Le quartier général des forces d’occupation dans le centre de Jindires, dans le canton d’Afrin, a été dévasté samedi par une violente explosion. Deux membres de la faction al-Mu’tasem, liée au Front Syrien de libération, financé et armé par la Turquie, ont été tué et plusieurs autres ont été blessés. Les miliciens jihadistes multiplient les exactions à Afrin: arrestations arbitraires (580 pour la seule ville d’Afrin l’année passée), enlèvements, rackets, assassinat, provoquant l’exode de la population kurde et son remplacement par des réfugiés arabes venus de Turquie. Selon les dernières statistiques (2020), la population kurdes dans la région d’Afrin n’était plus que de 34,8 %, alors qu’ils représentaient auparavant 97 % de la population.

 

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Vendredi, les forces israéliennes ont attaqué les manifestations hebdomadaires contre la colonisation dans la ville de Beita, au sud de Naplouse, en utilisant des gaz lacrymogènes. Aucune victime n’a été signalée dans l’immédiat parmi les manifestants. Les troupes israéliennes ont également tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc lors d’un rassemblement contre la colonisation dans le village de Beit Dajan, à l’est de Naplouse, vendredi. Le même jour, les Palestiniens sont descendus dans les rues du village de Kafr Qaddum, à l’est de la ville de Qalqilya, pour protester contre la politique de colonisation d’Israël et ont été accueillis par les troupes israéliennes qui ont tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes.Six Palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc tandis que des dizaines d’autres ont souffert de difficultés respiratoires après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les forces israéliennes.

Ce jeudi matin, environ 200 lycéens ont tenté un blocus devant le lycée des Bourdonnières à Nantes. Une voiture de police a roulé en direction d’une foule de jeunes manifestants et a percuté l’un d’eux. La préfecture a affirmé que le véhicule a manoeuvré pour  » éviter un groupe d’individus qui commençait à l’encercler » et que « un jeune est tombé à proximité du véhicule » (!). Elle affirme aussi que dès que le chauffeur du véhicule a vu cette chute, il a immobilisé son véhicule pour constater que le jeune garçon n’avait pas besoin de prise en charge par les secours. Ce qui est contredit par la victime. Pendant ce rassemblement, deux mineurs ont été interpellés par les policiers sur place pour des jets de projectiles et des fumigènes.

 

Aux États-Unis, dans l’État du Nouveau-Mexique, une attaque ransomware a touché une prison le 5 janvier et paralysé les systèmes informatiques du centre carcéral. A cause de l’attaque, les caméras de surveillance et les portes automatiques des cellules ne fonctionnaient plus (elles n’était pas ouvertes, mais un gardien devait se déplacer pour chaque ouverture). La prison était tout simplement hors ligne. Le personnel pénitentiaire ne pouvait pas non plus consulter les dossiers des détenus et les fichiers qui recensent les incidents de sécurité semblent avoir été corrompus par l’attaque. Une situation précaire qui a amené le Metropolitan Detention Center à confiner tous ses détenus. Le centre carcéral n’était d’ailleurs pas précisément ciblé, il fait partie des victimes d’une attaque rançongiciel plus large qui touche depuis plusieurs jours l’administration du compté de Bernadillo, autour de la ville d’Albuquerque. D’autres administrations de la ville ont tout simplement dû fermer, faute d’avoir des systèmes fonctionnels.

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Le mercredi 12 janvier, le Parti communiste des Philippines (CPP) a confirmé le décès, lors d’une opération militaire, de l’un des fondateurs de la Nouvelle armée populaire (NPA) à Mabini, (Davao de Oro), le 5 janvier. Menandro « Bok » Villanueva, 70 ans, a été actif dans l’insurrection communiste pendant plus de cinq décennies. Il faisait partie de ceux qui ont créé la NPA et était la personne la plus recherchée du pays. Villanueva était le commandant des opérations nationales, membre du politburo du comité central du CPP. Villanueva a commencé à militer en tant qu’étudiant à l’université Ateneo de Manille (ADMU), avant de prendre le maquis dans les années 70, lorsque la loi martiale a été déclarée par le dictateur de l’époque, Ferdinand Marcos. Une autre responsable de la guérilla a été tuée: Anna Sandra Reyes, la secrétaire du Comité régional du NDF.

 

Les forces de sécurité israéliennes ont mené un raid lundi sur le campus de l’université de Birzeit, situé au nord de la ville de Ramallah en Cisjordanie. Cinq étudiants, Ismail Barghouti, Qassam Nakhleh, Abdel Hafeez Sharabati, Walid Harazneh, et Muhammad al-Khatib (photo), ont été arrêtés. Les agents israéliens ont ouvert le feu pour éloigner d’autres étudiants qui tentaient de s’opposer à ces arrestations, blessant deux d’entre eux à balle de guerre, sans que des détails sur la gravité de leurs blessures soient rendus publics. L’armée israélienne a confirmé via son compte Twitter une opération à Birzeit et a souligné que l’objectif était d’arrêter une personne « recherchée par les autorités ».

 

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Dheeraj Rajendran, 21 ans, militait à la Fédération des étudiant.e.s d’Inde (SFI), l’aile étudiante du CPI(Marxist) [à ne pas confondre avec le CPI(Maoist) clandestin]. Il était en étudiant en informatique et en ingénierie à la Government Engineering College d’Idukki, dans l’état du Kerala. Le 10 janvier, alors que les élections étudiantes se terminait, il a été assassiné par des activistes de l’Indian Congress. Quelques heures après le meurtre, la police a arrêté Nikhil Paily, un dirigeant local du Youth Congress (YC). Deux autres étudiants communistes, Abhijit T Sunil, (21 ans) et AS Amal (23 ans) ont été grièvement blessés. Le lendemain du meurtre, les étudiant.e.s des universités et les collèges du Kerala se sont mobilisés pour dénoncer le meurtre.

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Lors d’un déplacement à Nice, le 10 janvier, le président Macron a promis la « création de 200 brigades de gendarmerie en milieu rural qui pourront prendre la forme de nouveaux types d’implantations avec des expérimentations qui vont être lancées dans plusieurs départements ». Sous l’effet de la Révision générale des politiques publiques [RGPP], 500 brigades de gendarmerie avaient été fermées en raison de la mise en place de « communautés de brigades ». Le temps d’intervention des gendarmes s’est alors allongé, et, en matière de renseignement, la capacité à collecter des signaux faibles s’en est trouvée amoindrie. Depuis, la Gendarmerie a cessé de fermer des brigades. Il est peu probable que 200 nouvelles brigades de gendarmerie sortent de terre durant le prochain quinquennat, notamment en raison du coût immobilier que cela représenterait. Les « expérimentations » évoquées par Macron font écho à celles qu’a détaillées le directeur de la Gendarmerie nationale en octobre dernier: affecter deux gendarmes dans une mairie ou un bureau de poste (voir notre article).

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L’affaire remonte à fin 2021 mais a été rendue publique récemment: le 29 novembre, un homme a fait une chute mortelle à la sortie d’un restaurant de Mayence. Pour retrouver des témoins, la police a utilisé l’application Luca, l’une des plus répandues, qui assiste restaurants et bars dans l’enregistrement des clients pour permettre un traçage en cas de contamination. Cet accès leur a permis de contacter 21 personnes, auxquelles le parquet de Mayence a depuis présenté ses excuses. Une enquête est ouverte, car l’interdiction légale d’utiliser les données de suivi des contacts à des fins policières est clairement inscrite dans la loi sur les infections. L’application Luca enregistre lieu et durée du séjour, nom complet, adresse et numéros de téléphone. Seul un service de santé peut avoir accès aux données des clients enregistrés. Or, pour mener son enquête, la police et le parquet local ont sollicité un service de santé, qui a accepté de prétendre qu’un cas d’infection avait été détecté.

 

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Des milliers de manifestants se sont à nouveau rassemblés dimanche dans la capitale soudanaise pour protester contre le coup d’Etat. D’autres sont aussi sortis dans les rues d’Omdourman et de Bahri, les banlieues nord-ouest et nord de Khartoum, ainsi qu’à Wad Madani, au sud de la capitale. Les forces de sécurité ont tenté de les disperser avec des tirs de gaz lacrymogènes alors qu’ils marchaient vers le palais présidentiel en scandant « Non, non au régime militaire ». Un protestataire de 26 ans a perdu la vie après avoir été touché au cou par une bombe lacrymogène tirée par les forces de sécurité. Depuis le putsch du 25 octobre, la répression des manifestations a fait au moins 62 morts. Ces nouvelles manifestations surviennent à la veille du lancement par l’ONU de pourparlers avec civils et militaires, censés sortir le pays de la crise.

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