Les forces d’occupation israéliennes ont blessé plusieurs Palestiniens en Cisjordanie occupée mercredi. Deux jeunes Palestiniens ont ainsi été blessé par balle lors d’une manifestation dans le camp de réfugiés d’Ein El-Sultan, dans la ville de Jéricho, qui ont été transportés à l’hôpital. La manifestation a été organisée pour protester contre la présence des forces d’occupation israéliennes pour assurer la protection des colons. Les forces d’occupation ont tiré des balles réelles, des grenades lacrymogènes et des grenades paralysantes sur les manifestants palestiniens, qui ont répondu en brûlant des pneus. Plusieurs manifestants ont été soignés sur place pour avoir été asphyxiés par les gaz lacrymogènes.

Trois anarchistes ont été arrêté.e.s, lors d’une vaste opération répressive de l’unité antiterroriste, à Thessalonique. Quatre maisons ont été perquisitionnées, les policiers affirment y avoir trouvé du matériel rentrant dans la fabrication d’explosifs, des pistolets, des munitions, de faux uniformes de police et d’ambulancier.e.s, des pièces d’identité, un émetteur-récepteur etc. Les trois personnes sont accusées d’avoir crée et d’être membre de l’ »Organisation d’action anarchiste » et d’attaques qui ont eu lieu à Thessalonique au moins depuis 2016, ainsi que d’ »actes de terrorisme » : explosion, fabrication, fourniture et possession, d’explosifs, mise en danger des vies humaines, incendie criminel, possession d’armes à feu et dégradations… Elles  sont déjà passées devant le procureur de Thessalonique et seront emprisonnées dans l’attente de leur procès.

Lire ici (en anglais) quelques revendications de l’Organisation d’action anarchiste

Attaque incendiaire de l’Organisation d’action anarchiste contre l’exposition de propagande de l’UE « Europe Direct »

 

 

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Entre 1995 et 2001, le militant révolutionnaire Erdal Gökoglu a été arrêté en Turquie et y a été torturé à plusieurs reprises. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff depuis la grande grève de la grève de la faim de 2000 contre les prisons d’isolement et des séquelles des blessures par balle qu’il a reçue lors de la répression de la lutte des prisonniers politiques de la prison d’Uucanlar. En Turquie, il a été déclaré invalide en 2001 et s’est réfugié en Belgique après sa libération. Il y a obtenu en 2007 le statut de réfugié politique. Il avait été arrêté et extradé en Allemagne (voir notre article), à la demande du parquet allemand qui l’accusait d’avoir été responsable, entre 2002 et 2013, des locaux du DHKP-C à Hambourg et à Berlin.

Après plus d’une année d’un procès plusieurs fois interrompu en raison de son état de santé précaire, Erdal a été condamné par le tribunal de Hambourg à cinq ans d’emprisonnement (voir notre article). Il a obtenu d’achever sa peine en Belgique et a été transféré, au début de février 2021, alors qu’il avait purgé les deux tiers de sa peine, à la prison de St Gilles. A St Gilles, Erdal a entamé une nouvelle grève de la faim contre le port de l’uniforme. En Turquie, le refus du port de l’uniforme de la part les prisonniers politiques a une très haute valeur symbolique et politique. Des dures luttes ont eu lieu sur cet enjeu, dont les prisonniers sont sortis victorieux. Erdal a gagné de nos pas devoir porter l’uniforme mais est privé de tous les déplacements (y compris les visites) pour lesquels le port de l’uniforme est jugé nécessaire. Une loi belge de 2005 a pourtant annulé le port de l’uniforme dans les prisons mais dans les faits, seules 12 prisons ont pu le mettre en pratique. Quoiqu’il en soit, Erdal a déjà depuis longtemps dépassé le délai donnant droit à une libération anticipée.

Erdal Gökoğlu

Erdal Gökoğlu

Un premier rassemblement avait eu lieu jeudi 27 janvier devant le Tribunal administratif de Paris au moment où était examinée la requête déposée par l’avocat de Georges Abdallah pour que soit signée par le ministre de l’Intérieur la demande d’expulsion conditionnant la libération de Georges. La réponse de cette requête sera donnée demain jeudi 10 février. La Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah appelle à se rassembler massivement devant le tribunal administratif, 7 rue de Jouy, Paris 4e, à 14h00. L’événement facebook

Mohammad Al Dakhil, Adham Mabrook et Ashraf Mubaslat appartenaient à la Brigade des martyrs d’Al Aqsa, la branche armée du Fatah. Leur cellule aurait mené au moins cinq attaques de harcèlement (des tirs à l’arme automatique) contre des positions de l’armée d’occupation israélienne en Cisjordanie au cours des derniers mois. Ils circulaient dans leur voiture lorsqu’ils sont tombés dans une embuscade des forces spéciales israélienne. Quelques heures plus tard, des milliers de personnes se sont rassemblées dans le centre de Naplouse alors que les corps des trois hommes, enveloppés dans des drapeaux palestiniens, étaient portés en l’air pour être enterrés. De nombreuses personnes en deuil ont tiré des coups de feu en l’air en signe d’hommage.

Deux guérilleros maoïstes et deux civils ont été tués lors d’un affrontement, hier mardi  8 février, à Barangay Roxas, dans le Samar du Nord. C’est un détachement de la 803e brigade d’infanterie patrouillant dans la zone qui a accroché un groupe de maoïstes, probablement membres du Front de guérilla n°15 du Comité régional du PCP des Visayas orientaux.
Un membre connu de la guérilla a également été tué par des militaires mardi à Barangay Alipao, dans le Surigao du Nord. Connu sous le pseudonyme de Wolf, le maoïste avait des responsabilités dans le Front de Guérilla n°16 du Comité régional du Mindanao du Nord-Est. Il a été tué dans une fusillade entre un détachement du 30e bataillon d’infanterie et un groupe de guérilleros. Les militaires ont récupéré un M16, un AK-47, un AR15 et divers équipements sur le lieu de l’affrontement.

Armes et matériel récupéré par les militaires

Neuf Palestiniens ont été blessés lundi lors de violents affrontements avec les forces d’occupation israéliennes dans la ville de Kafr Aqab, au nord-est de Jérusalem. Les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut la ville dans l’après-midi et ont commencé à tirer des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes sur les jeunes hommes, qui ont répondu en lançant des pierres. Les forces israéliennes ont également fait des descentes dans des magasins et des maisons et ont bloqué des routes pendant leur campagne dans la ville. Les ambulanciers ont assisté neuf blessés au cours des événements, trois par balle et cinq autres d’avoir inhalé trop de gaz lacrymogènes. Un autre a souffert d’une fracture lorsque les forces israéliennes l’ont poursuivi.

Depuis le mois de mai 2019, une cinquantaine de militants sont poursuivis pour avoir dérobé des affiches présidentielles dans des mairies, partout en France, pour alerter sur l’inaction climatique d’Emmanuel Macron. La saga judiciaire des décrocheurs de portrait continue. Jeudi 3 février, cinq militants ont été condamnés par la Cour d’appel d’Agen pour avoir décroché et embarqué de plusieurs mairies du Gers, en 2019, le portrait d’Emmanuel Macron. Cette décision infirme celle du tribunal correctionnel d’Auch, qui avait relaxé les militants à l’automne 2020, au motif de la défense de la liberté d’expression (voir notre article). Le parquet avait fait appel dans la foulée pour contester la décision — comme il le fait systématiquement depuis 2019 quand des décrocheurs sont relaxés.

Les militants ont donc été condamnés dans un deuxième procès, mais dispensés de peine. « On nous explique qu’il n’y a pas de disproportion entre l’atteinte portée à la liberté d’expression et la répression et, pour autant, que les faits ne sont pas suffisamment graves pour qu’on leur donne une peine. Donc on a un peu de mal à comprendre », a déclaré un des avocats. début janvier, pour la première fois, un décrocheur de portrait a été relaxé en appel, par la cour d’appel d’Amiens.

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Une équipe internationale de chercheurs français, israéliens et australiens vient de développer une technique capable d’identifier des utilisateurs sur la base d’une “empreinte” laissée par le GPU (puce disposée sur la carte graphique) de leur système. Sur une chaîne de production, il est impossible d’obtenir deux éléments parfaitement identiques. Au niveau des cartes graphiques, cela se traduit par de petites variations au niveau des performances. Souvent négligeables en pratique, elles peuvent toutefois être quantifiées par des outils d’analyse très précis.

C’est ce qui a été exploité par ces chercheurs qui ont développé un script qui fait tourner des petits bouts de code sur des sous-unités précises du GPU. Or, à cause des petites différences liées au processus de production, chaque sous-unité affiche des performances très légèrement différentes. Ces dernières sont alors compilées pour en extraire une sorte d’empreinte digitale unique. Celle-ci permet ensuite d’identifier individuellement une unité… et donc théoriquement de suivre l’utilisateur à la trace. Et cela concerne aussi les appareils équipés de cartes dédiées que de GPU intégrés, comme les smartphones, Chromebooks, et autres appareils plus modestes. Et comme il s’agit d’une empreinte basée presque entièrement sur des paramètres physiques, elle est particulièrement stable, et donc exploitable sur une longue durée.

pour en savoir plus

Les différences de performances entre deux GPU, synthétisées sous forme de graphique

Dossier(s): Sécurité IT

Une manifestation a réuni hier samedi plus de 1000 antifascistes opposés à la venue de Zemmour à Lille. La manifestation a donné lieu à plusieurs heurts entre antifas et forces de l’ordre, d’abord lorsqu’une vingtaine de manifestants ont tenté d’empêcher l’arrestation de l’un d’entre eux par la police. La police a usé pour la première fois de lacrymogènes. Elle en a usé une seconde fois peu après le début du cortège, quand des manifestants ont brandi des fumigènes. Les manifestants venaient de se mettre en route pour leur parcours dans le centre-ville, derrière une banderole proclamant « Faire Bloc – Les mettre à genoux ». Entre 250 et 300 membres des forces de l’ordre ont été mobilisés. En début d’après-midi, la police avait procédé à trois interpellations parmi les manifestants.