Falfield / Wotton-under-Edge / Gloucestershire
GL12 8DB / Royaume-Unis.

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