La zone de police de Bruxelles-Capitale Ixelles prévoit d’étendre son réseau de caméras de près d’un quart dans les prochains mois, selon les chiffres avancés lundi soir au conseil communal de la Ville de Bruxelles par le bourgmestre. Actuellement, la police dispose de son propre réseau de 370 caméras sur le territoire de la Ville de Bruxelles et de la commune d’Ixelles. 106 nouvelles caméras sont en cours d’installation, parmi lesquelles 88 sur le territoire de Bruxelles. Parmi celles-ci, 62 devraient être installées avant la fin de l’année. Les nouvelles caméras seront réparties un peu partout dans la commune, mais dans certains quartiers dit « plus difficiles » (comme celui de l’avenue de Stalingrad) l’extension du réseau sera plus marquée. [cette précision pour nos lecteurs non-Belges: il ne s’agit pas ici du nombre de caméra pour la ville, mais de celui des caméras de la commune de Bruxelles, le centre-ville, en gros, et de la commune d’Ixelles ; il y a 16 autres communes bruxelloises).

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La police équatorienne a arrêté Leonidas Iza à Pastocalle, à une vingtaine de kilomètres au sud de Quito, un des points chauds des protestations du mouvement indigène. L’arrestation a eu lie mardi, au deuxième jour consécutif de manifestations, pour l’essentiel des barrages et barricades de fortune sur les routes, dans au moins onze des 24 provinces du pays. Quatre policiers à Quito et un procureur dans la province de Cotopaxi ont été temporairement détenus par les manifestants. Leonidas Iza, un ingénieur agronome de 39 ans, est le président de la très puissante Confédération des nationalités indigènes de l’Equateur (Conaie), la plus grande organisation de peuples indigènes, à l’origine de protestations populaires depuis plusieurs semaines. La Conaie proteste contre la hausse des prix des carburants mais aussi contre le manque d’emplois, pour un contrôle des prix des produits agricoles, et contre l’octroi de concessions minières dans les territoires autochtones. Elle exige une renégociation des dettes des paysans auprès des banques et un moratoire d’un an sur leur remboursement. L’arrestation a provoqué un regain d’activité des manifestants.

Depuis plusieurs années, les Massaï de Loliondo s’opposent aux autorités tanzaniennes, qu’ils accusent de vouloir les expulser d’une partie de leur zone d’habitat historique pour en faire une zone réservée aux animaux sauvages… donc aux safaris et aux chasses privées. Le gouvernement veut limiter les activités humaines à 1 500 km² sur les 4 000 km² de cette région située non loin du parc du Serengeti, laissant 2 500 km² aux bergers masaï. En 2009 déjà, des milliers de familles avaient été expulsées de Loliondo pour permettre à une société émiratie, Ortelo Business Corporation (OBC), d’organiser des séjours de chasse. Le gouvernement a finalement mis fin à cet accord en 2017 après des accusations de corruption.

Le 8 juin, des dizaines de véhicules de police de l’Unité des forces de terrain (FFU) et environ 700 agents sont arrivés à Loliondo pour délimiter une zone de 1 500 km² comme réserve. Le 10 juin, ils ont tiré sur des Massaï qui protestaient : au moins 18 hommes et 13 femmes ont été la cible de coups de feu, tandis que 13 autres ont été blessés à coups de machette. Les Massaï ont résisté: un policier a été tué d’une flèche. Des vidéos montrent une attaque brutale contre les manifestants.

Un masaï blessé par la police

Dossier(s): Afrique

Ecevit Piroğlu est un révolutionnaire de Turquie qui a participé au mouvement de résistance de Gezi, à Istambul, en 2013, et à la lutte contre le Daesh au Rojava. Il a été arrêté en Serbie en juin 2021, sur base d’un mandat d’arrêt international lancé par la Turquie, entre autres, pour son rôle dans le soulèvement de Gezi. Rien que pour cela, il risque 30 ans de prison. En outre, son engagement au Rojava lmui vaut des poursuites supplémentaires pour « appartenance à une organisation terroriste armée. » C’est après-demain, le 17 juin, qu’un tribunal serbe décidera de la demande d’extradition de la Turquie. Contre cette extradition, des manifestations sont organisées devant les représentations serbes dans plusieurs pays européens. De tels rassemblement ont eu lieu en autre à Paris, Athènes, Zurich et La Haye.

Rassemblement à Bruxelles demain jeudi, à 16H, devant le consulat de Serbie, 53 boulevard du Régent (métro Madou)

De nombreux enseignants s’étaient réunis lundi 13 juin devant le Palais du gouvernement, siège de plusieurs ministères sur la route de l’aéroport à Bissau. Le rassemblement a été organisé par deux centrales de syndicats d’enseignants parmi les plus représentatives du pays. « L’Etat doit à des enseignants du primaire et de secondaire recrutés en 2021 et 2022 neuf mois d’arriérés de salaires », a déclaré un porte-parole des manifestants. La police est intervenue et a dispersé à coups de matraques les manifestants, faisant une dizaine de de blessés.

Dossier(s): Afrique

La Police Fédérale a attribué à un consortium mené par la société française Sopra Steria un contrat-cadre pour la livraison du programme i Police. Le programme i-Police couvrira un champ fonctionnel extrêmement large, incluant tous les systèmes opérationnels de la police belge, dont la plupart seront remplacés. Plus précisément, le programme i-Police vise à fournir à la police les moyens techniques pour mieux analyser, détecter, résoudre et enfin anticiper les crimes. Le programme améliorera également l’efficacité de la police dans son ensemble, à commencer par les agents de terrain en contact direct avec le public.

Sopra Steria sera chargé de la gestion du programme, de l’intégration des solutions qui composent la plateforme, de la migration des données et du support technique et fonctionnel aux utilisateurs. Sopra Steria et ses partenaires ont conçu une plateforme i-Police déployée sur toute la chaîne de valeur, ouverte et évolutive, basée sur des composants de solution qui ont été éprouvés à maintes reprises par les forces de police du monde les plus renommées. La plate-forme i-Police nouvellement proposée est conçue pour prendre en charge tous les processus opérationnels de la police intégrée. Elle permet également l’intégration avec des systèmes partenaires tels que les sources authentiques, les autres acteurs de la chaîne judiciaire (le ministère de la Justice en particulier), ainsi que les systèmes internationaux (SIS, Europol, Interpol, Cross Border Exchange).

Le 9 juin est en Colombie la « Journée de l’étudiant tombé », en commémoration d’une marche d’étudiants qui a eu lieu en juin 1929 en protestation contre le gouvernement responsables du massacre des travailleurs des bananeraies en décembre 1928 (voir ici notre récit de cet événement). Au cours de cette marche, un étudiant en droit de l’Université nationale de Colombie, Gonzalo Bravo, a été tué par un soldat chargé de la sécurité du palais présidentiel. Ce jeudi, des manifestants cagoulés ont investi les locaux de l’Universidad Industrial de Santander à Bucaramanga. Ils ont allumé des fumièges, fait exploser des grenades artisanales et brisé quelques vitres (première photo). A Bogota, les manifestants étudiants de l’Université du district ont investi le campus de la Macarena, bloqué des routes, et se sont affronté aux formes anti-émeutes (seconde photo). D’autres manifestations et heurts ont eu lieu à Medellín, à Narino et à Cali.

Dossier(s): Amérique Latine

La résistance contre la guerre se poursuit en Russie. Une attaque incendiaire a été menée contre le bureau de la Garde Nationale, à Komsomolsk-sur-l’Amour (photo). Le partisan a été arrêté. Son nom est Vladimir Zolotorev et il a 50 ans. A Vladivostok, au petit matin du 6 juin, un autre bureau de conscription et de recrutement de l’armée a été incendié. Les témoins ont aperçu deux personnes qui ont pu s’échapper. Il s’agit du 18ème incendie criminel d’un bureau d’engagement militaire a avoir eu lieu ces derniers temps. Ce nombre ne tient même pas compte des attaques incendiaires contre d’autres installations militaires et industrielles, que les autorités essayent de faire passer pour des accidents.

 

 

Dossier(s): Reste de l'Europe

Aujourd’hui, une cinquantaine de personnes étaient rassemblées Place de la Monnaie pour le Kurdistan, suite aux menaces d’une nouvelle invasion du Rojava par l’armée turque et ses alliés jihadistes (voir notre article). Plusieurs fascistes sont venus provoquer le rassemblement en faisant notamment le salut des « Loups Gris ». Lorsque des militant·es ont réagis, la police est intervenue pour protéger et exfiltrer les fascistes, arrêtant trois Kurdes, confisquant les drapeaux et la sono, et mettant fin à la manifestations. Les trois Kurdes ont été relâchés, l’un d’eux après avoir été frappé par la police.

 

 

Dans la nuit du 8 juillet, trois personnes ont été arrêtées sur un banc public du quartier d’Eimsbüttel, à Hambourg. Peu de temps après, plusieurs appartements ont été perquisitionnés à Hambourg. Le lendemain, la police a justifié l’arrestation des trois par le soupçon de préparation d’un délit grave (« incendie criminel présumé »). C’est l’affaire appelée du « Parkbank ». Les audiences ont été nombreuses et la solidarité active (voir ici et ici). Le procès en appel vient de se terminer. La Cour fédérale (BGH) a confirmé la condamnation des deux anarchistes qui avaient été placés en détention préventive jusqu’au prononcé du jugement. Du coup, ils devront aller en prison dans les prochains mois, pour purger ce qui reste de leurs peines. Pour ce qui concerne la condamnation de la troisième personne, il y aura encore une audience pour sa demande de libération conditionnelle, qui a été refusée jusqu’ici. La date n’a pas encore été fixée.

Dossier(s): Allemagne