La Turquie mène une offensive continuelle et multiforme contre le Rojava (voir ici).  Une des formes les plus visible de cette guerre sont les bombardements contre les défenseurs, les administrateurs, les techniciens et les installations militaires, économiques et sanitaires du Rojava. Il y a eu 798 attaques en 2023, dont :
– 578 attaques à l’arme lourde (par exemple: les tirs d’artillerie par dessus la frontière turco-syrienne)
– 103 frappes aériennes (par chasseurs-bombardiers ou drones armés)
– 25 attaques à l’arme légère (par exemple: des tirs de snipers)
– 2 attaques avec des mines
Ces attaques ont fait 173 morts (et 15 blessés) parmi les défenseurs du Rojava et 39 morts (et 83 blessés) parmi les civils.
Les frappes visaient parfois directement des responsables mais le plus souvent des infrastructures vitales pour le Rojava: installations pétrolières (5), centrales électriques (7), stations de purification/distribution d’eau (5), mais aussi écoles, hôpitaux, bâtiments administratifs etc.
Plusieurs ont ainsi eu lieu le 25 décembre dernier, visant notamment le centre médical de Qamishlo spécialisé dans les dialyses et la production d’oxygène à usage médical (photo).

 

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Quatre combattants présumés de la Nouvelle Armée Populaire (NPA) ont été tués lors à Barangay Sergio Osmeña, (Zamboanga del Norte). Le secrétaire du Front de guérilla de Misamis Occidental figurerait parmi les victimes.Les maoïstes ont été accrochés par les troupes du 102e bataillon d’infanterie. Celles-ci ont récupéré des grenades MK2, des fusils M4 et des munitions sur le site de la fusillade.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Le Conseil des ministres vient de marquer son accord sur la construction d’un nouveau centre d’appui logistique de la police fédérale sur le même site que l’actuel, à Uccle. Plusieurs bâtiments du site «Baron van Hamme» (I, J, K, F, E, O), situés rue éponyme à Uccle, ne peuvent plus être utilisés en raison de leur mauvais état général. En dépit de plusieurs chantiers et travaux, l’infrastructure actuelle n’est plus opérationnelle. Celle-ci compte notamment des bureaux, des espaces d’activités productives, un garage couvert pour quelque 200 véhicules, un énorme magasin de stockage-distribution d’équipements individuels et un atelier d’imprimerie. L’objectif est donc de lancer un projet pour la démolition-reconstruction d’un nouveau centre logistique sur le même site. Le marché sera cadré par une procédure concurrentielle avec négociation.

Le 27 décembre 2021, le groupe Negra Venganza a revendiqué l’attaque à l’explosif contre la Gendarmerie et la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire (voir notre article), en provoquant des importants dégâts à ses bureaux et aux immeubles, après l’explosion d’un engin explosif professionnel contre leurs locaux. Presque un an après cette attaque, les forces de la répression ont mené de nombreuses perquisitions et arrestations, pour en retrouver les auteur.es. Le 22 décembre dernier, la police a perquisitionné plusieurs maisons à Santiago et à Valparaiso et a arrêté 7 personnes. Cinq des arrêté.es seraient mis.es en examen pour différents objets illégaux retrouvés chez elles/eux, un sixième Aldo Hernández, pour sa part, a été mis en examen pour l’attaque contre la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire, ainsi que pour 16 délits de coups et blessures (pour les gardiens qui étaient à l’intérieur des locaux) et pour transport d’armes et de munitions, serait accusé directement de l’attaque explosive contre l’AP, un septième parce qu’on aurait trouvé de la poudre noire chez lui. Le dixième tribunal des libertés a accordé 120 jours pour les enquêtes, du coup les arrête.es ont été incarcéré.es à la prison/entreprise de Santiago 1 et la prison « La Gonzalina », à Rancagua.

 

 

Une militante du PCI (maoïste) qui avait été blessée, le 13 novembre dernier, par les policiers de l’unité spéciale des Thunderbolts de la police de l’état du Kerala, est décédée hier.  Hier encore, un paramilitaire a été blessé dans l’explosion d’un IED déclenché par des guérilleros maoïstes à proximité de la nouvelle base anti-guérilla d’Hiroli (Bijapur). Enfin, deux maoïstes recherchés (des primes avaient été offertes pour leur arrestation) ont été arrêté à Sukma, dans l’état du Chhattisgarh.

Guérilleros maoïstes en Inde

Guérilleros maoïstes en Inde

 

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La CGT, principale confédération syndicale d’Argentine, avait convoqué, avec d’autres organisations sociales, une manifestation contre les plans économiques du gouvernement de Javier Milei. Les affrontements ont commencé lorsque des dizaines de policiers anti-émeutes ont formé un cordon à l’intersection des avenues Corrientes et 9 de Julio pour éviter que la circulation ne soit perturbée par le flux massif de manifestants traversant la rue. Au cours des incidents, un policier a été blessé après avoir été heurté par un bus municipal et sept personnes ont été arrêtées. Par ailleurs, au milieu des émeutes, un journaliste a été frappé par derrière par un agent de la police anti-émeute. Depuis dix jours, l’Argentine applique un protocole largement critiqué, mis en œuvre par la ministre de la sécurité, Patricia Bullrich, qui interdit le blocage des voies publiques lors des manifestations. La marche de la semaine dernière, la première contre le gouvernement de Javier Milei, coïncidait avec le 22e anniversaire de la crise économique, politique et sociale de décembre 2001, qui avait conduit à la démission du président radical Fernando de la Rúa (1999-2001) et fait 39 morts parmi les manifestants.

Cinq personnes sont en procès depuis le 3 décembre pour avoir participé à une manifestation contre le sommet du G20 il y a six ans. Comme les cinq accusés n’avaient alors que 16 et 17 ans, le procès se déroule à huis clos, en tant que procès de mineurs. Toute participation à des manifestations de solidarité est expressément mise en garde et dissuadée. « Celui qui participe à ce rassemblement se rend complice d’extrémistes de gauche orientés vers la violence », a averti le service de protection de la Constitution en amont d’une manifestation le 5 décembre, à laquelle bien plus de 2000 personnes solidaires ont participé. Les cinq jeunes qui comparaissent actuellement devant la Grande Chambre pénale des mineurs 27 sont accusés de « violation grave de la paix publique en combinaison avec des voies de fait sur des agents d’exécution dans un cas particulièrement grave ainsi que de tentative de coups et blessures, de formation de groupes armés et de dommages matériels ». Toutefois, aucun des cinq prévenus n’est personnellement accusé de ces faits. Comme l’écrit la justice hambourgeoise « aucun acte de violence autonome » ne leur est attribué. Le parquet les considère comme des « complices » au sein d’un groupe de 150 à 200 personnes, à partir duquel des infractions ont été commises. Ils auraient soutenu ce groupe « en défilant en formation fermée ».

Comme lors du précédent procès de l’Elbchaussee, les autorités tentent d’obtenir des condamnations pour la simple participation aux manifestations du G20, créant ainsi un précédent qui permettrait à l’avenir de criminaliser tous les participants à des manifestations dirigées contre l’État et le capital et au cours desquelles des violences ont lieu. Une proposition récente du ministre de l’Intérieur de Rhénanie-du-Nord-Westphalie poursuit le même objectif : il demande un durcissement du fameux paragraphe sur la violation de la paix, de sorte que toute personne se trouvant à proximité de prétendus « violents » lors d’une manifestation puisse également être accusée de commettre un délit. Cette nouvelle rédaction de l’article sur la violation du territoire devrait « permettre à la police d’agir également contre les manifestants qui protègent les auteurs de violences par leur seule présence physique ».

Dossier(s): Allemagne Tags:

Le soir de Noël, des centaines de manifestants pro-palestiniens sont descendus les rues de New York. Les manifestants scandaient des slogans, et ont porté sur leurs épaules la scène de la Nativité couverte de sang indiquant « Pas de joie dans le génocide » à travers la ville. Outre les slogans appelant à l’annulation de Noël, les hooligans pro-palestiniens n’arrêtaient pas de crier : «Vive l’Intifada» et « NYPD KKK, IDF, ils sont tous pareils ». Ils ont également envahi le Rockefeller Center, où se trouvent le célèbre sapin de Noël et la patinoire. Des affrontements ont éclaté sur la Cinquième Avenue, et la police a procédé à plusieurs arrestations. D’autres affrontements entre manifestants et policiers ont eu lieu près de la gare Grand Central et d’Union Square. La police a arrêté quatre manifestants pour désordre, un pour menaces et un pour graffiti. Plus tôt dans la journée, des manifestants pro-palestiniens ont organisé une manifestation devant les maisons du secrétaire à la Défense Lloyd Austin et du conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, respectivement en Virginie et à Washington, DC.

Dossier(s): Amérique du Nord

Lundi 11 décembre, Maja,  a été arrêté.e à Berlin dans le cadre des enquêtes sur différents affrontements contre des néonazis, pendant la période du « Jour de l’honneur » de 2023, à Budapest. Des milliers de néonazis s’étaient rassemblés dans la capitale hongroise et certains d’entre eux avaient été attaqués. Ilaria et Tobias sont en détention à Budapest depuis février, accusés d’avoir participé à ces actions, et Gabriele est actuellement détenu à Milan. Certain.e.s camarades allemand.e.s visé.e.s par d’autres mandats d’arrêt européens pour les mêmes faits sont en fuite depuis plusieurs mois. Lors de son interpellation, Maja a été jeté par les agents de police à travers une porte vitrée, ce qui lui a causé plusieurs coupures et écorchures. Juste après l’arrestation, il y a eu plusieurs perquisitions domiciliaires chez ses proches. Un mandat d’arrêt national allemand et aussi un mandat d’arrêt européen, produit par l’Hongrie, avaient été émis contre Maja. Le mandat d’arrêt allemand a été mis en exécution lors de l’audience de validation de l’arrestation et depuis Maja se trouve en détention préventive. Dans les semaines à venir, le tribunal décidera si le procès contre Maja aura lieu en Allemagne ou s’il y aura une extradition en faveur des autorités judiciaires hongroises.

Le même jour, à Milan, l’audience pour l’extradition de Gabriele, interpellé le 21 novembre par les Carabinieri, suite à un mandat d’arrêt européen émis par un juge hongrois, a été reporté une nouvelle fois. Le juge a décidé de poser des questions au gouvernement hongrois sur les conditions de détention et d’exiger de celui-ci des garanties quant au déroulement du procès et à l’indépendance de la justice. La prochaine audition à ce sujet aura lieu le 16 janvier.

Le procès de l’ancien président Alberto Fujimori a commencé lundi 18 décembre par un réquisitoire du parquet qui accuse  d’homicide aggravé et d’être le cerveau de l’assassinat de six paysans dans la province de Pativilca, au nord de Lima. Les six hommes avaient été enlevés, torturés et exécutés en janvier 1992 par le groupe paramilitaire Colina, responsable de plusieurs massacres durant la guerre sale contre la guérilla du Parti communiste du Pérou (dit « Sentier lumineux »). Parmi les autres massacres du groupe Conia: celui de 15 personnes dont un enfant de 8 ans le 3 novembre 1991, et celui de neufs paysans le 2 mai 1992. Les paramilitaires avaient tracé sur place des slogans maoïstes pour qu’on accuse le PCP (intoxication reprise par la presse nationale et internationale). Le parquet a requis contre Alberto Fujimori jusqu’à 25 ans de prison. La même peine a été requise contre son bras droit, Vladimiro Montesinos. À la suite des déclarations d’un ancien membre du groupe Colina, Jorge Ortzim, qui avait dénoncé tous ses complices, le procès inclut également Nicolas Hermoza, l’ex-commandant en chef des forces armées, des officiers du renseignement et les membres du commando.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: