Après un cessez-le-feu effectif depuis plus de sept mois, les affrontements entre les forces iraniennes et le PJAK ont repris. Des combats ont eu lieu entre les pasdarans et les combattants kurdes (photo) à Nodshe, dans la région de Kirmanshah au Kurdistan iranien. Les brigades Ansar Al Rassoul se sont engagées dans les combats avec les militants kurdes. Au moins quatre soldats ont été tués et quatre autres blessés.

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Ces affrontements interviennent après la visite du premier ministre turc fin mars à Téhéran. Aucun affrontement majeur ou bombardement n’avait été signalé depuis plus de sept mois entre l’Iran et le PJAK. Le 15 avril dernier, l’organisation avait menacé l’Iran de rompre le cessez-le-feu, en cas d’exécution de Habibolla Gulperipour, un prisonnier politique kurde. Arrêté en octobre 2009, Habibollah Gulperipour a été condamné à mort par un tribunal de Mahabad pour appartenance au PJAK et « mohareb » (inimitié à l’égard de Dieu), en avril 2010. Après l’approbation de la Cour Suprême iranienne en janvier 2011, Gulperipur a été envoyé à la prison d’Orumieh. Il a mené des grèves de la faim pour protester contre la peine de mort et les conditions d’incarcération.

En février 2012, le prisonnier kurde a été emmené dans un centre de détention de la prison de Simnan, régi par le sinistre ministère des renseignements Iranien. Les agents de ce ministère aurait prévenu le prisonnier à plusieurs reprises de l’exécution prochaine de la peine capitale. Dix-huit prisonniers politiques kurdes sont aujourd’hui sous la menace de l’exécution à tout moment.

La manifestation du 1er Mai révolutionnaire s’annonçait particulièrement massive (15.000 personnes) et offensive cette année qui marque le 25e anniversaire de cette initiative. De fait, dès le début de la manifestation les policiers mobilisés en nombres (7.000 policiers ont été déployés à Kreutzberg) ont été bombardés de pierre, bouteilles et pétards tandis qu’une banque et une station d’essence étaient attaquées. Les policiers ont menés plusieurs charges contre des milliers de manfiestants.


« Ganz Berlin hasst die Polizei » [« Tout Berlin déteste la police »]

On signale aussi des incidents à l’issue de la manifestation du 1er mai révolutionnaire à Hambourg. Dans le quartier d’Ottensen, les manifestants ont lancé des pierres, des pétards et des bouteilles sur les policiers. Deux policiers ont été blessés, plusieurs manifestants ont été arrêtés.

Des dizaines de milliers de personnes ont participé mardi 1er mai aux manifestations à Athènes et dans d’autres villes de Grèce à l’occasion de la fête du Travail. Les deux principaux syndicats du public et du privé, Adedy et GSEE, qui ont lancé un appel à la grève générale, ont donné rendez-vous pour un rassemblement unitaire à Athènes (le syndicat PAME, affilié au KKE, s’est réuni à l’écart). Les bus, les trains et le métro d’Athènes étaient à l’arrêt mardi matin, les employés des transports observant une grève de 24 heures. Les marins marquaient un arrêt de travail de quatre heures, les administrations étaient fermées et les hôpitaux fonctionnaient en service restreint. Dans le centre d’Athènes, des incidents ont éclaté quand des jeunes manifestants ont détruit deux stands de politiques et partiellement brûlé un troisième. Aucun blessé n’a été signalé.

A Istanbul, des dizaines de milliers de manifestants ont convergé vers la place Taksim (photo), sur la rive européenne de la métropole, où des dizaines de personnes avaient été tuées il y a 35 ans. 20.000 policiers avaient été mobilisés. Quelques centaines de manifestants ont brisé les vitres de plusieurs succursales de banques et de magasins dans le quartier de Mecidiyeköy, situé à quelque km de la vaste esplanade. Ils ont été pris en chasse par la police anti-émeutes. A Tunceli (Kurdistan), la manifestation du 1er mai a également tourné en affrontements et deux policiers ont été blessés par des jets de pierre.

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Un ancien directeur financier présumé du PKK en Europe a été arrêté à Cologne vendredi dernier. L’homme, de nationalité turque, âgé de 45 ans et identifié comme étant Abdullah S. est fortement suspecté d’implication dans l’organisation du PKK et aurait dirigé une cellule régionale allemande sous le nom de code ‘Hamza’ en 2003 et 2004. Il est également accusé d’avoir reçu des ordres du PKK dans le nord de l’Irak et d’avoir gérer les affaires financières de son aile européenne.

Le 3 mai prochain, la réunion mensuelle de politique monétaire de la Banque Centrale Européenne se tiendra à Barcelone. A cette occasion, les autorités ont déployé un large dispositif policier et pris diverses mesures en vue d’empêcher toute potentielle manifestation de contestation. Depuis mardi dernier, l’Espagne a rétabli les contrôles à sa frontière avec la France et dans certains aéroports, suspendant ainsi les accords de Schengen et limitant la libre-circulation des personnes. Depuis vendredi, et jusqu’au 4 mai, 4500 agents de police régionale sont mobilisés et cet effectif pourrait être renforcé par 2000 agents de police et de la Garde Civile.

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EADS, le géant européen de l’aéronautique et la défense a annoncé vendredi la création d’une nouvelle unité en son sein. Celle-ci, nommée Cassidian Cybersecurity, regroupera toutes les activités d’EADS dans le domaine de la cybersécurité. Elle visera les marchés d’Europe et du Moyen-Orient, mais se concentrera sur l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France pour un chiffre d’affaire espéré de 500 millions d’euros en 2017. Dans le monde, la cybersécurité est un secteur qui croît de 10% par an.

EADS

EADS

Neuf prisonniers anarchistes sont actuellement en grève de la faim jusqu’à présent, à savoir Spyros Dravilas (depuis le 4 avril), les membres de la conspiration des Cellule de Feu Gerasimos Tsakalos, Panagiotis Argirou et Christos Tsakalos (depuis le 8), Damiano Bolano, Haris Hadjimihelakis et Giorgos Polidoros (depuis le 17), Giorgos Nikolopoulos (depuis le 26), et Theofilos Mavropoulos depuis le 28. Une manifestation de solidarité avec eux a eu lieu le 27 devant la prison Koridallos.

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La prisonnière républicaine Marian Price a été récemment transférée de Maghaberry à l’aile médical de la prison de Hydebank à cause des rigueurs de neufs mois passés en isolement carcéral. A la suite de Martin Corey et de Gerry McGeough, Gery Mac Adaim (le frère du chanteur Pól Mac Adaim) est le dernier en date à avoir été interné. A Maghaberry, la grève de l’hygiène continue parce que le Northern Ireland Prison Service (NIPS) refuse d’appliquer l’accord passé. Les prisonniers de guerre républicains continuent leur lutte pour mettre fin à la fouille corporelle et aux limitations de mouvement, choses qui sont mises en oeuvre par une unité anti-émeute. Le 28 avril, une nouvelle manifestation a eu lieu à Cork en solidarité avec les prisonniers républicains.

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Une dizaine de syndicalistes et militants des droits de l’homme ont été arrêtés par la police, jeudi à Alger, suite à un rassemblement de soutien à Abdelkader Kherba, militant du Comité national de défense des chômeurs, incarcéré depuis plus d’une semaine à la prison de Serkadji. Selon la même source, le procureur a requis trois ans de prison ferme à l’encontre de M. Kherba pour « incitation directe à attroupement », « usurpation de fonction » et « entrave au fonctionnement d’une institution » pour avoir participé pacifiquement à une manifestation organisée par les travailleurs du secteur de la justice, afin de revendiquer l’amélioration des conditions de travail… Les manifestants ont finalement été relâchés.

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Deux syndicalistes d’Euro Disney ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Meaux à 1.200 euros d’amende avec sursis pour avoir publié sur leur blog des informations jugées diffamatoires. Ils ont par ailleurs été condamnés à verser solidairement quelque 4.500 euros de dommages et intérêts à Euro Disney et à deux de ses responsables, au titre du préjudice moral.

Les deux syndicalistes avaient écrit sur leur blog, début 2010, que la direction d’Euro Disney, le vice-président des ressources humaines et le directeur de la restauration étaient responsables du décès des deux salariés, mettant en cause les conditions de travail pour le premier et le fait que personne n’ait tendu la main au deuxième. La première victime, un salarié de 30 ans, travaillait dans un restaurant du groupe et sortait d’une période de dépression. Il avait mis fin à ses jours le 21 février 2010 en faisant irruption sur les voies ferroviaires au passage d’un train. La deuxième, un chef de cuisine âgé d’une quarantaine d’années et père de 4 enfants, s’était suicidé le 26 mars 2010 à son domicile à l’issue d’un arrêt maladie. Il avait gravé sur un des murs de sa maison un ultime message, expliquant ne pas vouloir « retourner chez Mickey ».