Le 4e procès (voir notre précédent article) contre les membres de Lutte Révolutionnaire se poursuit à Athènes. La première partie (lecture des pièces de procédure et d’instruction) n’est pas encore terminée. Pour le mois de janvier, le tribunal se réunira les 7, 8 et 22 janvier. Le tour des témoignages de la défense viendra au plus tôt le 22 janvier, sinon en février. Quand au procès pour la tentative d’évasion commencé il y a deux mois, il n’en est encore qu’au début. Cinq témoins ont été entendus jusqu’à présent, dont le pilote d’hélicoptère détourné, qui était un ex-policier.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Il y a 17 ans, le 11 janvier 2002, une base militaire américaine à Cuba fut transformée en prison. La prison de Guantanamo Bay, fut établie hors du territoire des États-Unis, dans une zone coloniale où les lois nationales et les conventions humanitaires internationales ne s’appliqueraient pas. Dès juillet 2004, des inspecteurs de la Croix Rouge dénoncent les mauvais traitements infligés aux prisonniers, mais ce n’est qu’en décembre 2014 qu’une commission du sénat américain sort un rapport accablant sur le programme d’interrogatoire et de torture de la CIA à Guantanamo.

À partir de 2007, le sénateur Barack Obama propose de fermer Guantanamo. Élu président, il signe, le 22 janvier 2009, un décret pour fermer la prison dans l’année. Il remplace la pratique d’enlèvements vers Guantanamo (sans la fermer la prison) par des exécutions extra-judiciaires au moyen de drones. Aujourd’hui, non seulement des dizaines de détenus sont toujours à Guantanamo mais une proposition va être soumise au Congrès américain pour financer la construction de trois nouvelles ailes de la prison.

Ce vendredi 11 janvier, à Bruxelles, un rassemblement fera écho à la manifestation de de Washington et d’autres villes du monde pour exiger la fermeture de Guantanamo. Les organisateurs demandent de porter un vêtement orange, couleur symbole des détenus de Guantanamo. Rassemblement en face de l’ambassade des USA 27 boulevard du régent (côté opposé de la rue) Métro Arts-Loi, vendredi 11 janvier de 17H00 à 19H00.

Rassemblement à Washington

Rassemblement à Washington

La construction de la barrière de 200 mètres de long a été effectuée par le ministère de la Défense israélien au large de la plage de Zikim, sur la frontière la plus au nord de Gaza, dans la zone étroite des eaux peu profondes où ni les forces terrestres israéliennes ni les forces navales ne pouvaient opérer facilement.

Le chantier a duré sept mois. La barrière est composée de plusieurs parties. Un mur sous-marin de blocs rocheux s’étend à environ 200 mètres dans la mer. A l’intérieur du mur de blocs rocheux se trouve un mur en béton revêtu de détecteurs sismiques et d’autres outils technologiques dont la fonction exacte est secrète. Au-dessus de l’eau, le long du côté ouest du mur nord-sud, une clôture intelligente hérissée de détecteurs s’élève à une hauteur de six mètres. Du côté est, un brise-lames avec une route au milieu s’étend sur toute la longueur du mur sous-marin.

La barrière à hauteur de la plage de Zikim

La barrière à hauteur de la plage de Zikim

Le 19 juin 1986, les militants du PCP-SL emprisonnés à El Fronton, Lutigancho et Callao s’étaient révolté : l’armée en avait profité pour les massacrer, assassinant 250 d’entre eux. Un mausolée avait été construit à Comas (Lima) par les proches de prisonniers assassinés. Ce mausolée qui contenait les dépouilles de sept prisonniers mais devait en recueillir finalement cinquante

Plusieurs cortèges funéraires d’hommages aux prisonniers maoïstes assassinés avaient eu lieu dans les rues de Comas jusqu’au mausolée. La présidence péruvienne en avait alors ordonné la démolition. En octobre, le Congrès avait voté une loi permettant cette destruction (voir notre article). Elle a eu lieu la semaine passée malgré la protestation des familles.

Les familles des maoïstes assassinés protestant lors de la démolition du mausolée

Les familles des maoïstes assassinés protestant lors de la démolition du mausolée

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Wilmer Antonio Miranda était membre de l’Association des ouvriers de paysans, affiliée au Syndicat national agraire. Quatre hommes en civil se sont approchés de lui vendredi et l’ont abattu à plusieurs reprises, le tuant sur le coup. Jose Solano, âgé de 60 ans, a été abattu devant sa famille, à son domicile. C’était le président du Conseil d’action communautaire d’Antioquia. Ce sont les troisième et quatrième dirigeants sociaux abattus depuis le 1er janvier, dans le Cauca, par les paramilitaires.

Wilmer Antonio Miranda

Wilmer Antonio Miranda

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Vingt Palestiniens ont été blessés par des balles et des grenades à gaz lacrymogène lancées par les soldats israéliens vendredi alors qu’ils participaient à la 41e « Marche du Retour » à frontière Est de la bande de Gaza. Quinze des blessés ont été touchés par balles et cinq ambulanciers paramédicaux ont été directement touchés par des grenades lacrymogènes. L’un des ambulanciers paramédicaux a été blessé au bras par une grenade, un autre au bassin et le troisième à la tête.

Jusqu’au début janvier de cette année, ces opérations israéliennes ont fait 31.500 blessés palestiniens, dont 26.000 Gazaouis. Des dizaines de milliers de Palestiniens défilent, depuis fin mars 2018, aux frontières de la bande de Gaza pour le retour des réfugiés palestiniens dans leurs villes et villages qu’ils ont été forcés de quitter en 1948 et la levée du blocus de la bande de Gaza qui dure depuis 12 ans.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Des centaines de policiers ont occupé le bord de mer de St Kilda (Melbourne) pour s’interposer entre une centaine de militants d’extrême droite et 300 manifestants antifa dans l’après-midi de samedi. Des incidents ont cependant eu lieu. Trois personnes ont été arrêtées et une autre soignée après avoir été touché par du capsicum.

La contre-manifestation antifa

La contre-manifestation antifa

Edit mardi 08 janvier : Les deux militantes ont été relaxées

Le 19 avril 2018, deux militantes de la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-landes participaient à une opération de « Retour à l’envoyeure ». Il s’agissait de déposer devant la préfecture les milliers de douilles de grenades de divers types utilisées par les CRS entre le 9 et le 14 avril 2018 lors de l’attaque de la ZAD (voir notre article).

Elles seront convoquées le mardi 8 janvier à l’audience du tribunal de police au Tribunal de Grande Instance de Nantes, pour dépôt de détritus (jamais nommés) hors endroit « convenable ».

Les deux militantes contestent avoir commis une infraction routière et affirment la dimension politique de leur acte qu’elles revendiquent entièrement. Un appel à soutien a été lancé par différentes organisations qui invitent à venir exiger la relaxe des accusées devant le TGI le 8 janvier à 8h30. Plus d’infos ici.

Affrontements à la ZAD (archives)

Affrontements à la ZAD (archives)

Mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement exécutées d’une balle dans la tête dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan à Paris. L’enquête menée en France a révélé que le meurtrier présumé, Ömer Güney, arrêté quelques jours après le crime, avait agi pour le compte des services secrets turcs, comme le confirme le réquisitoire du Procureur de la République dans cette affaire. La mort, le 17 décembre 2016, a empêché la tenue d’un procès public qui aurait permis de juger non seulement l’exécutant, mais aussi, et surtout, le commanditaire, l’Etat turc.

Comme chaque année, depuis six ans, des manifestations seront organisées pour commémorer la mémoires des 3 militantes et exiger que justice soit faite.

Événement facebook

Un bus au départ de Bruxelles est organisé le samedi matin (départ 1h du matin) pour se rendre à la manifestation. Pour les personnes interressées, veuillez-nous contacter par email (srapapc@gmail.com) ou via message privé sur le facebook du Secours Rouge. Date limite pour nous contacter pour le bus, mardi 8 janvier 20h.

Marche pour Sakine, Rojbîn et Leyla, le 12 janvier 2019

Marche pour Sakine, Rojbîn et Leyla, le 12 janvier 2019

Le 9 octobre, 141 personnes ont été arrêté lors d’une opération policière dans la ville kurde de Diyarbakir. Parmi elles, Esra Solin Dal, journaliste de l’agence kurde Mezopotamya qui sera relâchée quelques heures plus tard. Dans le cadre de son travail, Esra Solin Dal a pris des renseignements sur les décès d’enfants et de femmes survenus à la suite d’affrontements armés à Afrin et rencontrer le musicien arménien Yervant Bostanci pour parler du génocide arménien. Pour la justice turque, il s’agit, dans le premier cas d' »activité en faveur d’une organisation terroriste » et de « diffamation flagrante contre les forces armées turques » et pour le second, de travail journalistique « contre l’état ». L’acte d’accusation concluait que Esra Solin Dal travaillait pour l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), considéré par la Turquie comme une composante du PKK. Le procureur a requis une peine de prison de 7,5 à 15 ans d’emprisonnement pour la journaliste.

Esra Solin Dal

Esra Solin Dal