Le Parti Révolutionnaire des Communards/Forces unies de libérations (DKP / BÖG) a annoncé la mort d’une de ses dirigeante, Göze Altunöz (nom de guerre: Aynur Ada), et d’un de ses combattants, Yasin Aydın (nom de guerre: Imran Firtina). Göze Altunöz, la camarade Aynur, était une des membres fondatrice du DKP et de sa branche féminine. Ils combattaients dans les rangs du Bataillon Internationale de Libération.

Göze Altunöz (Aynur Ada) et Yasin Aydın'ı (İmran Fırtına)

 

 

La police de Harare ont arrêté les fonctionnaires et les travailleurs du secteur public qui manifestent contre les mesures d’austérité qui ont conduit à un resserrement de leurs conditions de vie au Zimbabwe. Les travailleurs veulent que l’administration leur paye leur salaire indexé en dollars pour les protéger contre une inflation à trois chiffres. Ainsi, le travailleur le moins payé gagnerait 7.309 dollars zimbabwéens (475 USD), soit sept fois plus que les 1.023 dollars zimbabwéens qu’il reçoit actuellement. Des dizaines de policiers ont refoulé les travailleurs qui voulaient manifester, les nassant devant les bureaux du Conseil Apex, le principal syndicat des travailleurs du secteur public à Harare. Pour tenter de briser une grève du personnel médical, qui souhaite également une augmentation de salaire, le gouvernement avait licencié 77 médecins plus tôt cette semaine.

Manifestant au Zimbabwe

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Depuis cinq ans, Proximus vend des données sur ses client·e·s à des entreprises, des organismes gouvernementaux, des sociétés de marketing et même à la police. De nombreuses clientes et de nombreux clients l’ont seulement découvert cette semaine alors que la ville de Courtrai avait dévoilé avoir acheté des analyses de « Big Data » pour savoir qui visitait la ville et quand. Proximus crée des profils de données que les organisations trouvent utiles. Courtrai – et de nombreuses autres municipalités – utilisent les données Proximus pour savoir qui entre dans la ville, d’où, à quelle heure, quelles parties de la ville ils visitent et combien de temps ils restent. La police utilise également des cartes développées par Proximus pour déterminer le nombre de personnes rassemblées lors d’une manifestation à un moment donné et mieux contrôler les manifestant·e·es. La semaine dernière, un porte-parole de Proximus avait déclaré que les utilisatrices et utilisateurs pouvaient se retirer de l’analyse de données en vertu du RGPD. Cela n’est cependant pas le cas et Proximus affirme désormais que « La réglementation des télécommunications (…) permet de regrouper des profils anonymes et ne nécessite pas d’option de désinscription ».

Logo de Proximus

Logo de Proximus

Depuis deux semaines, des militants écologistes occupent le site de l’ancienne sablière de Schoppach, propriété de l’intercommunal Idelux, en vue d’y contester un projet de réhabilitation en zoning industriel. Les occupants considèrent qu’il s’agit d’une ZAD (zone à défendre) et le site a été rebaptisé « Zablière ». Idelux n’a pas hésité ce mercredi 6 à faire appel à un déploiement d’une dizaine de policiers et quelques combis afin de saisir les palettes et le matériel destinés à soutenir l’occupation obtenus grâce à une récolte constituée les jours avant par des soutiens locaux à la lutte. Idélux a décidé de considérer ce matériel comme un « dépôt sauvage ». L’occupation de la zablière d’Arlon continue, un appel a été lancé à des chantiers collectifs chaque week-end et à constituer des comités locaux de soutien en Belgique et ailleurs.

La tension ne redescend pas au Chili. Alors que le gouvernement de Piñera a annoncé quelques mesures sociales pour enrayer le mouvement, le mouvement social est entré dans sa troisième semaine. Une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes, parmi lesquelles de nombreux étudiants, s’est rassemblée lundi soir à Santiago, sur la plaza Italia, lieu emblématique du mouvement de colère initié le 18 octobre. Les manifestations dans la capitale ont été émaillées de nombreux affrontements. Des heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants et plusieurs bus ont été incendiés. Alors qu’un cortège tentait de s’approcher du palais présidentiel de la Moneda, la police a dispersé la foule en faisant usage des lances à eau et de gaz lacrymogènes. Révoltés par les inégalités sociales, les manifestants réclament notamment une réforme du système de retraites et une révision de la Constitution, tous deux hérités de la période de la dictature, ainsi que de profondes réformes du modèle économique ultralibéral chilien. La crise sociale, provoquée le 18 octobre par une augmentation du prix du ticket de métro (depuis annulée), a fait 20 morts et 1 305 blessés.

manifestant au Chili

 

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Lors de son audition à l’Assemblée nationale, le général Richard Lizurey, a exposé que les Forces aériennes de la gendarmerie devraient  «se reconcentrer davantage sur les missions de sécurité publique». D’après le général Lizurey, les moyens des FAG sont « encore trop souvent employés dans le cadre de missions de secours aux populations qui, si elles sont à l’honneur des gendarmes, ne devraient être que du ressort des acteurs de la sécurité civile. »  Actuellement, les FAG disposent de 56 hélicoptères, dont 15 EC-145, 15 EC-135 [ces modèles étant biturbines] et 26 AS 350 Écureuil. Par ailleurs, les moyens aériens de la gendarmerie devront évoluer, notamment en prenant en compte ce recentrage sur les missions de sécurité publique. S’il fut un moment envisagé de recourir à des ULM, cette piste a été définitivement écartée. En revanche, celle des drones est, comme on peut s’en douter, privilégiée. « Les drones représentent aujourd’hui une capacité intéressante en termes de recherche du renseignement. Ils peuvent supplanter une partie des missions auparavant dévolues aux hélicos, notamment pour repérer une zone ou surveiller tel aspect », a aussi fait valoir le général Lizurey. « Nous avons des mid-drones [mini-drones], pas des drones comme ceux des armées. Quand on a besoin de drones du niveau supérieur, nous demandons à nos camarades des armées de nous prêter une partie de leurs capacités », a-t-il ajouté.

Hélicoptère de la gendarmerie française

Dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 novembre, plus de 300 militantes ont collé sur les murs des tribunaux de plusieurs villes de France pour dénoncer l’inaction de l’état français face aux féminicides. Quatre d’entre elles ont été arrêtées à  Lyon et sont convoquées aujourd’hui par la police. Les militantes défendent la légitimité de leur action malgré son illégalité. Depuis le début de l’année, 127 femmes en France ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-compagnon.

Collage de la cour d'assise de Lyon contre le féminicides

Collage de la cour d’assise de Lyon contre le féminicides

Le 31 octobre 2019, la police et l’armée ont arrêté 57 personnes, dont des mineurs, lors d’un raid sur les organisations progressistes Gabriela, Bayan Muna et deux syndicats philippins à Bacolod City aux Philippines. Cette procédure s’inscrit dans les opérations de contre-guérilla contre la New People’s Army (branche armée du Parti Communiste des Philippines) active dans la région.
Une campagne de solidarité internationale a été lancée avec les hashtags #ReleaseNegros57 #DefendNegros, #ActivismIsNotACrime et #StopTheAttacks.

Le groupe « Support Your Local Antifa » appelle à soutenir plusieurs militant·e·s antifascistes de Bristol qui ont été à plusieurs reprises pris·e·s pour cibles par la police. Une amende particulièrement lourde de 1 500 £ a été infligée à un antifasciste, un homme de couleur, qui a également été victime d’intimidation et de harcèlement de la part de policiers locaux. Trois antifascistes font actuellement face à de fausses accusations suite à une opération « totale de maintien de l’ordre », une opération destinée à empêcher les mobilisations en opposition à une manifestation d’extrême droite à Dewsbury le 12 octobre. Le groupe demande de l’aide pour pouvoir payer leurs frais de justice ainsi que les amendes imposées. Leur objectif est de récolter 1 000 £.

Le lien vers la collecte de fond.

Campagne de don pour soutenir des antifascistes réprimé·e·s à Bristol

Campagne de don pour soutenir des antifascistes réprimé·e·s à Bristol

Jeudi 17 octobre, Sophia Huang Xueqina, une journaliste et militante féministe, était convoquée par la police de Canton, dans le sud de la Chine. Elle devait récupérer son passeport, confisqué pendant l’été. Sa famille ne l’a plus revue depuis. Elle est toujours en détention, vraisemblablement pour «trouble à l’ordre social» probablement suite à participation au mouvement à Hongkong. Sophia Huang Xueqin est connue pour être l’une des initiatrices de #Metoo en Chine qui a éclaboussé plusieurs hommes très en vue. Notons que les autorités chinoises ferment sites et comptes féministes, censurent le hashtag #MeToo ce qui oblige beaucoup de féministes à militer de manière clandestine en utilisant notamment des moyens de communication sécurisés.

Sophia Huang Xueqin

Sophia Huang Xueqin